TAB
tins appelloient
¡ugm¡¡ta,
oo
platá,
le5
t4blettu
des
bibliorheques, fur lelquelles on
pla~oir
les livres.
Ci<·eron écrit a Atticus,
ep. 8. l. !V.
en lai par–
lant de fa bibliorheque: la dilpolirion des
tablettes
ell
cro~s-agréable,
nihil vm11f/Í11s 'q11am illa tua pegma–
ta .
On avoit courume de ranger dans un me!me lieu
cous les ouvrages d'un aureur, avec fon porrrair .
Q uaod au terme
pl11tei,
J uvenal s'en ell leryi daos
la feconde faryre,
vers
7·
ou il
fe moque de ceux
qui veulenr parotrre favans, par la beaur¿
&
la gran–
deur d'une bihliorheque: car, dir-i l, entre eux, ce–
lui-la pafl'c pour le plus favanc, done
In
bibliorheque
ell ornée d'un plus grand nombre de figures d'Arif–
tore
&
de Pim cus.
Nam
perfiE!~I]imtls
homm
eft
Si q11is Arijlotcüm Jimilem, ve/ Pittac011 emit,
Et j11bet arcbotypos
placeum
firvare c/eantbas.
(D.
J. )
T ABLf:TTE ,
f.
f.
o11vrage de Tablettier,
petit meu–
ble proprement rravaillé, compofé
de
deux ou plu–
:fieurs planC'hes d'un bois léger
&
précieux, qui ferc
d'ornemenr dans les ruelles, ou dans
les cabiners,
parriculieremenr des dames,
&
lur lequel
ell~s
mee–
cene des livres d'ufage journalier, des porcelaines,
&
des bijoux de roores forres. C'ell de ces efpeces
de
tablettes
qu'une communauré des arrs
~
mériers
de Paris a tiré fon nom . (
D.
:J.
)
TABLfTTit, (
Pliarm. )
m~dicamenr
interne. lec,
de dilféren res figures, C'orn pofé d" différenres . matie–
res, qui,
i\
l'atde du fuere dtfiour
&
C'Uit, prend
une forme loliqe
&
caflan¡e: on voir par-la en quoi
differe du trochifque.
La mariere el\ ou
~x&ipiende
ou
txcipiente .
L'excipieiJde
efl preli¡ue
tour ce qt11 entre daos
lléleéluatre, ranr les excipiens , que les excipien–
des.
L'excipimt~
eJl roujours le meil leur (uere diflous,
dans uoe liqueur appropriée, aqueule,
&
cuir
a
con–
lil\cnce convenable.
Le chqix demande quelques particularitt<-s.
ll
fa
u~
que le remede done il s'agir, Joic lolide
&
caflanr, cohérent fa ns
~rre
vifqueux, q_u'i f fe fonde
aifément dans la bouche,
&
qu'il ne loir pas défa–
gréable
a
prendre.
Ainti on ne doit guere y faire correr les gommes,
les excraits, les Cut·s épais, les rerrcux gras ,
&
au–
tres femblables qui doonenr rrop de ténd iré.
Ce n'ell pas id non plus le fieu des matieres qui
onr' une faveur ou une odeur déE1gréabl e, paree que
le remede doit ou fe fondre dans
la
liouche, oo
4!rre maché.
On ne fair point ufage ici de frls, i'ur-tour de
ceux qui fe fondenr, ou qui s'exhalc11r; 011 emploie
les poudres grolfieres, mais qui li>nr molles; poi11t
d'acide• fo{fjfes, ils empCcheroienr le lucre de
fe
coagl!ler.
On doir évicer les noyaux qui font remplis d'une
hutle qui fe corrompe facilemenr, li
le malads doir
ufer d4 remede penda11r long-tenlS. La
tablettc
étanr
folide on peor y faire eorrcr des remedes rres-puif–
f~IIS,
&
q_ui meme pefenc beaucoup, pourvíl que le
mél ange foit bieQ exaa.
O n peor donner une bonne odeur
a
u remede, en
y
merrant un pe
u
d'ambre, de mufe, de civerre '·
ou bten lorfq ue la mafle el\ congelée, en
13
frorrant
avec des liqueurs qui re.,renr bon ' comme des hui–
les eflenrielles, des effences odoriféranres,
&c.
On
peu r aufii lui donner une couleur gracieufe, en ré–
pandant deflus ' un peu avane qu'elle
re
réfroidiffe'
de; feuilles d'or ou d'argenr, ou bien des fleurs de
dtfférenres couleurs hachées bien menues . Le nom–
bre des incrnMiens doit erre en perite quanriré; l'or–
dre ell le
~n~me
que dans les rrochi fques,
&
dans
les pillu\es , quoique fouvenr ilne s'accorde pas aveo
celui de la préparadon.
La
fiuure cll i11ditierenre, comme elle ne fair nj
bien ni"mal
ii
la verru du remede, on peor en laifler
le
choix
a
l'aporieaire; car ou, lorfque la
m~fl'e
ell
pro!re
3
fe
geler, 011 la verfe dans
t~ne
boere pour
qu'elle en pro:nne la figure,
&
c'ell ce qu'on appelle
pttHdaléo¡¡;
ou bien l'ayanr verfée, foir roure enrie–
re , 1o1t par
p~rries,
fur un plan, on la forme en pe–
rites malles, en maniere de quarrés oblongs , de
rhombe,
&c.
La
maffe de la
tablettc
fe .dércrmine cres-raremenr
T AB
p¡u· les poiús, ou par les mefures. Elle n'efl pas li
lirnirée, qu'elle ne puifle bien
~ller
depuis une drach-
,me julqu'a demi-once.
. Lá duf'e s'ordonne par le nombre, par exemple,
lut~anr
que les
tablettes
fonr plus grandes ou plus
pemes; par morceaox, quand la mafle .n'el\ pas di–
vifée; par fe 'poiús, quand on
y
a fa ir enrrer des in–
gn!diens
effieace~,
&
alors la do(c ell plus grande
ou plus peme, fe Ion 13
force
&
1~
propnrrion de
ces ingrédiens: elle ne va cependant ¡.¡ uere au-delii
d'une once.
•
La quantité
géoér~e, qu;~nd
elle el\ au-deffous de
quatre onces, nc le prépare pas commodémenr. Si
cepcndanr on fe I'Crt des
tablettts
ollicinJies, on n'en
preferir
qu'auran~
qu'il eu ell befoin pour peu de
JOllrS,
.
La prnportion des
in~rédiens
excipiendes
encr'eux,
fe dérerminc fa cilemeo r,
~n
ayanr éf!,trc.l
¡\
la nature
de chacuo,
a
u
bt.~t
qu•on fe propole, aux précau–
tions incliquées ; celle de
l'excipimt
a
l'égard des
ex –
cipimdes,
fe conooic par ce qui luir.
En général , on emploie fort bien
le quadruple,
ou le
(c~ruple
de fuere'
a
rai fon des
excipiemlu .
11
faur avoir égard
¡\
la pefanreur fpécifique'
&
a
la confillence des
txcipimdes.
Cs:ux qui fonr rres–
legers par qpporc
a
!eur graqd volumc, demandent
une quantiré plus eonlidérable d'excipienr; ceux qui
font fecs, dllrs, poreux, joinrs avee une perite quan–
tité de fuere, deviennenr prefquc nufli durs que la
pierre.
Si les
excipiendes
contiennef1t e
n eux-memes do
fuere, on d01t diminuer la quanrité c.le
l'excipient
au
prorara; ce qu'il fdut obferver pqur les conlerves,
les conduirs,
&s.
ce'pendant on
l~ifle
a
l'apotiqire
ii
déterminer la quanriré de fuere, excepré quand on
veur que la dofe foi r péfée, paree qu'il en coure peu
de levcr rous les doures.
La .fo•,pfiriptioJJ
.
O
o
laifle
a
l'aporicaire
la
manie–
re
&
l'ordre de
1~
préparauon : on indique aum' li
bon femble, de qucllc liqueur on doic arrofer la
mafle,
&
li on doit l'orner avec des
feuilles d'or,
ou de perites Reurs : on menrion11e quelquefois le
poids que doir avoir duque
tnblette.
•
Le fuere fJir qu'on n'a pas beloin de véhicule: le
bm déterminc le rems
&
la maniere d'uíer du re–
mede, on le
m~che,
ou on le laiffe fondre dans la
bouche pen .i\-pcu.
·
On donne
qu~lquefois
fous la forme de
tabüttes
les purgarif , les anrivermineux,
les
llomachiques,
les carminari fs, les <'anrarides, les anriglurineux, les
aphrodiliaques, les alexipharmaques, les béchiq11es.
Cerre forme ell d'ai llcu'rs mile paur l't:tfage domef–
~ique,
&
pour les voyageurs ; elle cll commode pour
faire prendre bien des
remedes aux enfans
&
aux
gens délicars ; mais elle ue conviene pas daos les
cas ou il faut que l'aaion foit prompte' ni
a
C'eux
qui ont de la répugnance pour les chofes dooccs.
(D.
J. )
I'ABLETIER,
f.
m. (
Corps de
métit~·)
c:e!ui qui
rravaille en rablerrerie . Les ma1rres
tabletiers
ne fonr
qu'nn
corp~
avee les peigniers. Leurs ouvrages par–
ticuliers lont tks tabliers pour jouer aux échecs, au
trictr:lC, au
K
darn\!S, au
renard,
avec les pieces né–
ceflaires pour y jouer ; des billes
&
billards, des
erucifix de buis ou d'ivoire
¡
d'ou ils
fonr appellés
toillfii>'S d'imates d'ivoire:
enfin roures for¡es d'ou–
vrages de curioGté de
ro~r,
rels que (onr les
b~tons
a
fe foutenir' les 11\0ntQres de canrtes' de lorgnerres
&
de lune¡¡es, les raba rieres, ce qu'on ap¡:¡ellC: des
cuilines' des boeres a favoqnerres'
&c.
ou ils em–
ploicnt l'ivoire,
&¡
rouces les cfpeces de bois rares
qui viennenc des pays étrangers, comme bois, <:!be–
ne, brefil, noyer, merilier, olivier,
&c.
Snvary.
( D.
J.)
.
T AJ.lLETTERIE, f. f. (
Art mécb011.)
are de fai–
re des ouvrages de marquerrerie, des pieces curieu–
fes de tour,
&
aurres fcmblab les chofes, comme des
rriéhacs, des dames, de• é,hecs, des ra\>arieres,
&
prinei,palemenr des rablNtes agréablemenr ouvragées,
d'ou cer arr a pris fa dénominarion.
(D.
:¡.)
TABLIER , f. m.
terme de Lingere,
morceau de
roilc fine, baprille ou mou(feline, ourlé rour-ao-rour,
&
cmbelli quelquefois de dentelle, avec une cein–
cure en-haur,
&
une baverre que les dames mcrrenc
dcvanr elles.
11
y
a
de ces
tabliers
borMs, d'aurres
lac~s
,
&
d'aurres bouillonnés, rons agrémens fairs
de rubans•de couleurs , aucrefois
a
la mode .
JI
y a
des
tablifrs
de rafferas qui font tour UHil; il
y
en a
de