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TAC

-tlt

certe vertu de converfarion qui confifte

a

gsrder

k

litence quand le bien commun le demaoqe.

Les deux vices qui lui (ont oppofés dans

l'exd~s,

fonr le rrop parler lorfqu'il ell

n~itible, ~

le filen–

ce hors de faifon , qui d l: pré¡ud1ctable

~

la com–

inunicarion qu'on doit faire de

fe~ connmfr~noes, ~

au x principaux fervices de la foctété humame.

.

La parole érant le principal interprete! ¡le ce qur

fe pafle en-dedans de norre ame;

&

un íigne

don~

l'u fage ell parciculier au genre humain, la loi nam–

relle qui nous preferir de donner :\-propos des mar–

ques dfune fage bienveillance envers les autres, re–

gle au(fi la maniere donr nous

~evons

ufer de ce

Mane

&

en c!érermine les julles bornes . La

ta&ÍttJt>–

"~ti'

'par exemple ' ea requjfe, toutes les fois que

le refpell dll

a

la Oivin!té ,

a

la religion établie, _-ou

aux homrr¡es

m~mes

Q!ll

font nos fupt!neurs, extge

de nous cene verru . Elle eft encore néceflaire quand

il s'agit des

f~erers

de l'état, de ceux qui

rega~:lent

nos amis, norre famtlle, ou

nous-m~mes,

&

qu1 font

de rellc nacure,

qu~

íi on les dé¡:ouvroir, on cauferoit

du préjudice

a

quelqu'un; fans que d'ailleurs en les ca–

chan.r, on nuife au bien publ ic .

(D.

J.)

TACRIT

ou

TECRIT

(Gtog. tnod. )

&

par M.

de la Croix,

Tur.ite,

yille d'A!ie,

fll~

le Tigre, au

voilinage de la ville de ijagdat, T!merlan s'en rendit

malcre i'•n

796,

de 1'1-fégire

Lqng.

felon les rabies

arabiques de Nallir-Eddin

&

d'Úiug-Beg,

78.

zo.

l11t.

3-1-

¡o.

( D.

J.)

TACT,

Li,

(P.hyjiolog.)

le

tafl,

le

toucher,

l'at–

toucbemmt'

com_me

011

voudr~

le nommer ' en le plus

fQr de

~ous

les feos; c'ell lui qui reaiñe rous les

3U–

tr~s,

done les effets ne

r~roient

fouvenr que <fes illu–

úons, s'tl ne venojt

a

leur fecours; c'eft en confé–

quence, le dernier

r~rranchemenr

de l'incrédulicé. ll

ajour~

il

cene qualité avanrageufe , cetle d'tlcre la fen–

farion la pi

u~

générale. l'¡ous pouvions bien ne voir

ou n'enrendre, que par une perite portian de notrc

corps; mais il nous falloir du fenriment dan¡ tomes

le5 parries pour

n'~rre

pas

d~s

auromares, qu'on au"

roit

Mmonr~s

&

décruirs, f:1ns que nous euffions píl

nous en apper\(evoir;

1~

narure

y

a pourvQ, í'arrour

ou

[e

trou vent des nerfs

&

de

la vie, on éprouve

plus ou moins cerre efpece de fencimenr. ll paroit

meme que cene fenfa rion n'a pas befnin d'une orga–

ni fa rion parciculiere,

&

que .la limpie rif!urc !ol ide

da nerf lui en fuffifanre . Les parois d'une plaie fral·

<:he,

1~

périolle, ou un rendon <lécopvert, onr un

fenrimepr tres-vif, quoiqu'ils n'ayenr pas les houppes

nerveufcs qu'on obfervc

~

la

peau: on diroit que 13

nacure, obligée de faire une grande rlépenfc en fcn–

fa tion du

(OI!c/Jtr,

(!~

étabii

a

OJOÍO

S de frais qu'il

(Ui

a été poflibkj elle a fa it enforte que lts houppes ner–

veules ne

full~nt

pas ahfolumenr nécefraires; ainli le

f.encimc¡tr du

to11clm:

eft comme la bafe de roures les

aperes fcntarions; c'eft le genre

don~

elles font des

efpe.:es plus parfJites .

Tous

!es

folides nerveux animés de fluides, ont

cctte fen fa rion gépérale; mais les mamelons de la

peau, ceux des aoigts, par exemple, l'ont

il

un dé–

gré de perfelli9n, qui ajoure au ' premier fen timcnr

une forre de Jil'cernemen t de la figure du corps rou–

ché. Les

mam~lons

de la langue enchérif!ent encore

ftir ce

u~

de la peau; ceux du nez fur ceux de la lan–

gue,

&

¡oujours fuiyant ll finefre de 1.1 fenfarion , Ce

qui !'e <lit

des

mamelvns, n'exclut pas le refl.e

el

u

tifru nerveu x,

el~

la pare qu'il a

a

la fenfation. Les

m1melons

y

ont plus de part que ce tifru dans cer–

tains organes, comme

~

la peau

6>

ii la lan!íue ; dans

d'autre~,

ils

y

ont moins de

p~r~,

comme a fa mem–

brane pituiratre du

nez

qui fait l'organe de l'orlorar.

Enfin, ailleurs le rifru du folide nerveox fait prefque

fcul l'organe, comme dans la vue; ces dilfére¡1ces

viennenr, de! ce que chaque organe ell prororrionné

a

l'objet clont il

re~oir

l'tmpreflion.

-

11 étoit a-prOpOS pQUr que le fentimeot dp

(O!JC/;tr

(e

flr parfaircment , que les nerfs formafrenr de pe–

tites

émjnence~

fenfibles, ·parée

qu~

ces

pyramides

Cont beaucoup plus

propre~

qu'un rifru uniforme'

a

~ere ébra nlé~ p~r

la f'urfacc des corps.

L~

goOr avoit

9ef~m

de

bouron~

nerveux, qui fuflcnr fpongieux

&

rmb1bés de 13 faltve, pour délayer , fondre les prín–

cipe~

de5 faveurs,

~

leur donner encrée

d~ps

leur

tlflure, afin d'y

mieu~

fa ire lcur impre(fion. La mem–

brane piru_iraire qui rapifre l'orgaoc de l'odorar a

(on

v¡:louré, les

corne~

&

fes

cellulc~,

pour arrerer les

vapeurs

odorante~ ;

mJ is fon objer étant fubril, elle

n'avoit

pq~

befoi11 ni de bpurons

1

f!Í

d\!

pyr~mides

~··

TAC

groflieres . La choro'ide a aufli fon velou

noir pour

abforber

le~

images; mais le fond de ce velours, fait

pour- recevoir des images, devoir trre une membra•

ne nerveufe, tres-palie

&

rres-fenfible .

Nous appellons done

ta{}

ou

touchtr,

OOfl pas feu•

lement ce fens univerfel, donr il n'ell: prefque aucu–

n¡: parrie du corps qui foit parfaitemem dépourvue;

mais fur-tour ce feos parriculier, qui fe fa ir au brmt

de la fa ce interne des doigrs, comme

a

fon vérirable

organe , La dnuleur) la renlioo, la chaleur, le froid,

les iaégalités de la turface des corps fe font fenrir

il

!OUS

les neris , tan¡ iAtérieuremenr qu'exrérieure–

n¡enr.

Le

t•fl

qufe une douleur f<lurde dans les vifceres,

mais Ce! fentiment eft exquis daos les nerfs changés

en papilles ,

&

en nacure molle: ce

tafl

n'a poinr une

différente narure du préaédent,

il

n'en ditfere que par

degrés.

· .La peau qui ell

l'or~ane

du

toucber,

préfenre un

ri{fu de libres, de nerfs

&

de vaif!eaax merveilleufe–

ment entrclacés. Elle elt collée fur rouces les partin

qu'elle enveloppe par les vaifreaux fanguins, lympha–

riques,

ncrv~ux;

& ,

pour l'ordmatre, par une couche

de . plufieu rs feuillers rres-miaces' lefquels forment

entr'eux des cellules, ou les extrémités

ar¡~ri~lles

dépofcnt une huile graiflcufe; aufli les anatomlllcs

nomment ces couches de feuillers le

tijfiJ

cellulaire;

c•en dans ce tiflu que les boucf¡ers inrrodui!'enr de

l'air quand ils foufRenr leur viande, pour lui donner

plu~

<l'apparence.

La pca u e(t faite de ¡outes

ce~

par¡ies memes qui

l'arca~hcnr

au corps qui l'eoveloppc . Ces feuillets,

ces

vaifleaux

&

ces nerfs capillaires fonr appliqués les

uns fur les aurres,

p~r

la compreflion des eaux qui

environnenr le fcecns daos le fein de la mere,

&

par

celle de l'air lorfqu'il eft né. Plulieurs de ces vaif–

feaux, creux d'abord, devienneAt bien-r8r folides,

&

ils formem des libres comme reodineufes, qni font

avec les nerfs la principale riflure de ce!te roile épdif–

fe . Les capillaires nerveux, apn!s avoir concouru pat'

le

u~

enrrelacement

a

la

formdtion de la pea u. fe rer–

minenr

i\

la

furfac~ exr~rne;

la fe dépouillaor de leur

premiere parttis, ils formenr une efpece de réfeau.

qu'on a nommé

torps rttictJIIIire.

Ce réfeau nervemc

en déjii une machine fort propre

a

recevoir l'impref–

lion des objers; mais l'exrrémicé da ner f dépouillé de

fa premiere runique s'épanouir,

&

produir le mame–

Ion nerveux; celui-ci dominant fur le réfeau en bien

plus fufceprible d'ébranlement,

&

par conféquenr de

fenfarion déli<?are . Une lymphe fpirirueufe abreuve

ces

mamelons, leur ·donne de la fouplefle, du ref·

fort,

&

acheve

par-1~

d'en faire un orga[le accompli.

Ces

rr¡amel~ns

fonr rangés rur

un~ m~me

ligne,

~

dans un ccrram ordre, qui conllirue les (lllons qu'on

obferv~ ~la

furpeau,

&

qui foar

f1

vifibles au bouc

des doigrs, ou ils fe rerminenr t'n fpirale. Quand ils

y

font parvenus, ils s'allongenr !Üivanc la lon¡{ueur de

cetre partie,

&

ils s'uniflenr li <'troirement, qu'ils

forment les corps folides que nous appellons

OJifles.

L~s

capillaire_s

fanguin~,

o.¡ue

no~s

appeJions

lym–

phattqll•<

&

bttdeu~· , ~u¡

entrene daos le riflu de la

pea u, s'y dillribuenr a-peu pres comme les

nerfs~

teur entrelacemenr dans la peau forme le réfe'au va[.

culaire, leur épanouif!'emenr fa ir l'épiderme qui recou–

vre les mamelons,

&

qui leur eft

(i

néceflair.e pour

modérer l'impreflion des objets,

&

rendre parla cene

impreflion plus diilinlle. Enñn, les glandes íiruées fous

la peau fervenr :\ ahreuver les mamelons nerveux.

11

!'uir de ce dérail,

rn.

que l'organe corporcl qui

Cerc au

foucber,

en formé par des mamelons ou des

houpes molles, pulpeufes,

m.ídullaire~,

ncrveufes, mu–

queufes, velourées, en un mor de diverfes efpeces, io–

finiment

varié~s

en figures

&

en arrangemenr, produi–

tes par les nerfs durs qui rampenr fur la peau, lef–

quels s'y J¿pouillenr de leurs. membranes exrernes,

&

par-li\ deviennenr rn!s-mols '

&

conféquemm~nr

rres–

fenlibles. 11 fuir

1.".

que fes houppes font humellées,

&

ar.rofées d'une liqueur rres-fluide qui abonde fans

cefre;

)''-

que cecee membrane fine

&

(olide q.u'on ap–

pelle

epiderm~,

leur

pr~re

des fillons, des finuoíités,

ou elles fe riennent cachées,

&

leur fert ainfi de dé,.

fenfe,, fans altérer leur fen!ibiliré .

Ces hquppes onr la vertu de fe rerirer fur elles-mí!.J

mes,

&

de refrortir . Malpighi qui a tant éclairci

11

mariere que nous rrairoos, a die une fois qu'en exa–

minanr ao

~1icr?fcope .

les

exrré~ités.

des dmgrs d'un

homme dél!cat a un atr chaud, 1l Vlt fortir les hou–

pes nerve!Jfes des fillons de l'épiderme, qui femblown.t

V9U•