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)

TAC

vres des démonographes font vifiblement des mono–

grammes. On voat dans Agrippa les noms des anges

M ici)(Jtl, Gabriel ,

&

Rapb~tl, exprim~ d~

cette

maniere

&

l

l'aidc de la hgure quadnhnéaare ou

chambrée, rapporrée par le

m~me

auteur .

On en peut réloudrc un tres-g-rand nombre en lcurs

lettres conllituantes :

11

ne leroat done pas furprenant

que ceux qui fe font éturlilfs

il

combiner tous les élé–

mcns d'un mot dJns une feule lettre, eufrcnt réuni

les lettres iniciales dans une feule parole .

Les Romains fe fcrvoient aulli

d~

Jemes iniciales

pour

défi~ner

cerraines formules u6tées daos les inf–

criptions 'long-tems avanc Ciceron, comme

S. P.

!).

R..

pour

filltltllr popult¡fi¡llt roman11r; D. M. dir m11ntli11r,

&c.

dont Gruter nous

a

donné une ample colletlion

daos Ion traité

dt !lfflriptiollibru veurum .

On peor

aulli con fulter Mabillon

dt re diplomotica,

ainli que

Sertorius, Urf.1tus, Valerius-Probus, Golrzius ,

&c.

qui nous ont laifré des catalogues cl'abréviations uli–

rées daos les infcriptions , les médailles

lt

les procé–

dures. Cet ufage qui ne laalle pas

d~

charger la mé .

moire,

&

ne s'éteod qu'il un pcrir nombre des mors

ou fo rmules, a lieu

d>~ns

prefque toures les langues.

V•¿ez

Au.tvJATJ'lN .

Q_uanr aux caraéleres

tachygrafbiquu

qui font plus

immédiatcmenr de na rre fuj et , i y en a d'univerfels :

tels fo nt les caraéleres numeriques, algébriques, a(\ro–

nomiques, chimiques ,

&

ceux de la M ulique, dont

on pcut voir les exemples fous leurs

tJrticlu

rcfpe•·–

tifs

&

particuliers, telles font l'écrítu re chínoife, quel–

ques traítés

fran~ois

manufcrits

a

la bibliotheque du

roí,

&

la

tacbygrapbit

a11gloífe.

~es Angloi~

enfin,

~nt

perfeélíonné ce f!Cnre d'é–

c rature;

&

e e(\ parma eux ce que peut-ltre étoit

1'•••·)·"')'1•9•~•

..

Chez. les Egyptíens ,

ils

l'ont poullé

au poant de fuavre faca lement l'orareur le plus rapide;

&

c'e(\ de cette fac_;o n qu'on recueílle

les

dépofitions

des témoíns daos les preces célebres, les harangoes

dans les chambres du parlemenr

1

les difcours des

prédicateurs,

&c.

de for re qu'on n'y peut ríen dire

impun~ment m~me

daos une compagnie, pour peu

que qoelqu' un fe donne la peine de recueillir les pa–

ro/es .

Cet art'

y

e(\ fnndé fur les príncipes de fa lanuue

&

de la Grammaire

¡

ils fe ferven t pour cet effet d'un

alphabet particulíer , compofé des ligues les plus lim–

pies pour les lettrel qui

s'~mploient

le plus fréqoem–

menr

1

&

de plus compolt!s pour celles qui ne pa–

roafreot que rarement .

Ces caraéleres fe peuvenc aulli tres-facílement unir

les uns aux au 'tres,

&

former ainfo des monourom·

mes qui exprimem fouvent touce une paro!e

'j'

tels

font les élémens des tachéographes anglois

q_uí de–

p uís un liecle

&

demi ont donné une quaraa',raane de

mérhodes , done nous donnons le títre des principa–

les au-bas de cet article . Elles fe

trouvent aéluelle–

ment réduites

a

deux

1

qui font les

fe<~

les ulitécs au–

jnurd'huí; lavoír celle de Maca ula

y

&

celle de We–

floo ; nous nous borneron>

a

donner icí une légere

idée de la méthode de ce dernier , comme la plus

généralem<nt fuavíe,

&

pdrce qu'on rrouve plolieurs

fi vres ,impramés daos fes caraaeres; entre autres

une grammaire, un díélionnaire

1

les pfeaomes,

1~

nouveau-Tellarnent,

&

plulieurs livres d'églile .

Le doa eur

Wilkin

s

&

quelques autres

1

vouloíent

a

1

1

aide de ce

gen.re

d

1

écr!ture , former un langage

ou plut8t une

éc

mur~

unav.erfelle, c'ell-a-dírc , que

le méme caraélere qua

ligmlic

chtvtJI,

le

fran~oís

le

IOt

cbeval ;

l'anglois!

borjt

¡

l'allemdnd,

p{trd;

l'í ta–

laen,

.ctJvallo;

le lann

1

equus ¡

&

aínli des

aotre~ .

Maas en outre, la

daff~rence

de confiru

ion dans

les

diff~rcntes

langucs qui J'ero•c un urand obllacle

&

la forme des verbes auxílíaíres quí 'dan l'allemand

&

1

1

angloís

1

different totalement de celle ufitée en

franc.;oas

&

en latín, on retomberoit daos l'inconvé–

niea•t d

e la méthode de Tiro , qui requéroít prefque

auta.nt

de lignes dafférens qu'ol

y avoít d' objets

a

p r

élentcr . Un

angjoas ~

par exemple, o'aura pas de

peine

~

comprendre que

n

fignífie

borfi,

paree que

ce figne e(\ compofé de la pa rtícule

or

fuiví d'une

.f,

c'ell·a-dire, les trois feules Jemes quí fe pro–

noncenc ,

f b

tenant lieu d'une limpie afpiration,

&

l't .

muet

fin~l

ne fe rvent qu' a prolonger

le fon .

mali ces rrors lettres

trz

ne communiquent

a

aucune

.autre nation l'idée d'un cheval .

·

_En

atte~dant

qu'on crouve quelque chQft' de míeux

1

jJ

y

auroat peut-ftre une méthode limpie

&

fa cile

a

propoí r '

a

l'aide de laquelle. fur le champ ,

_&

fao~

TAC

étude, un chJcun pourroic fe faire encendre,

&

~O·

cendre les 3Utres, fans favoir d'aucres langues CJle

la fiennc .

11

s'agiroít de numéroter les arricle< d'un díélíon–

naire en un idiome qnelconqúé",

&

que ch1quc pcu·

pie mit le

m~me

chíffre a re> le me·ne tcrme daos

leurs díélionnai res refpe

ls. Ces d•a onnaires dc–

vroient ecre compofés de

deu~

parne; , l'unc

~

l'or–

dinai re, fu ivant l'ordre alphabétiqoc ; l'autre, fuivanc

l'ordre numérique .

Ainfi

je fuppofe un fran'iois

a

Londres ou

~

Ro–

me

1

qui voudroit díre

je vtmdrtJÍ tlmttJÍII

¡

ignoran

e

la langue du pays , il cherchera dans la partie alpna–

bétíque de fo n díélionoaire

je

1

que je funp ofe conl·

me premiere re.rfonne défignée par le

n°.

1..

wnir.

par

1800 ,

dtmam ,

par

664.

11

écriro

l.

664- 2800.

l'anglois ou l'italien coer–

chant fuivant l'ordre

nom~ríque,

liront ,

J

come to-

tlloo·rou

1

jo venil't tiomtJIIi .

Et répllndront par d't1utres chilfrcs , done le fran–

~oís

trouvera l'explíca tion en cherchant le numéro .

J e

n'ai

mis

ici

que l'ínfinítif du verbe ppur l'uívrc

l'ordre de díélaonnaírcs; maís il feroit 1ifé

d'y

ajou–

ter un

ligne ou poinc qui en détermí ni c le tcms.

Nous avons aulli qnelques auteurs

fran~ois

quí fe

font exercés fur la

TachygrtJphit ;

celle e(\ la piO'lle

vo13nte

1

&

quelques manut'crats dans la bahliotheque

du roi; mais íls ne fe font point appliqués

~

lim–

plífier leurs lignes . ni

a

en généralifer

1

1

Ufage' ni

cette attentioo fuffi fante au génie de

la

lan~ue;

&

au líeu de recourir aux racines de l'idiome:

¡¡,

.fe

fon t pris aux branches .

11

ne feroít ce¡>rndant pas ímpollible de rendre

a

la langue

fran~oife

le n¡eme fervice qu'a l'anglo•fe;

ce

feroit u

le

ere> - <rr

nl

le

ohl i~a tion

qu e

le pu·

bl ic

auroit

a

mellieu~s

de l'académie

fra n~oi fe

1

li

il

la li1irc de Icor diélionnaíre

1

ils co¡npíloiea;t une mé·

thode facile

&

analogu.:

i\

la langue. ll ne f lllt ce–

pendant pas fe flatter qu'elle p¡aíl1e etre auiTi fim ple,

ni confiller en auai pcu de caraelere que pour l'an–

gloís

1

quí n'ayant poinr de genre, le

m~me ~ rtícle

eKpríme le mafculin

&

le fémínin,

&

le lingulíer

&

le plqriel . De plus , les cerminaifons

d~s

verbes au–

xilíaires ne variant guere que daos le préfent

1

ocq–

íi nnc. une bien plus graoJe fJcil ité .

La méchode de W eflon cll fondét:

fur cínq prin •

cipes.

¡ P,

La limplicité des caratleres .

:¡,•.

La facil ité de les joindre , inférer

1

&

combi–

oer les uns au..x autres.

3° . Les monoo-rammes .

4P.

La fuppreffion tutdle des voyclles, comme daos

les langues orientales.

s

0 .

D'écrire comme l'on prononce; ce qui évíte

les afpira tíons, les lcrtres doobles

&

lem·es

inuet·

tes . Les

c~raéleres

fo nt en tout au nombre de 72 ,

done

1.6

comprennent

l 'alph~bet ,

y ayant

qu~lques

lettres quí s'écrivent de différenres

fac_;ons, fuivan t

les circonllances;

&

cela pour o!vírer les

~quavoques

que la com?inaílon pqurroit faire na!trc. Les

-46

ca–

ra.:!eres rellJns fon t pour ' les artícles

1

pronoms ,

commencemens ,

&

terminaífons qui fe répetent fré–

quern ment,

&

pour quelques adverbes

&

propoíi–

tions .

Pnur fe rendre cette méchode famílíere

1

on com·

menee par écrire en entaer les paroles daos le nou–

veau caraélere ,

il

l'exceproon des voyclles que l'on

fupprime; mais le

la~n

oil commence la

lettre J'ua–

vaote !'indique, c'ell-3-díre·, íi le

comro~ncement

de

cctte Jeme di au níveau du haut de la lettre

préc~dcnte, cela mJrque la voydle

tJ ;

fi

c'ell au pié,

c'eft un

11 ;

li c'e(\ au milieu

1

c'ell un

i;

un peu plos

haut ou Qn peu plus bas défiJne

l't

&

l'o.

O n croíroit d'abord que cene précilion de placer

les lettres

emp~cheroit d'all~r

vate ; maas cela oc re- •

carde aucunemenc; car le feos foornar narurellemenc

la voyelle au leaeur comme daos les

~ttres

millives

ou phrafes, done la piOpare des

~lémens

pris féJ>aré–

menc. pourroient

a

pdne fe déchi ffrcr; ce qui n'em–

peche pas qu'on n'en lífe la tOt1lité

cr~- vlre

.

Comme ríen ne nuít davanrage

a

la céléríté de

l'écriture que de déracher la plome de defiüs le pa–

pier

1

la perfonne

le joint au verbe

1

comme danr

l'ht!'breu celuí-ci e(\ uní

inléparablernent avec

fpn

verbe auxíliaire,

&

ordínaírement avec Ion ddverbe;

ce

qui

loín d'apporter de

la

confufion, donne de

clareé

1

en ce '9ue

p~r

l'étendoe

&

forme de ce group–

pe de caraéleres, on voit tout-d'on-coup que c'e{l

un verbe daos un tems compoí!.

Quaod