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TAC

telées . Les autenrs que noos avons.cités .ne

fo~t

,au–

cuQe mentían de fes f!eurs. Ses frUits na1flent a l ex–

t rémité des

m~mes

branches , lls font petits, arron:

dis de couleur fa uve ,

&

renferment un noyau qu1

differ4 peu de celui de la

p~che.

11 découle naturellemenc de cec arbre des !armes

rélineufes , p! les, qui par leur odeur,

&

la finefle

de leurs parties, donnenc la bonne

ttullhllmaca;

maiS

Je fue

réfineu~

qui découle des incifion.s de l'écorce,

prend différences couleurs, felon les d¡fférences par–

ties de l'écorce fur lefquelles il fe répand; étallt épaiffi

par t•ardeur du foleil, il for<Ve des morceaux de réfine,

unt6t jaune, rant6t rouffhre ,

&

tantllt brune ,

&

pa–

nachée de paillettes bJanchft tres: on préfere avec

raifon 1¡1 premiere

tacahomaca;

on ne les emploie !'u–

ne ou l'aucre qu'exrérieurement,

pou~

réfbudre .

&

faire mOrir les cumeurs , ou pour appa1rer la paflton

hyllérique , en en appliquanc des

emplitr~s

fur le

nombril .

( D .

J .

l

TACATALPO,

(

G6og. mor/.)

vil~e

de 1'Amérique

feptencrionale, da lis la nouvelle E!pagne, au gou–

vernement de Tabafco, fur la riviere de ce nom,

a

erais licu es au-deffus de Halpo . Elle a dans [on ter-•

roir une efpece de cacao blanc, qu'on ne crouve·

point aillcurs ;

&

qui fait le chocolar beaucoup plus

moufleux que le cacao ordinaire.

(D.

] : )

TACATUA, (

Géog. anc.)

ville de l'Afrique pro–

pre, fur la cllte, entre Rulicades

&

Hippone. Pcolo–

mée, 1.

/17.

c. iij.

Le P. Hardouin die que le nom mo-

derne ell

M

abra.

(D.

J.

)

·

TACAZE, (

Giogr. mor/. )

ou

Tagau,

p'etite vil le

d'Afrique au royaume de Fez, fur le bord de

la

ri–

viere de fon nom,

a

une demi-lieue qe la Méditerra–

née. Cecee ville fue barie par les anciens afrieai ns;

fes hJbicans vivent de pain d'orge, de

fardi~<es

ou

aueres poiflons ,

&

de quelques herbes pocaseres .

(D .

J. l

TAc AZ!

011

TAGAZE, (

GfoJr· mod. )

riviere con–

lidérable d'Abyllinie. Elle a la fource dans les mon–

taanes qui féparent les royau mes d'Angofle

&

de

13~ga"meder,

&

tombe enfin daos le Nil du cllté de l'o–

rient.

La riviere de

Tacau

g rande comme la moitié du

Nil , p urroit bien

~ere

l'

Allabor~s

des ancicns

¡

c'elt l'opinio'n de J ean de llarros , le Tite-Live des

Porcugais:

&

c'efl autli le fen cimem de M. D elislc,

por dcux raifons. La premiere, dit-i l,

ell:

que felan

les jét'uires qui ont été en Erhiopie, elle

enrr~

cjans le

Nil a dix-fept degrés

&

demi de

l(¡tiwde,

qui en :\

q uelques minutes pres, la

m~me

hauceur que Peolo–

mée donne

a

l'embouchure de l'Ailaboras,

700

fia,

des au-deffus de la vi ll e Méroé , commc; on voi> par

Srrabon , par Diodore

&

autres ,

La feconde chofe qni fait croire

a

M. D elisle que

le

Tacau

<;ll le meme que 1'Altaboras, ell que cee–

te

ri•iere s'appel le aurremenc

Atbarlf,

comme on

l~

voie par le rapport des fcheiks du Nubie,

&

par ce–

luí d'un récoler qui a paffé cerce riviere en allane

en Erhiopie. Or les noms d'

.Atbqt·a

&

d'

A/laúorar

ne font pas for r différens. ll fnppofe que -,,1\tbara

ell fon véricablc nom,

&

que les Grecs l'onc

altér~

cornme ils ont fait tanr d'al)tres moes; puifq ue .:ela

arrive encare

cr~s-

fouven t

a

ceux qui fonc obligés

d'ernployer

d~s

noms étrangers dans leurs écrirs .

M ém, de /'acadhn. royal. des Scie>tc. arm.

1708.

paff.

371.

( D.

J. )

T/ICET,

t'.

m. terme latiq qu'on emploie

r{ans la

Mufirue,

pour ir¡djql¡er

1~

filen ce. Quand, dans le cours

d'un mqrceau de rnulique, on a de$ mefures :\ comp–

tcr

1

oq les marque

~v~c

des batqns

&

des paufes ,

M a1s quand quelque ¡¡arríe doit garder le filcnce

dur~nt

un morceau entier, on indique cela par le

mor

Mett,

écrit

a~-de~ous

du nom de l'air, ou des

premiers. mots du chane .

( S)

Tll,CHA,

(G6og. moti. )

ville du royaume de Bo–

hem¡:, aux confins du haur-Palatjnat , fu r la n v1ere

de Mies , Ziska , chef des H.uffires , la prit d'a ffilll t en

1

4'-7,

<'!\

y

mir garqifon .

Lo11g.

30.

42.

latit. 49·

H , .

(D .

J.)

T A

e;~~

AN , (

Gtog. mod. )

vil le du royaume de

Tunqum,

li tu~e

dans une plaine vis-a-vis d'une !le

de

mem~

nom, laquell e efi couverte d'oifeaux qui

viennenc s•y retirer

d~qs

les grapdes chaleurs.

TA,CHARI , (

Gér¡g, anr. )

peupl~s

d'Aiie, dans

l' Hyrcan1e. Selon traban, /.

X I. pag.

\'1!.

ils étoient

J;Jom~cjes,

&

ils

fur~nc

qu

nombre.!

a

e

ceux qui chaf-

1erent les

Gr~cs

eje la l3a6triane . Qrcelius HOit que;

TAC

~:e

font les

Tachori

que Ptolomée,

l. V/.

c. xij.

pla–

ce dans la Sogdiane, contrée voiline.

(D.

J. )

TACHE, TACHE,

f.

f.

(La11g. franf. )

la prQ•

nonciation dérermine le fens de aes deu>C mots , qui

lignifient deux chofes toares différences . Le premier

veut dire une

marque,

une. impreffion érran5ere qui

gace quelque chofe;

&

le lecond, un

otwrage

qu'on

iloit fin ir dans un certain tems,

[oit

par devoir,

foit pour ele l'argenr. La premiere fyllabe du pre–

mier mor ell breve; on alonge au contraire la pre–

miere fyllabe du fecond mor ,

&

l'on y mer un ac–

cent circonflexe. Ménage avoue qu'il ignore !'origi–

ne du mor

tllche ;

mais Cafleneuve a remarqué qu'au–

trefois on s'en J'ervoic pour exprimer les bonnes

&

les JTlauvaifes qualités d'un homme,

011

d'une be–

te .

L'

ancienne chronique de Flandres, parlant de

Niarguerire, comrefle de Flaodres , die

&h.

x xvj.

,

Ec

, elle avoit quaere

tacbn ;

premierement, elle éroic

, une des plus grandes dames du lignage de Fran–

" ce; fecondemene , elle éroic la plus fage

&

la

, mieux gouvernant terre qu'on fgeufi ., ,

&c.

LeJ

autres deux

tadJer

tone qu'elle éroit libérate

&

riche.

Le livre intitulé ,

Li

ét(lb/

i.Jfo.me

~~t

rle

li roi de Fran–

ce

. ,

Or

aucun menoic fa

b~te

au marché , ou

,. entre gens,

&

qu'ellc mordifl ou prill aucun,

&

,. cil qui feroit bleílé le plaingnill

ii

la jullice,

&

li

" autres dill , 6re. je n'en

f~avoye

mie qu'elle euc

, cellc

tacbe &c.

,.

Quant au mor

táche,

les uns le dérivent de

tax11,

ta:ratio;

d'autres nous npprennent pour expliquer

Ion érymologie, qu'on appelloir autrefois

tltche,

une

pochette, paree que plus on travaille

a

la

tiicbe,

&

pl\ls on raflemble d'argent dam fa poche . On pré–

tend mEme qu'on appelle encare

t!tche

en Bourgo•

g ne , une porhette .

On dit daos quelques provinces, donner des fonds

a

tlic/Je,

c'e(l.i\.dire, fous la redevance d' une cer–

t:tine

pnrei~

des fru its, felon que l'on en conviene.

Le fonds efi

~ppellé

{achttbl,

on

tafhible.

Ce droit

refl emble au

chan¡p~rt

qui ne porte ni lods, ni mi–

lods,

&

ne change point la qualité de l'héritJge.

( D.

'J ,

l

TACHES,

m

Aflronomie,

ou

macul.e,

endroits obf–

curs qu'on remarqu<i fur les furfaces lumineufes du

loleil, de la )une '

&

m

eme

de quelques planeces.

Vo)lez

SoLEIL , LUNE, PLANI!TI!, FAC:I!,

&c.

En ce fens, caches,

mactJI.e

~ll

oppofé

a

facules,

focul.e;

ces taches qu foleíl font des endroits obf–

>urs d'l¡ne fig ure irréguliere

&

changeante qu' on

obferve fur

1~

furface du foleil ; entre couces les

tacbu

q\le nous

vqyons,

il y en a qui ne commen–

cenr

a

parolrre que vers le milieu du difque,

&

q'aucres qui difparoiflenr en¡ierement apres s'etre dé–

cruires peu-a-peu,

ii

mefure qu' elles fe fonc avan–

cées. Souvenc plufieurs

ta<hes

fe rama!Tent ou s'ac–

cnmul ent en une feule'

&

[ouvent

une meme ta.:he

fe refou¡ eo pqe infinité d'au¡res extrémement pe•

~jres ,

ll n'y q pas long-cems qu'on a remarqué des

fll–

cbu

clans le foleíl : elles varienr beaucoup quanc au

nombre,

&e, ..

Quelquefc 's il y en a beaucoup,

&

quelquefois poinc

a

u rouc . Galilée ell 1.:_ premier qui

les ait découverres auOirl)c apres l'invention du cé–

lefcope : Schciner les obferva dans la fui te avec plllS

de foin,

&

q

p~blié

un gros !ivre

it

ce fujec: daos

ce

terns-1~

on en voyoit pi us de cinquance {ur le

foleil ; mals depuis

161'3

jofqu'en

1679·

a

peine en

a-t-on découvert une ou deuy; depuis elles onc re–

paru affez fouvenc en abontlance,

~

í1

n'y a prel–

que point de ,olume de l'académie des [cíences ou

i1

n'en foit fai t mention , l1 femble qu'elles ne fui–

venc ancune loi

d~ns

le\lrS apparitions. .

Q uelques-uns s'imagincnr que ces

{11cbN

peovent

devenir en

ü

grand nombre, qu'eJies Cijchent toute

la face du loleil, o u du-moins la plus g rande par–

tie ,

&

c'ell

a

cela qu'ils amibuene ce que dit PIu-'

carque, la raifon pour

l~qoelle

la prcmiere année du

regne d'Augulle, la lumiere du foleil fue li foible

&

li

obf¡:ure, qu'on pouvoir aifément la conlidérer fans

en

~ere

ébloui .

I.,es hifioires fon t pleines de remarques fur des an–

nées enrieres ou le fol eil a paru forr paJe

&

dépouillé

de cecee vive lumiere

a

laquelle les hommes lonc ac–

cqucumés • qn préeend meme que fa chaleur éroit

alors fendbtemenc ralencie; ce qui pourroit bien ve–

nir d'une n¡ulricude de

tachu

qui cQuvroient alors le

difqu~ ~pparenc

du foleil. 11 cfi certain que l'on voit

fou..,