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S U R

meme s'accoutumer

a

fait·e des mouvemens fembla–

bles.

&

par ce moyen apprendre

a

parl~r .

.

Ainfi le

J)r.

W aiiis parle de de_ux jeun_es

~ens

qut

étoiem fourds de na•II:1nce,

&

qut ne

lat!lotenr pas

d'entendre ce qu'on leur difoic,

&

d'y répondre per–

t inemmenc . Le chevalier D ibgy nous die avoir vu un

aucre exemple de la meme chofe.

ll

n'y a

p~s lo~g­

rems qu'il

y

avoir

~

Amflerdam un médecn¡ fut!le

nommé

]Mn Conr11d Amman,

qui apprenoir avec

fu cces

a

p3rler des enfans nés fot¡rds:

ji

avoic ré–

duir cetre prarique

~

des regle5 ñxes,

&

a une efpece

d'arr

&

de mérhode qu'il a publié dans fon

ji1rdtu

Joq11nu,

Amfl.

I69~·

&

dans fon traité

d~

loq11eJa,

ibid.

1700·

M.

Waller, fecrétaire de la S.

R.

de Londres ,

parle dans les Traof.1élions philofophiques,

n

9 .

H3·

d'un frere

&

d'une fa:ur, igés d'environ

~o

3ns

e

ha·

cun

&

nés dans la mi!me ville que M. Waller, qni

tous' deux écoient

entiereme~t

foards: cependanr l'un

&

l'aurre C:tvoient cour ce qu'on leur difoic, en en–

minant feulemenr le mouvemenr des levres;

&

ils

y

répondoiem fur le champ.

11

paroic qu'ils avoient rous deux joul du fens de

l'ouYe étJnt enfans,

&

qu'ils l'avoien t perdu dans la

fui re; mais qu'ils avoienc confervé une efpece de lan–

gage qui, quoique barbare , étoit cependant intelli–

g•ble.

L'év~que

Burnet nous a rap porté encore un aurre

exemple de la meme chofe dans l'hifloire de la fili e

de

M.

Goddy, miniCh-e de S. Gervais,

a

Geneve.

Cette filie devine fourde

a

l'lge de deux ans; depuis

ce tems, ell e n'entendoir ¡>lus que le grand bruit,

mais ríen de ce qu'on luí difoit; mais en obfervanr l¿

mouvement des levres de ceux qui luí parloient , el–

le apprit un certain nombre de mocs, dont elle com–

pofa une efpece de jargon ; au moyen duque! elle

pouvoic c<>Qverfer avec ceux qui éroienc en écar d'en–

t endre fon langage. Elle ne favoit ríen de ce qu'on

luí difoir, ?i-moins qu'elle ne vlt le mouvement des

levres de Id perfonne qui luí parloit; de-forre que

penda nt la nuir, on ne pouvoir luí parler fans lumie–

re. Mais ce qui doir

paro!cr~

pi us

exrraordinaire ;

(:'efl

~·u

e cett¡:

filie

avoit une freur, avec laquelle elle

~onv,erfoir

plus aifément

qu 'av~e

perfonne;

&

pendant

la nuit; il luí fufljloir de merrre l<t main fur la bou–

che de fa fa:ur

,i

pour favoir ce qu'elle lui difoic,

&

pour ¡>Ouvoir luí parler dans l'obfcurité. llurn.

Iet.

IV.

p.

1.48.

C'efl une chofe digne de remarque, que

les fourds,

&

en général ceux qui onc l'uu'ie dure ,

entendenc mieux,

&

avec plus de facilité, lorfqu'il

fe faic un grand bruic dans le cems

r.t~me

qu'on leur

p arle; ce qui doit ecre acrribué fans doure

a

la grande

tenlion du rympan dans ces occafions.

Le

lieur Willis

parle d'une femme fourde, qui encendoic forr cliflinc–

t~ment

ce qu'on luí di(oit, lorfqu'on battoit Ju tam–

bour; de fo rre que Ion mari pour pouvoir converler

plus aifément avee elle. prit

a

fon l'erviee un cymbal–

lier . Le

m~me

aureur parle d'une aurre perfonne, qui

demeuroit proche d'un clocher ,

&

qui encendoit tort

bien trQis ou quaere coups de cloches; mais rien de

plus.

·

SuRDJTÉ ,

(

Mé.lecilleflméiotiq. )

les lignes que l'on

tire de la

fi•rdité

qu'on obferve dans les m:tladies ai–

gues varient fuivanc les circonnances ot't fe trouve

le malade, de tason que dans cerrains cas, ils un non–

cene une cri(e fa lutuire; d'amrefois ils font craindre

ou la m'lrt , ou qu elqu'accidenr

f~cheux ;

en général

laji1rdité

au commencement d'une maladie aigue n'en

point d'un mauva is

au~ure,

furcout li on n'appersoit

aucun autre mauvais ligue ;

lorfc¡u'ell~

paroit lur la

fin ,

&

que les évacumons critiques ne la diffipent

puinr, ou qu'elle lcur fuccede, on :t tou r

i\

craindre

p our les jours du malade;

&

s' il fe renconcre en me–

me tems quelque ligne funefle; elle en confirme

&

~ugmenre

le daqger: clefl fur cene obferva tion

u'

flypocrare a prononcé

~ue

la mort écoit prochaine,

(j

la

.furdit¿

étoit jointe a des douleurs de rfte

&

de

col, .tux tremblemens des mains,

a

des mines épaif–

fes.

a

des

d~jeélions

noires par les felles'

¡\

la réfo–

lution de la langue,

&

a

l'engourdiO'ement de

tour

le corps,

CM c.

pr.enot. cap.

v. n°. 9·

il porte le

m~

me

progno llic l'ltr id

jtirdité

qui arrive aux malades ex–

trémemcnr foibles; li lorfque les forces lonr cout-it–

faic

épuif~es,

l'reil ne voit pas,

&

l'oreille n'en tend

pas ; _le

matad~

n'a plus qu'un innant

a

vivre,

aphor.

+9·

lzb.

IV.

le m!me auteur, daos les dilférens ou–

¡vrages de qui nous pui!ons cous ces axiomes de fé·

m,éiotique, détaille avec une juneife infinie les dilfé-

S

U R

reQs cas o

u

la

ji1rditf

efl fu nene,

&

ceux o

u

elle ell

favorable; nous ne faifons que traduire fes propres pa–

roles, fans enJrer dans ancune difcullion théorique,

&

f.1ns

les étendre dans un commencaire fuperflu:

l1

fordité,

dir-il, c¡ui furv\ent aux fievres aigué's accom–

pagnée~

de be3UC0Up d'inqt¡iétude

&

de [l'OUbie efl

un ll)auvais !igne

pr~rrhtt.

lib.

J.

jttl .

I,

11 9 .

31..

elle anoonce le plus (ouvent un délire furieux,

caac.

P>'4/Jot.

cap.

V. n°. 8.

elle efl auffi d' uo

m~uvais

dugu–

re cfans les

mal~dies

cl¡roniques,

&

elle préfaO'e d'or–

dit¡aire des

douleur~

a

u~

cuilfes,

ibid.

11. 2.

l:.orfque

les évacuations critiques, loin de fou lager le malade,

donnenc nailfance

a

quelq_ue phénomene qui u'exilloit

pas auparavant,

&

que lur ces encrefairea le malade

deviene

(our4,

f:t vie efl en danger,

pror,./,et. iij. ttxt .

de

tou~

les malades dans qui Hippocrate a oblervé

ce fymprome , Horophon reul, fuivan t la remarque de

Galien, en a échapé; il en efl de

m~

me

t'i

la

j11rdit;

ayanr paru avanc la crifc, fubfifle apres qu'ellc a eu

lieu, Philifla mouruc a

u

cinquieme jonr avec

~e

fymp–

tome.

L:tfin·dité,

avons-nous die, etl quelquefo1s un

ligne de délire prochain: nous ajourerons ici, qu 'on

doit d'auraor plus comprer fur

la

vérité de ce ligne,

qu' il !'era joinc dans le cas de douleur de

c~re

avcc le

vomiifement de matieres porracées, rugineufes,

&

de

veilles

opini~tr~s;

alors , die norre granó obfervaceur,

le malade ne tarde pas

a

extravaguer d'une maniere

violente,

prorrbtt. lib.

&

(e{!.

J.

nu.

Io. de

tlt~me

13

jl<rdité

~ui

fe rencontre avec des urines rougeilcres

fans

lédtmenc, qui n'ont que des nuages, annoncenc

furement un dt!rangemenr d'efprit, l'iélere furvenanc

dans ces circonflances feroir pernicieux,

&

plus enco–

rc s'il éroic fui vi d'imbécillité;

ibid.

11".

31.

&

coac.

pr.enot. cap.

v.

11~ .

xo.

Dans bien des cas la

fin·dité

fai t

efpére~

uuc hémor–

ragie du nez, ou un dévoyement critiques;

&

fi

ces

évacua tions furviennent, la maladie le termine heu–

reufcment .

Apbor. 6o, lib. JV.

On peur s'mendre

a

certe i(fue favorable, lorfque la coélion en faite.

&

qne les aun·es lignes !out bo•!s

¡

le dévoyemenc

(ur-rout bilieux,

&

la furdité, le luccedenr

&

fe dif–

ftpent mutuellement,

apbor.

28.

lib.

IV

j'ai obfervé

cerre fucceffion

i\

plulieurs reprtl'es chez un malade

qui guérit tres-bien. L'hémorragie efl plus furement

indiqué~

par la

fi¡rdité'

ft en meme tems la rete en

lourde, les hypochondres rendus,

&

les ycux fatigués

par la lumiere.

coac. pr.etJot. cap.

v.

11° .

li dans cec

écar l'hémorragie etl

p~tire,

il

y

a quelqu'obflacle que

le vomifl ement ou la diarrhée peuvent emporter avec

fucces,

ibjd.

11°.

1.0.

Si par ces dilférentes crifes la

frn·flité

ne dilparolr pas en enrier, qu'elle ne foir que

dtminuée, c'efl ligne qu'elles onr

ét~

incomplerres;

&

il fauc s'attendre qu'elles [eron c réitérées ranr que

la

.furdité

fublinera; on voit un exemple frappant de

cette remarque daos l'hifloire qu' l-lippocrare donne

de la maladie d'une filie d' Abderos,

epidem. lib.

111.

text.

78.

au huitieme jour d'une fievre atgue,

lajilr–

dité

furvint avec dégout , fritron fans délire

&

fans

aucu n changemenr dans les urines ; elle dura ainfi

jnfqu'au quarorzieme jour.; alors il

y

eur un peu de

délire, la fievre s'appaifa;

&

le dix-feprieme l'hémor–

ragie du nez fue abondante, la

fimlité

en fue dimi–

nuéc; les jours fuivans

m~me

fymprome,

ji1rdité,

dé–

goQc

&

délire: le

1.0,

la malade fentit une douleur

aux piés;

a

l'inflant ces fymptomes difparurent , la

malade faigna du nez quelque peu, euc une legere

fueur,

&

fue wut-ii-fait exempre de fievre . Le

24

la

(tn·dité,

le délire

&

la fievre revinrenr; la douleur

des piés fe maintinr: le

27

il

1

euc des fueurs co–

pieutes,

&

eo

mem~

rems la

j tlrdité

&

la fievre cef–

ferenr pour toujours

&?

la malade entra en coovalef–

cence

1

D.e tour ce que nous avons dit, nous pou–

vQns con

el

ure avec Waldlinid, que la

(i1rdité

qui fe

fair par un elfort critique,

criti.:é,

dans

l~s

maladies

aigues efl un bon ligne;

&

qu'au-contraire celle qui

viene par iptervalle,

&

qui efl plutllr d(}e

ii

la vio–

lence du mal, qu'a l'opération critique de la nature ,

efl un ligne raeheux .

SURDOS,

terme de Bourrelitr;

e'

efl une longue

bande de cuir qui

re~ne

le long de l'épine du dos

des

chevaux de carro!le, qui d'un bouc forr de la bri–

cole ou couffinet ,

&

de l'aucre efl terminé par la

croupiere: le

.furdos

a d'efpace en e(pace des bandes

de cuir c¡ui

y

fon c arr2chées,

&

defcendenc latérale–

ment jufqu'aux fourreaux qui envelopenc les recule–

mens ou bandes de c6cés: l'ufage des

fimws

~fl

de

conrribuer

:l

l'ornement du harnois,

&

en

m~me

tems

1

[outenir au moyen des bandes

lat~rales

qui fon t

com-