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SUB

SUlH,

(

G~t·

tlnc.)

tleuve d'Efpagne'. Pline, /.

11/.

c.

iíj.

le mer dans la Coiferanie. Le no

m

mo–

derne eíl

Befó¡,

felon Clufius,

&

Be/u , [e

Ion Mo–

rale!: c'eíl aujourd'hui, dJt le pere Hardouin, la ri–

viere qui pal}e

a

Tlrragone: ce feroir don.: le Frao–

col i .

( D . ] . )

SUBJ ECT!ON,

f.

f,

figure de Rhétoriqtu ,

par la–

quelle l'orareur s'inrerroge

&

fe répood

~

lui-meme,

ou répond

lui-m~ll)e

¡\

l'tnterrogarion qu'il fair

a

fon

adverfaire, comme daos cer endroir d!;! Cicéron dan,

la harangue

pro domo

fit'!.

. .

Tu mtam dom111n re/igtofom fucen potuiflt,

&

qua

f/Jentn qua iiJvajeran

'J''Il

mamtf qua di{lurbara¡:

'J.l'il

voce? qtu¡

in~el}t/i

Jll/fort¡l: qua lrge 1 quam non

Jcripftral,

·

O

u

l'a ppellejitbjeéliol},

paree <¡u'elle.

fourni~

la ré–

ponle irnmédiaremenr apres l'inrerrogarJOn,

qtlla

qul–

ftioni Hatim rej'pon{ttm .fi•bjícit.

SUSIGUE, (

Mytb 01.) jitbigtu,

dieu des Arhé–

niens, c'éroir celuí qui la prert¡iere nuir des noces fou- .

merroir la j eune épQufe

a

fon époux.

SUBINTRANTE,

,JI!VJ.U!,

(Médu, )

on appelle

fievru {ubi11trmJtu,

les

ijevres

inrermírreqres dans

Jcfquelles l'acces comn¡ence avanr que le précédenr

foir fiai

1

ce qui rend de re!les tievres conrinues,

&

re9_uierr la

rn~rne

mérhode curarive.

(Q,

J.) ·

SUBJONCTIF,

VI:;,

(.Gram)

prqpofirio'n

fobjonéli–

ve,

mode

fobjonélif;

'c'ell: fur-rour

dan~

ce deroier

fens que ce terme ejl propre au langage grammarical,

pour y défigner Ul) mode perfonnel oblique, ¡e feul

qu'il y air

~n

la.rin , en allemand, en

fran~ois,

·en

iraliel), en !;!fpagi)Q),

&

apparemmenr en bien d'au-

tr~s

idiomes.

'

"

Le

Jisbjot~éli(

ell: un mode perlonnel, paree qu'il

admer roures les inflexions perlonnelles

&

numéri–

ques

a

u moyen def¡¡¡¡elles le verbe ¡eur fe merrre en

coQcord~uce

arec le fu¡er Mrermio

auquel on l'ap–

pliqu~;

4

.c'ell: un mode oblique,· paree qu'il ne con–

flirue qu' une propolirior¡ iucidenre,

nécel!air~menr

fu-

bordonné~

4

1~

priqcipale ..

.

Qua~11l~ d•~.

ql!e- le

fobJOIJélifne

con~irue

qu'u!"'e

propolrt~

mctdenre, ¡e ne veux pas d1re qu'il foir

le feul mod.e qui pui_l!'e avoir cerre propriéré; l'indica–

rif

&

le fuppofir1f lonr fréquemmenr dans

le

m~me

cas; par exemple,

acbetez le livre q11e j'ai /(/; 'UOIIl felltZ

/t liwe queje liroú

lt

plus volontier,·:

je

veux

mar–

quer'par"l~

que' lejitbjonélíf

ne

~eur jam:~is

coqll:iruer

m¡e propoijrinq pnncipale ; ce qui le dill:iniue ell'en–

tiellcmeqr des

ªu~r!!5

fi)Odes perfonnels, qui peuvenr

~tre

Hame de la 'prqpoijtion principale, com:ne,

j'11i

10

le lívre que vous avez tubet6; je liroú vo/oiJtters

Ú

tivre ·que

"fOil[

(_e11ez:

pe

cerre remarque il

fuir

d eux conli!quences '"1porranres .

I."

La ptemiere, c'ell: qu'on ne doir poinc reo-arder

comme appanenanr

au.fubjonélif,

un rems

d~"verbe

qui peur coníliruer ; direélemenr

&

par foi -meme, une

propof¡rion pr!ncipale .

·

·

C'ell: done une erreur évideme que

de

rerrarder

cornrne furur du

jitbjon.'lif,

ce rems que je n'Omme

pr~térit pof/~rle~sr..

:o,nme

amavero,

j'1urai .aimé!

extvtro,

¡e lera• forr•;

preuttu ero

ou

fuero,

¡'aura~

prié

/at1dat11s ero

ou

filero,

¡'aurai éré loilé: c'ell:

pourranr la décifion

~C)mmune

de prefque rous ceux

qui fe four avtfés

d~

compofer

po~r

les commeo!fans

des livres é(ément:tlfeS de

gramma~re;

&

('auteur

me–

me de la

Métbode

lt~tille

de P.

R.

a fui vi aveuglén1enr

Ja mulrirude· des

gr~mmaritles, ~ui

ayoient réperé fans

examen ce que Pri!cien avoi¡ dtr le premier fans ré–

fl exion,

lib. V111 de .

~og11at.

tt111p.

Suivons au

co•nra~re

le lil des aonféqueoces qui

forrenr de

la

vérirable norion du

fobjonélif.

Ce rems

peur contliruer une propofirion orincipale, comrne

quand oo dir en fran<_;ois,

j'aurtti fini demai11 cctte let–

tre:

il

la

conll:irue dans ce vers d'Horace,

11.

fot.

ij.

H · SS ·

... ..

Fr•(fra viti11m víta'lleris illtld

Si te ttlio prav11m detorfiris.

Car c'ell: cornme

fi

nous difions,

vainement tlllrtz–

'IJOfll évíté ce déf aut ,

ji

mal-i;-propo¡ 7JOIIl tO>IJbtz dans

1m alltre;

&

tour le molide lene bien que l'on pour–

roir réduire cerre phrafe périodique

a

deux propofi–

tions

dérach~s ~

égnlemenr principales,

volll aurez

'f!ainemellt é'Uité ce rléfaut

( voila le premiére

1

car vou¡

fombtrt'J; .mal a-propo¡ dan¡

1111

tWtre (

VOÍI

a

la f"eCOll–

pe );

or la pren¡lere dans ce cas fe diroir roujours

p~ ¡¡1~me

en Jatin ,

fruflra

'l_!itiu~ '!itaveri~

ill11d,

&

SUB

la feconde feroir,

natn tt alio parvum dttorqutbil

.

Concll!ons done que le prérendu furur

d tl

fubjon–

_élif

u'apparrienr pQinr :\ ce mode, puilque

tQUt~

pro–

politio_n door le ''erbe eíl :ru

Ji•bjon<7ij

ell

nécell3ire–

menr n¡etder¡re,

~

que ce rems peur erre au conrrai–

rraire le

ver

be d'une propofirion principal e.

C~rre

conféquence peur .ez¡core fe prouver par une aun·e

nbfervar.ion déja remar!J.\fée au

mot

FuTUR:

la

votcí.

Selon les regles érablies par les mérhod1tles done i

1

s'agir, la

conjon~ion

dubirarive

u11

éranr

placée en–

tre

deu~

verbes, le !ecopd doir erre mis

a

u

jilbjonc–

tif.

A partir de-13, guand j'aurai

a

merrre en

tarin

r.erre phrafe

fran~_¡oife

1

je

m

fois

ji

je lotttrai,

je di–

raí que le

ji

dubirarif doi r s'expnmcr par

an,

qu'il eíl

placé enrre tleux verbes,

&

que le (econd

je louerai

doir erre au

fobjoiJélif;

or

je loueraí

ell: en

fran~_¡oi~

le

furur de l'indicarif ( je parle le langa:¡e

de

ceux que

je réfure alin qu'ils m'enrendenr l; done je mcrrrai

en

latín

faudawro,

qui cll: le furur du

Jitb¡o>Jé/if,

&

je

dirai,

neflio 1111 laudavtro .

.. . Gardez-vous O!en, me

dironr-ils, vous ne parlcriez pas huin: il

faur dire,

tzifiio an /tJt¡dtJturur .fim,

en verfu de relle

&

relle

exceprion;

&

quand le verbe ell:

a

u furnr de l'indica–

rif en fransois, on ne peur jamais le rend re en lann

pa~

le furur Ju

fisbjotJflif;,

qu~ique

la regle

g~nérale

extge ce molje;

11

faur fe lervtr ... .. . Eh! mellieurs,

~01¡venez plur~t

de bonne foi

qu'on ne d

oir pns dire

ici

laudavero,

p3rce qu'en effer

laudav.ro

n'ell pa< a

u

jitbjoiJ,'!if,

&

que l'on ne doir dire

lau

d111tJr11s jim,

que paree que c'ell: la le vérirable furur de ce moJe.

Voyez

TI!MS.

·

· Ajourons

it

ces

conij~~rariq,ns

une remarque de fair:

c'eff 11u'il ell: impollible de n•Quver daos rous les au–

reur~ !ario~

un

l'eu1 exemple, oil la premiere per–

fonne du fingulier de ce rems

f01r

employée avec la

conjonélioo

11t;

&

<¡ue ce fewir pourranr la feu le

~ui

pOr prouver en ce

cas

qu~

le rems efl du

{ttbjonélif,

paree que les cinq aurres perfonnes érapr lernblables

celles du prt'rérir <ju r11er¡¡e mode, on peur roujours

les rapporrer au prérérir qui

ell:

inconrell:ablement

du

fobjonélif.

Périzonjus lui-meme , qui

ref!~rde

le

rems donr il s'agir, comme furur du

fobjo~télif,

efl

forr.f d'avouer le fa ir'

&

il ne répond .

a

la confé–

quence qui s'en tire, qu'en la rejerranr po(lrivement

&

en recouranr

a

l'ellipfe pour amener

flf

devanr ce

rems. Sané!:.

Mi11tr'U.

1.

q .

11ot.

6.

Mais entin, il

faur convenir i¡u'e c'eR abufer de l'elhpfe: elle ne

~ole

avqir lieu que dar¡s les cas oil d'aurres exemples

analogue! nous autorifenr

~

la

fuppi~er,

ou bien lorf.

qu'on ne peur fans

y

recourir, expliquer

)~ ~or¡ll:i­

rurion grammaricale de la phrafe; ele([ ninfi qu'en

parle

S~ntlius

meme,

( Mi11erv.

iv.

2. )

avoué

ep

•·ela

par Périzonius fon difciplc:

Ego illa tantnm .fitpplm–

da pr.rcJ.pio, qu Wlleranda illa ji1pplet•it antiquita¡,

a11t ea jJ>Je 311ibtts grammatic1 ratio co11f/are 11011 po–

ttfl.

Or,

1• .

il

~lt

avoué qu'on

n~

rronve dans les

anciens aucun exemple oil

la

prenllere perfonne !in–

guliere du prér

endu

furur'du

.fi!b}onflij

foir employée

avec

11t ;

1°.

en

c.on!

idéranr

cotnme

pnncipale la pro–

pofirion oil enrre ce rems, on en expl ique rre;-bicn

'•

~oaílirurion' gramfT!~ticale

fans recourir

i\

l'dlipfc,

ainfi qu'on l'a vO plus hqur: c'ell: done un fubrerfuge

f.1ns

fond~menr,

qu¡! de vouloir expliquer ce rcms

pa r une ellipfe '·

pln~ilr

· que

d'avo~er

qu' il n'appar-

rienr pas au

fob¡onélíf.

·

I1

y a encore deux

a

ueres rems des verbes fran)ois,

iraliens, elpagnols, aller11ands ,

&c.

que

la piOparr

des grammairiens regardent COnÍrne appar¡enan<

3U

mode

Jisbjonélif.

&

qui n'en· fonr pas; comrne

ir li–

rois,

¡'

aur11Íl

f(J;

jt

flrtir~il,

je_(eroÍl forti.

L'abbé

Rel!nier les appelle prem1er

lecood furur du

jitb–

joti!lif;

la Touche les appelle

impmfait

&

p1111

qllt–

parfait

condicionels,

&

c'ell:

le tytleme commun des

rudimenraires. Mais ces deux rems s'employenr direc–

remenr

&

par

eux-m~mes

dans des propofirions prin–

cipales: de

m

Eme

que l'oo dir,

jt le forai, fije puir,

on dit,

je /e FEROIS,

ji

je po11VO/l; jt f'.A'UROIS

F.AIT,

ji

j'ttvois pfJ:

or il el\ évtdenr que dans rrois phrafes

fi lemblables, les verbes qui y onr des fonélions ana–

legues fonr employés daos le

m~me

feos; par con–

féquenr

'je foroÍl

&

j'auroil fait

fonr a un lnode di–

rea aulli-bien que je

firaí;

les uos ne foor pas plus

qu~

l'aurre a un mor oblique; rous rrois confliruent

1~ P\:.~l?,ofirion

principale; aucun des rrois n'ell:

aufob-

¡onllvJ..

·

ll .

La feconde conféquence a déduire de la norion

du

jitbjonélif,

c'ell: qu'on ne doir regarder comme

primicive

&

principale, aucune propofinon donr le

ver-