STY
Le
fl'yJt
des muf¡.qpes, gaies
~
enjouées eíl bien
dilférenr du
jlyl~
des. muliques graves ou (érieufes.
Le
jlyl~
des mufiques d'églife n'eíl pas le meme que
celui des mufiques pour fe rhélrre ou pour la cham–
bre.
Le
Jlyl~
de§ compofirions iraliennes e{l piquanr,
tleurJ, expreffif: celui des eompofitions
fran~oifes
eíl
uaturel, eoulaut, tendre,
&e.
De-h\ viennenr les diverles épithetes qui diílinguent
ces difi'érens
jfyles;
on dit
jlyle
ancien
&
moderne ;
jlyle
italien,
fran~ois
, allemand,
&e. flyte
eccléfiaíli–
que, drammarique, de la c
hambre, &e. jlyle
gai, en–
joué, fleuri ;
jlyle
piquanr,
parhéciq.ue,expreffif;fly–
/e
grave, lérieux, maje!lue
ux ; flyle narurel, coulanr,
rcndre, alfeélueux
¡
jlyla
grand , fublime, galant
¡
fly–
¡,
f:tmilier, populaire , bas, rampanr .
.
Style
drammarique o u
r~icatif,
c'ell: un
flyle
propre
pour les paffions.
Voyez
R,ÉCITATIP.
S~yle
eccléfiaílique, c'e!l un
flyle
plein de majellé,
grave
&
(érieux,
&
capable d'inlpirer la pio!té.
S~y/e
de moret, c'e(l
unjlyle
varié, fleuri,
&
fuf–
ceprible de rous les omemens de l'art; propre par
eooféqnent
a
re
muer les patfions,
1113
is fur-tOUt
a
ex–
eirer l'sdmirarion, l'ét<>nnement, la douleur,
&c. Voy.
NoTET.
Sty/e
de madrigal; c'eíl un
Hyle
alfeélé
a
la ren–
dretre, a l'amour,
a
la eompa!Ticin
&
aux aurres, pal-
(ions douces.
Voyez
MADRIGAL.
·
Style
hyporchemarique, c'eíl le
flyle
qui c;onvient
a
u plaíttr'
a
la joie'
a
la danle'
&c.
&
plein par con–
féquenr de mouvemeos promprs, vifs,
g~is
&
bieq
marqués.
Style
fymphonique; c'eíl le
{ryle
des ipllrumens.
Comme chaque inílrumenr
a
¡¡.·
de!linarion par¡icu–
Here, il y a auffi Ion
jlyl~,
Le
jlyle
des viq(ons, par
exemple, en ordinairen¡enr gai; celui des flOtes eíl
trille, languitrant,
&c.
<;<:lqi Cles rrqmpetres, animé,
gai , martial,
&c.
·
Style
mélifmatique , c'eíl un
flyl~
naturel,
&
fur
lequel on chanre prelque fans avoir appris; il eíl
propre pour
le~
ariertes, les vilaQel{es, les vaude–
villes,
&&,
Style
¡:le phantaifie, ou phaQtaifie,fly/o
pbantaflico;
c'eíl un
jlyle
d'inffruQlenc ou une maniere de com–
peler
&
d'exécurer, libre de roo te
con~r~inte,
&c.
Style
<le danle,
jlylq chora'ico;
il
(e
divife en au–
tanr
de bra11ches dilférences qu'iry a de dilférens ca–
raéleres <le danCe. ll
y
a clo11c le
jtyle
des farabandes,
des meuuets, des patrepiés, des gavottes, des rigau–
dons, des bourées, des gaillardes, des courantes,
&c.
Voy~z
.:er mots.
Les anciens avoient aulli leurs
jlyles
dilférens dont
nous avons
p~rlé
aux
mots,
MoD1;5,
MÉ~OPEI!,
&c.
(SSl
(L '
'
)
IL.
é
.
.
.
TY
LE,
tlterat.
J,
7
/us,
e'
rott, cornme ¡e vten;
de dtre , un
poin~on,
ou une grotre aigu.ille, avec
la poinre de laquelle les anciens écrivoienr fur des
ublettes enduires de cire.
Voyez
TABLF.TTI':
en
cir~.
Q
uintilien confc;ille pour appren<lre anx enfans
a
écrire, de faire
graver routes lf;s lerrres fur une plan–
che , afin que la.
rra.cedes caraQeres dirigdr
le jlyle,
&
que la q1a,in
crouvant une égale réúflil11ce
a.uxex–
trémirés, ne fortlt point de ion modele; p
ar cette
mérhode l'enfanc,
3.
force <l'imiter des cara.éleres fi–
xes, ne pouvoir manquer· de rendre
promp~ement
fa
main lQr<:, lans aucun be(oin de (nalrre pour la con–
duire¡ ca.r, ajoure oorre judicieux critique, e'el\ une
·ellofe fort importante de favoir écrire bien,
&
vire;
&
c'di
ce que les per[onnes de condition négligenr
)lO
peu rrop . Si Quintilien vivoit parmi nous, il au–
roit dit
négligent
1111
poi11t,
qu'on reconnqir un homme
de quaHré
a
Ion écri ture illifible,
&
aux
faute~
d'or–
rographe.
(D .
J.)
SnLI!,
m
Ghronologi~,
(
Hifi.
mod.
J
fignifie une
maniere
par~iculiere
de fuppurer le tems par rapporr
au
retrallohen~en~
de- dix jou
rs ducalendrier dans La
réforT(lation qui en fue faite
fo.usGrégoire
:XUI:
Le
jlyle
eíl ancien ou no
uvea.u.
Le vieux
jlyl~
en la maniere de compter (elon le
caleudrier Julien, qu'on fu ir en Angleterre
&
daos
.quelques a.orres ét;m
prorellat:~s,
qui ont refufé d'ad–
fTICtrre la réformatlon .
floyez
JULII!N .
lA nouveau
flfY/e
efl la mantere de compter fui- ·
vane le calendrier
Gr~g:orien,
qui en fu.iyi par les ca–
fholi,qljes
&
par d'autres, en conféquence de la ré-
formari on .
Voyez
G"A~QRIJ!N .
,
Ain
fi ily
a une
dilfér~nce
de dix jours entre le
vieu•
jly.le&
le nouveau; le, (!ernier avance beaucoup
1
devan
t le pn:mier, de faso!\
e quand les cathoü-
(
STY
ques, par exemple, comptent le
:tt
de Mai, nous
ne comptons que le
11.
Cerre di/férence de dix jours eíl accrue d'un jour
en
1707 ,
&
e{l maintenanr de
II
jours; par la rai–
fon que cette année n'étoit pas bitrextile dans le
vieux
ftyle,
&
qu'elle l'étoit dans le nouveau; de
force que le dixieme de l'un répondoit au vingt-unie–
me de l'aurre.
. Cependant il
y
a dilféreas endroirs ,
m~me
parmi
·tes prorellans' ou on a commencé
a
admettre le nou–
veau
jlyle;
&
il en aílez vraillemblable qu'avec le
tems le vieux
flyle
lera tour-a-fait abandonné. A la
dierte de Rarisbonne,
en
17oo, il a été réfolu par le
corps des proteílans de l'empire, qu'on rerranche–
roit onze jours du vieux
Hyte
pour l'ajuner
a
!'avenir
au nouveau·: le
m~me
rlg'lemenr a été
f~ir
depuis en
Suede
&
én Da,nemark; l'Angleterre en prefque le
(eul état qui retienne le vieux
flylc.
V~yez
CALEN–
DRIIiR .
STYLE DE CHASSE,
voyez
CHASSE.
S-rYLE,
(JurifPrud. )
en rermt: de pratique lignifie
la maniere ¡Iom on a coutume de rédiger les aéles;
les notaires onr leur
fly,le,
c'efi-ii-dire un cerrain or–
dre de dilcour$; de cenaines expreffions qui leur fonr
propres. ll y a des
el
a
ules de
jlyle,
c'efl-ii-dire qui
fe rrouvenr ordinairemem daos rous les aélt:s de mé–
me efpece; quel4ues-une5 de ces claufes ne lont que
de pur
jlylc
fans ríen ajouter aux convenrions, com–
me le promettanr, obligeanr, renonc;ant des norai–
res qui feroienr fous-enrendus, quand méme on ne
les
auroir pas
e~primés .
Le
jlyt~
judiciaire en la forme que l'on fu ir pour
l'inílrudion
&
pour les jugcmens dans les tribunaux;
aucrc(ois cha<¡ue tribunal avoit Ion
Jl.yle
parriculier;
l'ordonr¡ance de
1667
a eu pour obj er de rendre ;:>ar–
rour la ptocédure uni forme; on avoit meme dctrdn
de faire des formules imprimées pour
rour~s
torres
d'aaes , afin de rendre par-rour le
ftyle
uniforme;
mais les difficnltt!s que l'on trouva daos l'exécution
de ce projer le lirenr abandonner,
&
l'on fe comen•
t~
de ver¡dre le papier qui éroir de!liné
a
conrenir
c¿s formules'· que l'on timbre en
r~re
d'une fleur-de–
lis
¡
relle fut !'origine du papier
&
du parchemln lim–
l;lré, dont l'ufage
comm en~a
en Frunc;e en r673.
Malr;ré l!JS ¡¡récautions que
les ordonnances ont
prifes pour rendre par-rour le
flyl,
uniforme,
il
fnb–
fi!le encore bien des qi/féreuces dans
le
jlyle
de la
plílpart des Tribuna\lx.
Nous avons plufieurs
jlyles
ancic:ns
&
nouveaux,
qu¡ fonc des inllruéHons lur la maniere de procéder
dans chaqu_e tribunal ; rels lont 1'<\ncien
Jl.yle
du par–
lement qut
~n
dans les muvres de Dumoulin, les
J!yles
civil , crimine!
&
du
cQnr~il,
de Gauret; le
Jlyle
de Ga!lier; le
(ly/e
du ch3telet,
&c. Voy.
Foil–
ME, FoRMULES, 0 RDRii JUDI<;IAIRE,
PAPIEil
TIM–
uat, PRoc touRI! .
( 4)
SrnE
mer~tmtile,
(
C.om111eree.
J
c'eíl
celuiqu'em–
ployent les marcha,nds
&
les négocians
da.nsles af–
faires de leur négoc;e ,
&,
dont ils fe
lervent daos
leurs
~crirures
pour eux-memes, pour leurs a(fociés,
leurs cqrrelpondans
~
leurs cotQmill\onnaires; il n'e1l:
pa~
érraoge que. le commc:rce ait loq
Hyle,
comme
routes les aun·es
Ccienoes,
&
il
[eroir fiónreux de ne
le pas favoir, c
¡ua.ndoq a la. lage(fe q'embraller cet–
t~
U
ti le profelli
on. (n.
:J.
J
STYI!.ITES,
r.
m. pi. (
HiH,
mlijiafl. )
en le nom
qu'on donnoit
a
une; forre áe foliraires qui pa(!bient
le rems de leur vie fur le fommet d'une colonne pour
mieux (e livre( a la.
m~diration . Voye~
HE!VttTE,
ANACHORETE.
Les auteurs eccléfi.a,fliques
citen~
beaucoup. de fo–
lir~ires
qui n\enoient ce genre de vie,
&.
l'on en
· trouve des le
f~;cond
fiecle. Le plus célebre d't:nrre–
eux en S. Simon
Stylit~
qui vivoir dans le cinquié–
me fiecle,
&
qui demeuroit fur uoe colonne élevée
'
de
36
coudées '·
m\
il palla fa vie dans
le~
excrcices
<;!'une
C!O~~iiJu_elle p~nirenc~.
Le haur de ces. coJon,nes ou la
plare-form~
qu'oc–
cll'poier¡t ces (ol.ira,ires; u'avoit, dit·on,
qu~
3 piés
de d.iall\e.trl};
&
éroir entourée d'une elpece de ba–
luQrade ou de rel;l.ord qui leur venoir jufqu'a la cein–
rure;
mai~
il ,n'y· avoir point au bas de quoi fe cou–
cijer,
&
ils
y
habiroient en plein. air. On dit q_ue les
hkirs qu moines des Indes. im.irent encore au¡ourd'
bui t:e _genre de vie extraordinaire.
Voyez
f
A.KIR.
ST\'J...Q-HYOIDlEN,
m Anatomie,
e{\ u
ne paire
qe mu(.:;les qui viennenr de la parrie (afé·rieure de
l'~pQphyfe
ilY.l9ide'
&
s'inferent
a
la bafe
d~
l'os
hyo¡de
,.