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STY

ferres extrémemcnt c:roclmes: ils lan<,¡oient des dards

de fer conrre ceux qui les arraquoient< le dieu Mars

les avoit lui-meme dreílés a

u

combar; ils éroienr en

fi

grand

nom~re,

&

d'une groífeur !i extraordinai–

re' que

loríqu' ils voloienr' leurs ailcs otoient la

clareé du [oleil . Hercule ayane rec;u de Minerve une

efpece de

rym~ale

d'airain' propre

a

épouvanter ces

oifeaux, s'en lervit pour les attirer hors du bois oli

ils

fe retiroient.

&

il les extermina tous

a

coups de

tléches.

On croit qu'il s'agit

ici de quelques troupes de

brigands qui ravageoient la campagne ,

&

détrni–

foient les paífans, aux environs du

lac Srymphale.

Hercule rrouva

peut-~tre

le moyen de les faire for.

cir de leur retraite,

&

les lit .périr avec le fecours

de fes compagnons ,

( D ..7.)

STYPTIQUE, adj. (

Phyfiolog.

abi~11rg. )

ce mor

viene de

vUt•, rejforer.

Les

jlyptiq11a

font des

r~medes propres

a

arreter

les hémor rhagies' Quaod

une hémorrhagie conlidérable efi

arr~rée

par des ab–

forban s. ou des

flyptiqtuf ,

la caufe de la

fuppr~lfion

efl

rou¡ours un gqtmeau de fang, cónr

e¡tu p

ar la

compre!Tir¡n, de maniere que l'orilice du

v.ai (l

eau

e~

efi

bouch~;

ce grumeau a deux parties,

do.n t

l'pne

efi en-dedans, l'.autre,

en-dehor~

du vai

ífeau;

celle

qui .efi en-dehors efi formée paF la

dernier~

gour¡e

de lang, qui en

(e

cpagulant, s'ef} incorporée

~vec

la charpie, la mou(]c ,

&

les poudres

don~

on s'eíl

Jervi pQur arrérer le fang

¡

ces deux partíes ne for–

ment fóuvent qu' un gFumeaq rour d'une piec-e, qui,

en-dehors du vaiífeau , forme comme un coovercle, .

&

en-dedans commo un bouchon: elles con.tribueot

t'oures deux

a

~rracer

le fang au moyen de la foli–

dité qu'elles acquiérent

par l

a co·agularion , par leur

adhérence en-dedans,

&

ay.ec

les parties

int~rnes

des

vaiíleaux,

&

en-dehors

,

.a veo

fon orilice externe .

Lorfqu' on ufe de

flyptiquor

&

J•efcarotiques, le

grumeau fe forme plus vire que quand on n'emJ>Ioie

que

des·

abforbans, ou de /.imples allringens. D ans

le premier Gas

k

grumeau occupe un plus grand

efpace dans la

cavip~

du

v~i(]eau,

&

le bouchon en–

tre plui profondémenr

¡

le couvercle, ou la portion

exrerne du grumea u eíl

auiTi

plus épaiífe, paree qu'

en

m~me

cems que les

f/yptiquer

&

les efcarociques

coa~ú(eut

le fang,

ils l)rulent aulli une portion du

vaiueau

&.

de! la chair adjacence, qui, s'inrorporant

avec le fang coagulé, forment avec fui un t·ouver–

de plqs

ép~i>

\X

plus large . Ces réflexions fooc de

M.

Perit.

De rous les

flyptiquu,

le plus ordinaire,

&

pcur.

<!ere le

meill~ur

, c'efi !'alcohol, ou

1'

efprit-de.vin

pur;

il

arr!te prefque fur le charnp les hémorrha–

gies, prévienc la purréfaaion,

&

forme une ef'carre

folipe quoique mince:

de-l~

viene qu'il efi la bafe de

tous les fecrers les plus vantés, pour arr!ter les hé–

morrhAgies; mais

e~

n'efi poinr un

Jl.'Jptique

univer–

fel' qui convienne daos cous les

ca~:

,, en

en

de

mb

0

e

du

flyptique

de Colbarch , du

flyptiqtle

bal–

famique du

doél~ur

Ea ron,

dnjlyptique

royal,

&

du

ftyprrque

nom rnf

bPttlr médiw¡ale,

compofé de li–

madle d'acier, d' une égale quantité de rartre , por–

phi rifes avee de la meilleure

eau~de-vie

de France .

( D .

l.·)

S1YRA,

(Géog.

411&.)

ville de l'Eubée, au voi!i–

nage

d~

la ville \..arytl:us, feloo Strabon,

l .

X.

Pau–

fanras,

l. IV. c. xxxiv.

dit que les habirans de

Styra

écoient Oryopes d'origioe.

(D.

J .)

l¡TYRAX,

( Mat. mé.d. } voyez

SroRAX.

. STYX,

f.

m. (

Mytholog.)

étoit filie de I'Océan

&

mer~:

de I'Hyclre de Lerne, felon les poetes, qui la

chang_erent enfuite en fleuve dtenfer. Le

Styx

,

dit

Virgtle,

fe

replront

n~uf

fois fur lui-mc!me, tiene les

mores pour rcujours \!ntprifonnés . Le fermenr par les

eaul< du

Styx

f,ufoit rrembler les dieux meme ; Jupi–

t er, avee roure

f.1

pui(]i111ce, n'ofoit y conrrevenir .

Quan<j les dieux, die HéliQde, ofoit:nt jurer par le

Styx

ils devoient avoir une main fur la terre

&

l'au–

tre lur la mer.

.

J.,.e

~tyx

éroit une fcmraine de l' Arcadie fepren–

trionale, pres des monrs Cylléniens, qui dégouroit

d'uq

rach~r

exrrernemenr élevé,

&

done l'eau com–

boit dans le fleuve Crathis. M. Fourmonr, en voya–

geanr daos la Qrece en

1730.

trouva la ville de Phé–

néos, apres avoir pa(]e le

.$tyx:

il appelle ainti un

torrent qui, defcendanr du Tncara, coule

d~ns

rrois

~ros

villages,

&

forme enfin cer étang donr les poi:res

onr

r~nr

parlé,

J,.a

defcripriqn qu'ils

~n

fonr, die

M.

Fourmon~,

Tome XI/.

STY

473

n·~

rien de ptus furprenant, que ce qu'il préfente

aux yeux de ceux qui le conúderent. L'eau claire du

fl euvc s'y métamorphofe en quelque chofe de rres–

hydeux. Des eouleurs fort dépJaifanres

a

la vue s'y

melcnt

l~s

unes aux aurres; une mouiTe épaiífe d'un

verd d'airain taChl!té de noir fe pcomene deOus au

gré des venrs,

&

les bouillons qui s'y forment ne

reflemblent qu'au birume

&

au gaudron; Je poi(]on.

n.e p.eur vivre d:tns ce lac, les vapeurs qui s'en exhs–

lent br¡11el)t rous

les ar.bres d'alenrow,

&

les ani–

maux fuyent fes bords.

.

~prch

ce

détail ,qu'on lit dans

l'bifl. der Infl.

IV.

tv.

rl ne f;¡ut plus s éronner de ce que les poetes grecs

&

P:tufJnias

lui-m~me

Oot

dir du

Styx . (D .

J.)

Snx,

( Géog. anc. )

fleuve du Péloponnefe , daAs

1'

t\rcadie, .au cerri1oire de Nonacris . JI fortoit du

lac

Ph~née.

Pau fanias nous a donné la defcription

d~

ce fleuve,

,&

r~pporre

les eodroit5 d'Homere

&

d' H éfiode, oii

il

en

cll

parlé.

Pres des ruines di! Nonacris, dit Paufanias,

1. VII!.

c. xpij.

&

xviij.

une partie de la monr•gne Chély•

dorée s'élcve prodigieufemenr,

&

de Ion

fomm~t

dégoure fans ce{fe une cau, que les Grcc> nommcnt

l'eau d11 Styx.

H é!iode, daos fa Théogonie ( car quei!Jues-uns lui

a.ttribuet¡t cer ouvrage), fa ir

S¡yx

filie_ de I'Oc<':tn

&

fe mme

~e P~

llas, l'on p

rétet¡d .que Linus die quel–

que chofe de

femhlab.le

dans (es poé!ies . Pour moi,

die Paufaoias,

j'ai lu av

e~

foin ces ouvrages,

&

je

les tiens .rous les deux fuppofes. Mais Epiménide de

Crece tlir

,a~r]i

,que

S~x

fur fjlle de I'Océan,

&

il

djoure que marrée

.a

1

iras ( on ne fa ir pas rrop qui

éroit Piras ), elle enfarna l'hydre. Pour Homerc, c'ell:

<le rous les anciens poeres

~elui

qui a le plus fouvent

~mployé

le nom de

Styx

dans t(,s vcrs, témoin cet

.-odroir op il exprime ainfi le fecment que fait J unon.

J'e~¡ attefl~

le ciel, la terre

~

lu en{ers,

·

J'

m

attejle de

Sryx

l'eatt q11i tombe jimr ceJ!e.

11

femble qu'en homme qui avoir vu les lieux, le

poete ait voulu decrire l'eau qui dégoOre contimrel–

l~mer¡t

de ce rocher.

Dans

un

~u

ere endróit, en fai–

fant le tlénombremenr de ceur qui avoient fuivi Gu–

r¡eus, il

p~rll!

du fleuve Tirarélius,

&

en parle comml!

d'un fleuve qul éroir formé des eaux du

Styx .

Enlin

quand i) nous reprt!fenre MineFve fe plaignant

a

Ju–

pirer,

&

fui repmchant qu'il a oublié que c'efi par

elle

&

par fon fecours qu'Hercnle éroir

tl

heureufe–

n¡ent forti des travaux qui fui avoient été impofés

par

E;uryflh<'~ ,

il fait de

Styx

un fleuve qu'il place

da11s les enfers ,

j...'eau qui dégoOtoit de ce rocher pres de Nona–

cris .

apr~s s'~tre

fait une route a-travers une groífe

roche forr haute ,

tomboic daos le fleuve Crathis.

Cerre eau étoit morrdle aux hommes

&

a

tour ani–

mal,

&

les chevres mouroient lorfqu'elles en avoient

bu. mais on fut du tems

a

s'en appercevoir .

Une aurre qualité forr furprenance de cene eau,

c'efi qu'aucun vafe, foit de verre, luir de cr:yflal,

foit de terre cuire, foit

m~me

de marbre, ne pouvott

la conrenir f.1ns fe ca(]er. Elle di(]olvoit ceux qu!

éroicnr de corne ou d'os, elle di{folvoir le fer , le

cuivre·, le plomb' l'étain. l':tmbre' l'argent

&

m

eme

l'01·, quoiqu'au rapport de Sapho, la rouille ne !'al–

tere jamais, ce qui efi aulli confirmé par l'expérien–

ce. Cerre

m~me

ea

u

du

Styx

n'a9:iífoir point fur

!a

corne du J3ié des chevaux . Un vate de cen e matier

e

éroít le feul ou l'on en pur g-arder,

&

qui ré!ifiar

~

(on

ímprel!iorr . ]'ignore, dit Paufanias,

li

Alexandre,

fils de Phil ippe, fue ernpoifonné avec cene eau, mats

je fais feulernenr qu'on l'a die.

Paufanias auroir du tenir le m!me langage de tou–

res

le~

prérendues diífolurions qu'il vient de racon–

rer, mais il faut pourrant convenir que le

S~yx

inf–

pire de l'horreur. C'ell: d'abord un gros rorrent qui

defcendanr du Tricara, paíle <lans rrois gros villages

de Wlaq>,

&

forme enfin un érang forc vilain. La

de.fcription que les poeres en fonr, n'a rien d'aufli

furp

renant que ce <¡U'il préfence aux yeux de ceux

9.ui

le r;onliderent, L'eau

el

aire du flenve, dit

M.

I•ou

rmonr, qui étoit fur les lieux en I7Jo , s' y méu–

morphofe en ce qu'il y a de plus hideux, to utes les

couleurs les plus dépla ifantes

a

la vue s'y m<'lant les

unes aux autres; une mouíle épai(]e d'un verd d'a1-

rain cacheré de noir fe promene deífus au grc! des

vents,

&

les bouillons qui s'y formenr ne rellemblent

qu'au birume

&

a

u goudron. Le poilfon ne

pe~t

vj.

Ooo

we