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STU

tes

remeéles

indiqués dans la démence font tous

ceux <¡Ui peuvent reveiller les efprics, rétablir le ton

de! fibres,

&

rendre au cerveau fes o(dllarions ; mais

ces moyens ont peu d'elfec daos la démence innée,

&

dftns la démence accidencelle l!roduite par l'apople–

:xie, la

léthargie

&

la paralyfie.

Voyez cu mlllll–

tliu .

STURA,

LA,

(

Géogr. moti.)

ou la

Stul'e,

nom

com~

mun

a

erais rivieres d'ltalie.

¡

0 •

Stura,

riviere du Piémont. Elle pr.end fa í'ource

da~s

la partí

e

orientale de la vallée de

Barcelonett~,

coule dans )e val de

Stu~e,

arrale

la

ville de Coni

1

celle de Fol!:1no,

&

fe rend dans le Tanaro,

a

u-de[,

fous de la vílle Chcrafco.

~1'.

Stura,

riviere de la province de Turin. !lle a

fa íource ame conlins du

V

al de Morienne, dans la

moncagne de Grofcaval,

&

Ce

jette dans le

Pó,

au–

d elfous de la ville de Turin,

3"·

Stm·a,

riviere du haut Montferrat. Elle ¡1a?r

pres de

V

errue, au-fud-efl:,

&

viene fe perdce daos ·

Je

PO,

a

quelques lieues au-de{fus de Cal]ll .

¡D. ] .)

STUR!J,

(

Géog.

atJc

)

peuples de la balfe Germa–

nie . Pline ,

/. JI/. ¡;.

xv.

les aompte au nombre des

p 2uples qui habiroienc les !les

Helium

&

Flevm1J-0.f–

tittm,

entre les embouchures du Rhin. On croic que

ces peunles demeuroienc dans le cer.ritoir.e de Staveren ,

S1UIHUM,

(

6é"'.1f· anc.)

ile de la mer .\1édicerra–

née for la cOte de

la Gaule de

'arbonnoife felon

Pline, l.

JI!.

c.

v. C'étoit une des petices Sca:cades,

atrjour.J' hui Ribaudon.

( D . ] .

)

STURMfNSTER, (

Géog.

fJ!Od.)

bourg

a

mar-ché

d' Anglecerr.e, dans la

provrri~e

de Dorfet, íur la ri–

viere de Swure, qu'on

J

palfe íur un pone de

pier~

re ,

~u.dcfrus

de l)lanfor

.

STUTGAR,D, {

Gfog.

rnod.

)

ville d'Allemagne,

au

o~rcle ~e

Suabe, capital e du duché de Winem–

b Qr•g, dans une plaine proche le Necker,

a

6

lieues

d e l'ubinge ,

a

12

a

l'e¡¡ de Bacle

¡

c'efl: la rétidence

d es ducs qui

y

ont leur palais. Elle

¡¡

trois fa u

K~

boutgs, rrois temples

&

ainq portes.

Long-.

l6. 42.

INI.

"S.

39·

Borrhattg

(Martín ) naquit dans cecee vil!e en

1449.

Il voulut étdbllr

en

Allemagne l'¡mabacifme,

&

n'ayant

p~s

réufli , il revinr

a

la premrert! religion,

enf<lig<~a

la r-hácorique

&

la rhéologie, mit au ¡our des com–

rnemaires fur plufieurs livres do vieox Tefl:a\Tlenr,

fut nommé profelleur

a

Baste,

&

y

mourut de la pe.

fte

~an

t)Ó<I·

'}teger

(

Jean-Wolfgang ), théologien lurhérien, na–

quir

i\

Stutgard

en

1647,

&

mourm chance1ier de Tu–

binge e/1

171,0

a

73 ans. 11 a mis :JU jour en latín un

grand hombre d'ouvr·ages chéologiques, qu'on ne re–

cherche plus aujourd'hui. Ses ohíe-rvacions íur Grocius

&

Pufendorf ne o1o ntrent pas un homme veríé dans le

droit da In goerrc

&

de la paix.

( D .

J.)

STUYVER, í,

lll.

1

Commerco.

J

monnoie qui a

cours dans les Provjné'es-unies des Pays-bas,

&

dans

quclques panies de la balfe Allemagne . Elle vaue en–

vir•on deux íols argenc de France, vingtjh¡yw:n· font

am florín d'Hollande.

STYGIENNES,

EAUX, (

Cbimie-

&

Alcbimie . )

quel–

~ucs

alchimifl:es onc ainfi nommé les acides

Oll

dif–

fol vans qu'il• employoienc dans les opérations.

Voyez

DtSSOLVANT

&

Mll>!STRUit;.

TYLE,

Gramm. R.IJétoriq . Etu'l.. Btl. ltt. )

ma–

niere d

1

exprimer fes penfées de Vtve V.OÍX, OU par

éorit : les mors étant choifis

&

arrangés íelon les lois

de l'harmonie

&

du nombre, relativemcnt

a

l't!léva,

tÍO

O

QU

a

fa fimpficité du fu jet qu'·on traire,

.j¡

en ré.

fulte oo qu'on nppelle

flyl<'.

Ce mor fi_gnifioic aucrefois /'

aÍI(IIÍJJe

dont en fe fer–

voit pour ecrir.: fur les rablecres enduices de c;ire .

e~

ere aiguille étoit pointue

p~r

un bout,

&

applatie

p~r

l'aurre pour effacer quand on le vouloic: c'etl

ce

qui a

faic dire

Horace,

fope jlyffmJ vereas,

elfa–

cez

lo.ui(

CnP. 11 fe prend au¡ourd'hui peur la manie–

re, le con, la couleur qui regne lenfiblemenc dans un

ouvrage ou dans quelqu' une de fes parties.

11

y

a erais forres de

/bvlu.,

le fimple, le mo.yen

&

le fublime ,

o.u pl

utBr

fe-jlyte.

élevé,

l..!!

jlyle

fimp.le

s'emploie dans les entrPtiens fa111i•

liers , dans les leHres, dans les fa bies. 11 doir

e

ere

pur, ctair, fa ns ornemenr apparenc , Nous en

déve~

l.opperons les

cara~eres

ci-apres .

J...e

flylt

foblime

ell celui qui fait regner la noblef–

{e,

la digniré

la mnjefl:é dans un ouvrage . Toutes

~ pen{~es

y

fonr nobles

&

élevées: toutes les cxpref–

~Qns

graves , fn.nores , ha.rmonieufes,

&&.

'[ume XV.

STY

Le

jlyf<'

íublimc

&

ce qu'on appelle le

jüblime ,

ne

font pa6

1~

meme chofe. CeiLli-ei efl: tour ce qui en–

leve narre ame, qui la faifir, qui

IJ

crouhle rour.a–

coup: c'efl: un édac d'un moment. Le

jlyle foblime

peut

r~

foucenir long-tems: c'ell un con élevé , une

marche nob)e

&

majellueule .

j

11Í

'"'

l'ímpie adoré for fa tare:

PariJÍ/ au cedre, il portoit dan.r /u cieux

Son front audacic11x

r

J/.femb/OÍf

a

f

on gr

é

gotJVC>'IleT

/e

•tfllllCTT<!' ,

Fottloit attx

pié.rf'

..r emtemif wlinetu :

Je

11'

ai fait que pajfer, il

n'

ítoit déja plu'.r

.

Les ainq premiers vers fonc du

jlyle Ji•blime,

fans

iltre fublimes,

&

le dernier efl: fublime fans erre du

jlyleJi.biime

.

Le

flyle mMioct'e

tient le mil ieu entre les deux;

il

a toute la Qetteté du

jly/e

fimple,

&

resoit toUS

les

arnemens

&

tour le coloris de "l'élocurion .

Ces rrois forres de

flylu

fe trouvenc (ouvenc dans

un me(lle ouvrage ' paree que la maciere

s'~levant

&

s'abaillanc,

le

jlyle

qui ell comme porté fur la

maciere, doit s'élever auffi

&

s'abailler avec elle. Et

comme dans les marieres rout

fe

tiene , le líe par des

nreuds íecrecs ,

il

fauc auffi que tour fe rienne

&

fe lie dans les

jlylu.

P:tr oonlequenr il fa ue

y

mcna–

ger les

palf~ges ,

les ltaifons, affoiblir ou fortifier in.

lenfibl~rr.enc

les ceintes , il-moins que la maciere ne

fe briíanr rout-d'un-coup

&

devenant

~omnrc efc~r­

pée, le

(/y

le

ue {qir obligé de ohanger auffi bru{que.

mene , fiar eKemple , lorlque Crallus plaidant conrre

un cerrain Brucus qui deshonoroic fon norn

&

fa

fa–

mille, vjc palfer la pompe f1mebre d'une de fes pa.

rentes qu'on p<Jrroic au bucher, il arrtra le corps ,

&

adrelfdnt

la

parole

a

Brutos,

i1

tui tic les pius

ter~

ribles reproches : , Que voulez-vous que Julie an–

" llOnCe

a

Votre pere,

a

COUS vos ayeux, doot VOUS

, voyez porrer les

ima~es

?

Que dira, e -elle 3

l'c

, Brutos qui nous a délivré

d~

la dominarion des

,

rois,

&e?

11

ne s'agilloic pas alors de nuances ni

de liaiíons fines, La maciere empanoic le

jlyl~. ~

o'efl:

~oujours ~

lui de la Íóivre.

Gomme on écrit en vers ou en profc, 11

fJ ut d'a–

bord marquer t¡uelle efl:

la di lrérence de ces deux

genres de

jlyle.

[.¡:1

profe coujo urs cimide, n'ofe fe

permerfre les inverfions qui iom le fel du

jlyle po(...

tiqr11.

Tandis que la prole met le régilfanr ava nr le

régime., la poéfie ne manque pas de faire le concrai–

rc . Si l'aélif ell plus ordinairc daos la prole , la poéfie

le dédaigne ,

&

adopte le paffif. Elle cnrafl'e les épi–

checes , done la profe ne fe pare qu'avcc

re~nue:

elle

n'appelle point

~e~

hommes par leurs noms, c'ellle

le lils de Pélée , le berger de Sicile, le cig11e de

Dir~

c~e .

L'année efl: che:ó elle le grand cercle, qui s'ache–

v.e par la

r~volucion.

des mois. Elle darme un corps

a

rouc ce qui etl fpirituel

&

la vie

a

tout ce qui ne

l'a point, Enfin

le ohtmin dans lequel elle marcho

cft couvert d'uoe p

uuffiere d'o r ou

jo¡¡ché des plu¡

bell~s

tleurs

1/~yez

PotnQ.YE jly.le

.

Ce

n'efl: pas tour,

e haq

ue genre

de

p.oélle a íon

ton

6t

íes couleurs.

P.ar

exemple, les qualicés prin,

cipales qui conviennem au

flyle ;pique

(onc

la force ,

l'élégance, l'harmonie

&

le coloris.

Le

/ly/1

dr~matiqu~

a pour regle générale de de,

voir

~rre

wujours conforme

a

l'érac de celui qui par–

le . Un roi, un limpie paniculier, un commersanc, un

laboreur, ne doivt:nt poinr parler du méme

con~

mais ce n'efl: pas allez; ees memes hommes íom dans

la joie o.u dans la douleur-, dans l'c(pérnnce ou dans

la crainte : cet état aéluel doic donner encare uno

feconde eonformacio n

~

leur

jlylf!l,

laquelle íera fon–

dée fur la premiere, comme cec écar aélucl efl: fon–

clé lur l'habicuel;

&

c'efl: ce qu'on appelle

la

condi–

tion de fa pu.(otme .

V~yeoz

TR AG.ÉDtE .

Pour ce qur regarde la comédie, c'efl: alfez de dire

que ron

!fyü

doir

~fre

limpie' clair. familier, ce–

pendane jarnais bas ni ramparn . Je fais b.ien que la

comédie

doi~

élever quelquefois Ion t{)n, mais dans

fes plus grandes hardiefles elle ne s'oublie peine; elle

efl roujours ce c¡u'elle doir lcre. Si elle alloi.t juíqu'au

tragique , elle íereit hors de fes limites: íon

jlyie

de,

mande enc,ore d'i!tre aflaillonrlé de peníées fines, dé–

licace~ ,

&

d'expreffions plus

vives

qu'éclarantes .

Le

flyle

t

rique

s'élevc cemme un rrait de flamme ,

&

cien> p

fa chaleur au fentimenc

&

au

~oll.f:

i~

efl: rout rempli de l'enchouúafme

que lu

í infp1re l'ob-..

j~t pr~íenr ~

fa lyre; fes images

fo

.nt fublimei ,

~

.N

1'0

z,

~~~