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S PE

ld.cmnum~

le fp

uu~

voir _le 12ng Hec plal6r.

¡

JlfKIIpe

dá:hort! dtrriere la Jcene,

l'~ccoumme

a

pleurer fur le forc de5 rrulhe reur . Le premier

fi

1 •••

t«Ü

convu~nt

a oa people g erroer, c'eíl...a.dire dd'–

rnodeor; l'aorre

ell

vraimeac un an

de

la pair, puif-

1

a'ol he

eocr'eu~ le~

cicoyens ¡nr

la

comp:lllion

&

'humanicé.

LeJ

dernien

.fp1lldcÜ.t

fouc fan• doure les plus di–

¡¡nes

de

nou.s, quooque le! aurre.r fooenc une

p11Ti

n

quo rcmue l'ame

&

b nene

occo~e.

Tels t!rooenc

chez les ahciem le

JJ"fl.tcü

des ghJiaceurs, les jea,.

olympiques, corcen(C<J

&

funebre6j

&

chez les mo–

dcrne1 , le

comblt~

il

oocrancc,

&

les jo res 3 fer

émoulu quo onr cetro!. L3 f>lol'l1rt es peuples palit

ne goOc.enr plus que

les

/Pdladet

menfongcrs qaí

one rapporc

l'ame, les opéras, les comé loes, tes

tragédoes , les plntomimes. M1ís une chofe ccruine,

c'cll que elans cauce efpece de

j'¡uflaclu,

un veuc erre

ému , couché, agité oo par le plailir de l'épanouille–

mcnc do ca:ur , ou par Ion déchircmenc, cfpece de

plaofir; qu1nd les a:leurs nous laitl'em immobilcs ,

on a regrec la cranquilliré qu'on emparre,

&

on

efl ondogné de ce qu'lls n'onr p1s pu rroubler nocro

repos.

C'efl le

m~me

anraic d'émorion qui faic aimer les

inquiécades

&

les alarmes que caufonr les périls ou

l'on voir d'aurres hommcs el poles , fans avoir pare

illaurs

c.lln~ers.

Il efl rouchanr, die l.,ucrece,

de nat.

nr.

li!J. 11.

de conliJérer du

ro~age

un vaiffeau lur–

ranc contre les vagues quí le veulcnc englourir, com–

mc c!c rcg1rder une baraolle d'une hauceor d'ou l'on

voit en farccé la

m~léc.

Su11vt mari magno turbanti!Jtu .tt¡11ora •Jmti

~

E terra alteriur magnum (pe'lore /aborem;

StJ11ve etíam bd lí certamina magna tueri

Per e11mpos ínjlr14fl11 Nli·jine parte pericli .

Perfonne n'ig nore la dépenle excellive des Grccs

&

eles Romains en faic

defpe'lacln,

&

fur-couc de

CCUlC

qui ccndoienc

a

excicer l'accrair de l'émocion .

La

repréfemacion de crois era rédies de S l phocle couca

Jllus aux Achéniens qqe

13

guerre du Pélopanne[e.

On fa1r les dépenfe immenfes des Romains pour

éle

ver

des ché,nres, des am phíthéacres

&

eles cirques,

m~

me dans les villes des p•·ovinccs. Q clque_,-uns

ele ces 1>/tcomens qui fubfiflenc encare dan; leur cncier,

fonc les m namcns les plus pr<!cieux de l'J(Chiteéture

antoque . Oo

•dm~re

mff\1<: les ouines de ccux qui font

toml>.!s. L'hilloire rorll'.tine efl encore remplie de fai cs

q ui prouvcnc la paiTion démefurée du peuple pour

le

foell~tcles,

&

que les prínces & les parciculicrs

fao f "ene

c.!

es frais irnmcnli:: pour la conrenrer. Je ne

p.tr

erai eependanc ici que du payemenr des aélenrs.

JElo pus, célebre eoméchen cragique & le conrempo–

rain de CocérOfl' lailla

Cll

mourant

a

ce fils ' rlour H o–

rnc

&

Plono funt mencion comme d'un famcux dilli–

pac~uo•

, une fuecoflion

d~

ciuq millíons qu'il avoít

amn(l.!s

i\

jouer la coméelie. Le comédíen Rofoius ,

)'amo de Cícéron, avoít par an plus de dcm mille

francs de gages. 11 faue m!me qu'on eüo augmencé

les arpoi.ncemens deruis l'écae que Pline en avoir vu

dreffé , puif4ue Muerobé die que ce coméJien rou–

choie des denjers publics pres de neuf cens francs

par jour ,

&

que cecee lomme écoic pour luí feul: il

n'eu parcageoic ríen aveo

(a

eroupe .

• Voola

commenc la république romaine payoit les

gens de ehéarre. L'hifloire J ie que Jules Céfar donna

vingc milie écus

~

Labcri us, pour engage•· ce poeee

il

jouer lui·meme daus uhe piecc qu'il

avoi~

comro–

!'ée .

l

ous crouverions bien d'aueres profufious lous

tes

au~res

empereors . Enfin Marc-Aurel e., qui fou·

ven

e

cll

d~fi~né

por

la

dénominaeion

el'

Ancooin le phi–

lo(ophe, ordonna que les aéteurs

EJUÍ

joueroicm dans .

les

jpeflacle.f.

que cerrAins omgiflrars éroient cenos de

clonneD an pcuple, ne pourroienc p<>ine

e~iger

plus

ele einq pieces d'o r par repréfcnracion,

&

que celui

qui en faifoir les frais ne pourroie pas leur donner

plus du double. Ces pieces d

1

or

~toicm

3-peu-pres

de la valeur de nos louis, de creme au mar<',

&

qui

ovr cours pour vinghquarre frnncs . Tire-Live finic

la

c.fillemlion iur. !'origine

&

le progrcs des rcpré,

f~nc~cions ehé~crales

a

Rome, pnr dire qu'un díver–

tiffemenc, donr les comrnencemens avoicnc écé peu

d.: ehol'e, écoic

d~généré

fll

des

JPellllalts

fi fomp–

cu~ux,

que les royaumes les plus roches auroíenc cu

peine

a

en foucenir la dépen(c .

Quao¡e

.~.ux ~eaux

;ms ·qu¡ prépa¡;ent (es· lieux de

1

'"'~.XV.

SPE

379

la

lc~ne

des

.fi•B•~kt,

c'étoit une chofe m:tgoi6qae

chez les Romaios. L'archicedure, apr.s avoor formé

~

lieos , les embellitl'oic par le feeours de

1:1

peiro-

re

&

de

la

fcolprurc . Comme les dieur hlbicenc

•hns l'olympe, les roi> d"ns des pllais, le cito) en

d3ns fa maifon ,

&

que le berger efl affts 3 l'ombre

des bois. c'efr ao:r ares qu'il app:¡roenc de repréfen–

ter rouce.t

ces

chafes avec goür dam 1 s eudroors de–

flioés aux

jprll«clu.

O vide ne pouvoir rendre lepa–

lais do foleil crop brillane , ni .\lilron le jJrdin d' E–

den crop dtlicicnx>: mais

ú

e

ere magnificence ell au–

detrus des forc<."s des roí il fJuc 3\•uuer d'

autre

cóté que no' dtcoracions font forr n,efquines,

&

que

nos lieux de

fPe81Jcftt,

done les encrées rcllcmbleAt

celles des prifom , olfrenr une perfpeéHve des plus

ignobles. (

ú

CbtVIJiitr

DE ].AVCOfJRT.)

PECTA fEUR, efl une perlonne qui afliGe

a

un

fpe:Ucle.

J/oytz

·PECT

~e

LE .

Chez les Romains, ipetlaceurs,

jpellt~toru,

figni–

fioienc plus parriculierement une for re

~e

gladiutturs

qui avoienc obcenu leur eongé,

&

quo écooem fou–

venc g1gés pour aflifler eomme

.fprflate~rs

aux eom–

bacs ile giJ<Ii oreurs,

&c.

done on régalooc le peuple .

J/oyez

GtADIA TEUR .

SPE fRE,

1'.

m.

Mhaphyjiqut. )

on appelle

fPec –

tru

eerraines iubihnces i'pir.cuelles qui fe tone vóir

ou encendre aux hommes . Quelques-uns one cru que

c'écoienc des ames

d~s

défunrs quí reviennenc

&

fe

moncrenc fur

la

rerre. C'érooc le feocimem des Pfa–

conoc•ens , comme on le peuc voir dJns le Phédon de

PIJcon , d.1ns Porphyre,

&c.

En gém!ral l'opiniun cou–

ehant l'exiflence

desJPeflres

éroit atl'tz commune dans

le paganifme . On avo1r meme éeabli des

f~res

&

d~s

fo lemnicés pour les ames des morrs, afio qu'elles ne

s'avilall'enr pas d'elfrayer les hommes par leurs appa–

ririons. Les cabalilles & les rabbins parmi les J uofs

n'écoiene pas moins pour

lesfoellres.

11 fao e

d~re

la

m~me

chofe des Tures,

&

mi!me de pre(que rouces

les feétes de la religion chrécienne . Les preu ves que

les plrrifans de cerce opinion en donnem, fonr des

exemples ou profanes ou rirés de I'Ecriture.fainre.

Oaroníus raconre un faí c, done il eroir que perfonne

ne pene dourer: <J'efl la fameufe apparicion ele Marfi–

lius Ficinus

a

fon ami

M1ch~el

Mercaro . Ces deux

amis éroienr eon venus que celui qui mourroir le pre–

mier, reviendroic pour inflruirc l' anere de la vérité

des chafes de l'auere

vi

e. Q uelque

cems

apres,

M~r­

caro écanc

occup~

il

médicer fur quelqoe chofe, emen–

die rout-d'un-coup une

voix

qui l'appelloic: c'écoir fon

ami I'icinus qu'il

vi

e

monré fur un chcval blanc, mais

'luí difparuc dans le momenr que l'aurre l'appella par

Jon no m .

La fecunde opinion (ur l'ellencc des

.fpellns

ell:

celle de ceux qur croienr que ce ne fonr poinc les

ames qui reviennenc, mais une rroifiemc parcíe done

l'homme efl compoft!. C'ell-la l'opinion de Théophra–

fle , Paracelfe ,

&

cous eeu1 qoi croiene

qu~

l'homme

efl eompo(é de rrois parcies; favoi r de l'ame, du

corps

&

de l'efpric. Selon fu i, c113cune de

(es

parcies

s'en reroorne,

~¡>JeS

la more a f'endroi t d'ou elle

é~oit

for cie . L'amC· qui

viene

de Dieu. s'en recourne

a

Dieu . Le corps qui efl eompofé de deux élémens in–

férieurs , la terre

&

l'eau, s'en rerourne

a

la rerre,

&

la troifieme parcia, qui efl l'efprir, éranc cirée des

deux élémens fupérieurs l'air

&

le feu , s'en rerourne

dans l'air, ot'¡ ave-o le rems elle efl ditfouee comme

le corps; _& c'ell cer efprír ,

&

non pas l'ame, qui fe

m~le

des apparicions . Théophralle aJOUre qu'il fe fai t

voir ordínairemem dans les lieux

&

aupres des cha–

fes qui avoienr le plus frappé la perfon ne qu'il ani.

moir; paree qu'il lui en éroie rellé des impreffions

cxtn! memenr forres.

La rroifieme opinion el! celle qui arrribue les ap–

paricions 1ux efprirs élémencl(íres. Paracelfe

&

qucl–

ques.uns de fes fetia reurs croienc que chaque élé–

ment efl remplí d'un cerrain nombre d'elprics; que

les aflres fonc la c.lemeurc des falamandres, l•air cel–

le des fylphes , l'eau celle des nyrnphes ,

&

la cerra

celle des pigmées.

La quacrieme opínion regarde comme des

JPellru

les exhalailons des corps qui pourrillenc. Les partí–

fa ns de cecee hypoehefc l'roiem que ces exhalailons

rendues plus épaiffes par l'air de la nuir , peuvem re–

préfeneer la figure d'un honune morr . C'ell la philo–

fophie de Carc.laa

&

d'aurres: elle n'efl pas neuvclle.

O n en rrouve des eraces dans les aneiens,

&

fur-rour

dans la croade de Séneque .

• Enfin la cinquieme opinion donne pour

~aufe

des

Bb b

?o

fpu-

·.