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3 8

S PE

loie ave

focces, l'écorce de cafCJrine , pour rlf–

fermir le• libre

rdlch~

des imeflins ,

&

olmer les

moovemens

d.!(ordonn~.

Les vers, qui

prél~n

ent qoelquefois la

fc~ne

de

plufieors accidens ,

lont heoreufement :1mqoés

&

ch

1

1lés do corps ¡llr

l'e~

rait de r hobarbe,

&

fur–

tout p1r le diagrede ,

&

le mercare donx: on peut,

dans les enfans , f1ire préreder l'ufage de

.:es

reme–

des, par quelques cuillerées d'huile

ii'oli~e,

o

a

d'a–

mande d uce , lefqoels comme taus les h01lemr,

e~

u:

fen t la mort des

ven,

fur-rou t

fi

les enfans (ont

a

jeun.

.

,

D ans

leo

mala ies

v~nériennes,

le bors de

1

.!corc_e

de gaya

e,

m1ís fur-tou t le merco

re:

.nallen.r depms

Jong-tems pour erre les meilleurs

.fpecifiquN

c onoo.s.

Le

gaya

e

em reí

m

l'ea

tlaos laquelle on le fa1 t .boull–

lir , d' un fel fub til re.fineux, qui accélere la

Cl~cula.

tion de la mJrfe du lan"

&

des humeur ;

Ct!

q01 tend

a

dirfoudre les fucs tenaces

1

&

A

lever les obllruc–

tions.

O n artaqtte avec focces les maladies curonées, tel·

les que

l'herp~s,

la

~ale,

&

autres exolcérations de

la peau , par le loufre .

diap~orétique d'~nrimoine

1

&

en génér1l par les annmomaux.

L

1

lla"nanon des humeurs

&

du fang, qui proce–

de d'un.;' contu!ion des

p~r'ti~s

extérieures, outre les

rem edes externes, admet intérieurement l'ufage de

l'infu lion, ou de la décoqion du clam zanium ,

&

au–

rres plantes de ce genre

1

qui polfedent des vertth-–

incilivcs, réfolutives ,

&

difc:uffives.

Voila , dans plu!ieurs maladies, les remedes choi–

fis ql!e l'expérieoce

a

fait connoirre pour les plus llti–

les,

&

dont la pHipart font honorés du titre de

.fplci–

fiqflu;

cepend~nt

les verrus de tnus

ces

médi camens ,

m€!me des plus vantés, ne foo t jamais que relarives,

bornées

&

limitées

a

certair¡es difpofitions

&

circonf–

tances; ils demandent tous d'J!tre reglés par une mé–

thode conven3ble,

&

p~r

les lamieres d'un fage mé–

decin qui cQnnoiOe les ca11fes de

b

maladie, fe

r~i­

me , le genre de vie qu'íl f:1ut fuivre pendant l' ufage

de ces remedes, la maniere de les combiner

1

&

cam–

bien de tems il flut les conr inuer .

N ous

n'av~ns

d nc gardc d' imaginer qu'il y ait des

remedes qui pro:.luifem roujours t¡n effet falut:tire

dans rous les fuj ets: nous n'entendons

parfP; ,;ijiqflu,

'comme nous l'a vom déja dit, que les remedes con–

nos

1

qui ont g énéralement une f.1culté parriculiere,

ou fpéciale

1

~ans

certaines maladies préférablement

a

d'autres.

'

A

plvs forre raifon fommes·nous convaincus qu'il

n'y a ni panacées

1

ni fecrets

1

ni

/Ncijiq11u

univer–

fel s . Ceux <¡Ui pretendeut cj'cn po!feder

1

ne font que

des fq urbes

&

des charlatans: fi. l'on croit ces g:ns-lii

1

dit la 13ruyere, le remede qu'1)s p nt efl ljn b1en de

fa

mille qui s'ell amél ioré dans let¡rs mains;

<)e

.fp;–

eifiqtlt

qu' il étoit c(¡mre un feul mal , il

les guérit

tou p1r )es expériences qu'ils en ont faites ; forcez

un peu votre mémoire, ' ajoute-t-il, nommez une ma–

ladie, la premiere qui vous viendra daos

1'

efpri t ,

l' .!pílepfie

1

d•tes-volis, ih la guérillent . lis ne ref–

futcitent perfi:>tne:

a

.la ,vérité' ils .

n~

rendeot pa.s la

vie

aUJ<

ho 'T!Ties , ma1s 1ls le> cond01fent

nécéfla~re­

ment

~

la décrépirude,

&

ce n' ell que par hafard

q'le leurs p res

&

leurs ayeuls , qui avoient leurs

jp;cifiq·•e.r

~

leurs fec rets, font morts .fort jeunes .

(Le c!Jevalter

pe ] .Av CO"JRT

••)

·

St'ECILLU

1;

ou

'P ECULUM, ell un inflrument

de ch•rilrgle ' qui fert

a

fqnder

&

écarrer le.s plaies,

&c.

c'ell la

m~me

chofe que

.fonde . foyez

SoN–

DE .

(Y)

'

SPECTABILES,

(

Littératun)

titr

d'honneur

qu'on donnolt aox nobles qu ' fecond rang fous les

empereurs romaj1¡s; mais c'étoit un titre jnconnu

d u

ten¡~

de la

r~public:¡ue.

Il

y

~voic

deux 'aurres qua–

lificatioos dans le ljifc;qurs' , accordées

a

la noblelfe,

dont la

pri~cipale.

étoi.t celle de

illujlru,

&

la moin-

~re

cel le

ele

clatiffi!nt .

(O

J. )

·

SPECTACL!l.S, (

lnvent.

aru.

&

mod. )

repréfen–

tations p

ubliques i

mag inées pour amufer, pour piai–

r e , pOL¡r

touch.er

, pour émou voir , pour tenir l'ame

occ\lpée ,

agirée',

&

quelquefois déchirée. Tous les

JPellaclu

invel]tés p.1r les ho Rtmes, offrent aux yeux

du corps ou qe l'eíprit , ljes chofes

réelle~ou

feintes;

&

voici comme

M.

(e Barteux , dont j'emprunte tant

de chofes ; envifage ce

ge~re

de' pla1Gr .

L'homme, clit-il, ell

llé

fpeél:areur i l'appareil de

-tout l•univers que le Crlfa¡_eur femble

ét~ler

pour

~tre

y

u

&

admiré ,

~ous

le dit alfez clairement . Auffi

d~

SPE

m nos . fens, n'y en a-r-íl p int

e

la

\'Íf,

ni qll.i

nous ennch1lfc_ d'd

,

'>lo< que celti

d

h

\'Ut'

¡

rnJI

plus ce

len

el\

tf, plu

l

be•om de

eh

a

.

ger d'obje

: autlitót qu'1l

l nlim

3 l'eirm l'imJ–

ge •le ceux qui

1'

nt

t~ ~.

1

n

l

1viré

1

pone

~

en

cherche~

de nouve1ux,

&

'1l en

tTOU\'t' ,

11

ne

manque p mt de les f1ilir J\'i ement C'efl d('-12

que lont venus

les

¡;~

'ladn

~bht ~hez

prelque

routes les nat1ons.

11

en

iaur

au'

hum~te

de quel–

que efpece que ce foi t :

&

•l

en

v~1

que 1.1

nuu–

re dan

l".!s eff.:t •

la

r

ciére dJn

fe événe.men

1

ne

leur en fourn11lent de p1quan que de loin

Iom, lis

aoronr

~nde

oblig:nion

~

<JUÍc nque aura le ulen

d'en creer pour eu:r, ne filt-ce que de

phant6 e

&

des rell mbiJnces, fans nulle r<"Jliré .

Le~

grimaces, les prefl•g

d'un charlaron monté

fur. des tréceaux, q uelque an1mal peu connu, ou inl:.

tnm

~

quelque manege euraordmatre ,

an~rent

touc

un peuple, l'att:tchent

1

le ret1cnnenr e mme mal–

gré luí;

&

cel3 dans tour pays.

La

nantre

~tanr

l:a

m~me

par - tout ,

&

dan

tous le

J-ommc ,

f:~,•ans

&

ignorJ ns, g rands

&

petlf>

peuple

&

non fi'U–

ple, il n'étoit pas po(JibJe

qu'a~ec

le tems le

fP•,7•–

des

de l'art n'eulfenr pas heu daos la foc1été numai–

ne; nuis de quelle efpece dcvoicnt- lls

trc, p ur

faire la plw g ran e impre(Jion de plai!ir

¡

O n peut préfenter le effers de la

n~turc

1

une ri–

viere débordée , des rochers elearpés , de

pla111es ,

des

for~r

, des villes, des combn d'animou-.. , mais

ces objet

qui ont peu de rJpporr avec notrc

~tre,

qui ne noos men9cent

cl'~ ucun

mal, ni né

nou~

pro–

mettent aucun bien, font de purcs curiofir6. : ils ne

frappl!nc que la premiere fois ,

&

paree qu'1ls font

nouveau.: s'ils plai!'enc une fec n•le fois , ce n'efl

que pl r l'art heureufemenr executé .

11

faut

do~

e:

nous donner qnelque olijet plus inté–

reflant, qui nous rouche de plu

pres ; quel fera cet

objet

1

oous-n¡emes. Qu'oH nons farfe vOLr dan

d'~u­

cres

homme~,

ce que nous

to mmes

1

c'etl de quoi

nous intérelfer, nous atracher

1

nous remoer VIVe–

mene.

L'homme étanc compofé d'un corps

&

d'ure ame,

il y a deux forres de

fP•,7trrlu

qui peuve1 t'l'imércl:.

fer . Les nations qui onr cultive! le cor¡n plus que

l' efprit , ont donné la

pr~férence

aux

.fpe'llaclet oi\

ht

force du corps

&

la fouplelfe des

m ~mbres

le mon–

troienr. Cellcs qui ooc culrivé l'efprit plus que le

corps , ont préféré les

JPeE!,tcltt oi\

on voit les ref–

fou rces du génie

&

les relforrs des

aflions .

11

y en

.a

qui ont cultivé l'un

&

l'at:tre

égalem ~nt ,

&

les

.fpdlacles

qes deux

e(

peces, ont été égalemcot en hon–

peur <:hez eux .

· M1i• íl

y

a

cette diff.!rence entre ces deux fortes

de.fPdfa(/es,

que dans ceux qui ont rapporr au cor s,

il peut

y

avoir

réalit~,

c'ell·ii-clire que les chofe> peu–

.vent

s'y

parfer fans feintcs

&

rout de bon, comme

dans les

JP•Eladu

des gladiateurs , ou 1t

' agl ffnit

pour eux de IJ vie,

11

peut fe f.1ire auf!i que co ne toit

qu'une ill)itation de la n'al ité, comme dans ces ba–

taillcs navales ou les Romams fhtteurs repréfenroicnt

la viétoire d' Aél:ium . Ainfi dans ces forres de

(pu–

tadu'

1'

aélioo peur -

~tre

ou réelle, ou reulement

imitée .

Oans les

jjuE!adu

oil l'ame fa it fes prcuves, il

n' ell pas poflible qu'il y air au tre chofe qu'imltation,

paree que lt! derfein feu l

d'~tre

vQ conrred•r la

r~a­

Jiré des patTions: un homme qui ne fe mee en cole–

re, que pnur pai'Í¡irre fiché, n'a que l'image de Ja .

col

ere~

ainli toute pa(Jio'n ,'des qu'elle n'efl que pour

)e

.fPeE!acl•

1

ell nécellairemel)t paffion imitée, femtc,

coorrefme:

&

comme les opérations de l'efprit font

intimement liées avec,

cell~•

du cceur, en pareil cas ,

elles fqnt de

m~tne

que celles du cceur, feintes

1

&

artiñcielles .

D 'ou il 'fuit

de~Jr

chofes: la premierc que les

fltt–

tader

tiu on

vait

la fo rce 'du corps

&

la fouplefle ,

ne demanqent prefque point Cl'art, puifqne le jcu en

etl

franc

1

férieox,

&

réel

¡

~

qu'au contraire ceuiC

ou l'on voic l'aélion de l'ame,

~emandent

un art in–

fini , puifque 'tout y ell menfonge

1

&

qu'on yeut ll;.

faire parfcr pour vérire.

· La fecunde conféquence

etl

que les

{ptE!a&lu

diJ

corps doivem faíre ·une impreffion plus v1 ve, plus

forte; les fecoulles qu'ils qonnenr

a

l'ame ' doivent

la rendre ferme

1

dure

1

<¡uelquefois cruelle. Lesfpu–

tadtt

de l'a me ao-contra1re, font une imprelfion plus

douce' propre

a

humanifer'

~

atteodrir le cceur plu–

~Ot

qu':\ l'endurcir .

Un

homme égorgé

ilans

!'arene,

ac.