S P A
Íe viens
Jo~rablir
dnns la nomcnclacure fe trouve en–
care
(onMe
fur la fa<;,n ordinaire de s'exprimer ; aioli
on diC:
Utz honmu e7l tomb¿ dan; /u com:JII/jio>u, il
tJvoit Ir bra;
en
convu/.fion,
&c. lorlqu'il s'ag•c de ces
coocraébons conere nJcure excéri cures involoocaires,
&
l'ou die au coneraire:
Le
fpafme
du
inte{litu, de
J¡z
vef/ie,
der exfrémith
arthiel~es
de;
d!tf~•·en;
f>Y–
glnes,
&c. lorfqu·on veue expnmer l'augmeocatton
de con de ces pareies ineérieures . En parrant de ces
prin.~i pcs,
je cr'lis qu'un peut dire qu' une convulfion
fuppofe un
ffaji_ne
violene ;
&
dans ce
cas ,
il fera
vral que le
jpa]ine
en une difpolicion prochaine
a
la
convulliOil.
C~tce
aflcreion en fondée fur ce que [OUS
les l"ympcomes apparens onc pour caufc un dérange–
mene incérieur que nous croyons analogue.
Que! en done ce dérangemenc incérieur'
&
quelle
en ell la c"Jufe? Champ valle ouvcrc aux chéoriciens,
fuj ec fertile en dil"cuiTions, en erreurs
&
en abfurdi–
t és. Les parcifans de la ch<'orie o rdinaire confondaoe
toujours
.fpafou
& convullion, les ooe regardés com–
me des acc1oens
cr~s-graves,
qu'i ls onc faic dépenclre
d 'un vice plus o u moins confidérablc dqns
k
oer–
veau; les uos onc cru que ce vice coofinoic daos un
cngorgemenc irrégulic des caoJux nerveux ; \l'au cres
l'ooc accribué
a
un RuiJe oerveul(, ép:tis
~
grum<:I é,
qui paffoic ave.: pei ne
&
inég1Iement d:tns les nerfs,
&
excicoic par-Ia cecee irrégulariré dans les mouve–
m eos. La pltlparc onc penfé que la ca ufe du mal é–
t oit dans les vaiffeaux
r~nguins
du cerveau ,
&
que
Jeur dd.poficion vicieufe conGnoic en des efpeces de
p eci cs anc!vnfmes
exrr~memene
mul cipliés , qui ren–
d oicnr
la
circulacion du fang
déj~
épais
&
Cec,
plus
t..liJiicile,
&
en croubloicoc en
m
eme rems l'unifor–
m icé . Tous enfin Ont recours a de' caufes parcicu–
lieres, prefque couces
va~ues,
chimériques, ou peu
prouvées pour l'explicac•on d'un faic plu' général
qu'on ne le penfe communémenc .
Ec c•en préci(émenc de cous les Mfaucs qu'on pour–
roic, par le plus léger examen , découvrir
d~ns
ces
théories' cclui qui en le plus remarquable,
&
qu'il
en le plus imporcanc d'approfondir; rien u'efl plus
nuifible aux progres d'une fdence, que de rro
gé–
n~ralifer
cerca ins principe<,
&
d'en rrop
particnlaril
flr
d'aucres . La circulacion du fang , fimple phéno–
m ene de Phyfiologie , dont la découvcrce auroic dQ,
ce femble, répandre un nouveau jour fur la Médecine
théorique, n'a faic qu'éblouir lt's, efpries, obfcurcir
&
embrouiller les man e
res,
paree que couc au1Ti-c8c on
l'a
regardée comme un principe général,
&
qu'on en
ll
faic un agenc univeríel . ErreUI· done les conféquen–
ces one coujours écé de plus en plus
éloigné~,
du
fanétuaire de la véricé o u de Pobfervacion; donnan c
daos 1 'écueil o_ppofé, on n'a confidéré le
flajine
que
[ous
l'afpeél effrayanc d'un fympcome dangereux, can–
dis qu'avec une idée plus jufle de l'économie ani–
m ale on n'y auroic vu qu'un principe plus ou moins
général, qui, vrai
Proc~e,
changeoic de forme
:l
cha–
qne innao t,
&
produ ifoi c dans dilrérences parcies
&
dans d¡ffércnce·s circonnances des elrecs rres-différens.
C'en par
la
leéture de quelques
ouvr~ges
modernes,
fptcimm novi medifiu.e conjpe.'lus,
iJée de l'homme
phyfique
&
mora l ,
(:?c.
&
des ditférens écrics de M .
de Bordeu , que parraoc d'une conn.,iflance exaéte de
l'économie animale;
voyez ce mot;
on pourra leocir
d e quelle imporcance il efl d'analyfer plus profondé–
rnenc qu'on c•e l'a faic jufqu'ici
lefiafo;• ,
&
d'en exa–
miner de beaucoup plus pres la nacure, le méchaoif–
m e , la marche, le\ efpeces
&
les variacions.
A
mefure que les fujecs fonc plus incérellans, on
tloic chercher davancage
a
crouver de grands poincs
de víle pour les mieux appercevoir , pour les confi–
dérer en grand,
&
les fuivre daos couces Ieurs appli–
cacions; mais il fau c bien prendre garde aux fo nde–
mens fur lefquel on écahlit de grand principes.
li
en inconceflable qn'en Médecine de pareils fonde–
mens ne peuvene erre aflis que fur l'obfervstion;
&
comme les di
tférenc~s
cl\éaries qui fe fonc fuccédécs
jufqu'a préfenc n'onc éré re<;¡ues ·que fur la
foi d'un
pareil appui ,
&
qu'il en
pr~?bahle
que leurs auceurs
é!coienc perfuadés de les avo•r ainfi fondés, il en ré·
ful ce
n~ceflairemenc
qu'il en en de l'obfervacion ,
c omme Monta"ne le ilifoi r de
la
raifon, que c'e!l un
pot
J
deux a,;i;;, une rtJ ft de plomb
&
de cire alon–
gubl• ' ploytZt Íe
&
accommodable'
a
(ou; ./!tu
&
a
toutes mifuru .
li
y
a
done
1]0!;
ma.niere de faifir l'ob–
fervation pour en cirer les
luq~leres
qu'elle doic four–
nir; il fa
u
e clone un point de vQe propre
a
faHir le
fonas de l'obferv:¡tion , avane que de pouvo1r fe
fiac~
1imt XV.
·
S P A
ter J'en eirer a!fez de pare i pour former une chéorie
éga lemenc íolide
&
prnfonde.
It¡(m¡tum corptu l.editur
in quantum conwllitur;
c'efl un g rand
&
imporcanc axiome que le cé'lebre
. auceur des ouvra$es cicés plus ha
u
e, écablic pour foa–
dem,•nc
ele
la cheorie des maladies, il découle nacu–
rellemenc des principes junes
&
fec•mdes qu'il a ex–
pofés fur I'économie animlle ; il en d'ailleurs appuyé
lur des obfervacions mulcipliées,
&
íur-rouc fur le
genre d'obfervacion le plus Iumineux
&
le moin<
~quivoque; c'efl celui done on en foi-me m<!
l'objee :
voil:\ done
leJPafine
propofé comme ca ufe généralerle
maladie, fuivons l'auceur daos les dilrérens pas qu'il
a faics pour venir
a
cecee conféquence,
&
examinons
f.1ns prévencion les preuves fur lefquelles il en écaye
la véricé. J eccons d'abord un coup d'o::il fur l'hom–
me fa in ,
&
fa ns remoncer aux premiers élémen. pe
u
connus done il en compofé, fixons plus parciculiere –
mcnc nos regards fur le eablcau animé que préfen–
cenc le jeu concinuel des ditférences parcics
&
les
fon étions diverfifiées qu i en réfu lrent.
Q u' cfl-ce qoc l'hommc
¡
ou pour évicer couce <'qui–
voque, que la méchancecé
&
la mauvaife foi fonc
li
prompres a
fai r~
valoi••; qu'en-ce que la machine
humaine?
E
le paro!c a la premiere víle , un compofé
harmoniq ue de différens reflorcs qui mí\s clldcun en
parcicul ier, concourenc cous
a
u mouvemeuc général;
une proprié(é générale parciculieremenc
reflreince
aux compofés orgaoiques, counuc fous les ooms
d'ir–
r-itabilité
ou
flnfibilit;,
fe répand daos rous les ref–
Ieres, les anime,
les
vivifie
&
excite leurs mouve–
mens; maiSo moclifiée dans chaque organe, elle na
diver(ific a
l'infini
l'attion &
les mouvemens; par
ell e les ditférens refforcs fe bandenc les uns concre
les aucres, fe réfitlenc,
fe preffenr, agiffenc
&
in–
Ruenc mmuellemenc les uns
fur les aueres; cecee
commixcnre réci proque en rr cicnc les mouvemens,
t¡ulle néli011jiuu réaélion .
Oe
cec anc·•gonifme con–
einuel d'a ions , rélulce
1<1
vie &
l:t
fancé ; mais les
reflo rcs perdroienc bieoc6 c
&
Ieur force,
&
leur jeu,
les mouvemeus Ianguiroienc ,
la
machine fe clécrui–
roir, fi I'Ecre íupreme qui l'a cooftruire n'avoic veil–
lé a fa confcrvacioo . en préfencanr des m
oye
os pour
rani mer les refforcs f:tcigués,
&
pour aiofi dire dé–
bandés , pour rappeller les mouvemens
&
remoncer
en un moc couce la machioe; c'en-la l' ufage des fi.c
chofes connues dans le Iangage de J•¿cole fous
le
nom des
fix chofis lton-natttrellts,
&
qui font abfo–
lumenc né.:e!faires
a
la vie: l'examen réfléchi des ef–
fecs qu i réfulcenc de l'aélion de ces caufes fur le
corps
&
de quelques phénomenes .peu approfondis,
l'analogie qu'i l doic
y
avoir néceffairemeoc encre la
machine humaine
&
les aucrcs que la main des hom–
mes a íu
i3briquer ,
&
plulieurs aueres raifons de
convenance, ouc fa ir penle•· qu'il devoic
y
avoir daos
le corps un premier
&
principal refforc, done le
mouvemene ou
1.:
repos enrrai ne l'exercice ou l'in"c–
tioo de cous les aueres,
voyez
Éc o NOMJE ANIMALE;
obfervacion fi frappaoce , <¡_U'JI efl inconcevable com–
menc elle
a
pO échapper a l'cfpric de comparaifon
&
aux recherchcs des Méchaniciens madernes. Par–
mi les différences parcies, celles done le déparce–
menc en le plus écendu, fonc fans concredic, la
e~
ce
&
le venere, l'inf!uence de leurs fonétions en la plus
générale ; ces dcUJ< pu illances
r~agi!fenc
mucuelle–
men c
1'
une fur
1'
auere ,
&
par cecee concranicence
d'aélion, Iorfqu'elle en modérée, fe con(ervent daos
\\OC
tenfion néceffaire a J'exercice de Jeurs fonétion t
refpc
ives; mais Ieurs etforcs
f~
réuniflenc fur
le
diaphragme, cee organe le premier n1G daos l'enfanc
qui viene de naicre, doic
~ere
regardé comme le
grand mobile de cous les aueres rellores, comme la
roue matcre!le de la machine humaine , comme le
poinc ou les dérangemens de cecee machine vieonenc
re
conccncrer, ou ils commencene
&
d'ou ils fe ré–
paodenc enfu ice dans les parries analogues.
Parcons de ce poinr de víle lumineux, pour pro–
meoer avec plus de frui c nos regards accencifs fur
l'innombrabl e cohorte de maladies qui fe préfence
a
nos yeux; rkhons de pénécrer dans l'incérieur de la
machme ponr
y
appercevoir les. dérangemefls les plus
cachés: fuppofons parmi cecee mulcicude des rcflorcs
qui fe réfinene mucuellemenc
&
qui par cecee con–
eranicence réciproque , encretiennenc leurs mouve–
mens
&
coocourenc par- la
a
l'harmonie
génér~Ie_;
fuppofons, dis-je, un de ces reflores alcéré, a_JfOlbll,
par l'abus de ce qui ferc
a
l'encrerenir' defl•tut! de
la
force néceflaire pour
r~gir
efficacemenc ,oocre
aaa
lo