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SP

A

, de

Spt~rtt

foit

raí~e ,

&.

qu'il en

relté

íeulenJeht les

templ es

&.

le plan

.d~

fes _édilices; en cet érnr, _la

, poMrité ne poorrotr

Jarn~IS

fe 6gurer que ¡¡ pUlÍ–

" fance

&.

fa gloirc fu!fenr monrées au poioc oll elles

, fonr . i nous fuppoíons, au conrraire, que la ville

,. d'Arhenes ne foir plus qu

1

une eípbnade, fon afpeé\

,. nous devroit

~oujours

perfuader que fa puitfance

, aura été deux foiS plus grande qu'elle ,n'en,.

Dans les premiers rems ,

Sp11rte

n'eur poinr de mu–

railles , & quoiqu'ouvcrre, Agélafiüs la défendir con–

ere Epaminondas, apres la barnille de Leuélres: elle

demeura relle ·6 ou

oo

ans, felon la pluparr des hi–

lloriens ; ce fut du tems de Pyrrhus que le ryran

Na–

bis éleva des murs

a

leerte ville . Philopoemen les fit

abame, &·Appius Claudius les rérablir

~ienr6r

apres.

Hérodote die que du rerns de Xerxes, la vil!e de

Sp•rte

pouvoir fournir huir mille homrves capables

de porrer les armes; mais ce nombre augmenta bien

daos la fui re

1

&.

ríen ne prouve mieux la mulrirude

des

habir~ns

de la république de Lacédémone, que

les colonies qui el) fonr forcie . Elle

peupl~·

Byzan–

ce, quarre ou cinq villes d'Arie, une dans 1' Afnque,

cinq ou fi:.: dans 13

Gr~ce,

trois ou

quarr~

prqvinces

d 'lcalie, une ville en Porru¡¡_al

1

&.

une autre en Eí–

pagne auprl!s de Cordoue. \..epen'danr le

norn~re

de

fes habiqns n'a roulé que íur la ' fécondité de

leur~

mariagcs.

Sparte

ne foulfri r point que des famill¡:s

érrangeres vm!lenr s'érablir dans fon enceinte,

&.

ja–

mais ville n'a écé plus jaloufe de Con droit de bour:

geoilje.

Elle fur roujours di!linguée par les Romains, tanr

qu'ils en furenr les mairres ; enrio elle comba fous la

domi~ation

des Turcs, l'an de J . C. J"f6o,

7

ans apres

la p 1Íe dé Connanrinople,j ans apres celle d'Arhe–

nes,

&

JUo ans apres fa !endarion . On la nomme

aujourd'hui

Miji~r11,

done il en bon de voir 1'

o~rti&le.

}e patfe manHenant

a

ce qu'l'lle étOit du tcms .

de Paufanias. Voici la defcriptlon qu'il en fait, done

j'elleguer~i

peu

de

chofe.

En defeendanr de Thornax, dir-il, on trouvoir de–

vane íoi la ville de

SparU ,

qui écnir appellée ainri

de fa fondarion; mais qui <fans la fuire prir le nom

de-

LacM¿mone,

paree que c'éroir le nom du pays .

JI y avolr dans cerre ville beaucoup de ' chafes di–

gnes de curio!iré . En premier lieu, la place publi–

q ue oll fe renoir le fénar des vieillards, qui éroient

au nombre de

2.8;

le íénar de ceux qoi fom les cc;>n–

fervareurs des loi ; le fénat des éphores', & le fé–

nat de ces maginracs qu'ils appelloient

bidiéenr .

Le

fénat des vieillards étoit le rouverain tribunal des L3-

cédémoniens,

&.

celui qui régloir toures les alfa ires

de l'état . Les aurres fénareurs éroient a-propremenr

parler, d7s

~rchonre~; .

les éphores éroienr au nom–

bre de cmq,

&.

les

bzd11~ens

de

m~me. Ceux-~i

éroiem

commis

~our

veiller ' fur les jeunes gens , & pour

prérider a leurs exercices, foz e dans fe lieu qu' 1ls

nommoiein le

plattmif/t,

íoir par-rout aifleurs. Ceux–

la éroienr chargés de toins plus imp'orrans,

&

chaque

année tls en nommoienr un d'enrr'eu' qui prélidoir

aux aurres •

&.

done le nom rervoit

a

marquer l'an–

née, de la me!me maniere qu'a Arhenes les neuf éh–

foieh t un d'cntr'eux, qui avoit le oom

d'arch1ntt

par

excellence.

Le plus ' bel édifice qu'il y eOr dans la place, éroir

le portique des Pcríes , aiofi nommé paree qu'il avoir

éré

b~ti

des d.!pouillcs remportées fur les Perfes .

Dans la íuire on l'avoir beaucoup agrandi

&.

orné .

Tous les chefs de l'armée des Barbares,

&.

enrr'au–

rres Mardo1'1ius, fils de Gobryas, avoienr la chacun

leurs nsrues de marbre blanc, & ces narues étoienr

fur auranr de colonnes: on

y

voyoi r auffi la naruc

d:Arrhémiíe, rill_e de LY.gd3mis

&.

d'Halicarnatfe . On

dzr que cecee reme de Ion

propr~

mouvemenr, joi–

gnir fes forces a cel le; de X<'rxes pour faire la

guerre aux Crees,

&

que daus le coml¡ar

n~val

qui

fue donné aupres de Salamine, elle fir des prodiges de

valeur.

Apres le portique des Períes, ce qu'il y avoir de

plus beau

a

VOir daos Cette place, étOÍt deux tem–

ples, donr l'un éroir confa

eré~

Jules-Céfar, & l'au–

tre

a

1ugune fon fils.

o~

remarquoit fu r l'aurel de

ce dermer une figure d'Agtas, gra vée fur du cuivre:

c•en cer

Agi~s

qui prédit

a

Lyfa nder qu' zl fe rendroir

maírre de route la florre d' Arhenes a Aigofporamos,

i

la réferve de dix galeres, qui en effer te fauverenr

en Chypre .

·

Daos la place

d~

Spartt

DIJ

voyoir encore rrois

fl.atues, une d'Apoflon pytjúen, l'auue de Diillle,

&

S P A

la troifieme de L3tone.

·~n dro

t oil

~roient

ees

na.

rues, éroit une encetnre qo'ol;

m

l>d l'>ti!Dt du n m

de

ehtzur,

paree

~e

dJn>

e~

jeu pubhc auxquelt

les jeune gens s'excrs<llcnr,

&

quz

fe

cél~brotent

avec beaucoup de folem •o , Wllr,· 1

j

unetfe alloi t

la,

&

y formoit des eh or de muüque

011

l'hon–

neur d' Apotlon.

Pres de-ll éroient plufieur temple , l'un conf.1cré

a

la Terre

1

l'aurre

il

Jupner •zcoréu , un auere

Minerve agorf.l, & un quarrieme

a

L

'e

tUI)e

furn m–

t~{pha/tiU .

Apc;>llon

&.

unoo .1vooenr auRi cha–

cun

leur: on vo oit auo

i

une

~rJnde

(!Jrue qui

rep~fenroit

fe peupte de

p11rU;

&

un p u fllu bu

)e temple

d~s

PJrques . Tour

J'l

.{n~oot

ce temple éullt

fe rombeau d•Orene : aupr.;

ti.:

fit

fépulrurc on re–

marquoir le portrazr du roz Poiy lore, li! d'

lcam~ne. Les Lacédémnnicns onr

ccJ I~ml?nt

d;nmgm' ce

roi entre tous les aurrl's, que le a · es public:. ont

~té

long-rems fcellé> de t'¡n fccau .

Au

ll)~me

lieu ji

y

avflí t un Mercur<! qui portoit

un petitBacchus, & ce

M~rcure

.!e ir rurno tml'

llto–

reur .

JI )'

avoir au

(Ji

dan le

m~me

endroir de.s rQJl–

gées d'ancieuncs narucs, qui

repr~tcnroicnr

le

ép.ho

res

de :ces tems-IL Parmz ces n.orue on VO)'Ott le

roll)beau d'Ep1ménide, & cclui d' A">hareus, fils de

J>ériéres. Du cOté dr ir ,éco•e•tt le> P.trque>; on

vo–

yoir les

falles~~

les

Lacéd~monien~ :'~~noicnr

ces

r~pas publics qu lis nommozem

phtdttlu,

&.

la éroz c

auffi Jupirer hofp1ralier

&

\1

Mrv~

h fpiraliere.

En forranr de la place, & pnlrJ•lt par 11 rue des

Barrieres , on rrouvoir un<> mailon qu'1ls app.elloicnt

fe Boo11ete .

AJ -de!lu du

t~nlt

des

b.du~

ens

il

y

~vozt

un temple de Minerve , o

u

l'on dor

qu'Uiytr~

crmfa–

cra une narue :\ la

d~<!~Te ,

rom le nom de

Minerve

et{ttlthe~~,

comme u11 m

num~nc

de la vi

:loir~

qu'ol

~voi r

remporrée fur les amJns de Péroo!lopc;

&.

11

lit

bfttir fous le meme nom, rrozs temples en rrois dilfé–

rens endroirs . Au bnur de . la ruedes Barrieres, on

rrouvoir une [épulruru de héro , enrr' aueres cello

d'!Qpi , qu'on eroir avoir vécu cnvzron le cems de

Lelex

&.

de

Myl~1,

celle encore d'Amphiarnils , fils

d'Oiclc~s.

'Pres de-la éroir le temple de eptune

furnomm~

ténarim,

&.

a

frez

pres on voyozr une fhrue de Miner–

ve. Du

m~me

cOté on rrouvoit la rlace Hellénie, J lltti

ap pellée paree q-ue daos le .rems que

Xerxcs

patrJ en

Europe

1

roures les villes greques qu í prirenr Ir< ar–

mes conrre lui, envnyerent leurs dépurt's

a

Sp¡~rte,

&.

ces

dépuré

s'aboucher~nt

13

ponr avifer aux mo.

yens de rélifler

a

une pui!lance ri formidable . D'au–

rres difoienr que cene dénominarion ¿roic

~:ncorc

plus

ancienne , & qu'elle venoir de ce que tOl\S les prin–

ccs de la Grece ar,ant pour l'amour de lénélas, enrre–

pris le liege de rroye. il 'atfcmblerenr en

ce

}ieu

pour délibérer fu r cerre expéJzrzon,

&.

rur les muycns

de rirer une v.engeance de Nris qui avoit enlevé Hé–

lene .

Prb de cerre place on monrroir le rombcau de

Talchybius; mais ceux d'Egoon <>n Achai'e avoicnt

auffi daos le mnrch.! dc Jcur vil! e un rombeau, qu•

ils atfuroienr erre celui de Talrhyb•ua. IJ,ons le

m~mc

quarricr, on voyoit un aurel dédoé :\ Apollon Acri–

ras, ainli appellé, paree que cer aurel ét<m blu fur

une haureur . On rrouvoit dans le

m~'llc

eo1droir un

temple de In Terre, qu'ils 'f!Ommoienc

Gaftpton,

&.

un peu au-Mtfus un aurre temple d' Aporton , fur–

nommé

MaUatÍf:

pa!lé la ruc: des Barriere conrre

les murs de la ville, on rrouvoic une chapelle dédu!e

a

Di ynne, & enfuire les

rombeau~

de ces rois, qui

ont éré appellé

Euryponeidu .

Aupres de la place Hellénienne, il

y

avoir le re:m–

pie d'Arfinoé, qui ér<m filie de Leuczppe,

&

belle–

fa:ur de Canor & Pol lox. Du cilré des rempJrts, on

voyoit oo remple de D11ne , & un peu plus loon

1~

fépulrure de ces devins qui vinrcnr J'Eiis, & qu'on

appelloit

Jamidu .

Maron

&.

Alphéc avoienr

au.fi-

1

leur temples . C'éroir deux grands capiraines, qui,

apres Léonidas , lignalerenr le plus leur eour3t:e

1u

combar des Thermopyles . A qudques

Pll

de-fa, on

voyoir le temple de J upicer Tropcus. M.tof de cous

les temples qui

~roient ~

Sparre,

le plus révéré éroir

celui de la mere de dieux . Oo1 voyo1t

aupr~>

le mo–

oument hérotque d'Hyppolire, fils <le

Thél~e,

& ce–

luí d' Aulon Arcadien, fils de

Tl~lionene,

frere de

Parrhenopée .

' La grande place de

Sparu

avoir encore une aurre

i!loe,

&

de ce có ré-la rn rrouvoir un éJJfice oil les

habirans venoiem prendre le frail . On d1foic que ce

blri-