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S P A

SOZ, (

Gtb.f.

moil.)

Bm¡rg d' Efpagne, aux frnn–

tieres de

la

Navarre; c'en un bourg

remarquabl~

par

)3

naillance de Ferdinancl

V,

furnommé le

Catboltqu~ .

11

époufa lfabelle de Cafl•,lle

~

&.

réunic en, favcur de

ce mariage, les écacs de Caílolle

a

ceux d Arago_n en

14·9.

c·en fous fo n re,ne que Colomb découvm l_e

11

~vea

u monde.

&.

fo~mir

a

~a

Callille ranr de ro–

ches provinces. Fetdinand remporca

a

Tor_o une gran:

de viéloire en

1476

fu r Alphonfe

V.

roo de Portu–

gal , cooquic le royaume de Grenade,

&

~haffa

les

M aures d'Efpagne en

1492..

BientOr apres ,

tl

fe ren–

d ie maltre d'O ran en Afrique, s'empara du royau–

m e de

aples, ufurpa celui de

Na~arre

en,

1)12,

&.

m ouruc en

11

r6

au villa" e de Madroga les, d un breu:

vage que Germain de Foix , fo feconde femme , lu1

3voic fa ic prendre, pour Je reodre capable d:avoir des

e nfans . Voi la fa vie ; la politique de ce pn nce n'ell

pa~

ml)ins connue ; il

p~rloi t

fans ceffe de religion

&

de bonne foi,

&.

viola coujours l'une & l'aucre .

ll

trompa indignement le roi d'Anglecerre fqn gendre!

apres avoir fu cceffiyemeuc

~romoé

[o n

paren

e,

_le ro1

de

a

vahe,

&

le roi Louos

XCI .

& les

Vémcoen~.

& les papes. On l'appelloit en

Efp~gne ,

le catiJolt–

'lue ;

en ltalie ,

le prudent ;

en France & en 4na leter–

re ,

le

perfide;

&

c'étoic-la le

f~ul

tiere qu'il méricoit .

(

[). J. )

.

.

SOZUSJE,

(

Gtog.

anc. )

Ecienne le géographe

connote erais villes

a

e

ce nom, l'une dans la l'héni–

cie; l'aucre dans la Pilidie , & la rroifieme daos I'E–

thiopte . S. Epiphane en met encure une tlaus la Pen–

tapoJe,

&

il en faic un fiége épifcopal , do¡J[

il

nom–

m e

l'év~que

H éliodore . (

D .

J. )

S

p

S PA ,

{ Gtog'.

mod. )

bourg du pays de Liége , fur

les confins du duché de Limbourg,

a

enviran cinq

mi ll~s

de la ville de Liége. Ce bourg ell coujours

r enommé pJr

f~s

eaux minérales; elles étoienc déja

cél bres du rems d\! Pline ,

&

vous crouverez la

b~l­

le &

fi

11

le

defcripcio~

qu'ol en .fait dan

fon

Hi(l.

tlat. liv .

XXX! .

ciJ.

IJ .

au

mot

r!JNGROR'U}{

FoNS.

(D.

J . )

PACIEUX, adj. (

Gramm.)

qui occupe un _¡¡(and

e fpace, un jardín

(pacicllx ;

une maifon

JPaci~up.

Au

figuré, rous

a

vez encrepris cee ouvrage, le champ eft

(pa.-imx .

·

SPA A

ott

SPATA , (

Gfugr.

moti.)

cap de l'lle

• de Caidic,

a

i

lieues au

couch~nt

de la Canée ; c'e!l

le

.fpa.·um promolltorium

des anciens , feIon Coronelli .

(~J )

.

S P:\OASSl

,

f.

m.

(

Gr~111.

E{crim. )

homme fan–

gufnaire

&

fou, qui fe fai t un ¡eu de fa vie & de

celle des aucres qu

1

il expofe avec une imprudence qui

ne fe cOnljoic pas, en leur fai[anc mectre l'épée

a

la

mai~

pour un oui ou non .

' SPAO JLLE, f. m.

au

jttt

dc

fl?adrilt.,

c'erl l'as

de pique qui ellle premier :\-tour&. la premierc caree

de quelque conleu r que foit la criqmphc:

JPadtllt

a

le

privile~e

de forcer les aucres maradors quand

il

a été joue la premoere caree, & que ceux qui les onc

n'onc pas d'autre a-couc

a

fournir. 11 en eR de

m~me

du baile

a

l'égard rle la manille. le matador fu périeur

for

~nc

rouj'lnrs l'inférieur .

Voyez

l\1ATADORS .

PAOI LLE

FORCÉ, efl une lll3111Cre de JOÚer

a

!'hom–

bre , J!le:z. dtvcrcdhnte quand on

j ~ue

pour le plai!ir,

paree qu'il y a t ujours des bEces an jeu , & qu'on

gagne louvenc coJille qnand on y penfe le moons;

mai quanJ le jeu

e~

intéreffé ce n'efl plus la

m~me

c hofe, paree que le ¡eu de l' hombre qui ell tone fpi–

r ituel par

Jui-m~me,

déJénere prefque en jeu de ha–

far~,

& q_ue Id cooduice .ne fere de rien

a

un joueur

qut fe vooc fouven t

{paddle

forc mal accompa•rné; il

fe joue en tour comme le véricable jeu de

l'h~mbre

done non s avons pulé plu> haue, chacun parle

a

fon

rang.

&

fi_ perfonne ne joue, celui qui a

.fPadille

ell

obh~é

de ¡ouer quelque foible que foit fon jeu.

Cclui qui a

./P•dille

en rnain peuc paffer, pour voir

Ci

9.uelqu'un des joueurs ne le cirera. pas d'embarras .

~..¿umd

perfo nne n'accufe

JPatlille,

pn voic dans le

talan s'il

n·y

ell pas, celui qui l'a f.ric la

b~te,

& le

coup ne fe oue pas .

PADO . ,

voyez

ESPADON.

SP GI RIQOE, adj .

!

Gr1111J.I

da grec ....,,

ex–

traire;

c'ell une épithere p•r !aquelfe on d! Ji!{ne la

M édecme chimique.

Sp•giriqrt~

$'o pofe

:l

galenique .

SPAHl-AGAS!, f. m.•

ttm1t

d1 ul•tion ;

aga ou

S P A

comnunclant des fpahis, Le

JPabi-11gaji

&.

le

ca7ill –

ques vonc chez le graml-lco'{ucur J

e l'

beJucuup de

cérémonies,

ro

uces les foos que fe

co~nr

le Jo van .

D•–

/oir .

(

[) .

J.

)

S PAl-JILA!t-AGA ,

(.m. (Hijl . mod. )

cnlonel-"'é–

néral de la cavaleroe curque on Je,

1

.Ju,;

c'ell un

des g rands officiers du fulr-Jn .

JI

a la méme auwricé

fur les

fptlhi~ ,

que l'aga des jannlfl lire

lur .;e corps

d'inf,mcerie, -elle

~roic rn~me au.t~cf<ll~

(j

gr;onole,

q~·

elle éroot redoucable au g rand-feogncur ; •1uo;

k

vihr

Cuprogli l'a beaucoup dimonnée , en abaofl ,lllt le cor1u

des fpaho> qui avooc nt

dérr~ né

l'empereur O fmun .

Guer .

Ma:11r1 du TurCJ . tom.

JI.

S PAH IS,

[.m .

{Hijl. tRod.J

chez les Turc> font

les foldau qui compofeac la cavaleri.: de leurs ar–

mées .

O n les nommoic autrefois

jiliElarliJ ,

c'eft-i\.dire

hommes d'épée ,

m~is

ayanc phé 15chemenc d "" une

occafion, Mahomec

111.

les caffa

&

leur fu bllttu• un

M

veau corps qu'ol nomma

{p11IJÍI,

c'ell-~-dore

limJ>ICJ

cavaliers, & leur dr>nna un écendard rou re . On les

tire ordinairernenc d'encre les balcag•s

&

les ichoglant

du tréfor

&

rle

la

fauconnen e

1

& d'eotre les Turct

na turels

d'

Ali e.

·

Les

Jpabi,·

fe ferven c de l'arc & de

Id

lance plus

commoilémenc que des armes

~

feu . Q uelques-uns

porcenc

a

la

mai n un

g irit

el'pece de dan ! de

2

poés

de lo••g, qu'ols l,mcenc avec autant de force que d'a–

drefle ,• mais leur arme la

plu~

redoucable cll le cime–

cerre; quelques-uns portenc auili pour arm.s défcnfi–

ves des cocees de mailles, des cuira(Jes & des calques ,

maos le

plu~r:1ñd

nombre r¡'a que l' habillemenc or–

dinaire des

Tu

re> & le turban. ·

Autrefois

ks

JPabÍI

d' Afie ne paroi Rnient

~-

amais

a

l'arm~e ,

que fu ivos de trente ou

quar~nte

1ommes

chacun, fdns compter leurs chevaux de main , temes

& ba.rages: aujourq'hui ils

y

vonc fur le poé de lim–

pies folda ts. Leur corps n'ell pourcant jamais qu'nne

multitude cc¡nfufe q<Ji n'ell tliflribuée ni en régimcns,

ni en compagnies;

ils

marchene par pelorons, com–

ba ttenc fans l>eau,·oup d'ordre, s'abfenren t du camp

&

quittenc le fervice fans congé, l is onc

e

pcndant

quelques capitaines qu'on no

m

me

•gas ,

qui ont cenr–

ci nquan'te afpres de paye par jour ; celle des

(p•bir

ell dcpuos

12.

afpres julqu':\

30;

mais ceux qui ne

fe

crouvent pas

a

la paye du m'lÍS de

JVembre , font

rayés de deffus les regillres du grand-feigneur . Cecee

cavalerie palloit aneiennemenc pour la meilleure de

I'Europe, maos depuis qu'on

a

permis aux domefti.

que~

des bachas d'y encrer , ell e efl devenuc molle,

vile & libercine : leur !¡'éneral en chef fe nomme

(ptJ–

hilar-llt"a.

G •1er.

Ma:urr du TurcJ, tom.

!l.

SP

ATR

ou

SPALA f O , (

G¿og. mod. )

ville

de l'écac de V enii'e , cap •tale de In 0Jlmatoe véniricnnc,

fur le golfe de Yenite,

a

3

milles de alonc,

a

a

de Trau, & enviran

a

-400

de V enife. Elle ell affcz

¡>euplée, paree que c•en une

~chelle

des caravanes ele

Turquie qui

y

déchargenc leurs marchandifes pour Ve–

nife. D'ai lleurs , fnn pare ell grand & a un bon fonds.

úmg.

H ·

ro.

/atit.

43 ·

6~.

0Jns les m Jnumens de qua ere cens ans, cecee ville

efl appellél!

Spalttmn , Spalatum;

& de

cec~e

maniere

Spalato

fembleroo t plu

conf•mn~

a

l'origme que

SpJ–

Iatro,

qu ique ce dcrmer

mot

(ni e le plus en ufdge .

Ce lll'lt peue 1ui ! rre venu úe

p•latium,

arce que ce

lieu n'écoic ancicnnemenr qu' un palais de l'empereu r

Dioclécien né

a

alooe, & l'nn eo voir encare les re–

fies . Le dome de

Spalatro

.!to•c un pem

temple au

milieu de Ce

p~Jais . 1)~

UJS

que ce temple a été chan–

gé en églife, on l'a perct! pour y fai re un cha:ur, & .

on y a rait quelques j'lurs .

Les

muraolles du palais

de Di clécien qut embralfenc les deux tiers de la ville ,

offrent encare era is pqrres d'une belle archire ure_.

& done les pierres fous l'arc fonc emées en mortaile

les unes fous les aueres.

Sp•lato

paffa ea r r

2.-+

fous la dominarían <les

V

éni–

ciens qui onc a_grand1 fes murailles,

&

les onc forcifiées .

Elle a eu fe corre

d'archev~ché

ven l'an 6so; & fon

archev~que

fe die primar de la Oalmacic, quooqu'il

foic fujec lui

m~me

a

la primarie de Venife . JI a

douze fuffragans, &_prefque tous daos un crifle

~cae

par le voi!inage du Turc.

Le fameux

¡

Marco-Antonio de )

Domi11ir

devine

archev~c¡ae

de cecee ville; c'éto't un phyficJen de quel–

que méme, & uo homme plem de vOes pour la pa–

cilicarion des croubles de rehgion.

lJ

.:hcrcha une re–

traite eo Angleterre foaJ

le regne de Jacques pre–

mier ; & ce íoc an graod fujec de tnomphe

a

la na-

tioo.