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dans fa maiíon: c'étoit celle o\¡ ils s'etoient plu

da–

vancage loríqu'ils écoient parmi les

nomme~.

Phor–

mion leur die que coute fa maiíoo étoit

a

leur

[ervl–

c e,

a

la reíerve pourtaot de cette chambre, qui écoit

occupée par une jeuoe filie qll'il avoit. Les Dio_(cu–

r es prirent l'appartemen,c qu'on h:ur donna ;. mats le

leodemain laJeune filie

&

les femmes qut la íer–

v oient ' tour

iíparut.

&

on ne trouva dans fa eham–

bre que deux flacues

des

Diofcures, une rabie,

&

fur

c ette cable dtt benjoin; vóila ce que racontbient les

ñ abitans de

Spa•·t~.

En allane vers la porte de la ville, on trouvoit fur

fon chemin le monumenc héro'ique de Chiton, qui

avoit été autrefois en grande réputacion de fageffe ,

&

celui d'un héros athéniim, qui écoit un des princi–

paux de cette colooie, que Doricus, fils d'Anaxan–

<lride, avoit débarqné en Sicile .

Les Lacédémoniens avoient auffi blti un temple

a

L ycurge leur législateur, comme

'.!

un dieu; derriere

fon temple on voyoic le combeau de fon fils Eucof–

rnus , aupres d' un autel qui écoic dédié

a

Lathria

&

a

Anaxandra, qui étoient de

u~

fceurs

jumelles, qui

:¡voient époufé les deux fils d'Arillodeme, qui étoient

aulli jumeaux. Vis·ii-vis du

temple de Ly{;urgue,

écoic la [épulcure de Théopompe, fils de Nicandre,

•&

celle de cec l;:urybiade, qui commandoit la floree

eles Lacéelérnoniem au combar d'Artémilium,

&

a

<:e–

]ui de Salamine centre les Perfes .

On trouvoit enfuice le monument héro'ique d'Aftra–

b ac!Js . On pa!foit de-li dans une rue qu'ils nom–

rnoienr

Linm(~,

ou il y avoir un tem ple dédié

a

O ia–

n e O rthia. D u temple de D iaóe, il n'y avoir pas loin

a

celui de Lucine . Les Lacédémoniens di foient que

c 'étoit l'oracle de Oelphes qu i leur avoit confeillé

d'hoaorer Lucine comme une déefl'i!.

D ans la ville il o'y avoi t point de ciradelle

b~tie

[ur

u ne hauteur comme la Cadmée

a

Thebes, ou Larif–

fa

a

Argos ; mais

il

y avoit plufieurs collines dans l'en–

ceinre de leur ville ,

&

la plus haute de ces coll ines

tenoit lieu de citadelle . Minerve y avoit fon temple,

fous les noms de

Mincrv~

Polinchor

&

Cba/ci~cor,

coriime qui diroit

de~Minerw gardienn~ d~

/a vi/M .

T ynclare avoit commencé cer édilice; apres

tui fes

cnfans entreprirenr de l'achever,

&

d'y employer le

prix des dépouilles qu'ils avoient remportées (ur les

A phidnéens; mais l'entreprife étant encore reftée im–

parfaite, les Lacédémoniens, long-cems apres, con-

1lr uilirent un nouveau temple, qui étoit tour d'airair¡

comme la

flatue de la dée!fe . L'artifie done ils s'é–

toient fcrvi fe nommoi t

Gitiadas.

Au-dedans du tem–

p le, la pHlparr aes travaux d'H ercule écoieot grav!!s

fur l'airain . La i!toienr aulli g ravés les exploits des

Tyntbrides ,

&

fur. rout l'enlevement des filies de Leu–

c ippe . On voyoit enfuire d'un cóté Vulcain, qui

dé–

gageolt fa mere de fes cha·1nes,

&

d'un anrre coté

Perfée ¡>reta partir pour ·alter combatrre Médufe

en

Lybie. D es nymphes tui metcoiellt un cafque fur la

t~re,

&

de• talon ieres aux piés , afin qn'il pOr vol er en

cas de beíoi n . On n'avoit pas oublié tour ce qu i avoic

rapport

a

la naiflan ce de M inerve;

&

ce qni

effi¡~oir

le refle, c'écoient un Neptuile

&

une Amphitrite , qui

!!coienr d' une beauté merveillt·u{e. On trouvoit en–

fuire une chapelle de M inerve Ergané .

Aux environs du temple il y avoir deux pa niques,

l'un au midi, l'autre

a

u couchant; vers le prcmier

~coit

une chapelle de J upi ter, furnommé

Co{;netu,

&

devane cette c:hapelle, le tnmbeau de T yndare. Sur

le {econd po rtique on voyoit deux aigles éployées,

q ui portoicnt chacun une vié\oire; c'étoit un préfcnc

i:le Lyfa nder,

&

en

m~me-tems

un mon umcnt eles dcux

viéloires qu'il avoir rernportées, l'une

pn~s

d'Ephe(e ,

fur Antiochus, le lieurenant d' Alcibiade, qui comman–

doit les ga lercs d' Arhenes; l'autre encare fur

la

Aore

acht!nienne, qu'i l avoic défaite entierement

a

Aigof~

potamos.

A

l'allc gauche du temple d'ai rai n ,

il

y

avoic une chapelle confacrée aux mufes, paree que

les

Lacédémoni~ns

marchoient :\ l'enncmi , non

a

u fon

de la

trompett<~ , mai~

aH fon des Ames

&

d~

la lyrc .

D erriere le temple , éroi r la chapelle de V c!ous

.Aréa; l'on y voyoir des fiaw es de bois aulli anciennes

q u'il y en eOt dans couce la Grecc ;

a

l'.tile droice, on

'foyoit un J upirer en bronze, qu i écoir de roures les

fiarues de bronze, la plus ancienne; ce n'étoir point

un ouvrage d'une feule

~ m~me

fabrique ; il avoir é(é

fait [uccel!ivemenr,

&

par pieces; enluire ces pieces

avoienr

ét~

fi bien enchaflées ,

fi

bien joi nres enfem–

ble avec des clous, qa'elles fa ifoient un rout fort

folide.

A

l'égard

de

cecr«;

fi~tut;

qe Jupicer, les

La-

S

1'

A

cédémonien• foutenoicntque c'écoit Léarque, de Rhé–

gium, qui l'avoir faite> lelon quelques uns, c'étoit

un éleve de D tpcene

&

de

Scyllis;

&

felon d'autres ,

de l)édale

m~

me .

De ce coté-la. étoic

U(l

,endroir appellé

Scmoma.

oii

l'on

~rouvoit

l e portraip d'une fel\lme; les Lacé–

démoniens difoient que c'étoit Euryléonis, qui s'é–

roit rendue célebre p·our.avoir cCilnduit un char

a

deux

cbevaux da(ls

1~ ~arriere, ~

remporté le prix aux

jeux olympiques ,

A

l'aurelll)eme du rem¡>le

de

Mi–

nerve, il

y

avoit deux flarues de ce Paufanias, qui

commandoit l'armée de Lacédémone ap combar de

Pla[ée; on difoir que ce meme Paufanias , fe vvyant

atteinc

&

convaincu de trahifon , avoic été le feul qui

fe fue refugté

a

l'autel de Minerve Chalcirecos,

&

qui

n'y eOr pas trouvé

fa ¡m

reté ; la raifon qu'on en

ra;>–

portoi r, c'eft que Paufa ntas aya nr quelque tems au–

paravanr commis un meunre, il n'avoic jamais pu

s'en faire purifier . D ans le tems que

Cl!

prince com–

¡nandoir l'armée nava le des Lacédémoniens

&

ele leurs

all iés, fur I'Héterpom , il

devin

t

amoure¡¡~

d'une jeu–

re Byfanrine : ceux qui av

ie.nr

ordre de l'inrroduire

dans fa chambre, y érant

entr

és fu r

1~

commence–

menr de la nuit, le rrouverenr déja endormi; Cléoni–

ce, c'écoic le nom de la jeune perfonne, en appro–

ch~nt

de fon !ir, renverl1 par mégarde une lampe

qui écoit allumée:

a

ce bruit, Paulanias fe reveille en

furfauc ;

&

comme il étoit dans· des agirations conti–

nuelles,

a

caufe du

defl~i n

q

'ji

avoir formé de cra–

hir fa patrie, fe croyant découverr,

il

(e

leve , prend

(on cimererre, en frappe fa ma!rrefle ,

&

la jette mor–

te

a

fes piés. C'efi- la le meurrre dont

il

n'avoic ja–

mais pO fe purilier, quelqu<"s fupp lications, q uelque

expédienr qu'il eOr employé . Envain s'étoit-il adreflé

a

J upirer Phyxius : eovain étoi r-il alié

a

Phigalée , en

Arcadie , pour implorer le lecours de ces gens qui

f~avoient

évoquer les ames des mores: rouc cela fui

avoi t été inutile,

&

il avoi t payé enfin

a

D ieu ,

&

i

J;léonice, la peine de fon crime. Les Lac&lémoniens ,

par ordre

~xpres

de l'oracle de Delphes, avoienr de..

puis érigé denx fiarues en bronze

a

ce prince '

&

a–

voient rendu une eípece de cutre au ¡:enie E tdote.

daos la penfée que ce génie appaifemtt la Mefle .

Apres ces ftarues , on en voyoit une autre ele Vé–

nus ,

furnommée

.Ambo/og~rq

,

c'ell· a- dire V énus

qui éloigne la vieillelle; celle-ci avoi t éré aulli éri–

gée par l'avis de l'oracle; enfuite

~rni ent

les fiatues

o

u Sommefl

&

de la M >rt, qui fonc freres, au rap..

port d'Homere , dans l' ll iade . Si de-la on palloit dans

la rue Al ia, on trouvoit le temple de J\1-inerve, di–

te

Opht/u¡/mieú,

comme qui diroir M inerve qui con–

ferve les yeu x: on dtfoi t que c'écoir Licurgue meme,

qui avoir confacré ce temple fous ce titre

a

M iner–

ve, en mémoire de ce que daos une émeure, ayant

eu un ceil crevé par Alcandre,

a

qui fes lois ne plai–

foient pas, il avoi t étéfauvé, en ce lieu-la, par le peu–

ple, fans le fecours duque! il auroir peuc-dtre perdu

l'aurre ceil,

& la

vie

ru ~me .

Plus loin

éto.it

le temple

J'

Ammon, car il parolt

qu-e les

L

1

cédém

oniens étoient, do roas les Grecs,

ceux qui recom·oient le plus volontiers

a

l'oracle de

la Lybie: on die

m~rfte

que Lyfander, a!liégeant la

ville d'Aphycis , pres de Pallene, cut duranr la nuit

une apparition du dieu Ammr>n , qui lw coofeilla,

comme une chofe égalemenr avanrageu(e,

a

lui

&

a

Lacédémone, de lailfer les at'liégés en paix; con–

fei l auquel

il

déféra li biet> , qu'il

leva le fi ege,

&

qu' il porta eníu ite le3 Lacédémoniens

a

honorer Am–

mon

1

encore plus qu'ils ne faifoient; ce qui eft

Je

cerrain, · c:'efl que le• Aphltéens revéroienr ce dieu

commc les Lybiens

m~mes .

Si quelq u'un rrouve un peu longue cetre defcrip–

tion ele

Sport~,

par f .tufanias , je erie ce quelqu'un

de fe rappeller qu'it n'y a pas julqu'aux porre'

&

aux clés des anciens

Spa rtiare~

, q ne

1'

htlloire n'aic

elécrircs . Commenr vous imagincriez-vo us qu'éroient

faites leurs pocres, dit jolimenr

M.

de la Guilleric–

re?

croirie~-

VO liS

que les éroi les en euflent formé

les rraits

¡

vous les trouverez cependap t dans la conr–

cellarion de Calli pée.

Apr~>

que vous aurez

dém~lé, dans un jnur ferei n, l'ét ile •nértdionale qui efl

a

1!

tete,

&

la (eptentcionale qui efl

a

la chaiíe , re–

marque~

hien les deux aurres q4i fonr firuées enrre

cell~s-lil;

ro utes les quatre .vous rraceronr la peinru–

re d'une porte des Lacédémoniens , coupée par le

m'ilieu'

&

qui s'ouvre eles dcux corés . C'efl J'héon

qui ·nous l'apprend dans fes cornrnenraircs (ur Ara–

tu~;

ceux

qui

I]C

pelJ~Cf1t

s'é!ever jufi¡u'au

ci~l.

r

vu~

ve.