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S P A

&

qui devoient

y

impofer la

cha!let~

dans les mo–

mens ou la loi difpen(oir de la podeur!

Ces jeunes filies élevées dans des familles verrueu–

fes

&

nourries des m3ximes de

.S

parte,

récompen–

foienr ou P.unifloienr par leurs éloges ou par

léu~s

cenfnres; 11

falloir en erre enimé pour les ohremr

en mariaae ,

&

mil le difficultés irriroient les defirs

des

épou~;

ils ne devoient voir leurs époufes qd'en

fecrer, ils pouvoient jourr

&

jlmais re raffafier.

La religion d'accord avec les lois de Lycorsue ,

infpiroir le plaifir

&

la vercu ;

o~

y

adoro~t

Venus,

tnaís Vénus armée. Le culee rellg•eox étOJt fimule;

&

dans des temples nuds &•fréquentés , on offroi r

pe11 de cho(e aux dieux, pour erre

en

érat de leur

olfrir roujours.

Apres ,Vénus, Canor

&

Pollo~

éroient les deux di–

vioirés les plus honorées; ils avo1enr excellé dans les

exercices cultivés

3

Spnrte;

ils étoienr des

mo~eles

d'un courage, héro'ique, & d'une amirié généreufe.

Les Lacédémoniens meloit>nt

a

leurs exercices des

chanrs & des

f~res.

Ces fdtes éroient in!liruéés pour

leur rappeller le fouvenir de leurs vi oires, & ils

chanroient les louanges de la divinicé & des héros .

On lifoir Homere, qui infpire l'enrhouliafme de la

gloire; Lycurgue en donna la meilleure édition qu'on

eOt encore vue .

Le poete Terpandre fue appellé de Lesbos,

&

on

fu i demanda des chants qui adouciffenr les hommes.

O n n'alloit poior au combar fans chanrer les

vers

de

Tirrée.

Les Lacédémoniens avoienr élevé un temple aux

Graces, il n'en honoroient que dt>ux; elles éroient

pour eux les déeffes

a

qui les hommes devoienr la

b ieafaifance, l'égalité de l'humeur , les verrus (ocia–

les; elles n'éroient pas les compagnes de Vénus &

des mofes frivoles.

Lycurgu e avoit fait placer la narue do Ris dans le

t emple des Graces, la gaieré régnoit 'dans les affem–

blées des Lacédémoniens, leur plaifanrerie

~ro

ir vive;

& chez ce pcuple \'ertueux, elle étoit mil e, paree

que le ridicule ne pouvoit y tomber que fur ce qui

étoir conrraire

a

l'ordre; au· lieu que dans nos mccurs

corrom pues 13 verru érant hors d'ufage, elle en fou-

venr l' objet du ridicule .

·

Il n!y avoit

a

Sparu

auaune loi confiirutive ou

ci–

vile , aucun ofage qui Ae rendir

a

augmenrer les paf–

fions pour la parrie, pour la gloire, pour la verru,

&

a

rendre les citoye s heureux par ces nobles paffions.

Les femmes accouchoienr fur un

boocli~r.

Les rois

éroient de la ponériré d'Hercule : il n' y avoic de mau–

ililáes que pour les hommes qui éroienc mores dans

les combats .

O n lifoir dans les lieux poblics l'éloge des gtands

}¡ommes' & le r.!cit de leurs belles aétions.

n

n'y a

j~mais

eu de peuple done

on

air recueilli auram de

ces

mor~

.glli (onr les faillies des g:randes ames, &

qom les monumens ane!leot plus la verru . Ouelle

infcriprion que celle du ro:nbeau des trois "ens hom–

mes qui

(e

dévouerenr aux Termopiles!

Paffont, "Jar

((ire

a.

Sparre.que

qotu Jommu mortr ici pour ob¿ir

4

fis fomtu lotr

.

·

l'éJucatioo &. l'obéiffance s'érendoiem jufque

dans ¡•age

~v~ncé,

JI

yavo1~

des pla1firs pouc la

vieil~

!elle; les

vJeJII~rds

éco1ent ¡uges des combats , juaes–

de l'eíprit & des belles allions ; le refpea qu'on av"oit

P.OUr eux, leS · engageoit

a

~rre

vertueux ju(qu'au

dernier moment de la vie,

&

ce refpeét étoit une dou–

ce confolatioo daos l'aae des infirmités.

ul rang ,

oulle dignité ne dif'penf'oir un citoyen de cene con!i–

dérarion pqur les vieillards qui en leur feule joui("

fance . _Des

érnange~s

propofoiem

a

un général la'cé–

d~momen d~

le fiure

_voya~e~

en litiere .

Q!te les

dttiiX

"!'

P•·ift;"!ent, repo11rftt-tl , de m'e'!fermer da11s

IJ/Jt

v.o•.tm·e , ou ¡ene pourrou me /roer

ji

¡ e rmcontrois

u11

wetllartl .

La législation de Lycurgue fi propre

a

faire un pea–

pie de pbrlofqpl¡es & de héras, ne devoir poinr infpi–

rer d';rmbirion. vec fa moanoie de fer,

Sparte

ne

pouvoir

pone~

la guerre daos des pays élo•gnés;

&

L ycurgue avoJt déTendu que fon people eQr une ma–

rine '· quoiqu'il fUt ent?Uré

d~

la mer.

Sp11rte

éroit

conll•ruée pour rener libre, & non pour devenir r:on–

quéranre; elle devoit faire ref'peaer fes ma:urs,

&

en

joujr ; elle fur long-rems l'arbirre 'de la Grece on loi

dem~ndoit

de fes ciroyens poor commander Íes ar–

mées; Xanrippe, Gilippe, Bralidas en font des exem–

ples fameux .

).;es

Lac~démoniens

devoienr

~ere

un peuple fier

& •

S P A

dédaigneux ; quelle idée ne devoiant-ils pas

~voir

d'cux.

mi!mes lorfqu'ils fe comparoient au refle de la Gr<!ce

1

Mais ce peuple fier nlt devoic pas

~rre

féroce , il cu l–

tivoir

rr~p

les vertus

(ocia

les,

&

il aVOJt heuucnu¡>

de cene

mdul~ente

, qu• e.n plus

l'elf~t

_du dédain que

de la bonté.

u es

Clazmemens ayanr rnlulré les ma<>i–

nrats de

Sparte ,

ceux-ai ne les puoirenr qn n·tr ,;;,e

plaJfantene:

(es

éphores firent affieh'•,

'f.ll

'il

ho#

pennir 111/X Clazomé11Ú1u de (aire dn

{ortif~r .

Le goovernement & les· mwurs de

:,parte

fe fon r

corrompas, paree que toute efpece de gouvernemcnr

ne paut avoir qu'un tems. & doic n<Ícefl'uremeor

re

dérruire par des circon!lances que les

lé~isiJceur.

n'nnc

pu prévoir; ce fue l'ambition

&

la puifl.mce d'l\the–

nes qui forcereor

Lacédémone

de fe corrompre, en

l'obligeant d'inrroduire

eh~"'

elle l'or

&

l'argent,

&

d'envoyer au loin fes ciroyens dans des pays, done

ils revenoienr couverts•de gloire

&

chlrgés de vices

écrangers .

11

n~

relle plus de

L'acMémone

que quelque< ruines¡

& il n¡: faut pas, comme le

Diflionnair~

de Trévo11x,

en faire une ville épi(copale, fuff Jaanre de l'arche-

véché de Corinrhe.

"

SP~RTE-GENET,

f'.

m.

(Hijl .

1111t.

Bot. )¡mi(la–

fpartmm,

genre de plante qui ne dilfere du

jp11rrimn

&

du

g~net

que par fes pointes .

Voyez

GENST

&

SP..-<R–

T!VM .

Tournef()rt , / .

R .

H. Voyez

PLANTE.

SPARTIVEN

ro'

LE CAP .

(Géog.

mod. )

cap d' l–

ralie, au royaume de

"a

pies,

a

l'extrém•té de la Ca–

lab;e ultérieure: Magín dit que c•en

Herc11lis promon–

torwm

des ancrens.

(D.

J.)

SI?A'R'I' fU i~1,

Cm. (Hip.

nat. Bot. )

genrc de

plante

a

tleur

papilion~cée.

Le pinil lort du cal ice,

&

deviene dans la fui te une filique courre, arronclie,

& un peu gon tlée,

&

renferme une femence done la

forme reffemble le plus fouvent

a

celfe d'un rcin .

Tournefort,

bif/.

ni herb. f/oyez

PLA TI!.

Tournefort en dillingue quan·e efjJece' , don e la

prin.cipale

~!l

le.

jpnrtium mono.fpernw11 ,

.fl~re

l11teo

,

flmme rent ./irmfl, l . R .

fl.

64\'.

C rte el pece rl'ar–

briffeau poufle une rige

a

la haureur de deux ou rrois

piés, fe divifant en pluGeurs

r~meaux

qui jerrent de

perites verges femblables

a

ce! les du jonc . Se; flcurs

(ont légumineufes, perites, jaunes, d'une odeur de

jonquille' attachées

a

des pl!dicules qoi forren e des

clltés des perites verges . A cene fleur (accede une

capfule fort courte, qui

ne

contiene qu'une feule fe–

menee dure, noire ,

&

faite en perit rein . L'"fpece de

Jiu•rtium

que nous vcnons de décrtre,

(e

nomme com–

munément en fran!iois

genl r

jo11quifle .

( D .

J.)

SPARTON,

C.

m.

(Marme .

c'efl un

cord~ge

de

gen~t

J•Efpagne, d'Afnque & de Murcie, donr l' u–

fage en forr bon' foit qu'il aille dans l'eau falée 0\1

daos l'eau douce.

.

SPASME,

f.

m.

( Médec. PatiJolog.)

ce mor e!l pris

aflez ordinairemenr, fur-rou r p·tr ks aureurs grec<

&

latins, comme fynonyme

~

convuljio",

&

dans ce (en,.

il

e!l employé pour déligner la corJtra 10n nnn-naru–

rellé ·de quelque parrie . Quelqucs

méJ~cins frao~ois

onr éviré de confondre ce; deux mors , appellanr

.fpa(–

me

la difpofition des parties

a

la

C011VtJ/fion,

&

COIJVIII–

jioiJ

le complémeat de cene difpofition, ou ce qu1 re–

viene au mi!me, un

.fpaj'me

plus ff>rr & plus fenfib le:

il me femble qu'on pourroir en dillinguanr ces dcox

é'rats, érablir la d1ninllion IÜr des fondemens moms

équivoques,

&

pour cela je remarque que deox for–

res de parties peuvem

~tre

le fu jet au le liege du

.fp•fine,

ou de la convollion : les

ones

oa'r un mou–

vement conuMrable, mais foumis

a

l'empire de la

volonté; rels font les mufcles de!linés

a

exécurer les.

mouvemens animaux : les autres oor une aélion plus

cachée, 'Un mouvement moins remarquable, mais

indépendanr de ('arbitre de la volonré

;

de ce

nombre fonr rous les organes qui fervenr au x fonc–

tions virales

&

narurelles . Le

JPafme

ou la convul–

fion ne fauroient

s'~valuer

de la

m~me fa~on

dans

(' un

&

('au rre

C'3S:

on juge que les mufcles (oumJ>

a

la volooté font ddns une controélioo conrre narure,

lorfque cerre

canrraél:~on

n'ell POinr volonraire, c'efl

ce que j'appelle propremenr

convuljion ,

Cl'tte me(ure

feroir

f.lo

tive

a

l'égard des parues qui fe conrr¡ ene

narurellement fans la participarion de la volonré ; on

ne doir done décider leur conrraaion non-narur.elle

que lorfqu'elle (era portée 2 un rrop haur poinr, que

le mouvemenr ronique

(era

augmenré de fa!ion

a

en–

rralner une lélion fenfible dans l'exercice <les fone–

tioos . Cene ff'conde elece me paroir devoir rerenir

le nom plus appropri de

./P".fou;

la dilférence que

je