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sor;

tement cctte !ol, il faut croire que

l'obíerv~rion

n'en

a pas été bien faite, & qu'on a peur-erre pris d'au–

rres raches pour les

m~mes,

ou que par quelque

raiíon que nous ne íaunons íavoir, la révolocion de

ces tJches dans la partie potlérieure du

foltil

avoir

éré rerardée .

:~.

0

De ce que ces taches paroil!ent & diíparoií–

fenc louvent,

m~me

au milieu du difque el u

.fol•il,

&

~prouvent

différens changemens par rapporr

i\

leur

marTe,

OU

a

leur figure,

OU

ii leur denfité,

iJ

s'en–

fuit que fouvenr il s'en éleve de nouveau aurour du

foltil,

&

gu'aufli il y en a qui s'évanouifrenr.

3°.

Puifque le

taches fe dirTo!venc fouvenc & dif–

paroifrent

m~me

au milieu du diíque du

fl!til,

la ma–

ciere des taches, c'efl-ii-clire, les exhalai[ons Colaires

ntormunt tÚmc aufoleiJ :

d'ou il (\lit qu'il doi t re fairc

ditfi!renres altérations dans

1~

mariere de cet aflrc,

&c.

.

:~•.

Pu.ifqu'en tour érat le

fo!til

paro!e commc un

ddquc c¡rcula1re , fa figure, quant aux íens, doir

erre fphérique; cependant nous ferons voir bienr6t

q u'elle en

r~ell ement

fphéroYde.

Ourre les macules ou taches

obí~-..1re5,

plufieurs

aureurs parlem des

[acule~,

ou raches, qui font plus

brillantes que le rene du difque du

foleil .

Celles-ci

fo nt en général p!us

lar~es '

& bien uifférentes des

ma~ules

en figure , durée ,

&,.

1

·rker, Sclieiner,

&c.

luppofent que ces facQles

font ,des éruprions de flammes,; c'en pourquoi ils re–

préfenrenr la face

áufolú/

camme couverre de vol–

caos,

&c....

Mais Huygens pren.tnt de meilleurs ré–

!efcopes, n'a jamais rien po trouver de femblab le,

quoiqu'il ait

remarqu~

quelquefois , meme daos les

macules, des endroits plus brillaus que le rene .

s'l. La fubnance du

fole-il

etl une mariere ignée;

voici comment on le prouve.

L efoleil

éclaire ,

&

fes

rayons ralfemblés par des miroirs concave

, ou des

verres convexes , brulent , confument

&

fondenc les

corps les plus íolides , au meme les couverriífem en

cendres ou en verre .

6° .

Puiíque les raches du

fo!eit

íont formées par les

exhalaifons du

foleil,

il paro'lt que le

joJeil

n'eft pas

un feu pur; mais c¡ue ce feu etl melé de particules hé–

térogenes .

7~.

La figure du

foltil

en un fphéro'(de plus élevé

fo us fon équareur que fous fes poles . En effet, le

jo–

¡,¡¡

a un mouvemenc aurour de íon axe, & par con–

féqu ent

la

matiere íalaire doit faire ues efforrs pour

s'éloigner des centros des cercles daos !eíquels elle

fe meur, avec d'autant plus de force que les circon–

férences íont plus grandes .

O r

l'équateur en le plus

grJnd

ce~clc,

&

les aurres qui íont vers les poies·,

vonr rou¡ours en uiminuanr. Done la matiere Colaire

tend

~

s'éloigner du centre

de

l'équareur avec plus

de force, que des centres des ccrcles paralleJes. Par

conféquenr elle s'éloignera du centre, plus fous l'é–

quareur que fous aucun des cercles paralleles ;

&

ainfi le diametre

dufoleil

qui palie par l'équareur , fera

p lus grand que celui qui pafre par les poles, e'en-a–

dire que la

fi~ure

du

foleil

o'efi pas parfaitement fphé–

rique, mais {phéro·ide .

JI

en vrai que la différence des axes du

fole-il

doit

l rr-e fort perite, comme M . de Mauperruis l'a fait

voir daos lo o

Difcoursfor lajigr;uder ajfres,

& cela,

.paree que l:t force cenrrifuge des parties

dufo!eit

en

bc:mcoup moins grande que leur pe(1nteur vers le

folerl.

C•en pour cette raiíon que nous n'apperce–

vans point d'inégalir-és fenlib!es enere les deux dia–

rn etres du

fo!til.

Para/laxe titl /Oieil. Voyn

PARALLAU.

A l'égard de fa dinance du

joltil,

comme ía dérer–

rninacion dépend de celle de la para!laxe, & qu'on

ne peut crou"er la para!laxe du

{oleil

fans

faire des

calcu ls longs

&

difficilcs; auffi les Anronomes ne font

poinr d'accord fur la dinance du

foleil.

La moyenne dinance du

joleil

a

la terre en fuivant

quelques-uns, de

7490

diametres de la rerre ; íelon

d'aurres

Ioooo ;

felon d'aurres

11.000,

&

fuivaur d'au–

tres

I

sooo. Mais ru:vam la parallaxe de M. de la

Hire, qui en

6";

la moyenne dinance du

joleil

(era

17188

diametres de la terre,

&

íuivan~

celle de Caf–

fini

141S2.

floyez

DJST

A CE.

Le diametre dpparent du

joleil

n'el\ pas ronjours le

rnem~.

Loríqu'il en le plus grand, Prolornée l'etlimc

de 33',

1.0"

;

Tycho

p';

({cpler

¡t',

4";

Riccioly

p',

S"; Catlini

p ',

20";

de la 1-lire

p',

43". Son

diametrc apparent moycn, en fuivanr

Prolom~e

32',

IJ";

fuivonr Tycho

p ';

íui ant Riecioly

¡I',

4o";

fuivant Catlini 31', -.o; fuivapt de la Hire 31.', ro";

Tqu~e

XV.

SOL

& fuivant Kep!er

30', 3o".

on plus petit diamerre

apparent ' en íuivanr Ptolomée de

¡t''

to"; ÍUt\'anr

Tycho

30';

íuiv:tnr Kepl<!r ¡o'; íuivanr Hiccioly 31' ;

futvam Ca(Jini

¡r',

S";

&

[uivant de la H ire

31' ,

¡ S''.

Cbambtrs .

¡0 )

So LEIL , (

C.•it. focr.)

cet anre lumineux , objet

de l'ancien culee de la piQpart des peuples de l'orienr,

a donné lieu daos I'Ecrirure, ra·nrilr a de¡ t·omparai–

fons, ranr6t

i\

des

fa~ons

di! parler figurc.'cs. Ain li ,

lorfque les prophetcs veu lent marquer la durée d'une

chofe brillante

&

glorieuíe, tls

la

comparenr

it

l'éclat

&

i\

la durée

dufoleil.

Son rr6 ne en ícmblal>le aufi–

leil,

dir D.tvid,

p(

88. 3S.

Le bonheur préíenr, c'etl

le

fo!eil

qui s'éleve; au conrraire, quand Jérémie

M–

elare

ch.

xv.

que le

foltil

ne luir. plus pour

¿é–

•·uíalem' (''en.a-dire, que fon bonheur en paífé .

es

ardeurs du

foleil

m'ttnr rernic, s'écrie l'époufe, dans

le cantique,

j.

\'.

c•en-ii-dire, je íuis dans

l'affiic–

tion , dans la douleur . De mOme,

lorfqu'l[u'ie veut

peindre un défanre, une calamité, il dit feu(.,ment .

qne le

folúl

en ohfcurci,

obterubratru efl.fo.t, cb.

xi~¡.

to. &c. Ce petiQ nombre d'ex.:mples fuffic pour

~n

rappcller d'aurres lemblable5

a

la mémoire du lcc–

reur . (

D.

J.)

SoLt: IL,

r

Mytbo/. Ico11olog.)

Cl!t atlre a éré le

prcmtcr objer de l'idolarrie. L'idée d'un erre purc–

menr fpirituel, s'éranr cftaeée d<tns l'eíprit des hom–

mes , ils porrerent leurs vceux ii ce qu'ils rrouverent

dans la nature de plus

a¡~>rochant

de 1'

id~e

qu' ils

avoient de D ieu: la

beaur~

du

foltil,

le vif éclat de

fa lumiere '

la rapidiré de fa couríe' la ré!{ulariré

a

écl:tirer fueceflivemen t roure la' rerre,

&

a porter

par-tour la lumiere

&

la fo!condiro!;

rous ces carac–

teres efremiels

:l

la cliviniré, rromperem aiíémcnr les

hommes grofliers; c'éroic le .llel , ou fiaal des Chal–

déens; le Nroloch des Cilanúnéeos¡ le fiéel phégor des

MQabitC>;

1'

Adonis des Phéniciens

&

des l\rabcs ; le

Samrne des Carrh1ginois; I' Ofiris des Egypriens; le

Mirhras des

P~rfes;

lt! Dionylius des Indiens ;

&

l'A–

pollon ou Phcebus des Grecs

&

des Romains .

Il

y

a meme des favans qui

Ont 1

prétendu que toUS les

dieux du paganiíme fe rc!duifoie'hr

a

u

foleil,

&

tou,–

tes les déerTes ii la !une: ces deux al\res furent les

premieres divinirés des Egypriens.

On fait, par les marbres d'Arondel, que les Grecs

adoroienr le

/O!eil ,

puifqu'ils juroicnc par cet anrc,

une cmiere fidél ité

a

leurs cngagcmens. Ménandre

déclare qu'i l f:tut adorer le

folei{

camme le

pr~mier

des dieux, paree que ce n'ct1 que par fa bienfaifim,·e

qu'on pcut contempler les aurres divinités. Les Rha–

diens , dir-on, lui avoient conlacré leur magnifique

colofre .

Il

étoic adoré par les Syracuíains

&

les

Troézéniens, íous

le nom de

]Hp.ittr libératttJr

.

Les Corinthiens, felon Paufimias, lut dédierem pi

u~

lieurs autels . Sa

f~te

fe fo lemnifoit

a

Rome, íons le

nom de

Soli itJviflo,

& l'on célébroir des

jeux pu–

b

líes en Ion honneu r,

il

la fin de rhaquc année.

Si les habitan

de 1-Iiéropolis défeodiren t qu'on lui

drcfdt des narues, c'étoir paree qu'il éroir aflez vi–

fible; & e'en

pem-~tre

la raiíon pour !aquelle ce me–

me dieu n'éroit re¡.¡réfenré

a

Emefe , que fou

la fi–

gQre u'une monragne; enfin, felon

Jules-Céí~r ,

les

ancicns Germains adoroienc aufii le

joleil,

& lui fa–

crifioient J es

chevau~ ,

pour marquer par

1:1

légere–

d~

cet animal, la rapidi té du cnurs de cer anre.

Les anciens puetes, & partieulieremenr Homére,

Ónt

communément diningué Apo llon du

Sot.il

,

&,

les ont reconnu pour deux divinirés difFé

rences

; en

effet' il

~voit

fes

íacrifices

a

pare'

&

íon ori¡:ine

n'étoit pas la

m~me;

il pafioir pour fils d'flypér¡on,

& Apollon l'étoit de J upiter . Les marbres, les mé–

dailles,

&

rous les anciens monumcm les dininguenc

ordinairement, quoique les phyficiens aient pris

-

pollon pour le

fite-il,

comme ils onr pris J upiter

pour l'air,

eprune pour la mer, Uiane pour 13 lu–

oe, & Céres ¡>our l<ls frnits de la rerre.

O n

r~préfentoit

ordinaircment le

fi!til

en jeune

hornme, qui a la

t~te

rayonnante ; quclquefois

il

ticnt

daos ía main une eoroe

d'abond~nee,

íymbole de

1~

féCO tldiré i:font le

(oJeit

en l'auteur; a{fez fauvent

i!

en íur íon char tiré p1r quarre chevaux ' leíquels

vont tanróc de front,

&

(anrc3r comme féparés. en

deux couples .

1

D. ] ,

)

S o LE 1L, (

lnfor . M,Mail

)

Pl ufieurs écrivains

&

poete grecs, donnent au

foleil

le tirre de

j8r'~ntu.r,

'"'"", a

la mode des

Orie

nraux, qui

l'ont

~ppel!é

bétl-fomm,,

o u

bt~lj&

.ba.ml!

ifl,

c'en-a.-dire

,fil.fiJttll}c

J¡¡

citl .

Ll

~

f>II1,