166
SOL
., elle n'étoit pas éloignée, mais beaucoup plus grancle
&
plm commode pour la fubliftance d s habirans
O n accourut en foule de cauces pares pour la peu–
pler ;
&
il y vine lur-tout un grand nombre d'
~théniens , qui s'étant melé; avec les anciens habt.
taos , perdirent daos Ieur c:>mmerce la
politeff~
de
l~ur la
nga~e,
&
pariere
m
bient8t comme des bar-
u
bares:
cfé.aale nom
rlu1a.u ,
qui efl leur no
m , fn t
.. fubfticué
a u mot
~.,,.,,.
& ......
¡~,.,
.
a
,.,,..,l(m!
, qu'on employoit auparavanc pour
défl~oer
ceux qut
, parloient un mauvais langagc , .
Mém. d; /'acad.
toyalt dts b¡fir.
&
Bellu-lett¡·. tom.
{7.
Hifl . P•g.
2. 10 .
Le
nom de
foléáp11t,
daos fon origine, fue done
c:mployé dans un Iens général , pour déligner roure
efpece de fa ute conrre l'ufage de la Iar¡gue;
~
il
~toic
d'abord fynonyme de
bat·bari(nJC.
Mais le langage des ,fciences
&
des ares, guidé par
le meme eíprit que celui de la Cociété générale. ne
fouffrc pas plus les mots purement Cynonyn¡es: ou
il n'en conlerve qu'un , ou il les
di~rencie
par des
idées diftinélives a¡·ourées
a
l'idée commune qui
le~
r approche . Dccli\ a diff¿rence que les Gra!Jln¡airiens
1
ont mife entre les deux mots ,
fotéci.{mt
&
b•rbari¡:.
1/Jt,
&
que
M.
du Marfais
a
expoíc~e
avec netteté au
mot
BAI\6AlU~I>fE :
·
T hc!o hrafle
&
Chrylippe avoienc faic chacun un
ouvrage intitulé
q.,¡
r.,...,.,~i"'!' ;
ce qui prouve JJe.r–
reur d'Aulu-Gelle ,
l. V.
c. xx.
qui précend que
le~
écrivains grecs qui ont parlé puren¡enr re
langa~e
attique , n'ont jamais employé ce mot,
&
qu'il ne t'a
vu dans aucun aureur de réputation. (
JJ.
E. R. M .)
SOLEI L ,
f.
m.
m
AflroiJ01Qie,
eft le grand affre
qu i
écl~ire
le monde,
&
qui par fa préfeqce
con~i
7
t ue le ¡our .
Voyez
JquR. :
On mee
ordin~iremen"r
le
.
fot.ilau nombre det pla
7
oeces ; mais on devroic
plurc~t
le mettre au nombre
des étoi les fixes.
f/oytz
ÉroitE,
P t A NKTii.
•
Suiv:tnt l'hypothefe de Copernic, qui eft
a
-préfenc
généralement rec;ue,
&
qui
m~me
eft appÚyée par
<les déO)onftrations , le
foleit
eft lé cer¡tre du fyfteme
des plal)etes
&
des con¡etes;
aurou~
duqud rouce& les
planete~
&
les cometes,
&
entr'aurres notre terre,
fonc leurs révolutions en des tems différens , íuivant
leurs dilférentes diftances du
ftltil.
f?oyez t'article
P t A NiiTE.
Ll g rande diftar¡ce de la cerre
a
u
foltil
eft l'uni–
qu7 cau Ce qui_nous
ert¡p~che
d'en appercevoi r la Cphé–
rtctté , ce qlll n'eft pas fort étqnnant,
p~¡ilque
nous ne
voyqr¡s pas
m
eme celle de la lur¡e, qui
el]:
~eaucoup
moins éloi¡¡-née de nous: au lieu d'appercevoir leur J"ur–
face íphénque, nous
jugeon~ ~u
cqntrai_re l' i¡n
-~
l'au–
ct~
planes ou comme des difque&, au milieu defquels
nous im 1ginons un point qui, quoique
r~ellen¡ent
daos
leur fuper(Jcie, r¡'en etl pas m ins reg1rM comme le
centre de l'allre , n'étlot que celui de la furface ou du
diíq ue apparen c·.
·
Q
1>ique le
.fqlei(
Coi
e
déchargé de ce mouvement
proaigreux que les auciens s'imaginoient qu'il faiíoic
tous' les j >ars autour de la rerre,
il
n'ef1: poinr ce
0
pendan
e
parf~iten¡ent
eq repos.
r¡
plro1t éviq mment. par
le~
apparences de fes ta–
ches , qu'ill un mouvement de rorarían aurour de Ion
axe'
r~mbla_~l<;
il
celui
<je
ll
terre qui mefure le jour
narurel ,
rt¡ar~
fenlement plus lene . Qn apperc;oit
<JU~l
q ues-unes de
ce~
caches
a
u
be$rd du diíque
a
u
Jote
ti ,
&
quelques jours
a
res on le,
vqii
fur !e. bord oppo–
fé; ·d'oil apres u déla i de quarorze )ours, elles repa–
ItoifTent
ii
la "¡¡lace
qu
on les avoit vnes · 'dlabord,
&
r.ecommencent leurs cours ; elles linifTenc ainfi tour leur
eircuit en
27
JOlJr~
de' tems tl'oil on conclut que ce
tems eft. celui
e
1~
roratia') du
foleil
f4r fon 1xe . Ces
taches fe t!Jeuvent d'occident en orienc;
011
en infere
q ue le mouvement
cJufoltil
fe fa tt d'occident en orient.
Pour ce qui regarcje les.drff¿rentes appárences des
raches du
Jóleil ,
leur cauCe ,
&c.
Voytz
TACHES.
O uere ce mo vement
dufiteil
autour de ion axe,
cet axe en a encare d'aurres mais moins fenúbles,
fuivant M. NelVton . Car, íelon ce philoíophe, les
planeres
p~(enc
vers
le
fo!eil
&
le
foltil
vers les pla–
netcs ; de force que li
le.foleil,
qui eft conlidérable–
ment pl u• gros· que cauces les planetes priíes eníem–
ble . attire les planctes
a
lui . les planetes doivent
auffi attirer le
.fo.16it
&
le düanger du lieu qu'il oc–
c upe; il eft vrai que ce dérangement n'efl pas fort
conlidérable , ma is il Befl afTez pour produire quel–
q ues iné¡¡-aiités dans le rnouvement tles planetes . Car
~omme
oaus cauces fes
obfervation~
all.ronomiques
011
SOL
íuppofe le
foleil
irnmobile
&
fixe au foyer des orh; es
des planetes, il eft évident que les dérnngemens , 11e
l'aétion des planetes caufent au
foleil ,
éranc rappo:
<!
5
a
ces men¡es planeres. doivenc
emp~cher qu'~lles
n'ob–
feryent <1onftan¡menc
&
exattement la meme loi
d~ns
lellrs mouvemens apparens at¡tour de cer axe.
A l'égard du mouvell)ent annuel que le
foltil
pa–
rolt avoir aurour de la rerre, les
~ftronornes
font
yoir faci lell)ent que c'efl le ll)Ouven¡ent ar¡n uel de la
terre qui occalionne
cett~
appare
0
ce.
Un obíervateur qui íeroit d1ns le
fo!til ,
verroit
la terre le n¡ouvoir cj'occident en orienc,
pnr
la
m~me raifon que nous voyons le
foleil
fe mouvoir d'o–
rient en occident;
&
tous les phénomenes qui réíul–
tenc de ce mouvement annuel clans q_uelque corps
que ce pl)ifle .c!rre, paro)tronc les memes de l'u11
comn¡e de l'autre .
·
Soit par
e~emp!e
S ,
(
Pltsn. d'aflron.
fig.
~9· )
re•.
préfentant le
filn/
1
ABeD
l'orotte de la terre, qui
en fait le tour en allane d'occident en orient daos
l'efpace d'un an. Un obCervateur placé en
S
voyanc
1~
rerre en
4•
la_ upp9rter:¡
at¡
point
V
qui eft daos
1~ Cpl¡~re
des étoJie& : quand elle arrivera
!!"
B ,
l'ob–
Cervateur
1~
verq
COI~Il)e
f¡
efle
~roic
au point
~:
quan<l elle Cera en
e,
il
la verr1 au point
.a:,
&c.
jt¡fqu'a ce qu'apres avoir fait tour foh
circuir
1
elle
reparolcra en
V
.'
Ainli il lui femblera que
la
rerre
aura <jécrit l'écliptique,
~
paflé
fucceffiv~ruenc
¡le
ligne en f¡gne .
'
S~ppofons
main;enant . que l'obfervareur pafTe dll
jo/e¡/
fur la terre
a
u pomt
e.
la dr!lance des étoiles
fiKes efl fi grande
1
que ce!le du
.foleil
n'eft qu'uQ
póir~t
par' rapporc
i¡
elles ; par conlequent l'obferva–
teur, qui efl 3-préfent íur la terre, vcrra ·la
m~me
f~ce
·des
cieu~ ,
les
n¡~mes .~toiles,
&c.
qu'aupara–
vant¡ avec cecee
íeul~
<jiff¿rence qu'au Jieu qu•aupa–
ravlnt il s'imaginoit que )a cerre éroit dans les cieux
&
le
foleil
au centre, il s'imlginera
mainteiJ~ni:
que
le
fottit
efl dans les cieux
&
la tern: au cer¡tre·.
·
Qonc la terre
~tant
en
e.
l'obíervateur verra le;
foltif
en
Y ;
&
cet .obíervateur étant emporr•! avec
la rerre,
&
part~g'eant
Ion fl!OUvemenc annuel, n'ap–
percevra point Ion propre mouvement ou cel ui de
la terre; mais <?b(ervanr le .folef/lorfque la terre ·
Cer~
en
D ,
le
folnt
lui
Ce
melera erre en
~ :
de plus
quar¡<f la cerre avancera en
A;
le
foleil
parotrra avoir
parcouru
le~
fignes
~
•
.Q. ,
&
1J:p;
&
tandis que la
rerre décrit le oetni-cercle
A B e
1
le
foteil
paro!era
avoir parcouru fur lá furface concave des cieux lee
lix fignes
o!!: ,
ti-\, , f+ ,
?o ,
O , )(;
4e
n¡aniere qu' un
habitant de la cerre yerra le
foteil
parcourir le
m~me cercle daos les CÍeUX
&
ddOS
le m!me efpace de
tems, qu'un obíervareur qui feroi t daos le
fotúl,
verroit parcourir la terre .
·
C'eft de-la que viene le mouvernenc apparl!nt du
foleil ,
par leq uel il
íemble avancer iníenliblement
vers les étoi les du cl)ré de l'orienr; ele forre que
fi
une étoile qui efl prochc l'écliptique re leve dans un
terns avec
lefoleil ,
quelques jours apres
lefo/eil
Cera
plus avancé :\ l'orient d.: cecee
écoil~,
&
l'écoil.: fe
le vera
&
fe cauchera avant jui.
·
·
·Pour ce qui regarde les
phénome~es ~ui
réfultent
du mouvement apparent du
foüiJ,
ou du mouvement
réel de la tcrre. rar rapporca la divertiré des jours
&
des n'lits , des fa, fons,
&r.
f/oyez
Tuu:
&
PA–
RALLELISME .
·
N.afurt, pro pritth,
jig11re,
&c.
du ,foteil .
1°.
De
ce qu'on trQuye que les taches du
flütl
re~ent
c¡uel–
quetois trois jours plus long-tems derriere le
jileil,
qu'elles n'en employent 3 parcourir fon hémiCphere
vifible , quelq ues aureurs ont conclu qu'elfes ne lont
pornt adhérenres
a'
la
furf~ce
du
foleil'
mais qu'elles
en lont
a
quelque
difl~nce.
•
• Nb is cene opiniqn ne parolt point fondée; car il
femble au contraire que les caches fuiveot une Ioi
afTez 'réguliere dans leurs opJ!Ofitions. 11
y
a certai–
nes taches du
fo_!til
a
qui l'on a vu faire deux ou truis
révolúti11ns de íuitt",
&
qui" font
r~venues ~onftam
ment au
m~me
lieu au bout des
27
¡ours qut fe íont
écoulés
a
chaque période. P r routés ces raches ont
employé · exaétement 13
jours
&
demi
~
· pafler da
bord qccidentdl du
{oteil
a
fa~
bord oriental . Done
puifqu'elles ont employé
a
chaque fois la moitié dll
tems périoclique
a
parcourir le diíque apparent du
Jjleil,
Ieur orbite doir convenir préciíément avec la
furface exrériéure du corps lumineux . c'ell a-dire.
qu'elles nagent , pour ainú dire, fur le
foleil .
S'il
y
a
quelque¡ caches qui aient paru oe pas fuivre exac.
·
~emen~