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SI W

·ohlige ele vivre faaement . Les

Jlutoí'jlu

rejettent les

chimeres de la

mé~cmpfycofe,

&

toutes les clivinités

ridicules des religions du fin tos

&

de fiaka.

Voyez

SINros

&

SJAKA . Ils croient que nos

am~s,

ifrues

d' un efprit

uni~erfel

qui anime toUte la

natur~ , apr~s

avoir été féparees du corps, retournent dans le lem

de ce m!me efprir, de_

ro~me

que les lleuves apnl!s

avoir terminé leurs aours, rentrent dans la mer d'ou

jJs tiroient leur origine.

TidtJ,

c'efl-ii-dire le

ciel,

efl le nom qu'ils donnenr a cet efprit,

qu~

ell la leu–

le Elivinité qu'ils admettent; d'ou l'on

vo~t

qu e tes

jitltolfles

Ont les memes idées fur la diVJnlté que les

lettrés chinois, ·c'ell-a-dire, ce (ont de vrais thé"if–

tes; car quoique la mor

tim

fig~itie

le

ciel,

il ne

faut point croire que ce foit au c1el maténel

&

VI•

lible que ces philofophes adrefrent leurs vceux, mais

a

l'Etre fupreme, créateur du ciel

&

de la

ttrre .

Voyn;

T1EN . Cependanc on aflure que quelques-uns

d' entr'eux admettent un erre inrelleétuel

&

incorpo–

re! qui aouverne la nature , mais qu' ils dillinguent

de

Con

a~teur,

&

qu'ils regardent comme étant lui–

rneme une produ .ion de

fa nacure . Selon eux cet

~tre

a été engendré par

In

&

Jo;

deux puiflances

ditférentes, done !' une efl aétive,

&

l'autre paffive;

l'une efl le príncipe de la

g~nérafion,

&

l'autre de

la corruption . Les

jittto!jle.r

croient le monde éter–

nel, mais que les hommes, les animaux, le ciel

&

tous les élém.ens onc .étá produits par

In

&

'lo,

Ces

philofophes n'ont aucun temple, ni aucune

forme

de

culte ; -ainít -que les lettrés chinois, ils font des cé–

rémonies en mérnoire de leurs

anc~rres,_,

fur les tom–

beaux defquels ils otfrenc du riz

&

des viandes; ils

allument des cierges devant leurs images,

&

don–

nene des repas fomp rueux en leur honneur . Tls re–

gardent le fuicide non-feulemenc comme permis, mais

meme comme

honor~hle

.

Les

jiuto~/les

ont, ainít que les letrrés de la Chine,

une profonde vénérarion pour la mémoire

ll¡

les écrirs

de Confucius ,

&

parriculieremenc pour un de fes livres

intitulé

fiudo,

c' ell-a-dire

voie philo.fophiqlle,

d'oii l'on .

voit que leur feéle a tiré f

0

n nom; elle étoir aurrefois

tres-nombreufe au }apon,

&

avoit beaucoup de parri f.1ns

J?armi les perfonnes fa vanees

~ ~clairées,

qui s'étoienr

détrompées des fuperllirions

&

des rel igions abfurcles

du pays. Mais ces philofophes eurent

a

efruyer de la

part des bonzes ou des moines, des calomnies

&

des

perlecurions qui les obligerenr de fe conformer , du–

moins extérieurement,

a

l'idol~trie

du

}a

pon. Le plus

grand crime qu'on leur impura, etoit de favoriler le

Chn llianifme,accufarion la plus terrible dont on puifle

~harser

,quelqu'un dans l'empire japonois.

SIWA , (

Mythol.

J

divinité des anciens

Ge~mains

que l'qn croit etre leur fomone. On la repréfencoic

toute nue, avec Je longs cheveux qui lui defcendoient

par derriere juí'qu'au ' milieu des jambes; elle renoit

d'une main une g rappe de raiítn,

&

de l'aurre une

gro!fe pomme.

Voycz

Grofrer dans [on

hijl.

lnti11e

4e la Luface;

Schoedius:

de diis GermanQrmiJ;

&

dom

Bernard Montfaucon,

tume

JI.

de fon

4ntiquit¿ ex–

pliquée par figures. (

D .

;¡.)

SlX, (

Arithmrt.

¡

nombre pair co'!'pofé de deux

&

de quarre, ou de deux fois trois, ou de rrois fois

<;!eux, .ou <le ci.!]q

&

u'n. Deux

&

9uarre font

flx;

trois

&

cro1s font

flx ;

deux

&

deux· tonr quarre,

&

deux

fonr

jlx;

cinq

&

un (onr

fix . Six

fe marque de ceere

maniere en chitfres arabes

6,

en chitfres romains

VI

&

en

c~itfres

franc¡ois de compre

&

de finan ce' de

1~

forre

b¡ .

Le Genárc .

(

/).

J.)

SIX

CORPS DES MA RCRANOS ,

(

CorporatÍOII.)

Ün

appelle

a

Paris

lesftx corps des

~11ar_chands,

par hon–

neu~, ~

par une efJ.>.ece de <;hllmé.bon, la draperie ,

l'ép,'c¡ene,

1~

mercene

1

la pelleterie. la bonneterie,

&

l _orfévrene, pour ne les pas confondre avec ce

gr~nd nom~re

de communautés des arrs

&

métiers

done les

malrr,e~

de quelques-unes ont la qualité

d~

o1archanás,

naalS

dans un rang bien inférieur pour la

richefle

&

l'é~engue

du commerce.

Difl. de Comm.

(D .

.7-)

..

_.

IXA IN,

f.

n¡,,

¡{

ttf1.sl'

Art militaire,

étoit un an–

pen ordre de bata1IY,e I'UJvant Jeque! úx baraillons étant

rangés

r~r

upe .l•gi\e ' on faifoir avancer

le

fecond

&

¡e cu¡quJet¡Je pqur

!o¡;~er l'avan~-garde ;

le premier

?x

le

hm;m~

fe r eurc,¡•enr pour iajre Jlarrierecgarde ;

fJi.

le rrodieme

&

le quarrieme re!loienr en place

p our fonner le corps de baraille .

Cbttmbus.

,,

SJX~IN'

(

P'!éfie..

~ o ~

appelle

fixaill

une llanee

compofée de hx vers.

·ou~

avons deux forres de

fi–

~gi'!s ~ui

ont 4es

ditfér~¡¡ces

alTez

re!llar~uables:

les

SI X

premiers ne font autre chofe qu'un quatrain auquel

on ajofite deux vers de rime ditférence de celle qui

a terminé le quarrain . Les

fixains

de cene E:Cpece

admettent depx vers de rime d•tférence , foit devane>

foit apres, comme dans l'exemple fuivaut:

Seignmr, dnns ton templf adorablt

J2!!el mortel ejl digne d'CIItrer

f

Qpi pourr,a,, gra!ui

f?i;r~,

p;nítr(r

Dans

c.

feJOIII'

¡mpmetrable,

O¡l

tes foints indinés , d 1111 <zil refpt'lumx,

Contemplmt 4e to11 frot¡t féclat. majejllleflx'

Rou!feau_

La feconde elpeee de

fixaini,

a!fez commune

&

fort

bell~,

comprend deux rercets, qui ne doivent

jamais enjamber le fens de l'un a l'aurre: il y doit

done avoir uo repos

apre~

le troiíteme vers. Les

d~ux

premiers y rimenr roujours enfemble,

&

le troilieme

avec le dernier ou avec le cinquieme, mais ordinai–

rement avee cel!li"ci

l.

Exemple.

Renonfons au jlérile nppui

Des ,vnnds qu'on implore at1j011rd'hui;

/"'e fondons point {t1r eux 11ne ejpérance folle :

Leur pompe indigne de 11os V<zfiX

N 'efl qrl'un fimulncre ftivole,

Et /u .folides biens nc t!Epmtlent pas d'tux.

II.

Exemple.

'}e 4ifois

la 1111it .fombn;

O mtit! 111 vas dans ton ombn

M 'mfevelir pour to11jottN.

'}e redifois

J

I'Aurore,

Le jo11r q11e t11 fais éclore

!i./l

le ¡(er¡¡ier ¡{e mes jours.

Roulleau .

(D.

J. )

Roufreau.

SJXATN,

m terme de Layettier,

'ell une botre quien

contiene cinq aurres les unes dans les autres'

&

par–

conféquenr de diver{es urandeurs.

SJXAJN, (

Mercerie . )

ce mot fe dit parmi les mar–

chands merciers des paquets compo{és

d~

ítx piece'

de rouleaux ou rubans de laine .

11

n'y a guere que

les rouleaux des numéros quacre

&

lix qui foienr pai'

jixains;

on appelle aufli u

u

jlxain

de qrres,

Ul}

i'etit

paquec comenanc ítx jeux .de carees.

( D.

J.)

SI~

CENTIEMES,

¡

Hijl . mod. )

terme qui che.z

les

~nciens

Saxons, qui évaluoienr les hommes,

ít~ni­

tioit une

p~rfonne

de

la val

eur de ítx ceas chelws;

dans le cems que les

S

axo.ns dpminoient en Anglecer–

re, rous les hommcs

y étui

ent diflribués en ,crois clat:.

fes; favoir la plus haute,

13

plus balfe,

&

la moyen-

r

ne; de forre qu'une perfonne ayanr re!iu quelqQe in–

jure , on proponionnoit la réparation

il

la valeur de

l'otfenfé,

&

a

fa clafle .

Ceux de la plus baf!"e clafle s'appelloienr

de11x

u11-

,

tiemes'

c'ell-il-dire' des hommes évalués

a

deux cens

chelins ; .cetfx de la moyenne s'appellerencfix

c

entie–

m'es'

ou gens évalués a

ít~

cens chelins,

ce.ux

de-la

' plus haute s'app.elloient

douze cmtimus,

c

om

me étant

ávalués

a

douze cens chel ins . .

SIXENA, (

Géog. mod. )

.village d'Efpagne, dans

JI Arragon , au comté de Ribagorc¡a , [ur la riviere

d'Aicana,

a

cinq lieuesde Bal.ballro, ,vers le couchant.

Lo11g.

17. 47·

lat.

4l.

~.

Ce villlge efl remarquable par fon célebre mona–

flere de dames de l'ordre de faín t J ean de Jérufalem;

il forme un grand

b~timent

dans un lieu (pacieux,

&

cei 11 r de murailles comme une citadelle . Ce fue la rei–

ne Sanoha, femme d'Aiphonfe. U. roi

d'Arr~gon,

qui

fonda ce monaflere l!n

11 88 ,

&

qui le dota riclíement.

Apres la mort d• Alphonfe fon mari, elle s'y• retira

avec fa filie Dooce; elles y prirenr toures deux l'habir,

rle

m~me

que quelques aucres priQcefles du [ang ro–

yal. Blanche, filie de Jacques ll. roi

'd'

Arragon , a

été fupfrieure du

m~me

monaflere,

&

c'efl un beau

1

rang .

. ,

.

La fupérieure

~

fon pala>s a part, nchement omé,

quand elle meurr, on fait fes obCeques pendant fept

jours; enfuice on rompt le fceau de fes armes. Les

dames d'

Arra~on

&

de

C~talogn~:

qui entJ;ent da

ni

certe