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SM O

SMlNTHlEN

ou

SMit THIÉ, adj.

(Mythologi~.)

eft une érirhere qu'on Jonne

a

Apollon, qui vienr du

grec

.,..,.¡., ,

qui fignifie un

rat.

On donne Jeux

ori~ines

a

ce nom : on dir d'abord

qu' il y avoir dans la vdle de Chrife en M iíie un pre–

rre d'Apol lon, appellé

Cr·ijis,

COJltre lequel ce dieu

éran.r. irrité par

.13

négligence avec laquelle il

rem–

p!JiloJt fon numflere, envoya une <Trande quanriré de

r Jts. pour ravager fes rerres. M ais Crilis ayanr ap–

pai!é ce dieu , Apollon vint lui-meme

a

fon fecours

&

dérruiíir mus les raes

a

coups de fl eches: en

mé~

moire de cer événemenr Criíis Mrir un temple

A

[on

libérareur, lous le nom d'Apollon

jinimbim,

&

ce

t emple devint célebre par un oraele .

Clémenc Alexandrin raconre

a

ce fujet une autre

h ifloire dans Ion

~xhortatitn

aux Grtcs.

Les Crérois

dit-il , aya nr deffeil d'érablir une colonie, conlulre:

r enr l'oracle d'Apollon, pour lavoir en que! lieu il•

fe fix eroien r. La réponfe fur , qu'ils devniant choiíir

l'endroir ou les enfans de la rerre s'oppoleroienr

a

leur

pa0:1ge. Quand ils furen r arrivés dans l'Hellefponr

les rars rongerent pendant la nuir roures les

corde~

d e leurs ares; ce qu' ils prirent pour .un accompl iffe–

rnenr de l'oracle,

&

b~tirem

da115 ce lieu une ville

c¡_u'ils appellerent

Smy11tht,

un temple

a

Apollon

¡mi11tbeus,

&

rinrem pour facrés rous les rars des en–

virons de ce temple .

SMOLE SKO, {

Géog. mqd. )

ville de l'empire

rutlien, ca¡male du duché de

m~me

nom

lur la rive

droire de Nieper. fur les confins de la Mofcovie

a

78

licues au fud-ouefl de Molcou. Elle · eft

ara~de

&

forrifiée d'un bon chateau, _qu•on voit l\1r une

rnoncag ne . Son évcché elt fuffra(rant de Gnefne .

Cecee vi!le a écé fouvent le rhéarre

a

e la guerre. Elle

appa_rrenoir d'abord aux gra,nds ducs de Rullie, fur

en[u1re conqu1fe par le grand duc de Lirhuanie, au

commcnceme~r

du

xv.

'liecle,

&

repri(e

cenr ans

apres, par fes anciens _ma1rres . Sigi[mond

ÍU.

roí de

Polo~ne,

s'en empara en

I6 II .

Le czar Alexis, pere

de P1erre le grand,

l~

recouvra en

16)+.

Les Polo –

nois luj

c~derenr

routes leurs prérenrions fur cerre

place

1

en

16S7 ,

&

depuis lors, elle

a

roujours fai r

partí

e

de l'empire de Rullie.

l,ong.

so,

38.

lqtit.

H ·

p..

{D.

J.)

s~m~¡lNSKO.

d_ud;é de. ( Géog. mod.

}

duché de

1 emp1re de Ru_the, borné au nord

p~r

la principauré

de

~1éla,

au m1d1 par une parrie de la Séverie , au

levanr

p~ r

le duché .de Molcou,

&

au couchanr par

les

palarrnats de Mfc1slaw

&

de W itepsk . Le duché de

Smolmsko

lair une partie de l'ancienne S:irmarie eu–

ropéenne; il compo(oir avec le duché de Mofcovie la

.Rullie blanche proprement dire. Sa ca picale porte le

m

eme no

m

de

Smo/e1¡sko. ( D. ]

.

1

SMYR ' E,

'G'éog.

m1c.

&

MMail(ts.)

ville cél e–

bre de l' lonie,

a

r¡o

fiades au midi du fleuve Her–

mus,

a

u fond d'un g rand gol fe, avec un porr (pa–

cieux qui lubr,fle encore le

m~me .

Elle fut fo ndée

III4

ans avqnr

J.<;.

168

ans apres la prife de Troie.

Srrabon l'a

aé~rjce

avec foir¡, relle qu'elle éroir de

fon rems : vo1c1 comme il en parle.

Lorlque les L ydiens eurenr détruir

Smyrne,

la

can¡pagne d'alenrour

n'é~oir

peuplée que de villa–

ges per¡danr quarre cens ans ou environ. Anri(ronus

fa rebatir,

&

Lyíim~cht¡s

apres lu í;

c•~lt

aujourd'hui

une des plus belles villes d' 1\.fi e. Une partíe elt b.rie

fur la munragne ; mcis la plus grande partie ell dJnS

une plaine . rur le porr, vis-a-vis du temple de la

mere des dieux

&

du gymnafe ou de l'école . Les

rues font les plus belles du monde ,

¡:oup~es

en an–

gles droics,

&

pavées de pierre.

Il

y

a de arands

p~rriques

carrés

.a

u. plt¡s haur

&

au plus bas"de la

v•lle, 'wec une b1bhorheque

&

un l}omérion

1

gui efl

un porcrque qrré

av~c

un temple ou elt la fiarue

.d'Homere: car cet¡x de

Smyme

loor forr jaloux de

c e qu'l-lomere a pris r¡aillance parmi eux,

&

ils onr

.un médaillon de cuivre qu'ils

appell~nt

/Jomrrio11

ele

fon nom. La riviere de !VJeles coole le long des mu–

railles . Entre les aurres cornmodirés de l:t yille, il

y

a

un porr qui re

f~rn]e q u~nd

on vcur.

On voit par ce palfage de Srrabon, que les Ly–

diens avoienr dérruir u1¡e ville encore plus ancienne

que cellc qu'i.l décrir;

&

C'l!fl de celll! donr parle

Hérodo¡e, lorfqu'il alfure que Giges roí de Lydie

déclara la guerrc aux

Smrrné~ns,

&

qu'Halyates Ion

perir-fils s'er¡ empara, Elle fur enluire malrraicée par

les Jonier¡s , íprprife par ceux de

~qlophon,

enfin

rendue

a

(es propres citoyeus. mais démembrée de

J'Eolide

fou~

l'empiq:

des

R,oqnins •

SM Y

La

Sn('yrne

de Srrabon éroit vraiflembbblement íur

une monragne au lud de IJ nouvelle

&

au couchant

de la haute forterelle ; car on

J

voir plufieurs mon–

ceaux de pierre, outre un g ran bhintenr dénwli. Ce

b~rimenr

peur avoir été le temple de Cybele, la grand'

mere des dieux . Po11r ce qui elt de l'homérion , on

pourroir croire qu'on l'a appellé le

temple de

]01111s,

l'eur-erre

a

cau(e de quelque relfemblance avec celui

de ll.ome, car il n'elt pas fnrr éloigné de la riviere

que l'on fuppofe avoir été ce!le de

M

eles . C'clt un

perir porcique ou b:lrimenr carré de pierre, d'enviroa

rrois braOes de long

&

de large, avec deux portes

oppofées !' une

il

l'aurre , !'une

a

u non!

&

l'aurre

au

fud, avec une g rande niche en-dedans comrc la mu–

raille orienrale, ou pouvoir erre l'effigie d'H mere ,

quoiqu'il

y

en air qui aOurem que c'étoir un temple

de .Janus.

Q,,

ne peuc guere conjeéturer ou étoir le

gyuma–

Jium,

non-plus que ·Ies beaux porriques qui ornoient

cerce place . Le port qu'on ouvroit

&

que l'on fer–

moi r quand on vouloir, pouvoir écre cerre perite place

carrée fous la ci¡adelle. qui lerr

a

préfenr de havre

aux galeres

&

aux aurres perirs vaiffeaux. Mais

le

rhéarre

&

le cirque ne font. pas des moindres reltes 1

de

anriqui¡~s

de cecee vi!le, quoique Sr1·aboo n'en

parle poinr, apparemn¡ent paree qu'1ls n'exifloienr pas

enco're de Ion cems .

Le

rhé~tre

écoit rur le penchan¡ d'une monragne,

a

u

110rd de la cicarlelle,

&

batí de marbre blanc . On

l'a dérruir daos le ijecle paijé pour 1i1ire un kan nou–

veau,

&

un baza r qui elt voílré de picrrcs de taille ,

&

long de quaere cens

pas.

On

d

rrouvé

d~ns l ~s

fon–

Jemens un por de med,¡jlles qui

lonr

roures de l'cm–

pereur Gallien, de

f.1

famille,

&

des cyrans qui ré–

gnoienr

~n

mr!n¡e cems que luí; ce qui ferJ:! it conjeétu–

rer que cer empereur

~voit

fa ic b3rir ce luperbe édi–

fice, ou que du-n¡oins

il

:w oir éré bilri de Ion rems.

[l

y

en a pourtanr ql!i alfurent qu'i l fur b.lti du rems

de l'empereur

Cl~ ude .

Us le fondenr lur ce qu'on

a

rrouvé daos la {cene

de

ce rhéilrrc une bale de fla–

tue qui n'avOÍf qu

e le mor d

e

Clrllldius .

e~

l]'elt

P3S–

la néanmoi11s une

pre

u.ve

luffila nr~,

paree qu'il ell

a lf~z

ordin:1ire de rrouver

d~ns

les fo demens de< ·ln–

ciens bi\rin¡ens les 1néJailles des

foqqa reur~

ou des

empereurs ¡:onremporains .

Le <'irque éroir creule profonMment dan

la mon–

rae ne qui elt au couchant de la cicaJelle '

11

ell

li

bien

dctrt¡it, qu'il n'en refle, pour ainij dire , que !e mou–

le: on er¡

a

ernpqrré cous les marbres, mais le creux

a

retenu fon ancienne figu1·e. C 'elt une efpece Jc

v~l­

lée de

46)

piés de long , íur

u,o

de largeu r, don¡ le

hal!t efl rern¡iné 'en

d~mi-cercle

&

le lias elt ouverr

en qua1·ré . Cer el]droit préren¡emenr efl forr

agr~a­

ble par fa pelou(e, caP les eaux n'y

~roupiffe1¡t

poinr.

ll ne f4ur pas

ju~er

de la

vérit~ble

gra1¡deur du cir–

que ou du ltade, pqr les mefures que nous avons

rapporrées; on (air qu!!

ce~

forres de lieux

n'~voient

ordinairement que

12.)

pas de long,

&

qu'on les ap–

pelloir

rfinulu,

quand ils avoiep t le double

d'ére~due

con¡me celui-ci. On découvre de cerre collinc come

la can¡pagne de

Smyrne

qui efl parfairemenr belle,

&

donr les

vins

éroienr ellimés

du

tems de Scrabon

&

d'Arhénée ,

Qn voir dans ce

m~me

!!ndroit

qu~oriré

d'anciens

fooden¡ens, mais on ne fa ir point ce que c'éroir. Les

in(criptions qu'on y rrouve

1

&

qui concernenr rou–

res la ville de

Smym~,

fof)t en alfez. _grand nombre;

quoiql!e la phlparr ne (oient que des rragrnens ou on

lit le nom des empereurs T ibere, ClauJe

&

eron.

S rrabon donne

i

pluíieurs prjf)ccs le

r• rr~

de

reftau–

rnt~urs

de

~myrne;

&

le frag rnenc d'une de ce>

inf–

cripcions :Htribue h

m~me

'.{'•'ire

j

!'cm cre11r

1\

•rien

en c.-es

terme•: 7<'l'TOKPATOPI .

¡\APIANOI ,

OA'l'MiliOl

~nT~PI ~Al ~TlSTHI ;

c'etl-U-dire:

, A

l'l.!rnperl.!ur

, Adrien, olympien, lauvcur,

&

fondareil r , ,

Spon a trao(crir u1¡e grande iofcriprron

tir~e

du

m~me

lieu; c'elt une lerrre de

emncreurs Severe,

Anronin

&

Caraca lla

a

ceux de

Smyr11e ;

en voici la

rraduélion : ,

L es rres, divir" empereu rs Sevcrc

&

,

.1\ntOf)in,

a

ceux de

Smyrne.

1 Claud1us Rufinus

, vorre citoyen, lequel

a

ca ufe de Ion appl icacion

11

aux én¡d<:s

&

~

l'arr d•oraceu: '· efl

d1fpe~1íé .

des

1 ,

char~es publ ique~

felon les d1vrnes confl1rurrons

,

érabl1~'

par nos

anc~r~es ,

ell néa omoins

obli~é.

par

, une néceilicé indi(penlable,

&

a

vorre réqu1hnuo ,

, d'acceprer.l'en¡ploi de gouverneur, faires en _lurte

, qu'il ne loir

P?S

rroublé par

d'a~tres occu pw!-'n~,

, comme

il

elt

¡u

!le; car ce ferotr une chofe llldt-

.

, gne