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S O A
tique, dont le norn moderne e11
Terchin.
C'ell aulli
le nom d'un fleuve de l' lle de Taprobane. Enfin,
c'ell une ville d'ltalie dans la Tolcane, qui a con–
fervé Ion nom .
( D .
J .
)
SOAN DA,
ou
SOANDUS,
fGéog. mtc. ) ville
de
la petite Cappadoce , luivant Strabon. Antonio la
marqu~
lur la route de Tavia .
(D .
J.)
. SOANES,
( Géog .
anc. )
peuples d'Afie , daos la
Colchide. Strabon,
liv.
JI.
p.
499·
dit qu' ils étolent
du nombre de ceux qui formoient l'affemblée géné–
rale de Diolcurias . Les
Soa11es
de Scrabon font les
Suani
de Pline
&
de Ptolomée . lis ne le cédoient
point aux P hthéirophages leurs voifins pour l'ordure
&
pour la cralfe, mais ils écoient bien plus puilfans .
(D.
J . )
SOASfUS,
( Géog.
anc.)
fleuve de l'Inde, qui íe
íette daos le Cophes, felon Arrien. C'eíl
peuc~~tre
le S.odinus de Pline, /.
f/1.
c. xxiij.
(D.
J.)
SOATRIS , (
Géog.
anc. )
vil!e de la balfe Moefie,
fur le Pom-Euxin . L'icinéraire d'Antonio la marque
emre Marcianopolis
&
Anchiale,
a
16
milles de la
p remiere ,
&
a
1-4
de la leconde .
( D.
J. )
SOAV E , (
Mt!fiq .
italitn .
) terme icalien employé
q uelquefois daos la mufique,
&
c¡ui fignilie d'une ma–
niere agréable , douce , gracieule,
&c.
(
D.
'J.
)
SOBANNUS ,
(
Géog.
anc. )
fleuve de l'lnde au–
dela .du Gange. Pwlomée,
liv. V JI.
ch.
ij.
mee Ion
embouchure entre Pag-raza
&
Pirhonobafie , c'ell pré–
fencement, lo!lon Caítalde, le Sia n .
( D .
J . )
SO IJARMAH,
ou
SOBORMAH , (
Géog.
mod. )
nom perlan, d'une g rande ile de la mer de la Chine,
-autour de laquelle
il
y
en a plufieurs autres qui lont
inhabicées. La mer y el1 profonde
&
rres-orageule .
fliquec, mettre fur les fiéges épifcopaux dts
éYeque.s
6moniaqnes
&:
illégírimc:$ o brUier
&
Jl!uuire les fainu
ternr les ,
&
d'autres
~normu~s
qu'on trou"e d<1ns l'hiftoire de la guerre de Saxe de
Brunon, daos cc: lle Je Lamben
Scafn~burgeofe ,
de M:Hian Scot , de
Paul B.:nriendenfe , du r enitencier anonyme de S. Anfelme, du
~r~.
tre Domnifon
&
J'au~re:s
qui (urent tOUt contemporains , L'lirn–
pereur Hc:nri
fu~
deooncé par les
prince' d' Ailem.agae
au
l'ontife
S . Grégoire ,
I.JI}i ne
lai(la
pl s cependaot tle leur expedier une·
(olemnelle ambal13de ,
J~n•
b quellc il di:put:. quatre éve:qoe' avec
AgnCs Aagull:t! mere d'Henri . pour exbortcr
l
fon nom l'c:mpe.
reur d'alundonner les vice• dont il ét'>it accafé
8c.
principalcrnenr ·
la Simonie. Henri le prora ir bien , mais daos
pt:a
it
retourna
pir.e qu' auparav.ant. Le j'ape le
lit
3V(rtÍr de recbef par une
noavelle amba{fade , mais
il
ne voulut jamais changer de vie .
C'eR:
pour~uoi
S. Gregoire
l'e~corqmunia
CoHnme conmmace,
&
lui fufpend1r l'autorité de gouverncr l'cmpire jufqu·a ce qu'il fe
feroit reconcijié a\l'ec l'Eglife. Mais Heori devenu plus fu rienx que
jamai~
, aflembla
i
Vormacie
•m
pC[Ü
concite compofé d'évl!ques
fimoniaques qui par une enrreprifc facrilege declarerenr le l'ape
Grégoire décbu
du
!•ontificat,
~n
fuite de quoi Heori oblige3 les
év~ques
d'ltalie
&.
d'AIIemagne
i
(e
féparcr du
S,
iege au rap·
pon de l'abbt: Fla\l'igny Jans la cbronique de' Vc:rdun·.
Cependant les prjnces de
Germ:~;nie
indrperent Henri de
(e
re–
concilier
av~c
le S. Siégc , paree que
t'il
rel}.oit un
:tn
excommu.
nié,
il
(eroit
décl.uéJéchn de l'empire fuiva9t le1 loi.s l'al2tine1 .
Saili de cr3inte, il cut reconu
.au
p1pc pour en obJenlr liAbfo.
lution , ce qu1 lui fut
-:~.c:ordé, pou~va
qu'il
Oc!
refu~t
point de
(e
foumeure
3
d¡:s condu1oru
qm
lu1 furent propofécs Ce l'rin–
ce promit tOUt avcc ferrne propos de l'éxecutc:r fidclernent ; le
(cellaor mértJe
dll
,rerrn.ens
1~
plus folemnel .
~t :.is
i peine
fe
fut-il
:abbonc~é ~n Lorno1d1~
ave
e
qaelqne.1 fchifmaciques , c:nn:mis de
Grégc.me&
avec quelquc' éve:que1 Srmoniaqucs, qu'il ne fit poiñ"J
diffic1tlté de violer .la _foi
d~
lérment qu'il avoit publiguement fait
2
l)¡eu
&::
b_
fon V!Calfc! en ter re,
C~la
étant p.uvenu
a
la con"..
noifiance des ért:ques
&
princc:s de: Gc:rmanie, ils élurent fur le
ch:H~Jp ~u
lieu
8c
place d'Henri le tiuc de Svevie, appellé Ro.
dulpb. pour leur roi.
S.
Grégoire n'approuva 'pas cene dema.rche
conrre
~t:~~i
,
?in~
qn'il le
tém~ig~a
lui.rn~m~
danJ
1~
feprierne
Sy.noJe qu
ti
ttnt
a.
Ru~e , o~
rl du :
pr•ti•O•
t&Nttm
'fifn?i
&
t rmc/f ll
NlrrAF11tnl4111. audu 'lttl
11/um
111n
ferv;a,
milti
qu,d
pY~mi.
{tr4t
o
quAji
d.f{p,atl Jt
f.l ,
/i'lt
UUI
Cl,jiJi1 :
'VIÓiJ
ttflitHio
litgl•
.,H,t
1f..!du/p!Jum
Ductm
in
"l'm .
C'cll:
:.infi que le rOlpJlOrte auffi
l'a~b~
de
Flavigny ' daos fa cbrooique . Cela fait ,·oír la f.1uffeté
da témoígnage "de ceux- qui publiereot que le S.' Pon¡ife oavoit
¡;!té
le
promot~ur
de cene éled:ion . els fun:nt Sigeben
3
l'année
J0~7·
&
!'autear de l'apologie pour Henri . bt;lthu:u Pa.ris, Géo.
froa de
Vaer~e .
H! lmold,
&:
Albert Stadenfe' om rapporté daos
leurs écriti les fa.ulfes opinions de ces aateun ; ·
'
L.c roi nou\l'ellernent élu conjoiatement ayee lea aurres SeiRneura
députereot
411
Pape pour
1
l'inforP'er
~e.
cene nouvelle é\eaion
&
po.urle prier de !a
co11fi~rner ;
ma\s
it
repondit qu'on devoit exa.
mtner dans une
:~.ffemblee'
gént rale
fi
Hen.riétoit veriublement
d~ch.u
de
C.1
digpité royale ,
&
qu•a
1
,rCs cct exa'men. on pronon.
cero1t
la
fe~tc:nce
: en f01vcur
d~
qua
il
ab paniendroit de droit .
Cependanr ti contmua
a
Je tr.1iter
&
retRel\:cr comrne roí . Ce
fue
pour cela
~uc
le
.s:
Pa?e fa._illit
1
¡'a~tircr
'l'mdigoation de ce•
r euple• .
&
J e ·ces pnncet. Mau enfin· ayam re¡¡u .une nouvelle
députauon
~e
la .r an de •
R~t{ulphe
6c
des
princCJ Tcutonique•.
e_ar laquelle als
1~!
appreno1ent la ,cruelle tyraq.nie
du
par jure Hen–
rt·,
&
fa
per(ecqpo~ c~_rme L'Bghfe~
qfil
1
(aifqit mon\er par
in~
uufion fur.
les
.liiges éptfcopaux ceJ !nl\lle$ qui l:toi: ot fes fauteurs
daos la Stmonre
&
daf\5 la. tyr:tnnre ;
qu'il'
avoit
p·u ·
un extts
de
crua~té
fait mourir l'éveque d e MagdCburg ·
qu'il
tcqoit injuf.
:ement
en priron
l'évéque
~ de ~~rmade. ~
1
qu'en~o
conue le
SOB
C'efl: la peut-etre l'ile de Sumatra, du rnoins ce qu'en
dit le shérif Al-édritli
s'y
rapporce.
( D .
J.)
SOBERNHElM ,
(
Geog. moti. )
petice vil!e d'Alle–
magne, daos le palatinlt du
Rh~in,
li.trla rive erau–
che de la Nahe·, au-delfous de Marceinfl:eiu.
(o .'"].
)
SOBIESLOW, (
Géogr.
mod.)
perite ville de !lo-
heme, dans le cercle,
&
a
l'orienc de Becl;lin.
( D .
J.)
, SOIJORMA. ULLOS!ENIA,
(
Hift. mod. Jurifi;r .)
e efl atn!i que l'on nomme en RuHie le corps de luís ,
ou le code d'apres lequel on ¡uge daos les tribunaur
tous les proces
&
concellarions qui s'élevenr entre les
íujecs de l'empire.
SOBRARVE ,
oJt
SOBRARBE, (
G¿o,r.
mod. )
con•
trée
~·Eipagne,
au. royaume
J•
Aragon, avec citre de
pnnctpauté. Elle a les P yrénées au nord,
&
le comté
de
Ribagor~a
a
l'orienr . Elle contiene plulieurs vallées ,
&
une petite l?,Íace qu'on nomme
Ain(a.
C'efl: dans ce
pays que le Cinca prend fa lource .
( D .
J.)
SOBRE, adj. (
Gramm. )
qui ule de tout avec mo–
clération . L'hom?le
fi bre
efl: lain
&
vit fans maladie
&
long-tems . R 1en n'ell plus commu n qu'un vieil
avJre , paree que l'avarice
eilfobre.
Commenc fe fait–
il qu'un des vices les plus vils loit récnmpen(é de la
fancé
&
de
la
longue vie? Heureufement fa longue vie
n'efl: qu'un long travai l
&
un long rourment ,
SOll RIÉTÉ,
f.
f. (
Mo•·a/e . )
tempérament dans le
boire
&
le manger, ou pour mieux dire daos la re–
'cherche des plaifirs de la rabi e.
La
jobriét¿
en fai c de nou rricure, a d'un c6 té pour
oppofé la gourmandife,
&
de l'aucre une rrop g rande
macération. La
flbrihf
dans le boire , a pour con·
cr:lire l'ivrognerie.
]e
crois que la
fibriétf
ell une vercu tres-recom–
man-
(erment qn'il avoit fait, il avoit empéch6 l'alfemblée, oil avee
l'affilleoce du Pontife t'on 4eyoit traiter de la
gr~nde
aff;dre de la.
paix commnne
&
de
la
jl!llice , Ce fag.e Paí\:eur
(1!
r reva\ant de
l'autorité, qu'on
re~onnoilloit
.tlors dans lt- SouveraiA l)ontife,
&:
qo'Henri lui-,ml!m!! avoit recopnu dant les lettres qu'H lui avoit
écrites, le fépara
'de
l'eglife par une folemnelle excomonication.
8c
le dhlara décbu de la fouveraine puilfance , dont
íl
nc: taifoit alou
d'autre ufage que pour opprinier fes fujets , pour enlfctc:nir
la
limonie .
&
fape: les fonJeme"'
de:
Ja
Religion
&
J e i'Eglife .
la
créaoce commune de ces rem.s li étoit que le
1
1
ape avoit ce pouvoir .
Henri la reconnoil1oit daru le teros mC:me qu'il étoit hvré aux plu1
grands excb J 'empon ernent cOntre
s·
Gr~goir•
V..Jicr co¡nme il
..·exprime:
Hmrh NJ non
N{Hrpll.l_it~l ,
f!tJ
p•"•
Dd
~rdin.stioM ~Jr:
•
HUu . ranrJ, .
niJJ
jam .Ap•fl,(iu
,
ftJ {41¡; MMarh•
. ..
mt
o¡u.
t¡Nt
lictt
iml.i~m~1 -inter
fbfl}liallu
{11m
4d
"!n~m
v te.ttuJ , re
.reft••
q.umf• JJ0trUt7J
}l•trtutJ
tr•dlélit
{ tli
pu
j•~,·c
..
dum
~•tul
u ,
ll•
1"
•li'f"'
tri711int,
nifi
1
fidt
(1'"4
úfit )
txotbi(flt~trim .
dtf tttln–
dum
djftruit .
Eft
il done furprciunt ql¡e
S
Qrégoirt:
l'R
agit .tiníi
CODICC' Hcori obA:mé
a
perfif\er d.tns la. fimonic:.
G
Hc:nrJ lu••
me–
me confefioit qu'ayant manqué contr.: la'
(qi,
il pouvoit
hre
dé–
pofé de la royau:é
1
Nous pouvons ajooter Je plus. pour plut
grande
ju~ificarion d~
ce faint pontite d't\Oc: ..
fa~te
que plu6euu
protcftaou
&
polidqneJ pretendent qo'il fit ma!ic•eufcmc:nt
&
pó ur
(a.risfaire fon ambition. nous pouvons, dis-je . ajouter que J'Em. ·
pire ayant
c!:t¿
trilmf<:ré
en
Allemagne.
&
le1 p¡inces t:onjoime..
ment a9ec leJ evéquc:s
de!
ce valle payt ayant
é.técbarg~'
de
)'éleél:ion de
¡·~mp:rcur
par Grégoire
V.
de !'aye'! ruérnc .dca
Cen~
tudateurs de Magdeburg,
&
la confirft!ation de cette
éle~1oa
étant
d~volue
aux J!ontifcs Komains , qui pour l'orJinaire ne l'approu..
voient que quaod l'empereur élu avoit prl:té ferroenr d'honorer.
proteger,
&
(outenir les
droiu
de
la S.
Eglife Romaine; qui nc
voit qLte les Souverain.s l
1
0Qtifes pouvoient
éucr
raci¡emcnt pcrfua.
dés que les empcreurs venant
a
manquer
~
l.l fidelité qu'ih luí
avoient jurée , il etoit en leur pouvoir. pour le rnaimien de leurt
drÓits, de
pronoor.crcootr'eux la fentence de dépoGtioq
&
de
le.•
~éclarer
décbus du cróne
f
l'ourquoi les princes Al!erna.nds
auroi~nt
..
jls
dt!maridé le jugement du Pape contre Henri, s'ils n'ayoient
pas é¡é
~él)ér:alernent
perfoadés que fa fenccnce
f~roit
vaiide
&:
légitime
1
Et~
(i
c'écoit le (entimeot
Jc
tous les pnncipaux
~abi.
tans de ce valle c:mpire, poarquoi ne
dcvoic.ilpaJ ét!e celua de•
autrei,
8c
Par conféquenc du pondfe rnéme rom:tin
l
Si· 1'6glife
l':l
mi~
:tu nomble des fainu, ¡¡'a
e
té
A
caufc Je fes venus hé ..
roTques
&
é,va~·g.éliques
que
ce
grand ponnfe avoi.c
prat_iqaé~ .
Q.n:I
c=.cemple ·¿e chamé ' ne donna-t-il pas,
ce
beros mtrep•d:: Ju
.;lm~
ftianifme , coñtre le fac[ilege Ceneint, lorfqu'il l'arracha de
l:au~
td
a
maÍO
:trmée ,
&
le rcnferma daos une tOUr
f
Que\le patlen.
'ce héfqTque. quelle
rn~dlr.ation
ne
montra~t-il .
pas, lorf,tn'il fa u"
ya
la
vie
it
ce clerc
'infame
Cfe Parme , :tornmé RolanJ, <JUi eut
'J•auda¡::e
~ J"imperrineaC~
d'intiroer l Grégoire ah nom d'Hc!nd .
qu'H étoir déchu
~u
Poncilicat, &' cela pubtiquement da"s un tern ..
pie: . en plein c;:oncile, dáhs n'ne:tlfi=?bl_ée J \>:véquesHtais les venut
hérotqlles de ce gloriéux pafleour de
I'Eg~i(e
font trap cobnues.
pour s'y' arre:rer d'avaacage ." ll 'fuffit
~e
J are
q~o~'elles
om été
ap..
prouvées de Dieu
me
me
·par les ·ml.raelcs
9~·¡~
a.
opefés
C!J.
r~
f.t,.
veur . C'en
efl:
.t.Cfet Rour
~éprlfer
les
~ru n~ah~s
de
la
méd1f~'!·
ce , qui (ans aucun
ménageme~r vo1t~r?q t~;mr ~
!ciar
de fa glot•
re . Notre Saine ne
JlCr~it
rirn, dan!
,1
.c:f¡,ru .
de:~ h~eh~t.
de _cene
v~nération
qui lul efl due: 1Qalgr<'
1
oppolit1on de
quel~ues ~v!'<>
qncs de Fraoce au Bref de Benoft Xlll.
par
tequel
il
vouloit
ia.–
trot..luire
d.Jn'ce royaqme
l'<lffi~
&
l11
féte
~e ~Fe
..hér'os , ptpfqu:
on
doit ruppofer que pa r
de:•
ra¡fons fort
c.J¡~érentes
de celles
qll
allegue
M;:
De Voluire , cés évéqqes
&
les'
P4r!Cql~D.t
fe
fr:cQDt
fl~ter~iáis
1
cene
refolution .
lW)
..
J
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