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(
SMY
•• gne de luí que l'atfeétion qu'il vous porte, !ui de-
vlnr onéreufe; pUI[que c'ell:
vous-m~mes
qui avez
, demandé cette grace pour lui . Bien vous foir.
, Les députés onr été Auréhus, Amonios
&
.tEiius
, Spératus .
' On a donné dans les mémoires de Littérature ,
tome
IV. pag. 6;.
une'infcriprion greque envoyée de
Smyr–
m, avec des
rmtQrquu
par M. Kull:er. Cette infcrip–
tion traduite en
fran~ors,
porte:
Hermogene fils de Charimede, qui a écrit de la
Médecine, cft mort igé de foixanre
&
dix-[ept ans,
.& ayant laiífé autanr de rraités .
De Médecine, foixanre-douze.
De livres hill:oriques, favojr, de la vil!e de
Smy
1·–
'tu,
deux.
De la fagefle d'Homere un, de fa patrie un.
De !'origine des villes d'Afie deux, de ces villes
de I'Europe quarre, ele celles des í!es un .
De la
me(
ure de l' Afie par ftades un, & de celles
de I'Europe un.
Des ftratagemes deux.
Un catalogue des Ionicns,
&
la fucceffion des ma.
giftrars de
Smynu
(elon l'ordre des tems .
Si rous ces ouvragc' ne s'étoient pas perdus, nous
aurions plus de connoiflance que nou; n'avons de la
vil!e de
Smyrne,
car cet Hermogene médecir¡ en étoit
fans eloure nanf,
·
Nous obferverons en paífant , que cene infcrlption
en fon honneur écri.r
~1'"1"1
par un z, &
~,.,,,.J.,,
au lieu
ll''l'~¡.,.
11 ne faur pas slimaginer qne ce foit
•une faute du graveur; au conrraire le nom de
Smyr¡¡e
s'écri voit ancienncment auffi bien par un
Z
que par
un l: , quoique plus fouvent par un l : Lucien nuus
apprend cela elans Ion
trait~
qui a pour rirre
juge–
mmt dtS
'Voyel/e¡.
Dans ce erairé, la lerrre
:i
par une
. protbpopéc , <ht que foutfrant aflez patiemment le rort
que les amres lertres lui faifoienr, elle ne s'étoit ja–
mais plainr de la lettre
Z
qui lui avoit óté les mors
de
Smr¡ragd~
&
de
Smyrne .
Ouere cela, il y a des
mé
dail le> anciennes ou au lieu ele
¡p.•l•4i•r,
il fe crou–
ve
ZP.VI••'••
par un
Z;
M. de Boze en avoit deu'x dans
(on
cabiner, On trouve
Zmyrnii!Qrtm¡
au lieu de
Smyr–
neorum,
dans une ar¡cienne infcriprion latine
cit~e
par
Gruter.
Les marbre¡ d'Oxford notlS oifrent auffi des inf–
criptions curieufes de
Smyrn~;
n¡ais
les médailles
frappées dans cecee vil!e, la font mieux connoitre o
Plufic~rs
de ces m·édailles nous apprenncnt qu'elle
avoit. uo Prr.ranée, car elle$ fonc menrion de fes
Prytánes.
.
La place du cMteau de
Smyrne
moderne éroit oc–
cupéc dans le tems de la belle Grece :>ar une cita–
delle fous la proreétion de Jupirer éthérée, .ou qrii pré–
Jldoir aux lieUI élevés, Paufanias aflore que le
[o
m.
mee de la momagne de
SfJJyme
appe!lé
Coryp!,e,
avoit
donné le nom de
~or)'phrm
a
Jupiter qui
y'
avoi r un
temple. 11 y a un beau
med~illon
o\) ce ilieu érhérée
cft repréfenré auffi-bien que fur une médai lle de Vef–
p31ien, ou le meme
di~u
affis tiene de la main droire
une viétoire ,
&
une harte de la main gauche.
M. Je
Bo~e
a oubiié dans les mémorres de Litté–
raturc
tQ/11.
XV
/l.
in-4°.
"des
réfl~Jrion,·
(avances fur
une méd:ulle anttque frappée par les habitans de la
vrlle de
Smyrne
en l'honneur de Sahinie Tranquilli–
na, femme de Gordien Pie . On voit d'un cóté fur
cerre médail!e le bufte d'une, ptir¡ce(Je, repréfentée
fous
1~ 6~ure
&
avec les arrrrbuts de Céres
renant
d'une marn des épis , &de l'autre une corne '<l'abon–
dance: oo 1 ir aurour de
e~
porrrait, CMTPN A InN.
nPnT/)N.
loCIIIC,
Au revers ell: une femme de-bout, le pié droir ap–
puyé conn·e une proue de vaiOeau, la tete couron–
née _de tours, & les chevem¡ noués
&
fourenus par
dernere avec une efpece de ruban:
[on
habillemen~
relevé & pl ifré :\
la maniere de nos anciennes cottes–
d'armes' finit de men¡e au-deífus du o-enou: elle
tiene de la main droi re une patere
1
&
d~
la gauche
e_
ene forre de bouclter contourné, qui étoit particu–
lter aux amazones
&
qu'on nommoit
pelto.
On re–
marque au-deífous lfn bout de qraperie ou une
e(
pe–
ce de
pe~ite
ferviette' qui aidoi¡ fa ns doute
a
tenir
le bouclier plus ferme, & qui
pouvoi~
encare [ervir
a
doaurres ulages '
A ce¡ diflérens fymboles, il ell aifé de reconqoi–
tr~
l'amazone
i¡
qti les habirans rfe
Smyrn~
rappor–
torenr le nom, l'origine
&
13 fondarion de leur ville. La
couronnc
de
rours auroir
peut-~tre
furli pour l'indi–
<JUer, mai¡ ilsonr éré bienaifes d'exprimer
encore_par_l~
SM'Y
20)
patere qtre
le~
cérémonies religieufes, les facrilices·
tur-rour qu'on avoic courume de faire en ces forres
cl'occafions. n'avoient
p~s
éré oubliés '
&
quant
a
la
proue de vai(Jeau qui eft l':t tribut ordinaire de>villes
maritimes, on fa ir que
Smy rne
a roujours pa ífé pour
un des meilleurs pores de 1' Al-chipcl.
Auruur de ce rype ingénieux rcgne une infcrip–
tion done la p!Orarr des mors
Irme
abré"és; elle rlni t
.!rre lue ainfi,
ifli
c"",..,...
ro~
Mttp_:t•u ATP11A1,v
TIPTior
IICIAPXOT;
&
les deux, iégendes reuntes dlient que la
médaille ou monnoie done il s'agi t a été frappee par
les
Smyrnée11J
qui font les prentrers de 1' Alie, fous
la
~rérure
de Marcus Auréli us Terrius, Afiarque.
uand les villes de la Grece & de 1'Afie mmeure
pa( crent (o\ts la dominarion des Romains, elles fu–
rene, ce femble, encare plus jaloufes qu'nup:travanr
des
ti tres d'honneur done elles jouifloienr, & plus
attentives
ii
fe maintenir dans
les clroirs qu'elles
croyoient avoir infenúblemem acquis les unes fur les
autres. Les hilloriens ont négligé ce dérai.l, mais les
monumens anriques nous en ont confervé des preu–
ves fenfibles: te!le eft entr'aurres ce!le qui fe tire du
tirre de
premiere 'Vil/e de 1'Afie
que
S11~yrnc
fe don–
ne fur la méd1ille done on vrenr de parler: il
y
en a
plufieurs autres qui la confirmenr. Les Smyrnéens,
die Tacire,
(e
vanroient
d'~tre
les premiers de rous
les peuplcs d'Afie, qui avoient dreilé daos leur ville
un temple a Rome elans le meme teml 9U'il
y
avoit
de puiflans rois en Afie, qui ne connoi(Joicnt pasen–
care
la valeur des Romains .
Trois vil!es célebres, Pergame, Ephefe &
Smyme
fe difputerent vivemenr cerre primatie de 1'Afie fou;
l'empire des cleux p¡;emiers Antonins o J ufque-la elles
avoienr vécu dans une parfaire
inrelligence:
il y
avoir meme entr'elles une a(Jociation parriculiere, qui
mertoir en commun pour les habitans de chacune le
droi[ de bourgeoit:ie " l'uf;tge des temples , le culee
des divinirés , les f:Jcrificcs, les
f~tes
&
les jeux;
&
cette
1
aflociarion marquée fur la p!Qparr de leurs mé–
daillel v elt exorimét' en
ces
termes: UHltnN IMTI'–
I'AION nEPrAMf!NnN OMONOIA. Une malheureufe idée
de préféance les drvila bi entót.
Per~ame
abandonna
la premiere fes prétentions pour le· Dieo de la pa ix ,
mais rien ne put détacher
Smym~
du riere de
premier~
de
1'/!fü,
car immédiaremenr apres la morr de Marc–
Aurele elle fir frapper, en l'honneur de ·Commocle,
une médaille
01'1
on lit , comme fur les précédeures:
1;MTPNA!IlN flP!lTilN. AIIIo¡. •
L'ambrtton ou la diligence -des Smyrnéens ne por–
ra pas granel pr¿juJ ice aux habirans d'Ephete, qui fe–
Ion tomes les apparences
fa vori l~s
par Septime Se.
vere , 'frapperent deux méda ill es en
(nn
honnenr !'u–
ne avec la lt!gende ordin,¡ire, ' HE;Itlll'l fiPnTnN AJ:IAJ:;
l';futre avec cette infcription dérournée ,
~BTJ:
Hs;¡1o;¡;
¡u•¡¡TOI .UIA
:z , ,
le premier Jupitcr des Ephéliens
, eil le premier de
1'
Afie , .
Sm_yme
voulant encherir fur les expreffions d'Ephe–
fe, fit frapper en l'hon neur -de Cara calla un médail–
lnn, oi'r elle ajnura au mor fiPilTit ACI<\C ceux de
J4AAEJ
1\Aio
'MEl
19BI, pour marquer qu'elle étoit la
premiere
&
la plus confidérable ville de 1'J\fie par
fa grandeur &
p~r
fa beauré: cependanr ces termes
atfeété', loin de luí donner un nouve! avanrage, fu–
rene
rega~dés
comme
u~e
reftriébon favor!l:lle ame
Ephéfiens, qui ue trouverent rien de plus précis pour
all11rer leur viétoire que l'infcriprion qn'ils
mir~nt
au
revers d'une
méd~ille
de Macrin, HEIInN
MO~IIlN
nPnTnN.
A;IIA~,
,
des
Ephéliens qut font les leuls
, premiers de l'Afie , .
·
En mEme
t~ms
que
Smyrt¡e
difputoic de tang avec
Éph~fe,
fes médailles nous apprennenr qu'elle éroit
liée de confédération avec plufieurs aueres vil·!es,
comme avec Thyatire, .Apollinaris
&
Hiérapolis .
L'aflociarion avec certe derniere ville femble
m~me
avoir été (olemnifée par quelques jeux, car on a des
médailles ou cette confédération,
<'1'""4 ,
eft répre–
[enrée par deux urne& remplies de branches de pal–
mier .
11
y
a des médailles de
Smyn¡~
qui J]Ous appren–
nent d•autres parricularités . 'J'elles font les médailles
qu'elle a frappées des empereurs Tite & Domitien,
avec ut)e fi"ure chargée fur le rever¡ qui porte un
rameau dans fa main droire, une curne d•abondan–
ce daos la gauche; l'eau qui en combe
repréfent~
la
riviere d'Hermus. On
y
!tt les rnots ruivans:_l:MTP–
NAIIlN
~rMOl
Em PlNIOU, c'eft-a.dire, Hermus
, des habitans de
Smynze
daos
1:1o~ie
,: <?n ne peur
recucillir que ceux de
Smyrnt
urotent -tnbur_de la
fiVl~
.,