S N O
Dans les Jesons lur les aétes des apótres, le doc–
teur Pt!Jrfon remarque qu'il etl fort dd!icile de fixer
le rems précis de la naiffance, de la mort
&
de l'af–
cenfion du Sauveur. N'lus favons :n f,l"énéral qu'il na–
quit fous le
re~ne
d'Hérode; ma!s ti n'y a aucune
circonfbnce qut nous marque au ¡ulle
en
quelle an–
née. Les J uifs ont par malice confonúu l'ordre des
tems ,
&
les peres ne fe font pas donné beaucoup de
peine pour l'éclaircir. [ls étoient feulement prévenus
de la faufle opiniou, que Jefus-Chrill n'avoit preché
qu'une année . L'aureur reconnoir néanmoins , que
c'ell-llt un point de pure curiofité, qui ne donne pas
la moindre atreinte
a
la véri té de l'hilloire eccléfiaf–
tique;
&
il pofe pour fondemeut de fa chronologie,
que Jefus-Chrill fu r crucifié la dix-neuvieme année
de l'empire de Tibere.
Ddns la premiere differtation fur la f"uite eles éve–
ques de Rome , le favanr Péarfon obferve que nous
n'avons que deux catalogues eles ponrifes romains ;
l'un nous ell
ven
u des Grecs,
&
l'autre des Latius.
Les favans
les fuivoienr indifféremm.enr; mais l'au–
teur prétend qu'i ls fe lont égarés,
&
que ces cata–
logues font des guides
trompeur~,
qui conduifem
a
l'erreur. Pour commencer par celui d'Eufebe, qui
ell le" plus aocien, il foutient qu'il ne peut pas
~tre
fort
e~aa,
par cene raifou, que elans les dyptiques
dont
il
l'a tiré, le tems de la morr des
év~ques
n'ell
point défigné. Les éveques de Rome, fur-tout dans
le premier fiecle, ne faifoient pas une
a
frez grande
figure pour atrirer les regards. Ainfi l'on ne trouve
rien de mr que depuis le pape Fabien, qui , dans le
milieu du troifiemc íiecle, commit fept notaires pour
recueillir fidélemcnt les uoms des martyrs
&
les air–
conllances de leur n1artyre .
M . Péarfon remarque aufli plufieurs fauces qui ont
échappt!
ii
Eufebe dans le catalogue qu'il nous a lai(fé
des
év~ques
de Rome .
ll
reprend, elltr'autres, une
fau te qui rega rde le pontificar ele Xille, qu'Eufehe
fait durer huit ans
dan~
fa chronique,
&
onze
an~
dans fon hilloire.
M~is
outre la conrradiaion, ni l'un
ni l'autre ne font véritablcs; car il a .dt1 laifler une
place au pape Erienne, dont le pontificar feroi t en–
glouti par le trop long regne de Xitle. Le catalogue
fatin n'a pas plus de certitude. Ouoiqu'on l'ait fait
paffer fo us le nom du pape Ddmai'e , qui vivoit dans
le quatrieme fiecle , l'aureur en ell inconnu,
&
il
porroit autrefois le titre de
gefta pontiflcalia.
I1¡dore
Mercator l'a fui
vi
pour forger fes decrétales, qu'il
a
voulu aufli attribuer au pape 0Jmafe, alin rle leur
donner plus de poids. Cependant le llyle en ell trop
barbare,
&
l'igqorance des cérémonies de l'ég liíe
paroit trop gro!Tiere'llent pour erre du pape Damafe.
En
un mor, malgré l'air d'antiquité que l'aureur s'ell
efforcé d'y donner, c'ell un ouvrage
l'org~
dans le
tixieme liede, qui a été continué par .1\nallafe le bi–
bliothécaire .
L'év~que
de ChelleF a aufli donné les ouvrages de
Saint Cyprien, avec les
annafes Cypripnici, Oxoni4
Il582,
in-fol.
I1
a eu g rande part, avec
Con
frere Ri–
chard, profeffeur en droit au college de Gresha m,
aux
critici fac••i,
irryprimés
a
Londr~s
en .
r66o
&
1661,
en
9
vol umes
m-fol.
Enfin on lut artrtbue une
belle édition grecque du
vi~ux
&
du nouveau Tef–
tament:
vetus Teflamentum g >"4Cti!IJ , cmn P>"4.fatione
( Joannis Péarfon
1
ae&edit
11Mvum
Te(lamentum gr4 ·
cum,
Cantabrigi~
166) ,
in-u.
3
vol.
(Le chevtflier
DE ].AVCO'i'RT . )
SNOWDON -HILLS , (
Géog. moti. )
montagnes
d'Angleterre , au pays de Galles, dans le comté de
Caerl]arvon • C'ell une chal!le de monragnes, qui
1Q1fle XV,
(1) Le
(U:ll\t
~uuear
de cet arricle f.tit all'ez connoftre qu'il n'a
~coat6
d'aum:s biftoriens par rapport l S. Gregoire Vll.
&
i
Heorí
lV.
que ceas. 'qui entta'iné• par lears paffions
dcbererH
de
noir–
cir par
de¡
calomnic:t let plut ínfan;e•
'~
repuution d'un ponri!e.
que Dieu irnmortali(a, mCme aprCt la
1'1\0tc ,
par
anl!
lnñaité de
miracle•
qu'il6t en
t~m..,ign;age
de la
(ain~eté
de fa vie
~
de
fa mon .
Q.uidl-ce qui ne faic
l'imprc~on
&.
le progri!.t qqe de–
Yoient ntcetlairernent faire les libellet d1fhm:noires qae pubHa con .
tte te SaiDt l'iaJigqe R¡;nnon ,
appell~
le
6l•ru:,
pour fe
venger
de S. Grt'goire qui le
d~r(a
dn.
Card10ala~
1
~ufe
¡le la vie in–
f;une
lk;
r~adaleu(e
qu'i
m~nott
l
C_c
fcb~frnau~ue s'l!~nt
rangé
da pam de• hCquc
1
fimoniaqqea qat
UOICnc JOftemcnt
cncouru
let cen(qre.. p.arce qa'ilt t'étoient
a
fqrc;e d':ugent
~acrilegemem
ert~par~e
_ctcl
chaire•
~pi(copalet;
e'érant en.
outre un1 1 ceus:
qui
au
m~pt\t <lt~
\oi• noient donné
o
téte
b~11fée
o
dan
sle plus
af~
freux libertinage; .
&:
vivoit:nt c.\an• le
plat
illé¡;;;icime
concubina.ge;fte cdfa
4e
..
mir
contre
aA
pontife
fi
faint les plus horribles m6.
tlli¡,occ.s.
U
y
eut cependant de
graaU hommea,
ncommandablca
S O A
font les plus élevées du comté de Galles,
&
d'ail–
leurs telleme'!t enrrecoupées de lacs
&
de marais ,
que les chemms en deviennent fort rudes
&
forr di
f–
fici les
a
tracer. La 'neige couvre leur to mmet toure
l'année,
&
c'ell de- la qu'elles onr tiré · leur nom¡
cependant cela
n'emp~che
point qu'on n'y trouve
dans le bas d'excellens parurages . D u miiJeu de ces
montagnes, on en voir une s'élever
fi prodi,ieule–
meh t, qu'elle íurpa(Je de beaueoup routes
l~s
a
u–
tres,
&
cache fon fronr dans les nues. Elle ell útuée
prefque au cceur de la province,
&
on lui donne par
excellence le nom de
Snowdon .
M . Colivel d"Oxford,
qui l'a mefurée par la Trigo nométrie, la juge han te
de
3488
piés de París; mais cettc mefure peut
n'~tre
pas e>aéte,
a
caufe des réfraélions de l'a ·r, qu'il ell:
impoflible d'ex primer avec précilion .
Voyez
ce que
nous en avons dit au
mot
Mo NTAGNE.
(D.
J.)
SNY
A.
T IN, (
Géog. mod.. )
ville de la perite Po–
logne ,
capi~dle
de
la Pokucie, fur
la gauche du
Prurl•,
a
quarre lieues au levanr de Colomey . Elle
ell aflez marchande, ear les Va laques y portent du
miel, de la cire,
&
y amenene quantité de bceufs
&
de bons chevaux. (
D.
J .
)
so
SO
A
MUS . (
a¿og.
QIIC. )
fleuve de l'lnde ' qui' fe–
Ion hrrien, prend la fource aux monraunes de Ca–
pi lla,
&
fe rend dans l' lnJus, f.111s recev';¡ir les eaux:
d'aucune riviere.
(D.
J. }
SOANA, SUAt
1
A, SVANE, SOANE,
( G¿or.
t!Jod.)
perite
ville
d' ltalie, dans la Tofcane au Sien–
nois, fur une montagne, proche de la
riviere ele
Fiare,
1t
feize
licues au midi de Sienne, rlont
fon
évcché, érigé eles le feptiem
tiecle, ell fufrr:tgan t;
mais le mauvais air qu'on re(pire clans cette ville l'a
rent!ue prelqne deFer¡e.
Lw¡g.
~9·
14.
!atít.
4~.
44·
Grégoire
V 11.
connu fous le nom d·
Hildebrand,
moine de Cluni, tils d'un charpenticr, naquit
a
Soa-
114;
il
fut élevé
a
la tiare pontifical
e
en
1073 ,
&
mourut en
Jo~>
a
Salerne , aomme je l'ai dit
dan~
l'arricle de certe vill e.
11
eut la
hardieffe d'excommunier , de dépofer
l'empcreur Henri IV.
&
déclara fes fujets libres du
ferment de fiúéli té. Entreprenant, audacieux ,
m~lant Couvenc
l'~rtilice
a
¡·~rdeur
de fnn zele pour le¡
prétentions de l'Eglife, fu cceffeur d'Aiexandre
11.
done
il
gouvernoit le pontificar, il
laifla, apres
Con
déces, une mémoire chere au clet·gé roma in, rnaiJ
odieu(e
a
tout bon citoyen qui conr.dérera les effets
de
Con
ambition inflexible.
1./
Eglife, dont
il
fue le
vengeur
&
la viélime, l'a · mis au nombre des faints ,
comme'-faifoienr les peuples de l'autiquité en dé"iliant
leurs héros.
Mais tous les porrraits, ou R:meurs, ou odieux ,
que tant d'écrivnins ont fait de lui,
íe rerrouvent
daos le rableau d'un peintre de
Na
pies, qui peignit
ce pontif., tenant une huulette dans une main
&
un
fouet
dan~
l'aurre, foulant des fceptres
a
fes piés'
&
ayant
it
cócé
de lui les filets
&
les poifluns de fain t
Pierre.
6 enolt
XIII.
ayant donné une bulle pour intro–
úuire dans le bréviaire romain (qu'on dit aOez ordi–
naircment en
Fran~e )
la fe te
&
l'office de Grégoire
VII. quelques évéques éclairés
&
le parlemcnt
s' y
oppoferent vigoureuf<!ment ,
&
la nation leur en
fur bon gré. Voltaire,
e.ffai Ji•r t'hijloire générale.
( D .
J.)
(r)
SoANA' (
c ¿og.
4/IC. )
lleuve de la
s~rmatie
afia-
Del
~~
par lear pieté
&:
verta qai •oorpo(erent fonement
l
Benaoa aaf!l
bien qu'aux aútre.s
impiet
quC
Jtcbiroient
la
reputation de ce
grand
Saine. Tels
fur~nt
un S.
Anfelm~:
heque
de
Lucquc:, , an S. Al·
um:mn év!que de:
Paffavle ,
un S. Gcbard é9C'lue de S.1hburg;b
•
S.
Etienne
d'Alberll:.u,
&
\U
tres
gra~dJ
pt:rfonn.Jgl!s ,
non
m ,(ns
ct.JebreJ
par
la
(ainte~é
dé!
leur
v1e ,
que
pu
Icor•
lumi~reJ
noll
(euleml!nt dao• ce 6ecle , m.1i1 encore dan8
la
fui
te.
Si ce pontife
(nn it
dt:•
borne~
de: la bienfé..nce
dans
la rdo•
lution un peu
trop
h:narth!e qu'il prit carmc: la perfo oe d'H.:n.–
ri
tV.
ainl'i que le fautiennc:nt
d.:
no1
jo~u
le• Théolog,ieos
de
France, le1
merne1
Tbéologient
ltoUV~flt
de quoi
le JLlfhMt:r
Jao•
les
circonftantl"l critiqut:& ol\ fe trouv
oit ce
fouvcuin
oall:eur .
~
dans
la
commune
opinioa qu' )n .1.voit
d.tn•ces
t<:ml·li
de
l'autt>n•
té
pontificale (ur touc
)e• ChuStien•, de:
qud que quatite
~
c,oa..
didon
qa'ils (u,fcnt.
On
voyoic
.tlors
Henri
lV. m.:mc
touu:
1 .\1-
lem:tgne
a
fell
&
1 fang . on
•o'loi t
arr:tcher
le•
bten~.
de• m
u~·
ele lc:un
propdeuiru
jufqu'3.
leur ñtcr la vic ; env..htr
le•
egh...
le.
"'
lc:urs bien•
J
vend'c le.
év~chctt ~
les
béo~6cet _cccléll~
a uJ:UUa