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SOB

~es

premiers

tro~pent

rarllmcnt, parc11 c:¡u''ils

ex–

pnment prefque tou¡ours les

c;lraQer~s

dans le vrai;

ce lont des

témoign~ges

irréprochables , des déci–

fions prononcées par la vgix du peuple, des

tr~its

de crayon libres tirés

d'3pr~s

le naturel, des coups

de pinceau hardis qui ne tont

p~s

feqlement des por.

traits de l'extérieur des hommes, mais qui nous re,

préfentent encare ce qu'il y a en eúx de plus caché.

Ainfi l'obícurité de llorigine de l\l!icpel

V ,

empe–

reur de Coníhnp nople, dont les parens calfataient

des vai(Jcaux, nous ell rappe!léc

p~r

li:m furnom de

Calapbqtcs;

la baffc nailfancc du pape Bcnoit

XII ,

fils d'un boulanger fran<¡gis, par celui de

Jacruei t/u

Four,

qui llli fut <ionne écant can!inal

~

_&

1

oppro–

bre de l'qncienne profellion ele V31ere.

lY~iximí(!IJ

ele–

venu ernpereur, par C¡!lui

d'/frmc1¡tarms.

L'événemeqt hcureux pour le fils d' Qtl¡on, duc

de

Saxe

t

qui

fu~

éii'!Vé

a

l'ompire'

&

qui lorrqu'il s'y

actendoit

le

moins, en appl'it la

nouvell~

au· milieu

d' une partie de cha(J¡;, ell: {jgnalé par le íurnom de

l'Oifileur

qLli

1~

di!lingue de tous les

Hmrís ,

L.' emprelfement de l'empereur Léon ponr détruire

le culee d0s

ima,ge~

1

efl¡

qie11

ll)Úqu~

dans

1~

fermC!

d'

/&onQc/afl~

.

·

L¡t

mauvaiíc fortune qu'elfuya

Fr~déric;

I,

duc

ele

Sax , par· la 'apcivité dans

laqu~lle

ÍQn pere le tint,

ell devenue

mémorabl~

par le l'urnoll) de

Mor(lu

qui

lui en rellé.

La mort IO"nominieu[e du der11ier des :\nconins,

dt>nt les fold':: ts jeccerent le cadavre Jans le Tibre,

:¡pr~s

i'avoir trainé par les rues

d~ ~o

me, ne s'ou–

bllera jamai :\ la vue des épithe¡es ele

Traflititls

&

dí!

Ti/urÍIItJf,

clone

Aur~lius

Viélor dit qu'il fut chargé.

Ain!i rien n'en

~

négliger dans l'étude de l'hinoi–

re; les

~ern¡es

les plus oas, les plus gr01liers

QU

les

plus injqrieux,

&

qui lernblent n' avoir jamais été

qt¡c le parrage d'unc vil<;! pqpulace, nt;: íont

pa~

p11ur

cela ir¡dignes de l' attcl]cion

de~

favar¡s,

M.

Spanheim , dans fon ouvrage íur

1'

uíage des

médailles antiques,

tome

JI.

s'etl un peu étendu íur

l'origin.e des

jubriqttets

des Rorna·ins, en les

conf¡dé~

ranr par le rapporc qu'ont aux médailles cr¡n{l¡laires ,

ceu~

des principales fall)illes de la république ro–

lnijipe, M. de

!a

Roque daqs fon traicé de

1

'origine

des noms , auroit dQ traiter

ce

íujet par rapporr

~

l'hilloirc moderne ,

M.

le

V

ayer en a dit quelque

chofe dans fes

ouvra~es.

Voyez

íur, rout les

tllémoi~

ru

.de t'acttd du lnjfript.

fJ

J}ettes-!ertrN , ( l,e

e

be'

vah~r

P!l

],A7JC07!RT .

~

SOC,

f,

m. (

Atltiq. ''o111,) (ocms ;

force de chaulfu–

re en u!age cltez les Grecs

·&

les Ramains; eníuite

elle devine en particulieP

c~lle

de

ceu~

qui mon–

roient íur le théatre, pour y repréíentl'!r les Jlerfon–

nages

comique~.

Elle étoit oppofée au cochurne, au–

rre

chau(Jure o u brodequil],

referv~

pollr les perfon–

nagcs héro'íques.

1

D.

J.

l.

Soc ,

tenue de

Labot~retll',

c•en un fer large

&

poin–

tu, ¡¡ui ef! au

qpu~

<!u

íc~p

\le la charrue,

&

qut fert

a

fouiller da ns la terre '

Le

.foc

etl la partie

ellenti~lle

de toutes les char–

ru es; il etl prcíque coujours forrné p;!r QIJ fer plat

&

aaéré. Ce fer étant

ir~trodui~

a

deux ou t.rois pouces

tous la tcrre, doit

l •ouv~ir;

rnais il y a dcs.focs qui cou–

pcnt la terrc en-de{Joqs, pendant que les autres

n~

la

divifent que com111e pourroit faire

Ull

COÍn,

ll

en cJair

que

ceux~ci

ont

a

vaincre la réflllanoe des raeines,

&

ql1'ils pa\trilfent

&

corroi~nt

les terres forres

~

humides· ces raifqns Ullt déterminé les gens éclairés

a

do11ner la préférence aux .fop· coupans . {

D.J, )

SQCCOLAN,

[.

m.

( Orare

mo11ajl.)

on appelle

Jocco(¡ms

les religi(;ux d\! l'qrdre de

S.

Pqnc.¡ois, d'l.l–

ne

r~for111e

particulicr·e

ét~bli~

par

S.

Paulet de Fo–

ligny en

q 68.

Lui.ménw ªyanc vu que;! les payía11s

qui vivqierit qans lc;s monugnes cle ron hermitage ,_

portoient d¿s focques

OlJ

fanqalc;s de bois,

¡1

en or–

donna

l'\ll~gc

nux

·reli~eux

de fa réforme, qui furent

appellés par

c~tte

railon

foc~olanti. V~yez

ele plus

granel qécails dans le P. Hélior,

t .

1/11.

c. ix.

(EJ.

J. )

SOCHACZOW, (

G#ag. I11Qd.

)

prononq:z

Soca~

c1Jo11[;

pecjte ville de;! Polognc dans le duch.é de Mo,

zavie'

pr~s

d'une perite riviere'

a

4

lie\)CS de Bloi.

gné. C'ell

a

u-del~

<le cette vil!e qui ell

tout~

b§tie

en bois, que commer¡cent ees helles pla(nes qui s'é,

rendent j.ufqu'a la Vinule, par un efpace de S

gran~

des licues . (

1). '}. )

SOClABIUTÉ, (

Droit

t~at.

&

Moral. )

bienveil–

lance envers les

autre~

hommes.

.l.-a

.fociabilité

en cecee·difpofition r¡ui nous porte

~

so e

(aire

~ux

líommes rout le bien qui peut dépendre de

nous,

a

coneilier

no~re

bonheur avec celui des au–

tres,

4

~

íubordonr¡er toujours norre

avan~age

par–

ticulier,

¡

l'avanrag¡¡: comn¡un

ll¡.

généq l .

Plus

nou~

nous écudierons nous-mernes , plus nous

leror¡s CQI)vair¡cus qul! cene

.fociq/Jilité

en conforme

¡j

la yolonté de D ieu; car oucre la néccmré de ce

príncipe,

I'IOUS

le trouvons grayé dans

notr~

creur .

Si d

1

yn cóté le Cr!'areur y

~

mis l'amour de

nous.me

mes, de l'autre

la

mell)e !I)ain y

a

imprimé un l'emi–

ment d!! )>ienveillance pour nos Íemblables; ces deux:

penchans, quoique dillinél:s l'pn de l'aucre, n'ont

rien q'qppofé,

ll¡.

Dieu

le~

a gravés dans nos ames

pour agir de concc:rf . 1\.u{JJ les creurs généreux trou–

ver¡t·ils la h1tisfaélion la plus pure

a

faire du bien

aux aucres homn¡es

1

paree qu'ils ne font en ;:ela que

fuivre uq penehant naturel .

'Du prinoipe de

1~

fociabitité

Mcoulenr

comes les

lqis de

1~

íociété ,

r'?.

Cette union que D ieu

a

établie entre les

nom–

ll]es e>¡ige d'eux que clans rout ce qui

a

quelque rap–

port

a

la fociété, lt;: bien comrnun íoir la regle,fupr.e–

me de

l~ur

cor¡duice ;

&

qu'~artcnrifs

aux .;:onleil$ de

la pr·udenoe, ils ne ehercl¡ent jamais leur avamage ·

particulier aQ préjudice de

l'av~nt~ge

public,

2Q.

L'efprit de

{ocit¡bilitr

doit etre qniverfel.

·{..a

íociéré hu111aine cmqra{j'e cous les hommes ayec

leí~

quels on peut avoir quelque cornmerce, puifqu'elle

ell fon dée fur ll'!s relations qu'ils ont tous

enfem~le,

en cqn(équence de leur na cure

~

de lcur état ,

Poyer.–

en les preuve' dans Puffe11clorf

&

Cnmberland .

3Q· L1

qiíon nous die que des créatures qu meme

ran"', de la

m~me

ef'pece, nées avec les memes facul·

tés~

pour vivre eníemble

&

pour participer aux

m~mes avantages' ont en général un drQÍt égijl

&

com–

mul] . Nous íommes do ne ob ligés Ele nous

re~arder

comme narurellernen¡ égaux,

&

de nous

tr~iter

com–

me rels; ce íeroit démc;ntir la nature que de ne

pas

recQnno1rre

¡:e

prin<'ipc d'équité

1

que les

Jurifcon~

lultes nomment

;eqtJabilitlltis j11ris ),

cornme un

de~

premiers fondemens de la lociété . C'en li\-delfus

qu'ell fondée

la

loi du récrproque; de . méi!Je que

eette regle {j limpie, mais d'un

u(~ge

\Jnrverlel

1

que

pous devons

~ere

ii

1

'éaard

d~s

autres homrnes

d~n$

les n¡emes difpofitions

';¡¡J

nQus deíirons qu'ils foient

a

notre égard,

&

nous conduire

av~c

eux de la.

m~¡ne maniere que nous voulpos qt)'rls fe (!Ondurfeut

avec nous dans des circonnJnces parei llos ,

4Q,

La

fociabi{ltf

éta•lt

d'UQ<'

obligª rio n réciproque

~ntre

les homrnes, ceux qui p:¡r leur malice ou leur

iuju{\ice rompen e ce licn, ne lauroient fe plaindre

raiíonn;¡blemeljt

(j

eeux qu•ils offenlem ne les trai–

tent plus uo mme

a

mis,

o

u meme, s'ils en vienneoQ

conrr.'eux

a

d~s

yoics de

f~it '

M ;fis

{j

l'on en en droiG de ful'pendre

~

l'égard d'un

ennemi les aQes de la biel)VI!iilance, il n'elt jamais

permis d'en étot¡ffer le pr,íncipe. Comme il n'y

a

que

la néceflité 9ui ¡¡ous aurori(e

a

rccourir

a

la force

contre un in¡ une aggre(Jeur. c'ell aum cette

m~rne

néce(Jicé qui doir erre la

regl~

&

la meÍúre

d';l

m:¡l que

OQUS pouvons lui faite;

&

UQUS

devons tQU)Olii'S erre

dilpoíé~

a

rentrer en amitié avec lui , des qu'il nous

~ura

rendu julli<;:e,

&

que pous n'aurons plus riel]

ª

craindre <le fa part ,

En un mot, ríen rl'en plus convenable

a

l'humani–

té que la bénéficence

&

la générofité ,

11

n'y a r_ien de

pl\lS vrai, die Cieéron

/iv.

/ .

des Offi<rs, cb.

vr;.

que

ce beau mor de Platon , que

'11o11s ttc .fommes pas 11és

po11r 11011s, mah pour /es autres bo11nnes

f:t

ponr lit

patrie ,

Les Sto'íci\'!US foutenoi ent que pour

erJtr~r

dan!

¡es delfeins de la nature,

il

falloit cootribuer chacun

du liell

a

[' utilité cornmurje,

&

employ~r

110(1 íeule–

rnent [on indullr-ie, mais fes biens

it

(errer

de plus

en plus les nccuds de la

íociét~

humaine.

(D .

J. )

SOCIABLE , A!MABLE , (

Lmrgue fra11f·

)

ces

d~u~ mot~

ne Íqnt plus íynonymes daos nc;>¡re laq-

gul?homme

.

.foci'abte

a

l~s ~ual i tés propr~s

au bien de

la íoclété;

¡e

veux drre la douceur du c;¡qél:ere, l'hu–

manité, la franchi(e fl\11

rudelfe, la conwlaif9 11Ce fans

tlatterie'

&

íur-tour le cccur porté

a

la bienfarfilllce; '

en

nR

mor, ['homme

.focitJble

en le

vq)

citoyen .

V,

SoCJ ABTLITÉ .

·

L'hommc

aimable,

die MI. Duelos, du moin.s celui

a

qui l'on

donn~

aujourd'hui-ce titre, etl fort ir¡dilfé–

rer¡t fur le bién

public,, ard~nc

a

i>!air~

a

toures

les

fo–

ciétés ou fon goOt

&

le ha(ard le jerrent,

&

pr~c

a

ea

facrifier

chaqu~ p~rriculier

•. 11 n'3ime perfonne '· n'ell.

.

.

~~