SI T
ptuation
dont nous. parlons.; il s'agit
feul~mené
de fa–
voir par quel chemon
o~ ~oJt
pa!fer pour traverfer des
ponrs difpo(és fur une nvtere qu1 ferpente,
&
les tra–
verfcr de maniere qu'on ne pa!fe jamais
deu~
fois fur
le
m~me.
( 0 )
·
StTUATlON, (
Poi/it dr1matiqut .) Situation
en fait
de rragédie, dit l'ab6é Nada!, en fouvent un état in–
tére!fant
&
douloureux; c'en une contradiélion de
rnouvemens qui s'élevent tout-a-la-fois,
&
qui fe ba–
lanccnt; c•en une indécilion en nous de nos propres
fenrimens. dont le fpeélateur en plus innruit. pour
ainfi dire, que nous-m!mes fur ce qu'il y
a
a
conclu–
re de nos mreurs,
ti
elles font frappées comme elles
doivenr
l'~rre.
Au milieu de toutes les conlidérations qui nous di–
vifent
llc
qui nous
dé~hirent,
nous femblons céder
~
des intéré!ts ou nous inclinons le moins , notre vertu ne
nous a!fOre jamais plus que lor!quc norre foible!fe ga–
gne de Con c6té plus de terrein: c•en alors que le poe–
re qui tiene dans fa main le fecret de nos démarches,
ell lixé par fes regles fur le partí qu'il doir nous faire
prendre,
&
rranche d'a¡>res elle fur•notre deninée.
C'eíl dans le Cid qCi'il faut chercher le modele des
jit1111tionr
.
Rodrigue eíl entre fon
honneur
&
fon
amour, Chimene en entre le rneurrrier de fon pere
&
Con
amant; elle
ell
entre des devoirs facrés
&
une
paniQn
violente; c'eíl de-la que naiflent des agirations
plus inréreflantes les unes que les aurres; c·en la ou
s'épuifent rous les fentimens du creur humain ,
&
rou–
tes les opp01itions que
formenr deux mobiles aum
puiflans
qu~
l'honneur
&
l'amour.
la
jituation
de Corneille entre les cendres de Pom–
pée
&
la préfence de Céfar, entre fa haine pour ce
grand rival
&
l'hommagc ref'peélneux qu'il rend
a
la
vertu ; les reflenrimens en elle d'une ennemie implaca–
ble fans que fa douleur prenne ríen fur fon eflime
pour Céfar; rout cela forme de chaque fcene ou ils
fe montrent enfemble une
jituation
ddférenre. Dans
d e pareilles circonílances, leur !ilcnce
m~me
feroit
éloquenr
&
leur enrrevOe une poélie fublime, mais les
préfenrer vis-a-vis l'un de l'autre, c•en pour Corneille
avoir
déj~
fait les beaux vers,
&
ces tirades magnifi–
ques qui mettent les
v~rtus
romaines dans leur plus
grand jour .
11
efl
aif~
de ne pas confondre les coups de théltre
&
les
¡itNIItÍóllr ;
(' un en pa!fager,
& ,
a
le bien pren–
dre, n•en poi
m
une partie· eflentielle de la tr3gédie,
puifqu'il feroit facile d'y fuppléer; mais la
jitNation
t'ort du fein du fujer
&
de l'enchalnement de quel–
ques incidens,
&
par conféquent s'y trouve beaucoup
plus liée
~
l'aélion .
(D.
J.
)
rTOA
TtOH,
f.
f. (
A"hitdl.)
efpacc de terrein pro–
pre
a
y élever un
b~timent.
ou pour planrer un jar–
dín .
11
en d'auranr plus avantageux que le fonds en eíl
bon, l'expo!ition heureufe
&
le• vues belles ; c•en ce
qu'on nomme vulgairement
4/ittt~ .
(D.
J.)
SJTUt.TION
DO
TI!RR~JN ,
(
Ja1·di11. )
elt la chofe
la plus eflentielle pour planter un jardín . Si
(G
choix
n•en pas heureux, les arhres mourronc en peu de
rems . Quoiqu'il y air cependant des moyens pour
améliorer les
mauv~iles
terres, ils font de grande dé–
penfe, fouvenr
m~me
il arrive que malgrá les aman–
demens, les arbres ayant atreirit le fond naturel de la
rerre, y périflent .
Cinq condirions font néce!faires
a
une bonne
jitt~a
tion;
une expolition faine , un bon terroir, l'eau,
la
vfie d'un beau pays,
&
la commodité du lieu .
Une cxpo!ition l'aine efl celle d'un lieu qui n'eíl
pas trop élevé, crainte des vencs, ni trop bas,
¡¡
cauCe
des marécages; il fau t la demi-cl)re ou la plaine . D ans
une terre humlde, la mi-dice en meilleure; daos une
terre légere . la plaine en préférable
&
de moindre
entrerien.
Un bon rerroir lignific une
t~rr~firtil~
&
abo11á1111te:
f.1ns ccrre condirion il en inutile de planrer un ¡ardin.
Yoy~z
TERRO!ll.
L'eau, qui en la croilieme condition, el\ une des
plus efi'entielles: les habirans d'un pays,
~'ils
paroif–
fent fains, vous font juger de la bonté de l'eau;
&
en y faifant cuire des légQmes, vous connoltrez fa
qualité . Sans fon fecours les yégéraux périroient dans
les graneles
c~leurs;
il n'en faur pas cependant une
fi
grande quanrité, paree
qu'~lle
rendroir le lieu aqua.
tique
&
mal-fain,
La vQe d'un beau pays, quoique moins néce!faire
que les précédenres condirions , en du goOt de rour
le monde;
&
la
commodit~
du lieu
ne
l'en pas moins,
par l'utiliré qu'on en peur rerirer .
S 1 V
SITZIST
AN, (
Géogr. mod.)
perite province de
Perfe, entre cclle de Makeran
&
de
ableílan. Ses
principaux lieux fonr
Sitzijl111,
Fardau, Chaluck
Mafurgian
&
Mafnich .
'
SITZU, (
Gi6g. mod. )
une des cinq provinces im–
périales du J apon. dans 1'11e de
ipon.
e•
en le pays
le plus a.vancé
v~rs
l'ouen,
&
fur un grand golfe.
L es partJes mér1d10nales fonr forr chaudes, mais celles
du nord fonr plus froides
&
plus abondantes en ce
q_u'ils appellenr
gokokj',
c•en-a-dire,
blé,
·
riz, orgt
&
frou.
On y trouve au
ni
el
u poiflnn
&
du fel;
&
l
tout prendre, c•en un fort bon p1ys.
11
en divifé en
treize diílriéh .
·
S
1
V
A
D
1
ERE, f. f. (
Mifur~ fich~ .
)
mefu re de
~rrains
en
ufage en Provence,
&
particulieremenr
a
Marfeille. Les huir
jivadifrer
font une hémine
du
pays. La
jivadi~rt
de blé doir pefer un peu plus de ·
neuf livres poids de Marfeille, qui fonr fept livres un
peu fortes poids de marc.
Savary
( D.
J . )
S
l
V
A N,
f.
m.
(
Hijl. jud11i'q. )
neuvieme mois de
l'année civile des Hébreux,
&
le troiíieme de l'année
ecclélia ílique
o
11
a
trente jours .
&
répond
a
la lune
de Mai.
C'éroit le lix de ce mois que tomboit la Penrec6te
ou le cinquantieme jour apres la Paque.
f/oytz
P.EN–TI!COTE.
Le
17
étoit
f~te
pour la prife de C:efarée par
les
Afmonée~s!
qui en chaflerent les payens
&
y érabli–
rent des ¡UJfs .
Le
1-3,
jeOne en mémoire de la défenfe faite par
Jéroboam, fils de Nabar,
!
fes fujers, de poner leurs
premices
a
Jéru fa lem
o
Les juifs modernes jeOnent encore ou férent d'au–
tres jours, en mémoire de quelques
év~nemens
fort
fufpetls, qui ne font
atteíl~s
que par les livres de
leurs rahbins.
C11fmdr. des Juift
a
/11
tét~
du DiEiio11.
dt la Biblc,
nar dom Calmet.
S
IVAS,
(Géof. mod. )
ville ruinée de la Turquie
aliarique, daos 1'A.natolie·,
il
deux journées au midi
de To,·ar. Elle éroir le chef-lieu d'un gouvernement,
&
la ré!idence d'un bacha, avant que Tamerlan eOt
fait rafer cene ville lorfqu'il s'en
em~ara.
Long.
fui–
vant les rabies arabiques,
71.
30.
lat. fiptmtr .
39·
30.
( D .
J. )
SIUM,
f.
m. (
Hijl. nat. Botan. )
De ce genre de
plante, dans lequel Tourneforr com pre huit efpeces ,
nous décrirons celle
des
boutiques ,
{i11m arom11ticu"'
q11od /ifon o/!icinarum,
l .
R..
H .
308.
Cene plante
a
d'orcfiñaire 1a racine limpie, blanche, ligneufe, foi–
blemenr enfoncée en rerre,
&
d'un gour de panais,
un peu aromatique. Elle poufi'e une ou plufieurs
ri–
ges hautes d'environ deux piés' rondes . moelleufes,
fifi'es, glabres, noueufes
&
rameul'es. Ses feuilles font
ailées comme celles du panais, rangées alternarive–
ment le long de 1:¡ tige. du rene fembl ables
a
cellel
du chervi, cendres, oblongues, crénelées fur leurs
bords, quelquefois découpées . Ses fleurs nai!lenr fur
eles ombelles, aux fommets de la ti!l'e
&
des rameaux;
perites, compofées chacune de ctnq pétales, blan•
ches, raillées en creur
1
&
difpofées en rofe; il leur
fuccede des femences ¡ointes deux
a
deux. menues'
arrondies, cannelées fur le dos, applaties de l'aurre
cl}té, brunes, d'un goOr un peu acre
&
aromatique .
Cette plante viene aux lieux humides, le long des
h•ies
&
des fo(J'és. Elle Reurit en été,
&
fes graines
m(\riClenr au commencement d'AoQr¡ mais on ne fait
cas que de celles du Levant, paree qu'elles
Qnt
l'o–
deur du véritable amomum,
&
9u'elles abondent
dans ce pays-la en une huile e!fent1elle aromatique ,
qu'on en peút tirer par la dil1illarion. (
D.
J.
)
SIVRAY,
011
CIVRAY, (
G¿6§. moJ.
J
ville de
France dans le Poi
ro
u, fur la Charente,
~
to lieuet
au midi de Poiriers, fur la route d'
Angoul~me
. Elle
a une féaéchau!fée,
&
eíl
chef~lie\1
d'un comcé qui
en un domaine de la CQuronne . Les PrQteflans fai–
foiem autrefois
Re~rir
cette viiJe, daos laquelle il1
avoien; un remple .
LfJII.f.
17,
n ..
lltÍt.
46:
12.
(D.
J.)
SIU fO,
f,
m.
(
H.i(l.
111ot{.
r~ltz.
&
phllq[. ;
e'
e{{
le
nom lous lequel on déli"ne au Japon une feéle
de:
phi–
lofophes qui fonr profclrion de ne fuivre auqrnc des
religions admifes dans cer empire. Ces philofophe9
font conlil\er
1~
perfeélion
&
le
fouvel"~in
bien dans
une ''Íe fage
6(
verrueule . lis ne re<;Onf\oi(fen,r pomt
un état ftrrur,
&
pré~endent
que les bon[\es aétions
&
les crimes n'ont point hors de ee
monq~
ele réCQifl•
penfes ou de ¡unirions
a
arrer¡drc:. L'homme. felon
eux ét:lnt dou de
1~
raifon, doit vivre conformément
aax
lumieres
qu'il
a
re!fUe5,
&
par conféquenr il.
ell
obh-
•
•