S 1 R
SI R ICACHE.
Voyez
CRESSELLE.
SlRINAGAR ,
(G¿og. mod. )villed'A iie,
dans les
l!tars du grand-mogol,
&
cap1 rale du petit royaume
d e
Sirinagar ,
íitui! dlns la parcie méridionale de
IJ
p rovincc de
S ha. ( D.
J.)
SIHION, (
G¿og.
tJIIC.
J
lieu de la Gaule aquitanique.
L'irinéraire d'Amoo1n le marque entre Bordeaux
&
Uffubium,
a
quinze milies de la premiere de ces pia–
ces,
&
a
vingr mdles de la feco nde . Les uos veu–
lenr que ce foi t R ioms, fur le bord de la Garonne,
&
d'autrcs lhrfa c, qui
eft
au bord de la
m~me
ri–
viere.
(D.
J. )
SIRIS, (
Géog. anc. )
1 ...
ville d'ltalie dans la Ln–
canie,
a
l'embouchure du f!euve
Siri~ .
Elle fue d'a–
b ord nommée
Lmternia,
enfulte
Policmn ,
enfuite
Siris,
&
en/in
Heraclium,
car elle ne fu e plus re–
gardée que com e le port de la ville d' H éraclée ,
loríque les Tarentins eurent fondé cette derniere
v i!le . P line ,
IÍ".J. 1/l cb. xj.
fe trompe done, lorf–
qu'il dir qu'Héracléc fue pendant quelque terns ap–
p ell<!e
Siru.
H éraclée
&
Siris
éroient routes deux
fituées entre les f!euves
Aciris
&
Siris ,
la derniere
a
l'embouchure elu f!euve de meme nom'
&
l'autre
a
u bord de
1'
Aceris,
mais
a
qu~lque
diflance de l:t
mer .
.
O n prétendoit que
Siris
avoit été M tie par les
Tro'iens;
&
pour prouver ceere
idée , on
y
mon–
troir un limulacre de la Minerve de T roie. On le
montroit encore du
tems de Srrabon,
com m~
une
image miraculeufe , car elle baiffoit
les yeux, de
l'horreur qu'elle éprouva
lorfque les
Ioniens pri–
rent la ville ,
&
qu'ils n'eurent aucun refpeét pour
fon íimulacre. P luíieurs hJbitans s'étoient fauvés au–
p res de la fiatue de Minerve,
&
imploruient daos
cet afyle, qu'ils croyoient inviolable, !'humanicé elu
v ainqueur ; mais fans
au~un
égard
a
leurs prieres ' on
les arracha ,barbJrement de cer afyle . La déeíle n'eut
pas
le courage de coqtempler ce crime,
&
voilií
pourquoi elle avoit les ycux lixés en rerre. Ce o'é–
t oit pas la premiere fois qu'un fpeét1cle aff'reux l'a–
voit obligé
a
détourner la vue; elle
fe
coriduiljr ainíi
dans Troie quand on viola Caffandre .
Strabon, done j'emprunte cous ce
faits, les ac–
compagoe d'une réAexion jod1cieure
, liv. VI.
p.
182..
fu r le granel nombre d'images de
1•
mé.neMmerve ,
q u'on prérendoit que les
Tro·,·~ns
avoient conla.:rées
depuis Jeur d1íperíi:>n . C'efl une imprudence, dir-il,
q ue d'ofer feindre, non-feu lement qu'aurrefois un íi–
mulacre baifl3t les yeux' mais meme qu'o n peu t au–
jourd'hui momrer un tel íimulacre. C'ell une impu–
d ence encore plus grande que d' ofer parler d' un
bon nombre de tels fimulacres apporrés de Troie .
On fe vanee
a
Ro'lle, <·ontinue-t-il ,
a
Lavinée ,
a
L uceria,
a
Siris,
d'd
voir
la M 'nerve des Troi'cns,
&
l'on arplique
a
divers lieux l'aélion des femmes
tro'tennes .
2.o.
Siris,
fl euve d' lcalie dans la Lucanie,
aujour~
d'hui
Sino, Sem1o
ou
Sirio .
Son embouchure efl mlr–
quée du gol fe de Tarenre, pres la
vi)
le de
Siris ,
qu i
étoit le porr d'Héraclée . Strabon,
In¡.
PI. p .
2.64,
d it qu'ell e fe trouvoit
il.
vingr-quatre Iludes de cene
dermere ville,
a
trois cens trenre de Thulium,
&
a
trois cens
qo~rante
de T arenre . Au refle, les géo–
graphes om remarqué que Floras,
liv.
/ .
ch. xviij.
a confondu la riviere Liris avec celle de
Siris ,
en
parlant
d~¡
combar de Pyrrhus conrre le conful
Lee-;"
vinus .
11
di1 que ce combae fe donna,
apud Hera–
cleam
&
Campani.L jl11vium Lirim ,
au
lieu de d1re
11p11d H.racltam
&
Lucanid! /luvimn Sirim .
(
D.
J.
)
SlRlT!:, ,
011
SlRENETlS, (
G¿og. anc. )
conrrée
d'ltalie, dans
la Lucanie . Achénée ,
IÍti.
X
IV .
dit
qu'elle prenoir fon nom
d~
la ville de: Siris, qui y
étoit íituée.
V~yez
SI RIS .
D ·
J.)
SIRIUS,
C.
m.
m A{lronomie,
ou la caoioulc , efl
une écoile ele
la
prem1ere gra ndeur ,
tres-brillante,
qui el1 placée dans lu gueule du granel chien .
f-'oyez
CHI EN
&
CONSTI!LLATI ON
o
Lc:s Arabes la nommcnt
afihe!'e,
les Grecs
' "1'!'
&
les Latins
canicul11. Poyez
CANICULE
&
CA.
rcu-
t.AIRE
o
(
O l
SIRMlCH ,
011
SIRMISCH , (
Géog. mod. )
en la–
tín
Sirmimjis comitat1u ,
contrée du roydume de
H~n
grie . Elle s'érend au midi le long de la Save, qui la
t~pare
de la Servie
&
de
1~
Ralaie . Le Danube la
borne
a
l'orienr , le comré de Val pon au nord ,
&
ce–
tui de Pqfega
¡¡
l'occident . Les Tu
res Conr
aujour–
d'hui les rn3itres de cette contrée .
L~
ville de
Sirmith ,
Ca
capitale, en la
ti
o
Sirmi11U1
SIR
lui a donné fon nom.
Cen~
ville, appellée par ceux
du pays
Szrein~
ou
Schrmmia,
en íituéc fur la rivie–
re de Bofweth, proche la
'we , au pié du montAr–
dareta,
a
quinze Olllles d'Effek au mtdi
o
Long.
38·
6.
latit.
H· 4·
Elle a eu un
év~ch~
fou¡ Colocza.
Il
s'y en renu
deux conciles , l'un en
3
¡
1,
&
l'autre en
'i
31'·
Cene
ville, alors confidérable, fue ruinée par les
E-Juns
vers l'an 460 ,
&
les Turcs ne l'onr p3S rérublie, en–
force que ce n'efl plus aujourd'hui qu'une bourgadé
dépeuplée ; mais elle étoit puiíliwre
&
célebre fous
les empereurs romains, comme on pe1,1t le voir en
lifa nc
l'articl~
SIRMIUM .
( D.
J. )
SIRMTO
(
Géog. anc. )
pénm0.tle d'ltalie, dans la
Gaule tranfpadane, au cerritoire de Vérone , dans le
lac
Ben11cus,
du c6ré du micli . Cen e péninfule d rnr–
mante n'étoit pas la patrie de Catulle, qui étoir né
a
Véronne, comme le di(enr Phne,
l. XXXVI.
c.
vj.
&
Euf'ebe,
in chro11ic.
mais il y avoi t ieulement
une maifon de campagne, ou une agré:tbl!! retraite ;
auffi ne l'appelle-t-il pas
f.1
pat1·ie, ma is Ion domai–
ne,
&
il s'en die le maiue,
&
non pas le nourriffon .
Voici de quelle maniere il en parle,
ca¡·m. xxxij.
•
PcllÍ'!fi'larmn
Slrmio,
infularumque
Ocel/e, q1ul}_cmnque ill liquentihus {la(nis
Marique val/o fert uterque N ept11n11s .
Qvam te libenter, quamque l.ettu i11vifo.
E t un peu plus bas il ajoute :
O quid JOIII&Ís
e.flbeati11s curis!
Qn1111 mtn.r onus 1·eponit , ac perejrÍntJ
La~ore
fo(ji
vtt1Í1fl'l.f
larem ar/
n'Jf/rtlfiJ,
De(ideraioqu' adquiefiitn'H le.'lo!
Hoc efl, quod llll!Pn efl pro lal,oribus ttt>ttir .
Sal'lle ,
o
1Jemifla
S1rmio ,
atr¡ue !uro ga1de .
Q ue ces •ers fon t doux
&
agréablcs ! Q ue! aimable
poere que Carul te!
(D.
J.)
S! RMIUM , (Géog.
""··.)
ville de
13
baffc-Panno–
nie, fur
la
rive
gaucl}e de la Save, dJn• l'endroir o
u
Cen e riYÍere resoit ce! Je que les anciens
fl()01'11Cilt
Bacmuius .
C'efl-la fa pofi rion , fel on Plinc,
liv.
111.
dJ.
xxv.
&
Pr lomée,
liv .
JI,
ch. x vj .
C'étoit une tres-grande ville , au rapporr d'Héro–
dien,
liv.
VII
ch.
ij.
&
la m <crop le de la Pan10-
nie. On voir dans Gudius,
pa!J.
146.
u~e ,¡11cie~
e
infcriprion, avec ces mor.:
natione Pmmo;¡Íur domu
jla:;ia Sirmio;
&
on ltt
tan•
la
nO!Il'c dc:s
J16011és
de l'empire,
jlavia Aug1if/a Sirmium ,
ce qui nous
apprend que
Sirmimn
fu t redevabte de
quelq~es
bien–
fa'ts
a
la maifon f!av•cnne .
Peut-~tre
les empereurs
de cene
maifo:~
y
eovoyerent-ils
un~
colonie; du
moins
M .
le com re de M l rfilly rapporte, dans fon
d;n1ube , une infcn prion, qu1 jun,fie que
cen e vil
le •
éroit une colonie rumaine .
Deo. col. Sirmims.
Les
H uns la dérruifiren t
vers
l'an
460,
&
C•'
11
etl plus
aujourd'hui qu'un bourg de
1'
Efclavonie ,
nomm~
Sirmicb.
Mai
Sirmium,
dans le tems ele íon lunre, a été
la réíidence, la patrie, o u le lieu du ro nbeau de plu–
íieurs empereurs ron13ins, ce qui lui valut le mre
de
'1/Í/Ie imphiale
.
Je remarque d'abord que c'efl
a
Sirmium
que mou–
rut
Marc-Aurde,
le
17
M trs de l'an
13:>
de J efus–
Crifl,
a
l'~ge
de
'i9
ans,
aflr~s
en av01r reg né
t9.
On tcnt en foi-méme un nil'fir fecret
lorfqu'o n
parle de aet empereur, dit M . d,· Montefquieu. On
, ne peur lire fa vic faos une efpece d'artendriffe-
menr
o
1'el en l'eff'et q u'elle produit' qu'un
3
meil–
"
leure opinion de
fui-m~'lle,
paree qu'on a mcilleu–
"
re opin1on des h ommes ,. .
11
lit
le b\)nheur de fes
fuj ets,
&
l'on vir en Jui l'accom;>liffement de ccrte an–
cienne maxime de Piaron, que le mon le fern r heu–
reux
fi
les philofophes éro1ent roi• , ou íi
les rois
étoient philofuphes. M3rc- Anrele
fa foir prufeiTion
ouverte de philofophie, mais de la
plu~
bellc , ¡' •en–
tends ele eelle des Scoi'ciens, donr
il
fuivoi r la
etle
&
la morale,
Il
nous refle
d~
ce princc
d~uze
livres
de réflexions fur fa vie, ouvrage précieux, dont
M:t–
dame D1cier- a donné une rraelu
ion de g rec en fran–
sois' avec des remarques
o
L'empereur
Cl6ude
linir auffi fes jours
il.
Sirmium
en
2.70 '
a
~6
ans ' d'une maladie reflilcntielle qu¡
>'.!–
toit mife dans fon armée, apres de grandes batllilles
¡:ontre les G ths,
les
cyrh':s
&
les
Sarmares .
Les empereurs nés
~
S¡rn11um
Cont
Aurélieo , Pro-
-
b~,