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s

1

r

!le dilférence entre notre flgon d,e penfer

1

&

cclle

des anciens.

Son voyao-e efl. écrit avec une vérité qui

u

e fauroic

~tre

fuf¡>e.:\e; l'<tll t>Ur y rend compre de ce qu'il

a

vu dans la Grecc;

&

a

qui e/Í rend

il

compre

1

Aux

R omaios , au milieu de gui

il

vivoir, done la piOpare

avoienr été en Grece aufli bien que luí,

&

qui auroienc

pu le démenrir,

s'íl

avoit ava1¡CF quelque fauffeté.

En (econd lieu, c'efl. qn voyage hifl.orique; on y

remarque rour

a

la fois un voyageur, curieux,

&

un .

écrivain nrofund,

p~rfairemenr

infl.ruic de cour ce

qui regardoit les divers peuples done

il

parle;

il en .

p ofrt!dQit la lan!,fu_e, c'étoit la fienne propre;

il

con–

noifloit leurs dieux, leur religioA, leurs céremonies,

leurs lois, leurs coutumes, leurs

ma:urs; il a

yoir lll

leurs poeres, lel!rs hjnorieus, leurs

géaéalogifl.es

1

leurs

géographes

en

un mor leurs ann

ale & leurs m

oou–

m ens les plus anciens

¡

annales

~

monumens qui é-

' toier¡t alors fublinans , qu'i l cite

ii

chaque page,

&

que je tems noqs a ravis. De-la, cette quantité pro–

d igieuCe de faits

1

d'événemens , de particularités, qui

ne fe trouvent plus que dans cer aureur,

&

qui

le

rendent précieux

i

tous .ceux qui aimenc l'étude

de~

tem¡

&

de l'anriquité ,

- Enfin c'en le voyage de

1

'ancienne Grece, non de

];¡

Grece d?aujc¡urd'hui

1

o u te!te que Spon

&

Wheler

l'ont decritc, pauvre, miférable

1

dépeuplée, gémif–

J:'aute

dau

s une elpece d'efalavage,

&

qui n'olfre plus

•;¡ux

y.eu~

du

voy~g¡:.ur,

que des ruines fuperbes, au

Ffl Ílie

u de

fquelles on la cherche fans la rrouver ; en un

m or, l'imagc de la dévafl.ation la plus alfTeuíe ,

&

l!exemple déplc¡rable des vicif!inu.les dl(ci bas . C'en

de la Grece florillante que P.aufanias nous doune la

d~fcriprion ;

de la Grece, lorfqu'elle étoit le íéjour

de~

mufes,

!~

domicile des íciences, le centre du bon

goOt, le rhéarre d'une infinité de merveilles,

&

pour

tour dire, le pays le plus .renommé de !',univers .

Il en vrai que Paufanias

n'~mbra!Te

dans fa re!a,

tion , qu'u ne partie

d~

la Grece,

~

les villes que fes

cc touies occupoient d:tns

\' Afie mincure; mais c'efl:

aufli la partie la plus imérel!ante ; il

la divife en dix

~raes

, qui éroient ourrelois indépendans les uns des

a utres , favoir, l'·Attique, la Corinthie,

1'

Argolide',

!;¡

Laconie , la

lyJeffénie

1

1'

Elide,

1'

Arcadie, la Béo–

tie,

&

la Phocide

¡

c•en pourqt:¡oi chacun de fes li–

vres donne la deferí priou de chacun de ces dix états

d e la G rece,

a

la referve du cinquieme

~

du lixicme

Jivre , qui

rou~

deux ne traitent que de !'Elide , com–

m e le feconrf , lui feul, comprenrl Co1·iorhe

&

Ar~os .

Il décric exaéten¡ent f'origme des peuptes qu'll fe

¡¡ropoíe de. fa ire conr/Oitre, il nous innruit de leutr

gouvernemcnt , de leues guerres, de leurs co!onies:

ti pan;ourt

l eur~

vil!es

&

leurs bourgadef, en

rap–

porraut ce qui lui a paru digne de cuciofité . Si dans

la difcu(lion de quelques points d' hinuire ou d'antiqui–

té , il e!nbrafre un fentime nt ph¡rfit qu'un autre, il

cite rou¡ous íes gardns;

&

[es

garans íont ordinairemenr

les hinoriens

&

les pqeres les plus anciens, comme

témoi ns des taits qu'il di[cure , ou plus

proah~

de

1=eux qui en avoieur été témoius. C'en par cerre rai–

fon que la Ieaure df! Pauíani:1s fait rant de plaitir

i\

~es la van~¡

qut onr

toUf

les fi eclcs préíens

a

l'cí–

prit,

&

qlll ue veulent rien ignorer de ce qu'i l efl pof–

fible de lavOir .

1\11.

Fabricius a fai t en leur faveur le

dérai l

d~~

·di11erfes éditions

&

traduélions de Fau fania s

afin qu'ils purlent choifir . Nous avons en fransoi;

celle de M. l'aqbé Gedoyn, quien excellente,

&

ac–

compagr¡c!e de quelqu es canes,

&

de courres l't!mar–

Ru es, mais bonnl;l$,

&

innruélives.

( Le

cbe'llaliu;

DE

'}..AVCOVRT.)

SIPYLENE, (

Mythol.)

íurnom de Crbele

pris de

la ville de

SiPJ•IIIm,

dans

la

Méonie, ou

cet~e

déerre

~voit

un temple

&

un culee parriculier .

(D.

J.)

1

SIR, (

G#og. mod. )

granrlc ville,

&

la capitale des

lllyrien~ ,

(e

Ion Su1das.

(D.

J. )

.smAr;l,

(

(:?éog.

41Jc. )

peuples d'Afie , qui habi–

t otenr vers les monts Caucafes,

&

fur les bords du

,Mermoda~ ,

· fuivant

trabon, /.

!J.

p.

49t.

SIRADIE,

palati¡¡at de,

(Géog.

mad. )

pl11atinatde

la grar¡de

P?logn~ .

,11

efl. borné ,¡u nord par le palati–

nae

~le Lci)CJZC~;

a

1

qnent, par le pa latinat de San–

domlf; au

m~<h,

par

le du ché de Siléfie;

a

!'occi–

dent, par

1~ p~lati nar

de

1

alisil . La riviere de W ar–

ta

le diviíe en

d~u~

parties, !'une orientale

l'autre

occid~nrale ;

il en gouverné par un pala tÍ!; qui en

prend le nom, ainli que fon chef-Iicu .

(D .

J.)

Sp!. A131E,

011

SI RATZ ,

( Géog. mod.)

ville de la

¡¡~~nd~ l;'o!ogn~ , ~apitale

du palatinat du

m~

me

npm ~

!

SIR

dans une beBe pla·ine, fur

les

bords de la Warta ,

~

46

licues

a

u nord-ouelt de Cracovie. Elle

a

pour

fa

défenfe nn chheau, qui n'a pas

emp~ché

les Tartares

de la piller en

12.90;

les Bohemes

la

()rillerent en

1292.;

les chevaliers de l'ordre Teuronique en a¡¡-irem de

m~me

en

1331 ,

&

en

I«7 ,

elle fue déíolée par un

nouvel incendie .

Long.

36. IS.

lat.

)t.

32·

( D.

J .)

SI

B./E,

(

Géog.

anc. )

vi!lage du Péloponnefe dans

l'Arcad1e, fu1vant Pauliwias, /.

V III.

c. xxiij.

C'efl:

auf!i le nom d'ua líe

u

de la- Macédoine , dans

la. con–

trée Odomanti<jue

1

(elon Tite-Live ,

l. XLV.

•·

iv.

(

D. J. ) SIH.AF,

·e

Géog.

mod.

c'éroit une ville maririme

d

u Farfina

n , íur' le golphe de Perfe éloignée d'en–

.viron

6o

lieues de Schiraz, capitale

de

la province.

Cerrc vi!le ftit long-tems fam eu(e par fon trafic ;

c:~r

tou~

les vaiffeaux arabes y abordoient, particuliere–

ment de Baffora ,

&

les autres peuples indiens y ap–

porroient aufli routes forres de marchandiíes de !'In.

de, le commerce floriffoit encoi-e

a

Sira.f

au com–

mencement du xiv. fi ede ; m.tis étant

aflé peu de

tems apres

a

13ander-Congo,

&

de-lit

a

Ormuz,

Si–

llll{

fue tellement abondonllée, que l'qn auroit peine

a

trouver des velliges d'UI)!! ville aurrefois

íi

brillan-

re . (D. J . )

,_

SIRA-M i\NGHI1'S,

f.

m. (

Hifl .

1111t.

8otm1. )

ar–

bre aromarique de l'1le de M·td"$afcar,

(es

feuilles

&:

foo bois répandent une odeur tembbble

it

celle dt1

fantal dtrin

¡

l'écwrce a l'odeur du g irofle,

&

jette

une réfine jaune ; on la regarde .cornme un fpécifique

pour les maux de ca:ur ,

&

~our

fqrtifier le foie .

SIRATICK,

f.

m. (

H;p.

moti. )

c'etl le nom fous

lequel on défigne le Couverain d'une nation de négres

d'Afrique, appelltfe

les fo11lis;

oontre l'ordinaire des

rois de ces climats, il gouverne avec la plus gmnde

n¡odéra~ion

, fes !oís· paroiffent diélées par. l'amom•

du bien public,

&

il nleil, pour ainfi dire, que l'or–

gane de ía nation; cela

n'emp~che

point que Ion au–

torice! ne foit

tres-~efpeétée

&

trl!:;-étendue

¡

le

pcu~

p!P.s

(e

foumettent avec jnie

~

des volonrés qu1 ten–

dent

ii

leur bonheur . Le

Jiratick

a íous lui un grand

officier , qui etl, pour ainli

d~re,

le lieuten:tnt géné1·al

du royaume, qui command\!

a

d'autres officiers, ces

dernicrs fon t renos de fournir un oertain oontiugent .

en cavalerie

&

en infanrcrie, fur le premie

ro

ordre

qu'on leur donne; ils íonr payés fu r le prix qui ré–

fulte de la vente des prifonn iers de gJJer re ,

&

de

'ceux qui refufent de fervir le roí ou

la patrie; ce

droit en fondé íur les !oís primirives de l'état, qu'il

n•en point germis au

jiraeiok

de changer, quoiqu' il

ouvre la porre

a

des oppretljons fans. nombre . La

dignité de

firatick

ne palie point aux enfans, ' mai,s

aux freres du roi ' défunt. ou bien

a

leur défaut' atl

fils de fa fa:ur; u[,ge qui efl. établi chez prefque tous

les n¿o-res .

·

SIRi'li ,

(

Géog.

tNod.

)

bourgade de

la Turquie

d'Afie, dans I'Anatolie ,

(ur une riviere de meme

nom, qui , deux lieues au-deffous,

íe jerte dans la

Médiretr.anée.

Sirbi

écoit autrefois ,

felon quelques

[wans, une ville épifcopale, nommée

XaiJtiJtJs,

011

Xantbos ,

dans la notice d' Hiérocles; en ce cas li\ ,

cette vi!le au roit effuyé bien des événemens dilférens

jufqu'i\ ce ¡our.

Voyez

XAN THUS.

(D.

J .)

SIRBON

LAC, (

G;og.

mJc. )

les aociens ont écrit

jitbonis

&

fetbonis ;

C\!

lae, connu des hinoriens

&

des anciens géographes ,

t'coic entre

la ¡>alefline

&

l'Egypte, lur la mer Méditerranée, alfez pres du

mont Cafius . Oiodore de Sicile, /.

l-

c. xxx.

en par–

le ainfi: il y a, dir-il, au milieu de la C:elu-Syrie

&

de I'Egypte, un lac fort érroit,

&

done ls longueur

peut avoir deux cens flades; on l'appelle

le

lac

Sir–

bon;

il efl tre<-profond

& e

re -dangereux pour ceux

qui oe le connoillent

P.as,

paree qu'étanr cornme

une bande d'eau entre

Cleu

x rivages fablonneux, les

vents le tiennent preíque roujo¡Jrs cou_vert de fable,

de forre qu'il ne fa it

qu~une m~me

lurface avec la

rerre ferme, de laque!le il en

impo~ble

de _le dif–

tioguer a l'reit ;. il y a ea des cap!talll_es qu/ y .onc

péri avec coure leur armée, fau re de b1en oonn01tre

le pays; le fable accumu lé (ur cerre eau bourbeufe,

ne cede d'abord que peu-3-peu,

comm~ ~our

féduire

les paflans qui continuent d•avancer, ¡ulqu'a oe que

s'appercev~nt

de leur errenr ' les fecours qn

1

ils

ca–

chent de fe donner les uns. aux aurres, ne peuvent

plus les lauver . En elfet, ce

.~ompofé

n'étant ni i'o–

lide, ni liquide, on ne fauroJt nager dans une eau

~paif!ie

par le fable,

&

par le limon donr elle efl

chargée:

&

l'on ne erouve aulle; pare un fond

~flc.z

-

·

~rmg