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..

. .

SIR

ferme pour appuyer le pié , ou pour s'élancer

en

haur ; rous les elforrs qu'on veur

faire ne fervent

qu'a

~rtirer

le Cable qui eft fur le

riva~e ,

&

qui ache–

ve d'accabler ceux qui

font pris aans ce funefle

piege.

Srrabon s'efl anez gromeremenr trompé fur ce fu–

jet, ayant confondu le be de

Sirbon,

avec le lac

A fphalrire, comme

il

cfl aifé de le voir par la def–

criprion qu'il en f.1 ir,

&

par ce qu'il die de fon ori.

g ine.

Géog. l.

X V).

p.

q o8.

Amfl.

1707.

illfol.

Le

leéleur

p~ur

confu lrer t'ur le la

e

Sirbon

1

Cellari us,

Géog•·· a11c. l. I V . c. j . ( D.

J.)

SIRCK, (

Géog . moi(. )

les Francois difenr

&

écri–

venr

Sirqru;

perite vrlle de Lor raine, aux confins

du Luxembourg, fu r la rive gauche de la Mofell e , a

crol5 licues de

~h ionville,

vers le couchanr d'éré ,

Elle a éré cédé"c

a

la France par le rrairé de Vincen–

ne , de l'an

1661,

confirm é par celui de

1718.

Lollg.

:1.3 . 46.

lntzt.

49· '-4·

( D.

J. )

~ 1

a

E ,

C

m. (

Hifl .

mod.)

eft un tire d'honneur

qu'on ne donne en

f'r~nce

qu'au roi feul,

&

qui eft

comme une maraue de fouveraineré , Dans rous les

placees , les demandes , les lerrres, les difcours, qui

s'addre!fenr au roi, Qn lui dQnne la quali ré de

./ir• .

Quelques-uns dérivenr ce mor do larin

bertu,

mal–

tre ¡ il femble que ce (Qir l'opiqion de Budée , qui ,

en parlanr au roi

Fra n<:;oi~

premier, le nomme rou–

jours

l•eu,

malrre ou

fin:

d'aurres le

dériv~nr

do

g rec

••1"'

[eig11e11r ;

rell e efl l'opinior¡ de Pal'luier;

cer aureu r aroure que les anc¡ens Francs donooient le

m~me

mre

il

.Qieu, en le nommant

btnll jire diex ;

d'aurres fonr veni r ce mor du fyriaque ,

&

fou rren–

nenr qu'on le <lonnoir d'abord aux marchands qui né–

gocioienr en Syrie:

M~nage

prérend qu'il vienr defl–

tzior,

pncien , d'ou el\

v~nu

feignellr,

enfui re

fiig-

1/0r,

&

Jire

.

Ancien~ement

on fe fervoit

~ga lemenr

du

motfir• ,

dans le m<!me fens que lieur

&

feigneu r,

&

on l'ap–

pliqooir aux barons, aux gencilhommes

1

~ au~

ciro–

yens .

Voytz

f~ UR ,

Le

jire

de Joinville a écrit l'hifloire de S. Louis ,

Il

n'y

avoit que cerraines faQ1ill es d' une nohlelre

difling uée, qui pouvoicnr prendre le nom

M

fin,

de–

nnr le nom de leur maofon, comme les

firu (le (:oll–

cy ,

les

firu de Btaujtll

i

mais lorfque le mor de

firr

fe trO\JVC dans nos anciens aureurs

1

avec le nom de

bapr~me ,

il

ligoifie tres-peu de chofe. Loyfeau dit

que les barons de France, qui

~roient

barons des du –

chés ou comré relevanr de la couron:1e , pt'ttr

fe

dif–

tinguer

d~s

baron

in féroeurs, s'appellerenr

firu,

com–

me.firr

de Buurhon ,

"'c.

On

domo~

aum au r'1' d' An–

gkrcrre le rirre de

jire,

foor en lui pl rlanr

1

foir en

lui écrivanr. Oans le meme royNume le rirre de

fir ,

qui vienr de

.fin,

efl donné

il

roures les perfonf1eS de

diflitJélion qur

lo nr

au-de0ous des baroos ,

&

lo rfq1j'

o n parle d'un baronner, ou d'on limpie chcvalier , on

l'appelle roujours par fon nom de bapréme ' joint

a

ceJui de

fir ,

omme

,fir

P.hilippe

ydney . Lorfque

le roi d'Ang lerene crée un fimple chevalier, il

le

nomme par fo n nom de

ha pr~me ,

lui commande de

fe

merrre

~

ge'loox,

&

apres lui ar oir rouché l'épaule

gau¡:he d., Ion épée nue , il lui die- en anglois,

rifo

]ir,

c•efl-a-dire ,

ltnJez-vous fbevalia,

&

il le nom.

me .

fvl•_e~

,

état tiOflvtllll de la grande

8

re{ague .

SIRE~E

.'

f. (

Mytb~l.l

ces monllres demo-fem–

mcs

&

demr-oofeaux' dooven r Jeor nai!fance

a

la fa,

bl c ; ce fur , dir-ellc , rrois filies do fleuve Ache)oü' ,

&

de la mufe Calliope . On les nomma

Pllrtbé11ope ,

Ltufo/ie;

&

Lig¿• ;

&

felo'l d'autres,

A!{laopbé11ie,

Thd;<iépi•,

&

Pijinoé,

noms ¡¡ui rnulepr lur la dou–

ceur de leur voix

&

le

ch~rme

de leurs paro!es ;

mais les graces du chane, qui leur furenr

cjonn~es

en

parrage,

les enorgueillirenr

iufqu'~

o fer ciélier les

dée(fe do P arna!fe; il leur en coura leurs alles qui

leor furent arrlchécs en punirion de leur rémériré ;

elles fe rerirerenr da11s des iles

déferre~ ,

&

proche

de

13

cOre

d~

Sicile

o

u de Campa ni e ; de-la, elles

arriroient fur ll!urs

écu~ils

les pa(l(r.,.ers , par l'har–

monie de leur voix,

&

leur donnoient"enfui re la mort.

Défefpérées de n'avoir

pa

furp.rendre dans leurs pie,

ges Uly!fe, ou Orphée, elles f<!

prt'cipirer~nr

dans la

mer,

&

ne furent pi us

enrendu~s

depuis . On tiene

qu'une d'elles donna le nom de

PartM11opt

a la ville

qui prir enfuire celui de

N4plu,

&.

qu'une autre lailfa

celui de

Léucift•

a

une ile de ces mer

la.

·

.

~es

firrnu

avooenr la rete

&

le corps de femme;

¡ulqu'a la ¡:einrure,

&

la

forme d'oifeau, de la ceinm–

re en bas; pu mur le corps d'oi[eau,

&

la tete de

S I

R.

fe mme;

c~r

on les rrouve repré enrées en ces deux

manieres,

&

dans les myrholo; ues,

&

lu r les an–

c iens monumen ; !'une rienr une lyre, l'aurre deux

flu.res,

&

la rroilicme un rou lcau pour ch anrer .

· Ceux qui veuknr mor·•lifcr

fur cerrc fable des

poet~s,

difenr que les

.firlmes

n'éro;enr aurre cho[e

que des courrifa nes , qui dcmeuroienr fur les bords

de la rqer de Sicile,

&

qui par les attrairs de la vo–

lu pré, féduifoienr les panans ,

&

leur faifoienr ou–

bl ier leur courfe; ils a¡flureot mC'll e que le nombre

&

le nom des trois

.fire~¡es ,

a éré invenré fu r la tri–

ple volupté des fens , la mulique , le vin ,

&

l'amour;

en con(équence de cerre iclée, ils c•nr riré l'érymo–

logie de

fir'CJ¡es,

dq

mtlr

~rec

'"'- ,

qui

~nifie

1111e

··ba!t¡e,

pour dire qu' il éroo r comme impOIIIDie de fe

rirer de leurs liens,

&

de fe déracher de leun char–

mes invincibles. Srrabon anure que les

jir( II<S

eu–

renr un rem le pres de Surrenre .

' D.

J .

)

'

S /!?, E

N

M

PflOMONT ORfVM ,

(

Géog . anc. )

pro–

monroire d'lralie, fur

la

e

Ore de la Lucanie, vis–

a-vis de l'ile Leucolia, que la mer en a dérachée,

felon Pl ine,

{.

1/.

c.

lx ((x viij.

( D.

J.

J

'

S

IRÉ

1

USES

q::s ,

(Géog. anc. Jjirem!f.e,

iles

fur

13

cure de la mar de Tvrrhene , fel on Prolomée,

{. 111.

~.

j .

Srrabon,

{.

V.

p.

247.

nous marque

pl us précifétnenr la pofirion de ces !les . Enrre· le

promonroire de M;nerve,

&

l'lle de Caprée, il n'y

a, dir-il, qu' un rraj er:

&

quaotd vous avez tourné

au ro ur de ce promonroire, vous reoiconrr z eles iles

feul e<

&

pierreufes 1 qu'on appellé

.firemtf.e,

{trenes,

ou

(¡rmir{es .

Oans ur¡ aurre endrorr,

l. V.

fJ.

2 ) 1.

il compre

160

flanes , depuis les !les

.frr,nufo,

juf–

qu'an f!euve

,ihrus ; il femble r¡éanmoins donner id

le nom de

jirem'./4

au promonroire de M inerve, qui

a

pfi

~rre

appel¡é de ce nom 1

a

qufe du, voiúoage

de ces iles, comme il avnir éré nommé

¡itb411tfllll,

ou

promo11toire (le Minavt ,

a

caufe d' un

~emple

¡¡u'U iylfe y avoor

h~ rr

a

l'honneur de Minerve .

'

Ces mémes iles lonr appel!ées

Sire1111111 pctr.e,

par

Pompqniu~

Mela,

{.

¡¡.

f.

iv.

&

Sirt/111111 fldu,

par Pline,

l. 111. c.

v.

Elles

é~<>ienr

a

u nomllre d.,

rrois; il

y

en a qui en co/Jlptenr

d~v~nrage ;

le pere

Coronelli,

J.fólario,

p.

11 7.

en compre

huir.

¡\.upres

de l'ile de

Pruc~tb,

q i n'ell pas éloignée de Pouz–

zoles, on voir, dir-il , huir pem e1 iles <JUi fo nr plei–

nes de rochers,

&

délerres; ell e

lime p res l' une de

l'aurre ; les anciens les appelloienr

$irmufis,

ou les

iles de Sirenes ,

p~rce

que Parrhénope , Ligét>,

&

Léucofie 1 ¡rois

fameufe~ ~ourro f~nes ,

les avoienr ha-

birécs ,

.

c~s

femmes svoienr roure la bcauré. roures les

g races ,

&

rous les agrémens imaginables ; leur voix

éroir belle

&

mélodieufe; c'éroi r aum par rous ces

arrifices,

&

fur-rqu r par leurs chanrs, qu'elles char–

moíenr ce11x qui paffoienr pres de la, J.-es nauron–

niers qui n'éroienr pas aflez fur

leurs gardes, fe

rrouvorenr relleme11r épris de curiolittl, qu'ils ne pou–

voienr s'emp! cher de defcendre daos cerre ile fatal e,

ou , apres des plailirs illicires ,

ils éprouvoienr la

derniere mifere . C'elt pou r cela que les

po~rt:s

ont

feinr qu'Uiyne devnnr pa!fer

aupr~s

de ces ¿cueils ,

avoir eu

1~

fage précaurron de boqcher avec de .la

cjre ,

les oreilles de fes cumpag nons , pour qu'ols

n'cnrendi

(fe11t p

oinr la voix de ces

rromp~ufes

fi re–

nes .

l.,a

fab.le

ajour~

qu'Uiyfl'e lui-méme, t'e lia au

ma'r du

navire

• pour

~rre

infenliQie

~ux

C'hanrs de

ces

dan~ereufes

bacchanres ,

On dor que les anciens habitans de ces lles, avoient

courume d'adorer les lirene ,

&

de

leur olfrir des

facrifiees ;

&

m~me

on veut que do renos d'Ari{lore

il

y eílr encore dans cer endroi r, un temple dédié

aux lirenes . L'une de ces iles porte au jourd'hui le

nom de

Gq/li

ou

Gallé :

elle ell

a

conq milies de

1'11e

C~prée ;

l'aurrc , qu i e(l un pcu au-ilela du cap

de la J\'linervc , n'a au cun

11•1111 ;

&

la rroilieme qui

efl aupres , s' appel)e

San-Pttro .

( D. ']. )

' IRG IAl

011

ERDGLA ' ,

(Gíog.

tnod. )

vill e de

Perle ,

capir~le

rfu Kerman . Elle ell'

arrol~e

par

pl~lieurs canaux ,

C\!

qui en

rend

le fé¡our gracieux .

Les rabies

ar~biques

lui donnenr pour

{ong .

90,

zo,

(atit. .{#ptetJI.

29. 30. (

D . ] ,

l

IR II\ E,

f.

f.

(MM.c. )

.(iria.Jis;

nom d'une ma–

ladoe a laquelle les· el\fa ns Io m

fuj~ts

. Elle confifle

dans l'inflammarion du cerveau, la fievre aig ue, la

perre de l'apperir, l'excavarion des

yeu~

&

le def–

féchement du corps ;

il

fau r dérruire

la

licvre ,

donr roas les aurres

fymprome~

tirene leur origine.

( D .

J. )

SlR,{.

1