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MAN

domicite. S. L ouis aaheva d'abolir pre!'quc entierement

les lervitudes ·porlnnnelles .

11

fe fai[oit auffi quetques

memttmiflions

particutier~5

dont on trouvc

des

formules dans M Jrculphe .

(1

refle pourtanr encere quelques velli¡¡es d_e fervitu•

de dans certaines provinccs, dans te[quellcs ti

y

a des

ferfs ou gens de main·morte,

comn1e

en Bourgogne

,

N ivernois Bonrbonnois. D ans ces provinccs l'atfran –

chilfoment' le

f~it

pa·r eonvention ou par defuvcu.

11

le

fait auffi par le moycn des !emes de nobletfe , ou d'unc

charge qui donne la nobleCfe, a la charge (euletnetll d'in–

demnifer le feigneur.

O ans les colonies franqoifes, ou it

y

a dos

ne~ res

q'li

fom efclaves, ils peuvent

~tre

affranchis, [uivant les re–

gles preferires par l'édit du mois de Mars t68y-, appellé

commnnément

/~

cade noir .

Les maltres agés de vingt ans peuvent, fans av is de

parens, affrancnir leu.s efelaves par totts aéles entre-vifs,

ou

á

cauCe de mort, fans

~tre

tenus d

1

en rendre aucune

n ifon .

Les ei"Otaves qui Cont nommós légataiues

univcrfel~

ptr teurs maltres , on nommés exécuteurs de leurs te–

flamens , ou tuteurs de lcurs enfans ,

Cont

tenus pour

2ffrapchis.

·

4 es affranchiCfemens ainli faits dans les !los '

y

Q

pe·

rent t'effet de !emes de naturalité , & dans tour te

roraume .

1 e(l enjoin t aur aftranchi> de porter un refpaél fin–

gulier

a

leurs ancicns mlltre5'

a

lenrs veu ves

4

a

1

eur¡

enfans, enforte que l'inJure qu'its teur auroient fai te fe·

reir punie plus grievement que fi alle étoit f•ite

a

toute

autre perfonne. L es anciens maltres n'onr cependam au,

cun droit, en qualité da patrons, fur la perf.>nno des

affranchis, ni fur leurs biens & Cucceffions.

L es affta nchis jouifTl:of, fuivant ces laix , das

m~

mes

pr(]its qqe ceux qui Cont n6s libres .

c~.n

une ancienne ni1xime

de

droit' que le ventr.e

~ffrauchit, o:'efl-~-dire,

·que le< enfans fuivent la condi,

tion de la mere par rapport

:1

la liberté : les enfans d!nne

femme

e!tl~ve

font efctaves.

En France toutes per[rmnes {imt libres; & fit ó t qu'nq

efelave

y

arrive, il dcvieut libre en fe faifant baptifer.

11

efl néanmoins permis

a

ceur qui amenent des efcla–

ves en France, lorfque lcur intention efl de retourner

~ux

!tes'

d~en

fair.e leur /déclaration

a

t'amir~uté '

au

moye11 de quoi ils confervent leurs efclaves.

Voy

a,

l'·édi~

de 1716.

Sur les

manumiffi.ns

& affranchiCfemens .

~y~z

lt

liv,

XXXX.

,¡,

dis dlc,& au code

¡,

liv.Vl/.

depuis

¡,

~it.

r.

j ll{1r<'att

tit.

2;;

le

Glojj.

de Duchange ,

au

m.oe

manu–

,;Jii•;

ü

Diél.

de Brillon,

a~<

mol

aifranchi ,

&

1,

tit ,

rl•

!tt

]11ri(p. rqm .

de M . T erraffnn _

(A.)

M AN USCRIPT,

f.

m. (

Litt. )

ouvr•ge écrit

a

la

rnain . C'efl la aonfultarion des m. f. qui donne

il

une

édidon fon euélitode. C'efl le nombr.e des anciens m.

f:

qui fait la richeffc d'une bibliotheque,

Vr¡y•z

ces ar-,

ticles 1:\mLtOT·Ht:QlJ.E , LtTTERATURE, LII<Rl\.

ll1ANUS DEI , err¡pMtre . (Pharm. Mat. ,,,.d.

<~ter.)

Ett voici la compor.tion d'apri:s la pbarmacopée de Pa–

ris. Prene1. d'huile d'olive deux livres, de

lithar~c

d'or

préparée dix-Cept onces, de circ jaune vingt onces, de

vcrd-de-gris une once, de gomme ammontac trois on–

ces

&

trois dragmes , de gatbanom une once & .jeux

drlg:nes , d'opopanax une once, de fagapenum deux on–

oes, de mafl ic une once, de tn}ll"rhe une once & denx

dragmes , d'otiban

&

bdellium de chacun deux onces ,

d'anflotoche ronde une once, de pierre calaminaire dcnx

onces. Premierement cutlá la litharge avea l'ht1ile daos

une baffine de cui vre , avec fuAi(ante qoantité. d'eatt , Jll f–

qu'a cdhfillence d emplatre , feloo l'art ; jettez en(i.lire la

czire daos la baffine, & faites-la fondre avec; cela étqnt

fait, rctirez la baffine du feu, & ajomez le galbqnum ,

la gomme ammoniac,

l'~popanax

&

le. fagapenom fon–

dus enfembk , paCfés i\-traver< un linge

&

convetlable–

ment épai!lis; eufin ajÓutez le malhc, la m yrrhe, l'oli–

ban, le

bdellium~

la

pie~re

calamioaire., le vcrd-de,gris

&

1'-Jrifloloche réduits en poudre; braffez vigou renfc–

mcnt pour

m~ler

toutes ces cl:\o(es; & vo¡re cropH.tre

(era fait .

.

Cet emplatre efl du genre dos agglutinatifs ou em–

plaltiqnes proprement dits. U pa[fe auffi

:i

ralfoo des

gommes relines qo'il aontient, . ponr

p.ouilf~m

refolutif;

&

a

caufe du verd-de gris, de l'orifl olnche,

&

c;le la

pie~re

calaminaire, pour de(licatif

&

moudiiicatif.

(b )

NlANUTENTIO.N ,

f.

f. (

Gram. )

foin qu'on

prend pour qu' unc chofe ou refle comme elle cfl, on fe

falle .

Le~

fouverains,

\C~

ll\agiflrats

t,\oi,v~nt v~ill:;r;

a

la

m•N"Imtton

des

toi~

.:(omt

X,

·

MAO

49

M AN Y ,

[.

m. (

Witpofitio.,.)

efpece de rnaflic de

coule•Jr brune, aCfez lec , dont les C3rit"bes, ainli que

l~s

Sauvages des envimns de I'Orinoco, fo nt ufage pour

pr~r

le

ti

1

d.e

a

oton ,

&

les perites cordelettes de pille,

qu zls empl01¡,nr dans

leur~

différens ouv rages: ils s'en

fervent au1!1 comme d' un cnduit en le failant chauffer

afin de le rendre liquide , C'ert un fecret parmi ces

Cau~

vages,;.

ce~endant ,

au moyen

de

<J.<ielques expériences

que J at fa

u

es , le

many

n~

me paran autre chofe qu'tttt

eompofé de parties

ií· peu-pr~s

cfgalcs de la réli ne de

l'arbre

~ppellé

gnmrt?i<" '

&

d'l)ne cire paturelloment noi.

re, provenant du travail de ccrtaines n¡ouches

va~abon·

des , dont les eCfains re lagent dans des creux d'arbres

v.ya:

-

Mo uc¡¡¡o:s

A MI E!-

de

1'

4mériqttC.

i'tl.

LE

Ro:

~{..A

IN

1

MI\NYL-RARA,

(Botail.

uot.)

grand arbre des

Indes orientales, portant un fru it affe'l. femblable

a

l'oti–

ve,

&

qu'on mange.

Voy•z -en

la repréfentation dans

I'Horttu

de Malabar ,

(D.] . )

MAO, MAN

ou

MEIN, f.

f.

(Com. )

poids en

ufage dnns quelques lieux des l ndes , qui n'a fans doute

ces trois noms qula aaure de la divcrfe prononciation

ou des

Orien~aux,

oq des marchands de t'Europe que

le commerce anire en Orient.

Le

mao

peCe dix caris

¡

mais en

des

endroits comme

ii

J ava, & dans les lles voi(incs, le cnri n'dl que do

vingt raels;

&

en d'autres, oomme

a

Cambaye , il vaut

vingt fept raels, le rae! pris fur

le

pié d'une once

&

demie poids de E-lollande . On fe fert du

mt1o

pour pe·

[er toutes tes denrées qui fervcnt

a

la vie .

L e

m••

d'Akgbar. , vitle du mogol , pefe cinquante

livres de París; oeil1i de Z iamgor, autre vi!le des états

de ce prince, en pele loixanre.

Diélion.

¿,

<omm.

M AON, (

Gt!ogr. Jacré<. )

ville de la Palefline dans

la tribu

d~

Juda' 1'< qui donne ron qom an defert de

Maon,

ou D nvid demeura long.tems durant la

perfé~

cution que Saül tui

ti

t .. Gette vitte de

MaQn

~(\

appa–

r.emmenr la

m~rne

que

Maonois

,

M.eo.ni.s

,

MeJurtm ,

qu'Eofebe

m~t

au voifinage de qaze.

( D . '].)

M .'\QSIM ,

f.

m. {

Critiqtu{acr.}

c'qfl le no

m

d'un~

divinité, do111 le prophete l)aniet P.arle dans IQ

i¡r.

c/p,

de ,

Ce~

révé lations. D anid ,

ch . xj. j.r.

38.

TotttefoiJ il

}.¡onor~ra

"'

{qn

fiege Jl{[aofim;

i/

honorerfl,

dis-J•,

¡,

Dint

'1'"

f~,s

pues 11'ont point co;,;w,

p.a~

des

p,rlfcm

d'or,

d'ar–

gmt,

d-.

pi.rreJ.- prü ieufa,

&

de~

<h•(.s

defiduables

,

L'obfouriré femble ctre le caroélere des oraclc1 des dif–

f.é reutes religions; il fant pour

~tre relpeétabl~s.

qu'i!s

tienneot t'ef"prit en fufpcns '

&

poiffent l'appliquer

a

di·

ver1

óvénem~s.

Les T

hép.Jo¡

;iens ne nient pas

qu~

P.Otlr t'ordinaire le prophete a plufiGqrs ob jets en vae;

il y a beaucoup de prudence dans cctte indécili<>n; elle

tend viiiblement

&

en général

a

accréqiter

l~s

o raeles .

Au relle , renqons ici juflicc aux impofleurs

~ ~

le!lr

C:utife reli;\ion; \ls Qnt

m

imiter eme ob[curité retigicufe

de nos oracles; ceux dunt ils fe vanteot ne parlcnt

pa~

plus clairement que le's nót rcs ponr cux,

&

portent ainl\

avcc

~ux

ce caraélere

ég~lelll,ent r~fpeétablc ;

mais l'évé–

qement fait le triom¡>he de nos oracles,

il

les a prefque

tous jtrll ifiés ;

&

ceux qui ne le font

p~s

"'core , atti–

fen.t la fqi des fideles, eq excitan! leu,r

curior.té

. Ceu,¡

de

D~niel

font ·de ce genre,

'IPPIÍCable~

:1

divers objets ,

nlérant pas

~ontent

du palfé, I'Qn devieot

~n

quolque

for re prophete e"

chcrch~nt

dans !'avenir des explica,

tinns, qu'uoe imagination dévotemept

~cnauti:"ée'

y

trou–

vera. fans peine .

C~

diou

Mao/im ,

do.nt

parle D aniel, a donné bien de

l'cxercice aux interpretes, fans qu'ils a.ient ric;n

produi~

jufqll'il cette heure d'un peu Catisfaifant; Seldenns m;

veut

P.oi.nt

l'e~pl!quer.,

regardaot la chofe comme nbfo,

tument inconnue ; mais, ne tui en dcíplaife, c'ert trahit;

hont~ufement

la. profeffion. Qe c¡itique , que de refler

muet

rw

un

palfa~~

(i ob[cur, & pa.r leq_uel, par cela,

mem.e , ces mdUeurs om

b~au

jeu .

L e rene grcc de la vcrlio11 de ThéodoJion & la Vuh

gate cn_t confervé te

m.ot

do

ll'laqfim

;

mais d'autres

l'ont rendu par le

die

u

d<J

f~ras

ou d<J

fortifi.<a~ions ;

en effet le

mo~

héQrett ft,g nifie

for<es, m.Hnitions., for–

uref!o;

&,

po.ur

le dire en paiTant,

c'~U

ce qui a con–

duit

G~orius,

a

trouver dans ce mot héb.reu

t'ét.Ymolo~

gie du mot

fran~ois ma~t1jin.

Le plus grand nompre. des interpretes appliqueot cet

oraele de D aniel

a

Antio¡:hus Epiphane• , ce grand en–

nemi

d.es

J uifs

&

de leur religion; & des-lii

l'o~

veur

que par

e~

dieo

Ma~~/im.,

on

1~

dica des

forc.es

, 11 faut.

emendre le vrai D ieu , qu'·Antiochus fut

o~hg~

de re,

connoim::

&

je confelfer, comme nous te hfc>ns

au

<h,

ix

du /iv.

!l.

des M accabées; mais qu'1l a:t cnvoyé al)

t~mple d~

J.en

¡fa\ell} des préfens d'Qr

~

4'argent

>..

&

de~

G

¡>te~r~.l.