MAN
ei
par Charlemagne : fous les defccndans
~e c~t ~mpe
reur , l'ltalie éram devenue le panage de d1vers pnnces.
Mantoue
palfa de tiraos en tiraos, jufqu'ii L ouis de Gon–
zaguc, qui s'y érablit en
1328.
Son petit-fils Jean Fran–
~ois
fut créé marquis de
Manlout
par l'empereur, en
1433;
&
Fréd<'ric
11.
en fut fait duc par Charles-quim,
en
tf30.
L'alliance de la France que
le
dernier duc de
.Ma,.tout
crut devoir préférer
a
celle de la maifon d' Au–
triche, devint "fatale
a
ce prince dans la guerre de
1700.
JI
fut contraint de fe
retirer daos l'état de Venife ou
il mourut en
1708.
L'empereur s'empara de fa fuccef–
fion, que les ducs de L orraine
&
de Guaflalla fe difpu–
toient.
11
y
avoit déja long-tems que le palais du due de
M antoue,
li renommé par fes ameublemens précicux,
fes peintures, fes flatues, fe& vafes,
&
fes autres rare –
tés, avoir été pillé par les Impériaux, dans le fac de
cene ville, en
1630.
Mantoue
efl barie dans un terrein bas
&
ferme, fur
un cóté du marais formé par le Mincio,
&
qui efl
d i~
foj¡ plus loRg que large,
a
14
licues N .
0.
de Mode–
ne,
&
36
N . O. de
Floren~e.
L on!(.
fe ion de la Hire
&
Defplaces,
28. 30. 30.
lat.
4f·
11.
Mais cette ville efl
á
jam1is fameu[e dans
les écrits
des aociens
&
des modernes, pour avoir donoé la oaiC–
fance
ii
Virgíle qui dit
lui-m~me
dans [es Géorgiques,
l.
lll.
'/1 .
xij.
,
Prim111 idumd!of referam tibi
Mantua
palmaf,
Et viridi campo lemplum dt marmort ponam .
MaroHt felix Mantua,
~·écrie
Martial !
&
Silius Ita–
licus en fai t ce magnifique éloge, en difaut:
Ndlat adorataf
&
Smyrna
¡
&
Mautua
14NrDf.
T outefois Virgile n'étoit pas né dans la ville de
Man–
lotu,
mais dans un village ,·oilin nommé
Andu,
aujourd'
hui
Pttttla.
Nous parlerons de l'excelleoce de
Ca
mule .
~
/'artic/e
POETES LATINS .
¡
11
(uflir de remarquer iri qu'il efl rídicule que la ma–
jeflt de l'Enéide ait éré traveflie par Scarron en
~urlef
que,
&
découfue par des modemes pour former d'au–
tres fens, en Jonnant aux vers du princc des poiires ,
d'autres arraogemens .
Cepeudant Capilupi (
Ll/io)
né
a
iWantottt
en
1498,
~·ert
rendu célebre en employanr fes ralens
ii
fe jouer
des vers de Yirgile, pour décrire fatyriquement !'origine
des moines, leurs regles
&
leur vio; car voil a ce que
t:lefl que le cenron virgilien de Capilupi, dont tout le
ll)OUde conoolt le palfage fu ivant:
Non abfune
illi
faltuf, armenearu• ld!ta;
Cela
ti
argenei Junt,
aurir¡He
multa talenta.
Sacra Dt lim, / tt'1élÍ'fHt, patru,
&
chara fororHYA
.Pellore me,.uJtum tuuhriJ,
&
carure ueco
G'tntllm <erti cla11dune veéln;
&
f<t!pe fine ulli1
Coniu,v,iis , vtnto
~ravidte,
mirabile dillu!
R e
ligio~•
fa<rd!! Non
h~c
fin•
numine Divlim!
Jam nova progeniu edio dimittitur alto;
Cr(do
tt¡uidnn,
na
vana fides,
genuJ effe D eorum.
On vante ce marcean entre plufieur> autres, comme
tres·heureux
&
tres ingénieux ; mais il efl encare plus
rnéchant;
&
certainement Capilupi pouvoit mieux em–
ployer fon e(prit
&
fes veilles: il mourut daos fa patrie
en
lfOO.
(D.
']. )
MANTURNÉ, f. f.
(Mytbolog. )
nom d'une di·
vi?ité des auciens Romains ;
c'e(l
ii
elle qu'on s'adref·
fo1t pour que la nouvelle époufée fe ph'lt daos la mai–
fon de fon mari,
&
y
demeur:l t .
MANTURES, f.
f.
(Marine.)
ce font les coups
de mer,
&
l'agitation des flots
&
des houles .
Voye:;;.
HouLES, LAMES.
. MANUBALISTE,
ou
BALISTE A MAIN
ba–
lifta manuali1,
c'efll'arbalere,
(Are milit.) V oy .
S¿oR–
J'ION
&
ARDA LE TE.
MAN.UDUCTEUR
1
f.
m.
(Hift. mod.)
terme
eccléfiatl1aque, nom qu'oo donnoit anciennement
ii
un
oflici.erdu chreur, qui placé au milicu du chceur don–
noir le figoal aux chorifles pour enronner
marqu~ir
les
tems, battoit la m•fure,
i'f
régloit le
~hant
.
Voyez
CnoEUR,
&c.
Les Grecs l'appelloient
mtfochorof,
par la raifon que
no~s
venons de dire , qu'il étoit placé au milieu du
chceur: mais daos l'églife latine on l'appelloit
manudtt–
flor, .
de
manru,
main,
&
tltuo,
conduire; paree qu'il
reg!o11 le chq::ur par le mouvement
l'f
les gefles qe
r~
rn~m .
.
MAN
MA,NUEL CHIMIQUE ,
( Chimit .)
manceune,
pratique, emploi des agens
&
des inflrumens chimiqu•s-.
Ces agens font, cornme il ell exporé
a
l'artic/,
Cnt–
MIE, le fe u
&
les menflrues. On rrouvera done aux
ar–
ticlu
FEu
&
MENSTRUE, les conlidérations pratiques
nécelfaires fur l'emploi général de ce< agens;
&
les lois
plus polirives
&
plus pratiques de détail, dans les arricles
ou il cfl trairé des diverfes opt!rations chimiques, don t
011
trouve
k
tabkau
a
l'artic/c
ÜPÉRATIONS CHIMl·
QUES.
Nous avons donné fous le nom d'innrumens ou agens
fecondaires, les vai!leaux, les fourneaux,
&
une autre
clatf~
d'uflentiles chimiques,
ii
!aquelle nous avons fpé–
cialement réfervé le npm
d'i,ftrumtnt.
On cherchera
doncanx
artide1
FoURN~AUX,
VAISSEAUX,INSTRU·
•lENS,
&
aux
articlef particular!
ou il s'agil des divers
vailfeaux,
&
des divers infirumens, les
lotJ
du
manrul
chimir¡ut,
relarives
a
leur ditférent emploi.
C'efl fouvenl des circonflaoces de
mamul,
&
m~me
d'une feule circonflanee, de Ge qu'on appelle en laogage
d'ouvrier, le
tour de main,
que dépend tollt le fucci:s
d'une opéra tion. Par exemple, la C.Jblimation du fel fé–
dotif, de donner un coup de feu lor[que ce fel rerient
encare daos fa cryflalliGtion une certaine quanrité d'•au
qui
~n
étant chalfée par l'aélion d'un feu doux [rop long–
tems continué, le laitferoit dans un état incapabJe de vo–
Iatilifarion.
Voyez
SEL SFDATIF. La ditfolut'on du fqr
daos l'alkali fixe,
voyez
TEINTURE 1\LKALINE DE
MIIRS de Stall,
a
l'a, ticlt
MARS' (
Chimtt pharma–
(ttt&Í'{He
&
Mat. mld. )
dépend de la c1rconflance de
verfer la dilfolllt!on de fer par l'acide nirreux,
d~ns
:lile
lefcive d'alkali fixe. Car li c'efl
aQ
coptraire l'alkali qn'
on verfe daos
la
dillolurinn de fer, on précioue le fer
fans le dilfoudre, par l'alkol i.
Voyn
PR ECI !'ITATION.
Mais l'importance de
la
fc1ence dn
mama/
ponr le
vrai chim ifle, efl expÓfée d'une maniere plm générale ,
auffi bien qne les fources ou on doit la puifer ,
a
l'arti–
cle
CH I,IJE,
p.
339·
col,
j .
&
a
l'artrcle
FEu' (
Chi–
mit.) p.
fl3 .
col
j.
(b)
MANUELLE DU G0UVERNAIL,
(Marine.)
Voyez
MANIVELLE .
MANUELLES,
Oft
GATONS,
(Corditr.)
font des in–
tlrnmens dont les Cordiers fe
fcrvent pour aider
a
la
'manivelle du quarré
a
tordre
&
commeure les corda,
ges qui font fort longs. Cet inflrument efl
limpie ou
double.
La
manuel/e
limpie relfemble
a
un fouet,
&
cfl com–
pofée d'un ma11che de bois
&
d'un bom de corde. ? our
s'en fervir, l'ouvríer en¡ortille diligeroment la corde au–
tour du cordage qu'on commet,
&
en conrinuanr
a
fai–
re tourner le manche autour du
c01·da~e,
il le tord .
Quand les cordages font gros, on met deux ham–
mes fur
chacun~
de ces
manrulltf,
&
alor~
la
co de etl
placée au milieu de deux bras de lev ier. Cette
mamulle
double efl un l:¡ou¡ de perche ¡le trois piés de
l "n~ueur
eflropée au milieu d'nn bour de carenrenier mol
&
Hexi–
ble, qui a une demi-bralfe de
long.
Voyez
le~ Ji~
uro
&
leur txplication, PI. de Cordtrie,
&
l'articlt
CoR–
DERIE .
MANUFACTURE,
f.
f. lieu ou plufieurs ouvriers
s'occupent d'une mell]e Corte d'ouvrage.
MANUFACTURI::, RÉUNIE, DJ SP.ERS ÉE. T om le
monde
con~ient
de la néceffité
&
de l'utilité des
ma–
nuf aélttro,
&
il n'a point été fair d'ouvrsge ni de mé–
moire !ur le commerce
génér~l
du royaume ,
&
Jiu
ce–
luí qui efl particulier
a
chaquc proviuce,
f:H!S
que Celte
matiere ait été trairée; elle l'a éré mt':IJ!e li louvent
&
li amplement, qu'air¡fi que les objets qui font
a
la por–
tée de tou r le monde, cet article efl ·toujours celui que
l'on paffe ou qu'on !ir avec dégout dans tQns les écrits
ou il en efl parlé.
11
ne fau t pas croire cependant que
cette ll'ariere !oit épuifée, comll]e elle pourroit I'étre. ti
elle n'avoit été traitée que par des gens qui auro•ent JOint
I!cxpérience
a
la théorie ; mais les
fabriquans écrivcnt
peu,
&
ceux qu1 ne le fon t pas n'ont ordÍluirement que
des idées trcs-fuperficielles fur ce qui ne s'apprend que
pqr l'expérience .
Par le mor
mmmfaélurt,
on entend cqmmunément
un nombre >C?nlidérable d'quvriers, réunis dans le miO–
me lieu pour faire une forre d'ouvrage fous les yeux
d'uo entrepreneur; il efl vrai qpe comme il y
~na
plu–
lienrs de cene efpece,
&
que de grands atteliers fur-tout
frappem
la vúe
&
excitenr la curiotité, il efl naturel
qu'on ait ainfi réduit cette idée; ce nom doit cependant
erre donné encere
a
une
~utre
efpece de fabrique ; celle
qui n'étant pas réooie dans une feule enceinte
Oll
meme
daos une feule ville, efl compofée de tous ceux qui s'><
~q¡P.IoienJ,
&
y
CQllcqurcQt en leur particulier, f.1ns
y
·
cher: