Table of Contents Table of Contents
Previous Page  54 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 54 / 760 Next Page
Page Background

·MAN

.

S~umaiíe,

dans fes notes fur Voplfcuf, croit que

le

-Jyrmn

étoit une efpece d'étoffe particu_liere, ou les fils

d'or

&

d'arp,ent qui entroient dans· cette étoffe;

m~is

le

grand nombre des ameurs penfe que c'étoit un

h;~bit

pr.o–

pre aux femmes,

&

fur-tout

a

celles de la premire di–

ftinélion .

M"NTE,

Mrdunta, (Giog.)

ville del'ile,de France,

ospitale du Mantois. Elle elt dans le diocHe de Chartres,

a

rt

lieues N .

O.

de París..

L ong.

19.

20.

lat.

48.

r8:

Le jéfuite 1\tl[oine Poffevin qui a mis au jour ·une bi–

l)liotheque facrée, naquit

i

M ante,

&

mourut

ii

Fer–

rare en

1611,

a

foixante-dix-huit ans.

N icolas Bernier, célebre muficien

fran~ois,

mort

a

Paris en

1734,

íi

foixante-dix ans, étoit auíli de

lVfawte.

Mais cette ville .eíl fur-tout remarquable par la ft'pul–

ture de Philippe-Augufle, roi ¡le frauce, qui y roourut

elll223 -

(D.]. )

MANTEAU, Cm.

(Gram.)

il fe dit ,en gén.éral

de tout vEtement de delfus, qui

[e

porte

ti.Jr

les ,épaur

ks

&

qui enveloppe le corps.

'

MANTEA

u, ,(

Antiruitl! . Mldaillu . L ittlratu".)

v~tement

fort ordinaire aux Grecs,

&

qui ne r"ur guerc

connu

a

Rome avant le tems des A¡¡mnins . Quoique Je

nt4nteart

devint in[enfiblement cho.'L les

G

rccs

l'apana~e

des P)lilofophes, de meme que Ieurs barbes, on trouve Cur

des mar,bres, fur des médailles,

&

ínr des pierr¡:s grav.ées

aotiques., des dieux

&

des )lt'ros repréíentés au!)l ayec des

manteaJt:l(.

Te! .elt

J

upiter íut"!'une des belles agates du

cabinet du roí , )\ravée

&

expliqnée

d~ns

le premier

tome

de l'acad. des ·lnícriprions. 4pollon a un

mante•u

qui

deíccnd un pen plus bas que les genoux dans une .gutre

pierre gravéc, dont J?éger nous a donné le d,effein. Une

admirable cornlline

graY.ée

par D iofcoride, qui y a mis

fon no,m, r.préfente Mer.cure de face

&

,debout, avec

Uf\

mmittqu

.femblable

¡\

celui que porte Jupiter .fur l'aga–

te

du cabJOet dn coi,. Thélefphore, tils d'Efculape

&

particuliere'!'ent honoré

á

Per~dtne,

,efl repréíenté fur

quelques p1erres gra«ées

&

fur ,:¡uelques médailles du

tems d'H.1drien, de Lucius Verus

&

d'Eiiogabale, ayec

un

manteau

qui deícend jníqn'il mi-pmbc: il

a

d'ailleurs

cene

li~gularité,

qu'il paro1t tenir

a

une eípece de capu–

choa qui Jui couvre une partie de la .tete,

&

forme .:tf·

fe"L e.xaélement le

bardocucullru

de nos moines. On trou–

' 'e fur une médaille coníulaire de la fa mille Mamilia ,

l'hilloirc d'Uliffe qui arrive che'L Iui

&

qui

y

elt recon–

nu par [on chien ; ce héros

y

ell repréíenté avec un

mantrau

[Out

_pareil

a

ceux ,dont oous venons de parler .

V oyn

.BuotJarotti ,

Planche VI.

.

&

les

Famillrs romai–

ncs

de Charles Patín.

(D .

J.~

M

~

N T _E

11.

u

d'

h~nweur,

(

Hiji.

dr

la

Cbevaleri• .)

mantea¡¡

long

&

trawant, en veloppant toute

.la

perfon–

ne,

&

qui étoit par.ticuliérement réfervé :iu chevalier,

comme la plus augune

&

la plus .noble décoration qu'il

pdt avoir, lqr[qu'il .n'.étoit poipt paré de fes armes. La

couleur "militaire de I'écarlate que les guerriers avoient

eu che1. les Romains, fut pareillement affeélée

a

ce no–

ble

manteau,

qui _étoit donblé d'hermine; ou d'autre

fourrure précieuíe . N os pois le diflribuoient aux nou–

veaux chevJtliers qu'ils avoient "faits. Les pieces de ve–

lours, ou

.d'a¡¡_tr~s

.étoffes. qui 'fe doonent encare

a

pré–

fcnt a des mag1ltrats

1

en font •la repréíenration; te! eíl

encore l'at¡cien droit .

~'avóir

le

manteau

d'hermine,

"&

fi guré daos les artnO!rtes des dUCS

&

préfidens

a

mor–

tier,

q.ui

l'ont

eu x~m~mes

emprunté de l'ufage ·des

ta~

pis

&

_pavi~Ions

armoiriés ,

fo~s

lefquels )es chevaliers (e

m etrment

.~

couvert avant que le wurnoi; fUt commen–

cé .

(7oyez

M onflreletfur

/'origine des manteaux,

le La-

boureur

&

M.

?•

Sainte-¡:'alaye .

(D. ·'},')""

..

MANTEA

u

d

armes,

.(

Art milit.)

eíl une

e[

pece de

manteau

de toile de 'coutil, fait en .cóne dont on co"u–

vres le> fai íceaux d'armes ; pour garan'!ir les fuíils

de

l,a pluie .

Voy•x

FAtSCEAUX D'ARMES.

· ·

·

M

ANTE A

u;

tn t.erme

at'·

Fauconnerie ( Vlnerie.)

e'eil l.•. couleur des plumes des oifeaux de proie, on·dir,

eet 01leau a

un

beau

manteau,

fon

manteau

eíl bien bi-

garré .

··

·

·

· ·

.MANTEAU

de cheminle,

(

Architetl.)

,c'elt la partie

inférieure de la

.cheminle ,

compofée des Jam(>ages

&

a~

la

plat.e-bande , .fomenue par le

manteau

de fer pofé fur

les deu.x Jamba¡;es .

·

M ant!au. de for,

c'efl !1 barre ,de fer, .qui fert

a

fou–

ten~t

la plate-bande de la fermeture d'une cheminée . ·

M

A

N TE

C

)J ,

terme

r_elation ,

forte de beurre

euit dont

le~

Turcs fe íen·ent dáns )eurs voyagcs en

earavanne;

,e

efl du beurre fondo , faJé,

&

mis dans des

vai(feaux de cuir épais, cerclés de bois, femblables

·a

ceux

qui.

cont~ennent

Ieur bao me de la Meque. Poéock,

De·

fmpt. d Egypte . (D.

J.)

·

1.

Mñ:NTEJ.;,E'~

ac:!j.

temu 'de Blnfo n,

il fe dit du !ion

-f¡.

des autr<f, animau¡ qui 001 un

mantrlet,

auíli-bien

que de J'écu ou vl'rt

en

ckape, comme celui des henri–

.ques , que les Efpagnols nomment

eirrce m mantd.

Co–

jas' d'a

:z.ur

a

la tour couverte d'argent,

"'"ntelle

ou

cha–

p lc

de m.éme.

MANTELETS,

,m

terme de gnerre, (Art milit. )

.fon¡ des eípeces de parapets m o.biles faits de planches ou

m adriers,

d',env iro~

trois pouces d',épajffeur, qui íoot

cl oués les uns ípr les autres jutqu'l la hauteur d'envi–

ron ,(ix piés ,

& ·

qui font ordinairement ferrés

av.ec

du

fer-blanc,

&

mis fur de petites roues .; de

fa~ on

que,

.daos les fieges. ils peuvem f; placer devant les premiers ,

&

Jeur fer.vir de blinde pour les copvrir de la moufque–

terie .

V pyez:.

BLtND~S.

11

y

a une .autre forte de

mantelets

couverts par le

haut ; dont les mineurs fonr uíage pour

~pprochtr

des

.mur.ailles

¡l'

une pl.ace ou d' un chilteau .

f/oy<z

G

.'1.–

LER tE.

· 11

paroit dans Vegece que les anciens s'en [ervoient

auffi fons le nom de

vi»<«' :

mais ils érolent ,conflruits

plus Iégérc!Jlent,

&

cepend¡mt plus

gr~nds

que les n6-

.tres , haurs de

8

i

9

piés, ,Iarges d'•uranr,

&

1<1nr,~

de

.16,

couverrs

a

doubles étages; l'un de planches ,

&

l'au–

tre de claies , avec les cótés

d'oli~r,

&

reverus par de–

,hors de cuirs trempés daos de l'eau ¡le peur dn feu.

.Cbambers.

Les

mantel.ts

f~rvojent

autrefois aux fapeurs pour fe

couvrir du feu de la place; mais ils fe fervent .aéluei–

Iement pour le meme ufage du gabion farci.

V oyez

G

A–

B JON ,

M . le m.ar.échal de

Yaob.an

s'en fervoit dans les at–

taques; voici ce qu'il pre(crit ponr leur ,conllruélipn dans

.fon

traitl de

1'

attaru• des pla<es

.

,. Pour fa.ire les

mante/ets,

on cherche des rouletres

de cbarrue

il

la .campagne; on Ieur met .u

u

effieu de

, 4

il

f

pouces de diameir,e, fur

4

a

f

piés de )on¡: en•

tre les moyeux, au rooyen dcfqudles on affemble t1ne

queue fourchue de

7

a

8

piés de long ,

.a

.tenons

&

mortniíes, paffant les bouts de la f<>urehe entaillée

dans I'effieu .: on les

arr~te

ferme par des .cheyil les ou

des .clous, les deux boutS traverfés

,{i1t

)'effi eu paffant

, au -travers du

mantelrt,

qui efl un affemblage de ma–

" driers de

2

piés

.8

pouces de haut fur

4

de large , pen–

chant un peu íur l'effieu du córé de "la quene, pour

, J'empecher de culburer

.en

avant . Les madriers qui

compoíent les

mantelets'

font goujonnés !' un

a

l'au–

tre,

&

tenus ,eníemple par dcui traver fes de

4

pouces

, de Iarge

&

2

d'épais .,

auxquell~s

ils

[ont

cloués

&

, che•illés, Tour le corps du

mant<l<t

s'appuie íur une

, .ou deux ,contrefiches ,affemblées d.aus les traver.f<s dll

mantelrt

par un bout d'une part,

&

[ur la queue dt1

" meme .de .l'autre. anquel .elles [o¡¡t fortement chev"il–

" Iées , .

Voyez Planche

Xl/l.

de ,Fortification,

le p)an,

pm61

&

.éléyation de ce

mantelrt .

·

On en avoit autrefois d'unc aurre fa,.:on .

lis

ét.o.ient

form~s

de deux cótés _qui faifoient un angle íaillant,

&

ils .étoient 1JlÚS par trois roul_enes . Cette machioe s'ap.–

pelloit

pl11tew

che'l. les Romains .

Voy

a:.

./'atta'{'"

&

¡,

dlfenfe des placer des .anciens,

par le

chevalie~

de -Fo–

ilrd:

Vo)'e;t:.

auffi cer ancien

mantelet

.daos

)a

f'lanchr

qu 'o11 Yient de .citer.

M A!iTELI!T

ou

~ONT~ESABORPS,

(

l}farine.)

ce

íont des eípeces de pQrtes qui ferment les

fnbords ,

il¡

font

att~chés

par le haut,

&

baaent [ur le reuillct dll

bas; ils doivenr

étr~

faits de fo.rres plal)chJ:S, bien dou–

bl~s

&

clou~s

fort [erré ,en Iof•nge . La doubh¡r_e en

do1t

~tre

un peu plus mince que le deffus; o.n les peint

ordinairetpent de rouge

en~dedans

.

Voyn

M A R r

N E;

Planche

VI.

fig.

77·

le deffeio d'ttn

mantrlet

de fabord

,&

fa 9oub!ure.

·

·

MANT;E LE"f,

(

Marchand· dr p1odes.)

c'elt pn ajulle–

rnent _de femme qu'elles porten! íur

l~urs ~paules,

qui

ect.

fa~t

pe

fa~in, .t1ffe~as,

.droguet, ou afltre étofie de

fo1e; elles attachent cet a¡u ltement f<>us Ieur mentan avec

un roban,

&

ce!~

leur íert pour couyrir leur gorge

&

leurs épa¡¡Ies; il

defc~nd

par .derriere en forme de co–

quille enviran juíqu'au co.ude,

&

¡:lles

I'arr.éte~t

par·de–

:vant avec pne épingle, il

~lt

garni ¡out autour d'une

dentelle. de la

m~

me

c~ul~ur

qui forn¡e des fellons;

011

en gar01t

~uffi

en herrpmc,

~n

petit-gris, ¡:n

cign~ ,

&c.

pn

en fa! balate

ave~

de )a

m~

me

~tofle

cjécoupée .

L'on

en, a fait a·vec le velours, de la .chenille, de l'é–

~a.rlate,

j:JUÍ

fer.yoient pour )'hiver;

&

pour

!'~té ~

on

les

fa1t de gafe no1te, ou de dentelle . lis íont f•lls a l'imi–

¡ation des petirs m•meaux ·d'écarlate que les an<> Ioifes

.port~nt,. ~ -

qui leur !lefceod jufqu'aux reins .

~

C et