6oo
LUN
lorfqu'H nc p.a.rtira p-lus de fumée du creufet, oo
le
''ui–
dera
a
\'ordioaire d:ms
\\11
cónc: de fer enduh de foif.
/7oy~~
la Cbimie pratique
de M. Maquer.
·LUNE,
(Myeholo_~i·
.)
Pindar~
l'appalle
ine,énieufen;~ent
J'~Eil
de la nuic,
&
Horace,
la re
in~
du
úlencc.
Diana,
q11.v
filentÍJtm
r-egil!
C'éroit aprCs le foleil , la pi•H gran–
de div inité du pagao•fme:
H~fiode
la fait filie de
Thé~,
c'ef\-i..dire, de la divinité. Une partie: de peuples o,jen–
taux Phonoroient
folls
le titre
d'Uranie,
ou de
C/lefle.
C'dl elle que les Egyptiens adoroient f<>us
le fymbole
du bccuf A pis; les Phénicicns fous
le no:n d'
A{larel
;
les Pocfes fous le nom de
Miliera;
les Arabes fou>
le
nom
d'Aiiz;at;
les Africains Cnus le nom du dicu
Lu–
~uJ;
les
Grecs
&
les Romains rous le nom de
Disne.
L"Ecriture-faintc parle
fouvenc
du culte
qne
Pon rt"n–
doit
a
la reine du ciel, car le
foteil
en éroh le roi;
&
Macrob< a
pr~tendu
que toutes les dívinités des payens
pouvoient fe rapporrer
a
ces deo:( aílrcs . Du moins
i1
~ll
sijr qu'ils firent l'un & l'autre les premiers ob¡ets de
l'idolatrie cbez
1~
piOpart des peuples de la terre.
Les hommes frappés de ces deux
~lobes
lumineux qui
brilloient fur tous les am res a
vec
ranr de grandeur
&
de
régolarité , fe
perfuaderent
aifé:nent qu'ilo; étoient les
m~iues
du monde,
&
les premiers dieux qui le gouver·
noiem. lis les crnrent animés;
&
co1nme ils tes voyoient
roüjours les mémes,
&
fans ancnne altération, ils
~u
...
¡;ereot qu'ils éroient immuables
&
érerncls .
DCs-lors on commenc;a
i
fe proflcrner devaot eux ,
" leur batir des temples découvert>.
&
a
leur adreífer
mil le hommages, pour fe les rendre favoraoles.
Mais la
lt~1u
ne paroiUant qoe la nuit, infpira le plus
de cmintes
&
de frayeur;; aux hommes; fes
inliuencPs
fu rene extrCmement redoutées; de-13 vinrcnt les conjn–
rations
des
magiciennes
de
Thcffalíe
~
celles
deco
fc:"n•nc:s
de
Crotouc, les foniléges,
&
tant d'autres fopernicionc;
de divers gcnres, qui nlom pl> encare d1fparu de deífus
notre htmifpherc .
Céfar ne donna point' d'aurres divinité> aux peuples
du Nord,
&
aux ancien> Germains que le feu, le ío–
Jeil,
&
la
ltme .
Le culte de ce dernier allre franchit les
bornes de l'océan germanique,
&
paífa de la Saxe dans
la grande Bretagne .
JI
¡¡e fut pas moins répand'u dans les Ga••les;
&
ti
nou:i en croyons l'autcur de la
rcli~ion
des Ganloic;
~
il
y
avoit un oracle de
1~
lum
deífervl par des druideífes
daos l'tle de Sain, fituée Cur la cóte
m~ridionalc
de la
baífe- 3retagne.
E
o
un mot,
on ne vit
qu'un
petit nombre
de philo·
fophes
G
recs
&
Rom~ins,
qui rep;1rderenr la
lttne
com ...
me une Cimple planete,
&
poor
~n'expritner
avec Ana–
ximandre, comme nn
fc:u
renfermé dans la
conc::wité
d'un
~lo
be dix-neof fois plm ¡:rand que la terre. C'eft·
13,
dilCm-ils
~'.que
les
ameco n1oins legeres qne c:ellts des
hommes partans
~
font
rc~'6es,
& qu'efles habirent tes
''alié
es d'Hécate, jufqu'i\ ce que
dé~agéc<
de ce11e va–
peor qui les avoit
emp~chécs
d'arriver au Céjour célefle
elles
V
parvicnnent
a
la fin.
(D .
.
7-)
,
LUNEBOURG,
(Giog.)
LuneburJ<mn,
ville
d'AI–
Jemagne, au cercle de la baífe Saxe, capitale du duché
de m lime nom .
.l:!.lle étoit autrefnis impériale mais
a
préfent elle
app:trtient
a
l'éle_Eteur de Han
nove;; elle a
pne bonnc douane
&
des falmcs d'un reveno c0nfidéra–
ble, fur le produit defquelles fom
affign~es
les penfions
de toutes les
pcrfot:~nes
en _charge
&
des
¡¡em d'églife;
de fortc que ce qut paffe atlleurs pour un honorairc, cfi
2
Luí1ebt~Jtrg
un vrai falaire,
li
l'origine de ce mot don–
née par
~Turnebe,
a
Jale,
n'erl
pa~
fauffe.
Lrmeáourg
fe
trouvc lttuée avamagenfement, pres d!une montagne Qui
lui fnuroit be•ucnup de chaux pour bltir
&
fur
I'EI–
menow,
a
'4 licues S. E. de Hamhourg,
31
N. de
Brnnfwick.
La11g.
28.
f).
lat,
5'3·
1.8.
Sagiuariu• (
Gafp¡¡rd)
littératcur,
&
c~lebre
hiílorio–
gr~ph_e
d'Aikmagne, naquit
a
[--«n;bo11rg
en
1643·
'ies
prtnc¡pau~ ouvrn~es,
comme
hifiortographe~
to us écrirs
en latin, Cont l'h1tloire de la Luf••·e, du duché de Thu–
rin¡¡c, des v11les d'Harderwick, d'Halberílad
&
d< Nu–
tcmberg; l'hinoire de la fucccffion des
prin~es
d'Oran–
ge, jufq':''a Guillau11>e
111,
&c.
11
a
publi~
en latin
commc httératcuf, un uaité des oracles, un 1ivre
fnr
les chaulfure.s des
anci~qs,
intitulé
de nuáip,dali!)Ju 'lu–
t<rHm,
la
v1e
de Tt¡lila lille de Cicéron,
&
quelques
aurres, dont le P.
Nic~ron
vous donnera la line dans
fes
m~moires
des hommes illuflres,
tome IV. page
ug.
S 1ginarins eíl mort en
1694·
(D.
J.)
LUNEL, (
Blafon.)
on appelle ainfi dans le Blafon
111Uatre cro1Cfans a¡rpnintés en forme de rofe
ii
quatrc
f~ltil!~s; Íl~ ~e
fQnt
d'uf~ge
qu'en Efpagqe .
LUN
LUNENSE MAR:WOR,
(
Hi(f. tt<t. )
onm que Jos
anciens dounoient
a
une cfpcce di! marbrc blanc plos
connu
.fbus le no
m de
marbre
d~
C arrare.
11 étoit
trCs–
eUimé
chcz.
le~
anciens; il en
d'un
blanc trCs·pur, d'ut1
rilfu trCs-ferré,
&
d'un grain tri:s·tin,
il
~'en
trouvc en–
care be:tucoup
en lulie;
11
c::rl
plus dur que les
autres
efp<ces de marbre,
&
a plus de <ranfpJrence. Qoelques
atueurs l'ont confondu nvec le marbrc de Paros; mais
ce derníer n'ell pas d'uo tiffu anffi folide,
&
n~dl
point
li
bl:mc que
le mubre
de Carrarc,
quoiqll'il
ah
plus
d'éclat que lui. E m. Mcnde1. d' Acuita,
bi{lo~rc
,,.,.
tttr~lle d~$
minlraux,
pag~
190. (-)
LUNETTE,
r.
f.
(Dioptr.)
inllrument
compof~
d'un ou de plufieurs verrcs, & qni a la propriété de
faire
voir
difii1laemc::nt ce
qu'oo n'appercevreir
que foi–
blement ou poínt du tour
a
la v(\e limpie.
11
y a plulieurs efpeces de '"'"""; le. plus fimples
fonr les
lrtn~ttes
3 mettrc fur le
nez,
qu'on appellc: au–
trement
bcficles,
&
qui Con< compofées d'un Ceul verre
pour chaque <eil .
Voy•z
BES.ICLES. L'invemion de
ces
lun~etu
ell de la
fin du xiij. fiecte; on
l'a attribuéc fans
preuve
fuffifante
au moine Roger
Bacow.
On peor voir
fur
ce !i.Ijet
le
traité J'optiq1u
de
M.
Semth,
&
l'hi..
floire
d~J
Mathlmatit¡Ho
de M. de Montucla,
tome
l,
pag•
424- Daos Cette
me
roe hifloirc on prouve (
vovez
1
..
page
4
33.
&
les add,tions)
que l'invemeur do ces
lunetter
eO probablemem un
florendn
nommé
S::~lvino
de:
Gl'nrma1i,
more en
1317,
&
dont l'épita.phe qui fe
lifoit
autn:fois
daos
la
cadll!drale
de
Florence,
luí
auri–
bue
C)ipreCfément
ceue invention.
/1/exantlr~
Deff.ina
~
de l'ordre dec; freres
Pr~cheurs,
mort en 1313
a
Pife,
avoir aoffi
déeouven
c.!
fecret , commc on
le voit
par
ce paffage rapponé dans une chronique 1nanufcritc;
ocu–
!taria al: alif!uo primo falla,
&
commttnirnre no/ente,
ipfo
fuit
&
com~unicavit.
ll cll tres-fingulier que les ancic:ns qui connoiltlicnt
I<S
effe<S de la
r~fraflion,
puifqo'ils fe [ervoient de fphe•
res de verre pour br(\ler (
voy•'<
.'\.RDEST), n'ayent pas
connu l'eftet
dC's
verres
lenticuhires
pour groffir.
11 er..-..
m~me
tres-fingulier que le hafarJ f<ul ne leur ait pas
fait conoo'itre cette propriéré; mais
il
l'efi
encare
dl–
vamage qn'entrc l'invenfon des
/uneeter
fimp'e¡, qui
ect
d'c:nviron
r3oo (
car il
y
a
des preuves qu'el1es é1oient
CO\lllll<.'S
des ll.Y9),
&
l'iO\'ClllÍOll
des
funettu
3 pluJieurs
verres, ou
lunctteJ
d'approchc,
il
fe
foit
écoul~
300 ans;
car l'invention de ces dcrnieres ell du e mmencement
du
xvij.
fict.~lc
o
Voyez l'article
TÉL~SCOPE,
oü. nous
déraillerons les
propri~tés
de
ces
fortes
de
lunettn
o
11
y
a des
/¡nuteu
3 mettre
fur
le nez, qu'on 3ppclle
de~
conf,rvn;
mais elles ne méritent véritablemcnt ce
nom, que lorfqu'clles
Cont
forméc> de verres abf<>lu"
ment
plan~,
dvnt
la
proprit!té
fe
b
ITOCrOÍt
a
affoiblir
UO
peu la lumiere fans changer ríen d'ailleurs
il
la dífpofi–
tion des rayons . Dans ce cas, ils pourroieor fc:rvir
a
une vUe
q~1i
fc:roit bonne d'ai11eurs , c'crt·:l·dite, ni
myupe
ni
prt!J!-yte,
m~lis
qui auroit feulement te déf:JUr
d'étrc blcfféc: par une lun•iere trop vive. Ainfi les
lu–
w~ttn
qu'on appeJie
con[trvu,
ne mérirent done point
ce nom
paree qu'elks fnnt prefque roO¡ours formées
de verres convexes, qui fet vem
a
remédier
3
un défaut
réel de la
evoe;
défaut qui confine
a
ne
p~s
""ir dittin·
&ement les objets trop proches
&
trop pettts; oe défout
augmente
a
mefure qu'oo avance en
age.
Les grandes
ln>t<etes
d'approche s'appellent plus par–
ticulierement
tllefcopes:
elles font formées de plnlicnrs
verres convexes; les
petitu
/t¡ne.ttes
d'appro~he,
qu'on
appelle auffi
lorgneeru
d'oplta,
font cumpoféés de dc:ux:
\•erres, nn ObJeál:if coovexe,
&
un nculAire conoavc.
Voyez
OnJECTJF, ÜCULAIRE,
&
TÉLESCOPE.
Naos
avoo~
parlé
oM mQt
Fov.-~a, d~s
\'ariations que
M.
Bouguer 3 obfervécs dans le fl)yer dc:s
~randes
'"·–
n:tta,
par rapporr aux d1fférens obfcrvateors
&
3
la dit–
férenre conflitmion de l'o1tmofphere. Les
movens
I..Jn'íl
propofe de remédier 3 Cet
ÍIICOOVéllÍCIU,
foot
1°.
de fJire
en
Ú1rte que l'allre
p3Cfc=
3 peu de dill.ancc du centre du
chlmp;
~o
de fe Cervir d'un objeélif coloré;
3°-
de
diminuer bcaucoup l'érendlJe de \'obj ·:éhf en couvranr
les borde d'un diaphragme; ce qui Cuppofe un ob¡edif
bien
centrl.
Vo)'ez
CENTRER.
17'~Y~Z
auffi un plus
~r.111d
d~toil
fur ces différeos ob¡ets
daos' l'ouvra.{•
de M. B.m–
guer,fur
la figure de la
terr<,
p.
~08
&
[uiv.
(0)
LuNETTES, (
Hi/1.
da
invent. mod.)
les
lmutt<>,
ou plutót les verres
'a
!sttuttn
qu'on applique fur le ncz;
ou
devant les yeux pour Jire, écrirc,
&
en
gt::n6r~l,
poor
mieu1:
découvrir les objets voifins que par
le lc–
cours des yeux feuls, nc font pas 3 la "ériré d:une in–
vcntion auffi
récente que les
ft¡;utteJ
d':tpprocn~; c~r
elles les om précédé
d~
plus de rrois ficcles, "''"
lc"r
dtlcou"