LUN
SI
l'011 ¡nint du mercure
il
de l'ar""<n! qui a été dif–
[ol.!t
d?ns l'acide, nicreui" on
obticndra
une végétat
10n
IDCI::llltquc que 1 on n;Jmmc
arbre de
Dian~.
Les cryllaux de
1,,,.
unís avec de la dill"olotion de
mee
cure, é[eodue
d:ms uue _grande quantité d'eao,
td–
gneLH
ks ch.cveux.
en u!'ir.
Si
nn fait évaporcr
¡ufqu'i
IJcc•u! la d lloluuoo d argent par
l'acide nitreux dans
uuc. capfulc de verre, gorme de tcrre graffe que l'on pla.–
cc a
f,u nud; les crylbux de
Irme
enrrerom en fufion:
en verfant la mat'erc
fondue
dans des monJes
(\O
::aura
ce qu'on appellc le
'attflit:¡tJc
lttuair~
ou la
pi/rr~
ill[cr–
"'"'. ll faut pour
~ela
de l'argent trcs-pnr, paree que
s'tl
étOlt
mClé de cutvrc, In piorre ÍJtferoale
anircroi[
l'hu–
m ldité de l'air. Cclte mcthode e!l celle de
M
Rouelle.
Kunckel dit dans fon
labo,neoir. cbimi{"'
que fi l'on
foit
fond~e
la píerre infernale daos un crcufet,
&
que
l'on y JOI):lOe de l'efprit
d'•~<ine
avec de fon fel,
[piri–
lllm
ttrn:~
Htm
fu_IJ
fa!~,_
en donnant un degré de
cha~
lcur convenable, 11
fe fal! une maiTc tenace d'un rou¡;e
de tan:;,
&
que l'un peut pher commc un
fil
autour
du doigt.
L
:argcnt qui
a
~té
díiTont daos l'ocide nitreox,
fe
P.récrpuc par l'albli fixe, p:r l'alkali volaril; mais il ne
t:llH
en menrc
que
ce qni
en
néc:cff.'lire ponr f:uurer l'n·
ci_dc
nitren,.;, f:111s quoi
1':-,rgc.:Qr
qtH ;1ura
~té
précipiré
fe
d1ffoudra
de
nouveau.
Cctte
précipitatiou fe fait encare
par les
terres
calc3i¡cs, p:-tr
1~
'l.inc,
le
ft:r,
le
cuivrc,
lt
ploJnb, le b'fm01h, le mercnre; par ce
m
oyen oo
a
de l'argent trcs·auénucí
&
tr~s-pur
que l'on
pourr~
édul–
~orer
avec de
l'equ
chaudc, pour
lni enlcver
l,acide
ni–
treux qoi luí ell demeuré anaché,
&
cnfuitc avec do vi–
ua'gre pour en enlever ·l_es pethes moléculcs de cuine
<¡u•
p~uvcn¡
cncore tui
~1rc
joimes.
·
•
Ccue dilfolution de
l'arg~ot
fe
pr~cipire
cncore par le
Jnoyc!l de l'acide
vi~rioliquc,
l'argenr
10IT)be
fous
1~
for–
me
d
une
poudre blanche. Quund on vcm diJfOldre l'ar·
gent dans l'acide vitrinhqnc, il fant que ce difTol,•ant foit
chautfé
&
que
l'o~grégation
de ce métal ait été rom–
puc. Le fel produit p1r la combinaifnn de l'adde vitrio–
lique
&
de l'argent
cll
fufible, commc la
IH>It
cornle,
dont nous allons parlcr .
'
K uockel dit, que
(j
on fait diiToudre de l'argcnt daos
de l'efprit de nitre; qu'on pré¡;ípitc ce métal par le
cu͕
"re,
qu~on
<!dulcorc
&
qu'on folle fécher le
pr~cipité;
qu'on y ver(e enÍ<IIte deux pnrties d'acidc vitriolique con·
<;cncr~;
on mettra le tour au
b~in
de C•b le,
&
on don–
uera )e degré de fr:u néceiTairc pour falre bouillir le dif·
fol.vant
&
pour l'évaporcr, jufqu'a ce ql)e la !Jl•tiere foit
flu•de commc de la circ.
Si
oq joint
a
ce~te diOolu~ion
du !llercure vif, <!le prendra la
ce>nli!len~e
d'unc piem>,
&
elle dcv•endra rouge
&
malléable. En
~jour,mt
plus
d:acide vitriolique,
cett~
maffe
devicnt
ft
folide, qu'il
11
y
a plus que le feu de fufioq qui puiiTe 1& décompo·
lcr •.
f/oye:(, le laborae. cbimu¡.
St
dJnS un.e
diCfolution
d'argent
p:1r
l'acide n;rrrcux on
"erfc de l'acJ.:!c du fel marin
Oll
dn fd marin oiiTout
dans de l'eau, il
fe fart une
~ffervefcenac,
le mélange
dcvicnt trouble
&
il fe forme une efpece de matiere roa–
gulée, qui n'cll autre chofe que de l'argrnl COfllb·né
avc:c t'aoide du fel marin; c
1
eft ce qu'un nnmme
/une
cornl~,
paree qu'elle corre en fnfion 3
1.111
f..,-,
3ffe1.
tOi–
bk,
6¡
olors elle f0rme une efpece de verre fe-nblable
il
de la corne. Cetrc
m~uiere
efl vola1ile nu
fC"n
1
in10
1
u–
ble da11s l'cau .
M.
l:ienckel a ero que cette
1,.,,,
con•l<
étoit une elpece de verre malléable
fi
rcrherché par les
~ncicus,
vO
qu~
cetee fnb!lonce
a de latle~•bili16.
Les
A lchinJilles ont reg:Írdé la
1,,.,.
corr.lccomme un mo–
yc:n de
p3rveuir
a
la calcination
de t'::trgcnt; ils
ont
ex·
polé cene fublla!1ce pendanr 1•ng-tet11< au feo do rt'ver–
bere
f<~ns
la 1311lcr entrer en fulion,
&
il
fe promettent
de grand, cttCh de cene
chaux .
La I'Oianlité
do la """
fOrm!<,
la reod tri:s-difficile
a
rédutn:,
il f:lut
pUI.lrcela rccnurir
a
des intcrmcdcs .
On
Jnct
dt:
t':u,rim
oinedaos
Qne
cornuc
avcc
la
/une cor–
,¡,;
Ot~
dúnue un feu
trCs-vinlem,
par oe mqyen l'aci-:
de
du
lel marin s'uoit
a
l'antimoinc
&
fqrm~
du
bcurre
d'amimoiue,
&
l'argcnt reflc au fond de b cornm: uni
avec un pctl d'antimoine, dout oq le féparc en le fai-
13m
déronn~r
:1vec du
nicre.
On peuc
encore
f1ire
ceue
réduaion de 1:1
lrn11
cor..
11:#6,
en
m~tUnt
:wec el le ciu plomb dnns une
cornue,
la réjoé\ion t!l faite aufli tót que le plomb a <!te fon–
do.
11
le
forme au-deiTus du plomb une (corie qui ref·
l'Cmbie
b~aucuup ~
de la
!tJn:
e11rnl~
,
&
qui
en
3
le
pods; expér";ence, qui fuivam M. Zimn1ermann, m6rite
1
1
.1Ut:lltlon
des ChimHles.
·
Le fo•1flc s'unit
ave~
l'argent,
&
k rend fi fufiblc
&
Ji
divifé, qu'il perce les ercufets,
&
en
m~me·cems
il
LUN
599
dc\'iem li catraot, que l'on pcur le pulvérifer . C'e!l fur
la
difpofition que le foufre a de s'unir
i
l'argeur, qu'e!t
fondfe l'opér;uion
p:H
laqudJc Pon
dé~agc
l'or d•avec
l'argent par la voie feche, paree que le
foufr~
ne tou–
che pninr ;\ l'or .
f/oya:., .flparario"
ou
dtp(lrt par 1,.
voi~ fech~ .
Lorfque l'argenl
e(l u
ni
avec
l.
e
foofre,
1,~\l
force n'ogit plus fur ce méul, paree qu'1l
di
aiMs en–
toaré d'une envclnppe gratre, qui le défc:nd contre l'a–
éHon
de l'acide.
O
u peut
dé~ager
l'argc:nt du Joufre,
.en le
faifa.ntfondrc avec
du
cuivre,
auquel on
pourra
JOind
rc un peu
de
limaille de fer
:l
la fin de l'opérarion.
On pcut encore dégag.r ce foufre par le moyen de
l'alkali fixe, en prenallt garde de ne point faire du foie
de foufre qui diiToudroit l'argell!: ce ("oufre fe dégagera
auffi,
6
on j;¡int du mercure fublimé a•'ec l'argent Cul–
furé,
nlors
le
foofrc
s'unir;:t
au mercurc
&
tera
du cin–
nabre,
undjs que Pargcnt s'unira
a
l";:~cide
du
fcl
marin
avec
qui
il
fera la
/une cor1zée.
Les
A
lchimi!les, roujOlu< oecupés de my!leres, 001
donné plufieurs noms différcns
a
J'argent;
iJS Ont
défi–
gné ce
métal fous
le
no1n
de
luna, htmen
~inus, re~
gina, Diana, mater
Dian~, f~rment11m
alf11.,
.
lis
011[
.cru que P"llr
~tre
de l'or, il ne lui manquoir qu'un
.foufre coloran&,
mais ils n'onr point j1,1,.;-é
á-propos
de
pous expliqu(r ce qu'ils entendoienl
par~l3
.
Les Chimilles difent, que l'argent ell compofé,
1°.
d'une rerrc ¡ine qui fe dlmontre par fa
ti
xhé
~u
feu,
&
par la difficul¡é qu'on
a
de le calciner,
2°.
d'une tare
inflammable qui ell le
phlo~iflique,
3Q.
d'une tare mer–
curielle qui lu! donne la fufib;¡iré.
A
ll<xception de la piorrc infernale, l'argeut n'e!l d'au·
.cun ufage di!ns la !Yiédecinc
&
daos la l'harma!'ie; les
prétendue~
feÍI/fttrCI
luaairti
d011t parleot queJqucS
aU•
¡eurs' font des remedes
rres-fufpeéh'
\'a
que l'argent
par
lui·m~me
ne donne point de
coule~r,
&
lorlqu'il
en donne une, elle c!l
d•'•
au cuivre a\'ec qui il ell
m21é.
·
!,.es ufages de
l'ar~ent
daos les
~rts
&
métiers, ("ont
rrCs-~tendus
&
trC:s~C'O'lnus
de
llHH
le monde,
on
ne
S,;J,rrl'tela p3$
3 les
d6crire
ici,
vQ qu'il en
íCra
parlé
aux a
nicles ou l'on
[f3ite
ces
ditfén::nco
arts.
QÜand on voudra
ar~t:::nter
upe
pic:c~
a
froid' on n•au–
{3
qu'3 fai e diiTnudre de l'argcnt daos qe l'ean-fortc ;
on précipitera la diiTolmi<]n par le cu·vre ;
011
melera
l'are;ent qni fe fera préc1phé, avcc partÍC>
é~ale>
de fel
ommoniac
&
de fel marin; on frortera avec ce mélangc
la
pf~ce
de
cuivre j3une que l'on voodra
.ar~cntc~ .
D'a';l–
tres
artifies
font dans l'ufage df!
Ce
fer
Vlr
de
1el mann
&
de creJne de tartre , 311
lieu du mélange précéd<nt.
LuNE CORNFE,
( Chir,ic
Mltq/1.)
les 9himi!les
nmnment ai,,Ji l'argent qUI a été dilfout dans 1
efpr~!
de
nitre,
&
précipité par de l'efprit de íel, par une dllfo–
lution
de fel marin
ou de
fe1 ammoniac.
P~mr
cene
opération, on fait diiToudre de l'argent daos
~e
l'efprit
de nitre; cnfoite on fait diiToudre du
f~l
marm ou du
fel
ammon1ac
dans
de l'"au;
on
ver
fe
l,une
de ces
dif–
folutions, ou bien Jimplemcnt de l'efprit de fe! cjans l'e·
fprit de nitre char¡\é
d'~rgen!,
il devient !rouble
~
loi–
reux · on ajoute de
\'~au
clatrc,
&
on latffe ropo(er ce
méla'nge. A u bouc de quelque
tem~ ~1
tombe au fond
do vailfeau une poudrc ou un préc1p11é blanc; on dé–
cante la liqueur qui furnage,
&
011 verfe de nouvean
de l'cfprit de fel fur le préclpiré,
&
l'on fait chauffer
le tour au bain de Cable· oo
dé
cante cette oouvcllc h·
queur; on v¡:rte de
!'ca~
chaurle fur le
préci~ité;
on le
fai~ b~uillir;
011
r~itere _1~
n:'éme
ch~fe_
pluheurs
fol~,
JUfqu'a
ce
que
Pean fon enuerement mhptde;
on
la
Pe–
canee,
&
l'on fai¡ fécher la pouqre
bl~nche
ou l
e pré·
cipi¡é qui a ét{ ninfi tdulcoré; c'cll-la ce qu 1on
r.om–
me
Irme cornlr.
C'efl de l'argem combiné avcc
l'acidcdu
Cd
marin: cene combin>ifon de l'argenc el\ rres-¡¡ifée
a
mettre en fu (ion; & quand elle a été fondt1e, elle
forme une mliTe qqi
rciTom~le
a
de In corne; c'ell
ce
(Jui tui a
fait dQnnc.r
la
.nQm
G~ ~t~ne cornl~
.
~~u~
ma–
tiere coofervc nne ccrtarne
ftcvtbthtt!;
de·li
VlttH
que
M.
H enckel a cru que ce pouvoit llrre·IJl le ven e lllal–
léable
d~s
anciens.
11
n'ya point de moycn plu; _súr
~'avoir
un
~r(:ent
hien
p.ur&
dégagé de toute paruc eu1vreufc, que de le
mett
re en
lmte cornle.
On peut c:nfllite en
re~irer
ce
mét~l
ou
le
r~dtdre,
en
me~rant
la
lt!1:t!t
cornée
d1\0S un
Creufet
~nduh
de favon. ; on
y
joint
\a
.moi~ié
de
fon
poids de fcl de mrtre b1en fec & pul vénfé , que 1011
couvrira d'huile, de foit, 011 de
~uelque m>lier~
graiTc,
on place¡a le creufet d:ns un
fomnea~
de fufion
¡
on !'e
donnera d'abord qu'un degr( de feu h•ffifnnt pour fo1re
rougir
le creufct; on
l'augmcntera
enCuite,
l!\
l'·on re–
meuu de ¡.ems en tems de nouvellc; mati«re gra!fc ;-
lor1-