LO I
L ouis
x ru .
en 6t au m pl ..üeur< en
t 6 t 3 ,
t633 >
r 634, r636
&
16.¡o.
L o uis
XIV .
pri1 auffi grand foiu de réformer le luxe
des m enbles , habi[S, & des équipages, comrne
il
paroí't
par fes o rdonnanc-c.:::s , édits
&
déclarations de 1644 ,
I Óf6, t66o , t66t , 1663 ,
r664, 1667 , 1672 , 1687,
1689 , 1700 , 1704.
La m ultiplicité de ces
/oír,
fait voir combieu on
3
eu de peino
a
les faire obfervcr '
Qoant aux
lot¡
faites pour rcprimer le luxe de la
u–
ble , il y en eu1 chez les Lacédé m onic11s,
&
chez les
Athéniem .
h..es
p<emier$ é¡:oienl obl igés de mange.r eo–
fcmbJe
tOllS
les jours
i
frais
c o mlnllnS;
les [lbles étOjeot
pour quinz-e pcrfonnes ;. les au.tres mangeoienc aaffi
.en–
fem blc tOur
a
!OUt dai)S le pry1aoée, mais
)IUr
dépeOS
du publtc.
. Che?. leo R o rnains , apres la )econde g ue¡:
re ¡>unlque,
les tables étan! devenues trop nom breufes, le
trtb.uuO r–
chius
r é~la
que )e oo mbr!! des cop viés ce
!Croitpas
de
_pi
us de neuf.
~.¿uelque
te rus apres le• féoot défendit
3
!OUS.
mo~i
firotS
&
pdncipaux cit<lyens de dépenfer plus de
120
!ols
pour chaque repas q ui
re
donnerou:ot aprCs Jes jeux.
n1~
•
galé li éns, & d'y fervir d';J.Otre vio que ccl ui du pays.
L~
confui ,Foooius ti1 .é rendre cene
loi
a
rous les
~e
llins,
4
la
/ú
flll
appcllée eje fon no m
Fa•>Ji~<.
JI
f ur
d éfe¡Jcju de s'alfemblet: plus de tcoís., outte les pe•foo nos
de la
f~millc: ,
les jours ocdinaires ,
&
plus de cinq . les
jo~rs
des nones ou des foires.
t...a olitpeore fut fixéc
3
cem fols. par ; epas, les jours de
jeux&
f€¡es pu,blique,;
go fob , tes jou·rs des nones: o a
d.est"oices. ,.
&
10
lo ls
le~
a\}tres jours.
11'
fo¡t défendu
de)er~ir
des voloilles
aQg r:li{[ées , pd.tcc
q.u~
cetr.e
prépar~aúou
coOtoit beaucOtlp.
"L a
/oi D idja ,
.en renouveJlant les défen)es pré céden•
tes., aJodta q ue
non·f~U'IemeQ.t
ceux qui
ioviteroient,
Dlais enca re.
c~uY
qui fe trouvero ieot
3.
un rcpas con–
traire aux
f.o_;J,
feroient
punis
comme prévaricarcors.
LOI
geonn~aux,
les grivcs, becaffincs ,
&
nutres oifeaux fem–
blables , jufqu'3 quauc,
&
le'\
::~ loueues
&
aotres cfpe–
ces Ccmblables , ju fq u'a une doozaine; qu'au de(lert , foit
fru its , patiR'"f!rie ,
fromag~
ou aurre chofe .,
il nc pourra
non plus
etre
fcrvi que
UX
plato , le !OUt foUS peine
de
200
livres d'amcnde pour la premiere f0is,
&
400 livres
pour 1> fecoode .
U o rdouoe que ceux qui fe trou veront
a.
un fcfiin
oñ~
l'o n comreviendra
a
cetre
loi '
le dénonceront dans le
j onr
~
:J.
peine de 40 liv res
d':1mcod~;
&
(j
ce fbnt des
o fficiers de jurtice qui fe trouveot
a
de pareil s fdlins
l
qu
'ils >yent
il
fe retirer a uffi-tót,
&
procéder comre Je¡
co
ntr.ev,·nans .
Que hts
c uili o'iers qui auroient
fer~i
A
ces rcpas ,
fe–
ronr condamné·s
pour Ja
premiere
fois
en l O livres
d'a·
mende,
a
¡ enir prifon
1-f
ans au pail)
&
a
J'cau ; pour
l a reconde fois ,
3U'
double de J'amende
.&
du lems de
la p.rifon , & pour l:t troifieme,
.au
quadruple, au fouet
&
au b.;lnnijfement du lieu.
,
Enñn i) défeud d¡: feryir chair
&
poilfon <'n no
m~me repas.
La diCe1te q ui fe 6t fentir en
J
f 73,
donna lieu
a
une
décl>ralion (!u
20
0 8obre , p3.r Jaquelle le .roí .monde
3UX gens t<nans la po)ice générale de París , que pour
{.'tire ceffer )es grandes
&:
exceffi ves d é penfes qui fe fat–
foicnt en hobits
&
en fe(Jins , ils fi ffcnt d e n ouv<au pu–
.l:>lier & gorder iov\olablcmeor
to ures
fe• ordonnances
fomptuair~J ;
& afi n q ue l'on p-ilt
~rre
a verti des contra–
Yeutioo~
q Q.i fe comtn ettr oient
3
cet
é~ard..,
que les .coJn–
mHf:tires de .Paris
pourroi~nt
aller
&
affill er au x banquers–
qui fe fertoient .
Une
autre déchr!ltion dn 18 N o vem–
bre fu ivanr,
enjoigmt
.aux
commitla!res d u
ch~tel
ct &j ug~s
des lieu x , chacun en droit foi
1
de faire les pc
:r.qui·
fitíons néc,efJt}ires pour la découverte des co mravent
ioos.
L a dé pen[o des repas fut encare réglée felon l¡os JOurs
&
les occafious,
p:H
la
loi
Licinia .
M ais commc: el le
pen]l~tO~(
de fen ·ir 3 difc rétÍOQ tou t
Ce CHlC
)a ¡erre pro ·
duif<>it , o n inventa des ragoQ.t
de légu mcs
IJ
délica ts,
q ue C •céro n di1 les avoir préfé n!s aux huítres
&
aux
larnproies qu'il
aim oit
bcau coup .
J..,a villc de Pans étan.t .blo quée en l f9 t , les magi–
llratS dans une aCfemblée gc!nérale de police, rendirent
une o rdr>I)Dance portant défen!l: de faire m cuns fefi ins
o u .banqucts en fall es publiques, [oír pour nóces ou au–
trerneot, jufq u"3. ce
que
par ju CUcc
jJ
en
eUt é té autre–
O)en,t
ordonn~;
&
3
l'égard des rnaifo ns particulieres,
il fot
d~fendu
d'y traitcr plus de dou;¿e
p~rfoooes .
¡
,L:l
derniere
/oi
touchant Jcs
repas,. e(l r o rdonnance
de 1629 , d.ont quelq ues arricles
~onccrneo.t
)a réforma–
rio¡l du lu xe des tobles.
11
y e!l
d.itqu'il n'y oura que
troís fcr.vices d' on Ílmple rang c
hacuo, &
d~
fix
pieces
au pfus
dan~
chaque plat .
T ous
1!!$
rcpas de réception
fon t abolis , en fin , il
efi
défendu aux-
traiteurs
de pren-
La
Joi
e
orn~lia
reno u vella
tO\llC:S
les précéJemcs &
rég)a le
~ri x
des yivres .
J ules Cé f3 r
fi t
anfiÍ u ne
loi Jomptuaire;
m~is
tout
ce
que l'o n
en
fait , ell qu'll
ér:~.blit
des gardes dan3 tes
1narchés
1
ponr enle.ver ce qui
y
é toit c
xpoféen con–
travcnt ion ,
&
des hu i!Ticrs
qui
avoicot
.ord.rc de faifir
jufq
ue rurles tables ,
¡:e
qui é tc>jr é("happ
é a ces
gard.cs.
' d rc plus d'un écu p_ar ,_ere , pour les nóces
&
f.cil ins.
A ugu.fie m itigea
les
loiJ
r~mptuaires,
daos l'e
fpé r.aoct:
t¡u
'e ll.es feroient m ieux o bfé ryées. JI permit de f affem-
1
ble
r j urqu' a
dou~e ;
d'cmployer aux repas des jouts o r–
tfinaires
200
fols; 3 ceux des calendes , ides ,. nones,
&
a mres fe tes
300 ;
&
31U
j o urs des
llOCCS & du Jende–
m ain, jufqu':l
1000
)ellerce$ .
T ibere penn iJ de dépen!er dJ:puis
3<JO
fellerces jufqo':i
2 000 ,
)elop les différentes fo lemnités.
L e lu >e des tables aug meota enco re fous Catignla,
Claude
&
N é ro n . L e;
fois f~mptuaira
.é roien¡
(i
mal
.ebfervées que l'o n ce!fa
cV.cnfa1rc .
E n
F rance,
les
C<Jpitu ~:lir~~
de la deuxicme
race , &
tes
ordonnances de S. L o nis , défcodent
l'ébriété,. 5=e
t)UÍ
conc~rnoit p~urót
l,in1empérance
qu~
le luxe.
Philippe lo Bel, par un édir de Jlan
J
294, .défepdi.t
de donner dans un grand rrpas plus de deux mets
&
un
pota'~e
aQ
lard
1
&
daos un
rcpas .qrdiuaire,
un
Inets
&
ún .entre-ll)ets .
¡ ¡"
perm it les j01¡r
d~
jeílne re
ulement
d e fe rvir
deu ~
po1age!
4\UX
~~rengs ,
& deux m
e.rs; ou
nn ft ul potage
&
trms m cts.
11
defendí! de
ferv ~r
daos
un plat plus d' une ricce de viandc ' o u d'une feu lt: tbne
fie poilfon ; enfln
i
déclara q ue to ure gro ffc yiaude fe–
r oir
compt~e
pour un mets ,
&
que le froinage ne p
af·feroit pas pour un m ets
1
s'il n'é toit en p!te o u c
u.itflans
l'eau .
Franyoi~
l.
fit un édit contre l'iv,-ognerie ; du
r~Lle
iJ
ne réJ\Ia n en pour la table.
J\1 ais par un édi1 du
20
J anv ier
Jf63,
Charle~
IX .
m it un taux au x vivres
1
&
r~gla
les repas
JI
porte qu'en
q uelq ues naces,
fefi ins
ou
tab-fcos
p!lrtict:alieres que ce foit,
H n,y aura que trois Cerv ices ;
f~3Voir,
les entrées ,
b
""iande o q,
le poiffon, &
le deffert ; qu'en
tOLUe
forre
d 'cqtrécs,
Coi.t
en porage ,
fricalfée o o patifferie , il r? y
• ura au plus que
fh:
plats,
&
aurant po or la viande o o
le poilfq n,
&;~ns
chaque
pi~t '
une fcu)e fo rte de vian–
de; que ces
YY.li'Kft:s
nc fero nt point rn ifcs doub!es , com–
m e dcux ch
apons, dcux
):1p,ins , deux perdrix ponr un.
piar ; <¡ue l'on pou>ra fer vir j ufqll'a tfois poule1s ou pi-
11
fcro it
.d
fouh3i.ter que
tomes ces
loiJ fonJpt ttaires
fuffem o bf<r.vées p our reprimer
l,e
lux,e , 13nt des tables ,
qu.e celui des meu,bles, habitS
&
é~.uipa¡;.es .
Voyez
le trai–
&1
d¡: la
po/ice
de la
M arr<,
Jom .
l. Jiv.
lll,.
¡ ít,
2 .
( A)
Lot s
S u r.I'JTJI!NNES ,
/~gftJ
.S fl.lpitite ,furent
j'ouvra-
ge de p . Sulpitius , hornme. q ui fut d':>bocd cher
a
IOUS
les gens de bi¡::n , & célebre- par [oo .éloquonce; mais
é tant devenu tribuo du peupl•, l'ambitio n
&.
l'efprir de
partí r·avcuglerent
tc:llem eiH,
q u'
i1
perdit l'cfi ime des
g rands,
&
q ue fo o
étoqt1~:nce m~!
m e
lui
devint
pcrni–
cieufe p;.tr le mauyais u fage qu'il en ñr. L orfquc Géfar
vo ulut de la place d' c!dile s'élever
:l
celle de con ful f.•ns–
paffer par Ja pré ture, ce: q ui é roit défendu par les
loir
ann3les , Su lpirius s•y oppo.(a comn1e
les autrcs tribuns
du pcuple ; il le
ñJ
d'aborcj avec modérotion, mais ,bien–
tOr
il
en v ine aux armes ;
iJ
6t q uelqoes
/oi.J,
une entr'au–
.tres co ntrc le fé nat, portan¡ qu'un fénareur ne ¡oovoit
cmpru nter plus ¡:le 2000 drachl}lf:S; une amre
lot,
pour
rappell'cr les exilés ; une port¡tnt
qu~
les atfranchis
&.
nou–
veaux cit.:>yens
feroie~lt
diCl ribués daos les tribus ;
1:1
der–
niere
loi
fu t pqur cjeiHtuer $ylla cju commandemcnt que
le [énar lu i
a voi~
décerné pou r la g nerre ce ntre
M í~hri
date : cctte
/o;
fur une des cauCes de la guerre ciyile qui
s'éleva , Sylla difaut pul¡liquerr,ent qt¡'il 11'éwit pos renu
de fe fou mettre aux
loi.J
de Sulpitius, qui n'avoient
~ré
é13blies
q ~c;
par fo rce ;
&
s'é~ant
m is
¡\
la
t~re
de l'ar–
m éc..l
il _
prit C npoue, chalfa Marius fon co m périlc:ur,
tua ;:,ul pjtins ,
&
ré voc.¡ua tous fes
décre~ .
Voy.:::.
Cité–
ro n,
P bt/;p, V III.
&
de rejp,
arNJP.
A ppien.
lib.
l .
F lo rus,
&c.
Lot S
/AB I!:LLA IR E!¡
é¡o ient celle$ qui autori(j:reat
a
do nner les fuffrages fur des
ubleu~s
¡:nd ui¡es de cire, dans
Jaquelle
Ofl
marquoif un point pour
~X
primer fon avis .
L e peuple rom aio dounoit d'al>ord Co n avis de vive
voix, foit pour le choix des magiOrats, foit po ur le ju–
gemenr des coupables , [oit pol'lr la for1112t ion o u abro–
gat-io n des
loiJ.
· M ais com mc cettc
m~miere ~Popiner
es po foit
le peu ..
pie au relfentiment des g rands, cela 61 que
l'or¡ don na
au peuple une table o u t•hlette pour marquer
le:~
fu ffra-
Pe~ ,
comme o u vient de le dirc .
ji
y