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612.

,1 N G

11

ell done imporlanl de ehercher • rendre naIre for–

liticalion plus parfaile :

11

fauMoit tróu"e.- le moyen de

fe garanlir de I'cffel du riegebet; de reoslre les ouvra,–

ges moins exporés

a

la

nombreure

arrillerie avec laquelle

on bar les plaees; de meme les' dehor} plus 'en élal

d'.!lre (outenós, & repris

par

l'aAi,égé; de fa¡:i)iler' les

communications, de Ics ' reQ¡lre plus fI}res'

&

plus com–

modes,

'&

(ur-tout de diminuer

l'eX'e~mve

d..épl!o(e de la

fortitieation ,

Ce

foOl les principaux objéis q'u'on 'doil

jlvoir en' vile dao; les nC;lUv'eaux (yllemes

d~ fo~,í'tieation

qu'ó n'yeut

pr¿'po(~r,

L es

inglni'';'¡

peuv~nt

(euls

don~

nor des idé"s jnfles dans une m' liere 011' fa' ihóorie ne

pem ' rie6; ou 'du moio', ne peul 'que ¡reS-peu de eho(e

faos la pratique des liéges, Clefl ' celte eiperience qui a

produit le ,Ti.iré de fortificadon de M , le "eOmte ' de

Paila" ,

&

les vnes nouvelles'que cet iHuChc

in;''éniú,~

a doqnée, pour 'pcrfeélionner la diCpoÍltion' de

~'eoceinre

des places ..

&'

pour rcndre la défenfe des flancs 'plus di-

reae .' Vo~ez.

FORTI FlcATlo N, '

'

,

. rour

'pérfeainner

la

for!ification ,

oa re{l:ifier, ce qu'

elle a de de(avalllageU¡,

11 '

faul poíTéder

porf~llemeol

'tour

'ce qui a é,é fail

&

enCeig'oé Cur eette maliere, Ceue

étude, 10rCqu''.'n r ,fai,t UI)

pe~ ¡I'atleo,ri9~, '

par<?11 plus

valle

&

plus dlffietlé qulol) , oe le eroyolt d'abord , BIen

des gens s'imaginenl Cavoir la forlifi caJ.ioo, paree qu'i1s

001 aFpris

a

tracer

Ve-ºceio~e

d',l}o

pla~

Cuivam

\o.

mé–

Ihode de M, 'de ,Yanban, on celle ' <le guelqu':llllre

in–

glni,,,r ;

ni.is

.eeux (¡ui ' ant '

re~éeh¡

fur eet art CeOlenl

bien qu'éllés

1001

les bornes d'llne parei)le étude, Elle

fert Ceulement '

ii

'apprendre les lermes 'de la Forlifica–

tino; mais

fi

l'on n'emre point

dan

s

l'cf'P,r,it

des

inven–

lellr< des Cyne mes,

Ii

I'on 'ne f,it 'pasati.tilion

-~I}'¡

dif–

férens obJets 'q¡¡'i\s t,mt' ens dans leur eonllrúélioll ;

i1

arrive , cornme' l'cxpérience le:

prollve,

.

qu'apres

I

aVOIf

be.ueaup copié de pl..us

~

&

eonllruil beaueoup de

Cy–

ílelnes, 00

ignore encore la iortificadon,. c'efl-a-dire

, fon eCpril, Ces regles

&

Ces préceptes,

&

qu'on Ce trOll–

veroit Ires-embarraffé s'il 'fall<?il 'appliquer ces regles

ii

uoe filUation latlt-loil-peu

irr~gl!liere,

, '

,

Les eonñoiff,úlcés 'de la

fqrJ¡'t¡~ª.tion,

uliles

a

un

il1-

glni,ur ,

COOl

bie~ ~ifférentes

de

,c~lIe~,

qui eonvienoeot

a

un offi eter ordlOa"e, ' Le premler dOlt

no~-Ceulement

favo!r diCP'lCer les 'oll vrages d:une place de guerre pour

la meure'en élat de

falte

uoe vlgoureu[e réliflanee; mais

il fam 'enco,e

tju~¡1

fae)le les

~()n(jrllirc, ~ remédi~r

aux

différens inconvélliens ql1i arrivem dons la conllruaicin ,

L'officier peúi [e bOl:.ner' au piemier 'objel pour

~tre

en

érat de reeonnoltre le' fort

&

le foible ·d'une place': Si

3vée cela

iI

C~il

meare un village ou un polle en éla!

de réÍlller

a

un e01l1' de maio, on peut dire' qu'il poC–

fede la fortitieation néeeffaire

¡¡

100 ét.t. M ais I

'h.bi

lelé de

I'inglniellr

doi;t

eúe

portée

a

un p0101 bien dif–

f<'rem, Cómm& les idées pe fe' ptéfemcm que [uece(–

fivemenl ,

iI

íaul, pour en:¡rollVer 'd'uliles, s'apphquer

trcs-férieuCemem

a

110bjet que Pon veut p'erfeaiol'tner,

Ceux qui emienl n'avoir pll1s rien

r

appr¿~dre" d:ins

les

choCes de lem élat, ne rO:I)! ' pa{ prop!'d

a

Irou'ver de

nouvelles invemions, Un eCprit' éciáíré;' fage

&

raiCon–

nable, n'emploie guere Con

tem~

ii

d.. reeherches par–

lieulieres , qu'autant ql1'il préCume q ue Con applieation

ne Cera pas iofru&ueu Ce ;

iI

en raoe qu'avee eetle di–

fpoÍlliolY, de l'iOlell igeoce, des eonnoiffanc«

&

un tra–

vail amdu, on ne plrvienoe

a

la 6n

a

quelque déeou–

verre titile "

-

.

ljOllS 'p'onCons dons que la Ilerfeaion de la fortitica–

tia n

aélu~11é

efl un 'ohjct digne 'dé 1',IIt"miót)

&

de I'ap–

pliealioh 'iles plus Cavans

i"gln'i, ,,,, :

qn

'peu! lOut allen–

dre d'utl corps 3Um

éclajr~

&

al1m dlllir¡gué ' que eelui

du géllie, qu¡ lÍe

voi~

rielí en

~urope

qui pula. lui étre

comparé dans I'altaque

&

'dans la 'l16fe'1Ce' des' places, ,

11

en élabll en Fránee ,' depuis M ." le maréchal de

V auban, 'de ne recev6ir

'áuéú~ :n~li'1ítltr

qui n!ait

~(é

exam iné fur les parlies (jes 'M alhé'ma,iques néeerraires

¡,

fa .. élal, e'en-a-dire; Cur

l'

.'\ri¡blT}étique, la G é,lmé ,

trie élcmemaire

&

pratique, la' Méehanique

&

I'Hydrau–

Tique, Le Roi paye pour eet effel un examinaleur par–

ticulier .

. .

I

-

, b :inrention de

M ,

le maréehal de Vauban étoil,

qu~

apies eet examen, on env-,yal les jcunes gensj qui I'a–

voiem\ [ubi

¡

daos les plaees 011

iI

Y

avoi, de grands rpi:

~aux,

pour' jes fo rmer dans le fervice des p'la,es',

&

leur

faire aeq\1érir les 'différemes parries de la Ccienée

du

Gé–

nie, Cétle eCpeee de noviciat devoil durer un an 'ciu

deul, apres qUQI il"voúloil' qu'on les

examin~1

de nou"

vea~ p~ur ·

juger :

~e

leuff ¡a¡ens

&

d.. progres de leur

applleauon avant que 'de les- admeltre

a

l'éla,

d'il1fJl–

ni,ur,

Ceu¡ donl ' les

talell~ '

aur¡)ient par,u Irop médlo'–

eres pour le G én!e; doivem

~tr~

plaeés dans I'infante-

1 N G

rie , 011 1.. connoi(fances qu':ls avoienl aequ:Ces ne pou–

voiem que:

contribuer

a

eli faire

dI!

b~)t]S

officil!rs.

, L e R'oi a ,établi

3

Mé'L'eres, de uis ql1elques ao–

nées

1

uhe

école

particulicre'

pour

le

Génie .

Q udique

,touS

les

In,f.¡1Ji~lt,.s

düivc·nt

erre

é~:lleln~l\t

verrés dans Je C«viee des plaees

&

dans eelui de eJm–

pagne; ,cepeodant e01,l,"ne (1 cll difficile d!éxceller en

m~me

rems dans eh. eun de ces de". Cervi,,<s ; pem-elte

fer9it-il

a'

propos

do

les diyiler en

il1glnieur

j

d,

p/4C<

&

en

;1Jgln:u¡.rs de campagne .

.

, Ces 'deux

ét.IS,

dont

M,

le maréchal de Vaubln

a

réuni les différenles qn'alités oans'le

'd¿~ré

le

~l lIS

émi–

nent , [lÍppo(em égalemem la Celence de la fOrtlnc,ltioll;

'mais eomme 00' peul )",fféd.r .le' délail de la 'cClnl1ru–

aion des'

rr:lvau¡,

qui ne

s'3ppr~nd

poil)t

en

cnmpagl1C' 1

&

ignor<r ou du moins oe paiot ' exeellu

~ans

ce

C~I,ai! ,

&,

~tre

Ires-habile dans le [ervlee de oarnp"gne, qui

oc donoe aueune idée de eelui des places" lé part!lge de

ces deux .fooal uos pourroit peUI-etre donner lieu de

former des liljels plus habiles dans ehaeune de ces deul

'parties du Génie,'

, L é (crviee de campagne demande beaucoup de eon–

noHfal)c_e 'de

l.'árt

la

guerre

j'

iI

exi~e

d'aillcors

une

grande

yj¡yacitl

d'erprit

&.

d'il).tel)i~e~ce

pou,r

ima~iner

&

exéellter en meme ¡ems les dlfférens traVaux oécc[–

r:iÍres

en

eampa~ne

pour for,i fi cr

ic<

eam~s

&

(es pQílcs

qu'on vcm

défeodr~:

On n'é¡\1d

i

e poiiH ,eclte muiere

" dans

les

places, dit"M. de Claifac daos l'

1I1i}nj~ttr

d~ cllmpagn~,

"

paree que ce u'eo. point 1nbjeJ

préfl!l)t ...

" D '.illellls; quelque

Coit

le rapport 'de la fl>rlitication

" de eampagne avee' eelle des plaees , la Cejence de cel –

" le-ci ne ruffil ' pás toujours P9ur dévelo¡lper plelne–

'" mene ce qui (w ncerne II'amre ".

C'c(l

pqurquQi ,

des

que les tnp'aux de

l'i»~~/nitur

tI.}

campa~ne

exigent une

étude parlieúliere,

,jJ

Cemble qU'11

C~ruil

Ires-eoovcoable

de

s )' appliquer "'1m particuI ierem':n\ '

, ,

~es

qualités néécffaires' !lUX

inglnitllrJ

de gucrre ou

de eampagoe" Conr ;' [uivanl

M .'

le "'3fécbal de Yau–

.ban, " oeau(!oup de ca!ur

1

l)eáucoQp

d'.~.rprit,

un

gél)ie

" fOlide,

&

oútre ceh IIne élude perpétuelle

&

ulle ex–

, périence eoníh mmée Cnr

ie~

principaf<s par,ties de' la

]' gucrre: mais

fi

la'

nacure

raífemblc; tres-r:ucment ces

" trois premieres

qoa! ité~

daos un '(eul homme,

ir

e(t

,;

~n,(n¿

plus eXlr.ordi .aire d'en' voir éch.pper

a

la vio–

'" lence de' nos lieges;

&

qni puiífem vivre aff"z pour

'" pó9Y,qii' aeq'uerir' les deux autres, Le m¿tier ell graod

,; &

noble: maTs

il

m~;:¡[e

un 'génie flír

expres

&

l'ap–

"

~lication

,de pluÍleurs années '"

l11ftrul , pour la

c0l!-

dUJte des

{¡'tU,

'

Aux qUlhlés précédcmes, " il foul eneore, dil

M ,

Maigrel, " joindre I',aivil" & la vigilaneo ab(olument

néeerraires dans 10uteS les aaions ele la

~uerre,

mais

l'Ir'lOu; daos

I'atl~que

des pla:cs qui

eCp'eren~

dI! Ce–

" eours .'1I no' ,fau,t poinl donner le tems aux amégés

" de Ce 'reconnQllte; qui y perd une

~eure,

el1 perd pour

" .le

mq¡n~

dCl1x','

&

un feu1" !TI')t1lcm

perqll

en ces

De–

" éafi os' etl '

qtl~lq.ref"is

Ifrépoht¡I'e, Clell

p~r

!';¡aivlté

&

la ' vigilauce

q\l~

les

;n-lln;euYJ

GOlltrlli-~r}ent '

fou–

vem des

a(jjé~é~

<je qpitlller, (¡ui ne

fe;

ferilieOI que

l'

I OI1~-tems

apl

es,

(j

ces

inglnje.urJ

n'av!lient pllS uré

')

d~uné ~randc: protl}pdtll~e

dans

le

pro::;res

des

atta–

" ql1es " .

Tra;tl

Jt

la [Jire!1 áts

I/dtl

par Ir!

mo)'tll

dtl

forúr~Jfn. !

.

.) '.

I

Au¡' denx divirions précédemes

d' il1j{l"ieNr

de place

~ d';~~/n;lIr

de

C3tnr'a~l1e,

peut-t!tre f}lroit-il encare

i

propos de fai re une Iroili<llne e1al!e pom 1" t'qrt'fiealion

des villes maritimes , qui demnqde uoe

'éttde

portieul ie–

re ,

&

dans l.quelle 'il

.'1

'diffi-:lle el'",celler CI1IS beau–

eo~p

de travail

&

d'applíeatioo ,

p

rl)ffit, pone s'en eon–

valOcre, d'une leaure [é rieu[e

&

réMeh'e des deux der–

"iers yolumes de

1',Arfhitdl"" hyJrtltt/i'fu,

,

pu

M ,

I3elidl'r ,

'

"

, ,

, L es appoinremens des

il1g/ni.urJ,

IQrCqlj'ollles re,oil,

Coní de fi x eens

Ii

vres par au,

lis

. ngméntenl enCuile,

felon le méri,e

&

I'ancienne't~,

qatis

l~s' lie'~cs

&

en

campa~t)e , l~s

moi'1dres app'o!ntelTlens de ccüx qu'on

y

emploie

fOOl

'de'cent

cjnqualltc~

Iivres pn mo:s .

,

Le~'

il1g'l;'i",r.¡

ob'lienqem ¡'es

m~mes

grade, milita;re,

&

les métn es 'réeo lOoehCd qne les autres officiers des

Irou?es .'

~infi '

ils

'p,¡'vi;'~oeOl

' a

eelni de brigadier, de

maréehal de aamp; de Ireuleoam général

&

m~me

de

m1réehal

d<

france, éomme I'a élé M, de Vauban,

lis OUI a'1fll des peolions , des m.j"rilés , des gouver–

nemenS de plaees,

&c,

, L e nombre 'des

i»gl"im"

en Fraoee ell de

~rtlis

eens,

lis [onl parlallés dans les dirférenles places de ¡(ucrre du

royanme, En tems de gllerre, 00 en furme des dé!a–

€hemens

a

la Cuile des atmées, Ceux qui (ervenl dans

les