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60

8

J'ai eu priuc,pllemem, en

"il~

d'ctclrcr

I~S

rn"l .dus

a

eonfiater ces obfer"ations; & fai [OUJoor5 pemé que

dans les eas prelfaos, & ou l'cxpeél:uion

pOl1~r?it

':rre

Duifible, il falloi[ peu faire attention fi la pOlmon .des

afir.s étoit [aluta'r. ou nuifible, foivant ceHe

mai.me

obrervée

che'¿

les

ancien~,

que

afl,.a inclillant, ."0" nt'–

eeJlila1l1

; il faudr••ppliquer la meme ehoCe

~

1

",jlllm«

des aurres planeres dom nons altoos parler. .

.

¡nft""'''

ml,han,,!,/<

da "ulru

ajlru.

N. le ra.Coo–

n ement, ni l'expérienee permenent d'smibuer aux éroi–

les

thes

quelqu'aélJon méehanique Cur le corps huma;n;

]'une

&

l'autre s'accordent

3U

contrair::

a

ér:1blir

l',n–

jlu."a

méehaoique des plaoetes, Mereure, Véou>, M ars,

Jupiter & Saturne. Ces corps eélefies, quoique plaeés

• des dillanees confidérables de la [erre, peuvem néan–

moins excreer

Cur

elle une gra vitation réciproque, .

~

la

malfc des planetes les plus éloignées eompenCe fuffilam·

mem leur dilbnee. L'.ttraaion en en raiCo n direae

de<

matres,

&

~n

raifon inverfe des quarrés des ditlanees.

Airtri J opiter & S3tllrne, qUOlqlle plaeés dans un prodi·

gieu:t éloignement

1

oc doivenr pas

¿lre

cenf¿s dépour–

'\'U d'¡¡étion rur 13. tene

p:lrc~

qu'its contie.nnclH en

mcme [ems une plus gran'de quantité de matiero.

~orf­

qU'lIne p.rtie de la [erre ett CoumiCe

a

l'aaioll dll<ae

de deux planetes,

iI

Y

a

líeu de préCumer que eette a·

élion réunie produira des elfers plus fenfibles, Cans exa·

miner

fi

p", la eoojona ion les dellx planeres n'acquic·

tent pas plus de force; il en auffi tres·vraiífemblable

que ces cffe[s doivent

vn.rier

fllivant

la

fitl1ltion,

la

P~)(i[ion, le mo uvemeot, & la dia.nce de ces plauetes. je

ne rerois meme pas bien

c!loi~né

de eroire ql1'il y a

quclquc ré.litc! dans les Vertus que les aneiens anri·

buoient aux diff¿rens arpeas des .fires; il ell

fi

rouvent

arrivé .ux mod.rnes d'adoprer, engagés par la force e

la vérité, des dogmes aneiens qu'on avoit riJiculiCé

pel1

de

lems

aup3.r'Jvant

1

qu'on ne

rauroit etre alfe1.

cir–

eonfpeél

i\

poner

01)

jugemenr décifif eontre quclqu'opi·

nion 3vam de l'avoir bien approfondic, & d'en avo:r b;cn

[emi I'ir;npoffibilité.

00

a toujours

rc~ardé

les afpeas

de Saturne & de j upirer, de Sarurne & de Mars eom'

me tres-mauvai , ó: annonpm & oeeafionnam des m\–

hdies dangereuCcs , &

b

pelle meme, flliv 'jl1t la remar–

que de Zcilios; cctre idée ne peut

erre

pan;e que de

quelque otlferv'lIion . La fameufe pe!!e qui parur en 1.27,

&

qoi par le gra nd nombre de morrs, dépellpla pour

ain{i dire le monde, fut précc!dé,

&

felon les anrolo·

gues, produ;te par la e'1nJonélirm de Jupirer

&

d~

Sa

turne. Boceaee

&

Guy de Chauliac

011t

écrit que eelle

qui avoir régné en

1348,

devoir

[.lO

origine

á

l'aCpea

de S"torne, Jupiter & Mars. Marfilius Ficinus philo–

fophe célebre, rappone qu'en 1473

iI

Y

cut des éclipCe,

de foleil

&

de lune; que

S~tnrne

& Mars furent cn eon–

jonaion,

&

'1u'il y em une peno térrible. Gafpard Bar–

Iholin prédir en conféquenee de l'arpea de Mars & de

Saturne, d'oll h;ver c"aud, & d'\lOe sutomne brillante,

la pefie qui

rava~e~

quelques annécs apre' t'JUte

l'

Eu–

rope. Panl de Sorba.r premier m edecin de l'emporenr

prédót fur le

m~'lle

fondemem la peae

a

Vienne, &

l'évéllem cnt répondit

ii

fes préd;,'lions. Sennert a 3Um

ohfervé ell

¡6~4

& t6s;r, une diffemerie épidémiq ue

ii

la

fO '[e de la eonj;:maion de c"s planetes.

Voy. lioffm,,",

Diflertati••,

citt!~.

L es ",cpoa. de Jupiter

l!i.

de

V

énus

fom cenrés benin , eellX de Mcreuro indifférens . Les

eonJo naions de

V

{'nus & d, jup.ter, du Soleil & de

Mereure,de Jupirer & de Mereure, fonl regardées eom·

me ralutaires aux phtiliques ,

ii

ceux qui [on·t dans les

tievres lentes. Sous ces aCpeas eombinés on pent aHen–

dre des eriCes b:en eomplenes dans les fievres ardemes,

inftammaloire"

&c.

Aocune obCervation moderoe n'en

venue " l'appni de ces anciennes ; mais aueune aum ne

les

a

derruires. On pourroit eependam regarder comme

une eonfirmation du fyllemc des aneiens, les obCerva–

tions foites pal les célebres G oad & Kook fur les va–

rillioRs de l'atLnoCphere,

relati \'emen~

aux aCpea,

&

aux

pofitions des planeres. FTédéric Hoffman les

a

répétées

':avec foin, &

il

atrure qu'une expél'Íenee fréqueme loi

en a atteOé la

véri(~,

&

cre/,,"a

110J

~xp(!rientia

bac in

re c8nfirmavit;

voici ce

qll'iI

en

dit

lui-melne ..

Toures

les

fois que Saturne regarde,

adlp¡cit,

une

planete dJns quelque po(jtion que ce Coit. il comprime

l'air, excite des vents froid qu'il fú venir du Cepten–

trion. L'alfoeialÍon de Saruroe & de V énus donnc lieu

d'attendre des pluies froides; le venr roume alors du fe–

pteotr;"n & de \'oecidcot. Jupiter

ea

ordinairemem ven–

teux al'ee quclque pl3ntte qu'.l concoure, fur-tom eo

amomoe & au primoms, de fa.;on qu'il ell rare qu'i1 y

air des ¡empetes & des orages, fans que Jupiter foir en

afpta avee quelqu'.utre planete . Parmi les planetes plu-

1 N F

I

V'lUrl:~,

V

¿oUs !cn[

le

prcm"cr rang,

furo

tour

ú

c.:i:e ...

en eon)"naiotl avec Mereure. S.rurne & J upi[er. Le

foldl & ?\Ilars ann nc<r.t

&.

operent

!.:S

10u" le,du' &

ehlllds, (ur-r.>U[ dans l'été lodqu'il f< troUVCtlt en con–

Jondio n; les eff=rs Ion! les

m~mc~ quol~ue

plus fo!–

blcs, s'Hs

a~itrenr

de eOllcert a"te f",lerco rc & Jupilcr.

Moreure

eH

d'une nHure rres-inco\lIl.lOter,

<'5<

proJuit

b~aucoup

de va, ;ations dans l'air;

le

meme lour el1 l\llIs

r..n a(pea fe,ein, plovieux, venteux, orageux,

c:/( .

Avec

Jupiter

il donne

113í1filoce

au~

vents;

a\'~c

Vt–

nus,

¡,

la

pluie. L'.aion de ces planere \

.de

beaueoup •

ruivant la Jillanee &

13

firuation du Iblel!. La lune

m~me rapporte des' changemens, eo .eeélere ou <n rerarde

les effets rllivanr

ron

",jlN'''«

pan,eul.ere. La

lito~tion

du lieu, la nature du elim" , p uvenr auffi

fa

re nattre

bien des "ariérés; & eerte meme aélrun appl iquée au

corps, ne r.;auroit erre uniforme d lns rou

le

rempé.a–

mcns,

touS

les

a~es,

tous

les

Cexes,

tous les étJ(s ,

&:

tous les individus.

I/oyn

Kook,

MleI.rololJ. S.

Af.ro

"

nomo

G oad ,

TraaatllJ

m.Uorul.

&

la D irJerr . tl"n ,i'H .tl–

mao, qui fe trou\'e danS le

LV.

vol. tome

V.

pago 70.

Ces obrcrvatio ns qll'il eO bien difficile de conrder,

paroitrellt meme hors de

JO'lt~

l'

'"ftN"'''

de ces pll–

nctes fur l'air, & en co nl¿quenee fur le corps hun,,;n .

Perronne n'ignore les e!fers

d~

ce ftuide, dans lequel

nous

vivons,

que nous

av:tlons

avec

les alimens,

que

nous refpirons eontinuel1emem, & qoi s'inlinue par rou'

les pores abCorbans qlli Cont ouverts fur norre pe,u;

il

ell eerrain que

1"

plllpart des maladies épidc'miques mé–

rirenr de lui ene

attrib~"es.

J'Jj

prou"c! dan, un

mé–

m:>ire lu

:l

la rociété royale de< Seicll es ell r74<),

que

rair élOit

la

principale

cauCe des

fi O\'fC!,

illto.!rmincnt\!s.

- JI

Y

a eertailles perfonoes qui ont des lÍ¡¡nts alT\IIés, qui

leur marquent exaaement les v.riatiClns de I'atmo{'phe–

re, des douleurs dc

t~re,

des rhnmatlCmes, des funes

de bletrures ou de luurion, qui

la

rc!"eillenr dans

1

changemells de tems, & les inllruilent plus fur<mem

que les meillenrs barOlOetres.

Voyez

ArR,

ATMO~PHE­

RE. rai vu il y a peu de jours un mal.tde

atra~ué

d'nne

fievre putride.

~orram

·la poitrine; il rena pendanr Cept

i\

huir heures que d Ira un orage violcnr, dan. uu érat

affreux; il a"oit peine

Ji

reepirer, fe fentoit foible & abat–

to,

avoi[ des inquiétudes. Apres un eoup de ronnerre,

qui tit un fracas

~pouvemab'e,

I'ora!;e eetra; en mcme

rems

il

fe rrouva

debarratr~

d'un efpeee de

pOld~

qui

l'affaitroir; la kvre Cupérieure ie cn"vrót de bonron"

iI

fut extrc;memenr Coulagé, & entra en convaleCee"ce.

On peot déduire de route celO rervatbns

eu:niné~

de bO'lIIc fui, & approfollJies raos parcialité, e,.mb'e,

eerte partie de

l'

A rIronomie qu i traite de

l'

tl1flruncc

d<I

"jlr",

pen[ erre avamageule aux m edccins, & cOl11oie.\

par conféqnent elle méritcroir d'cllc plus eultívée& mÍ<'ux

étudiéé. Tout ce qui ell de

l'il1tér~t

pohlie, & d' un in–

téret.3Uffi p'c>trant & .um proehain

qu~

cclui qui rc!>–

f"lre de la Medecioe, <loit erre IIn m otii rufftlant poor

nous engagcr

a

des recherches

ultéri\!ures;

Inai

oc (cra·t..

il

pas

i

eraindre que l'efprit huma;n entl.mmé. de nou–

veau par quelque réuffite, ne donne auffi·rÓt dans

I'cx–

ces,oe porte cene

fcicnce

a

un exr·remc I01110UrS vic:eux;

& il en s(\r qoe le mal qui en pr viendro r C.roit ioti,

niment

3u--dc(fi1s des av

tntages

qu'on

pourroic

fÍrer

de

certe connoilfaoee ret nue dans un junc miljcu.

Mair

dans c<r érat meme, les matiere, aux recherehes, au,

obCervatiol1s, ne Ibnt-elles p3S trop vl!les pour déroor–

ner un medecin de l'applicat;"o de ehoCes pllls rérieo–

f~s

& plós intéreffantes? Si l'iOlérct public l'emporro't

davanta~e

fur le particulier, il faudroit que des medc–

cins s'appliquafl¡'m uniquement aux obfervarions météo–

rologiques, qui pour

~tre

bien faires demanderoielll be3U–

coup de

tems

&

de

connnifrances,

'Vo)'L"Z

C~

m Ol;

au'=.

déeouvertes anatomiques , phyóql1es , ehimiques.

&c.

en

un mm aUI feienees aeeetrOlres de la

Médecin~,

&

le

prqricien fuifCroit d3ns les arfenaol des lTIatériaux tOtll

digérés, pour

~rl'e

le fondemcnt & l'appui d'lIDe prati–

que boatlcotlp plus Colide & brillante. Car

iI

en impof–

(lble que le meme medeein puilrc fuivre rous ces difh:–

rens nbjets; ils devroiem

~tre

ren voyés

a

taot de

gen~

qui ne fom poinr nés medecins, que la cunoliré porte

:\ eelte étude , mais que l'inré,,"t fair pratie.ens. On nah

medecin comme on na?t pocte; la natore fait l'un

&:

I'alltre.

A". d<

111.

MENvRET.

IN FORM A nON,

r.

f.

(Jurilp.)

ell un oac ju–

dieiairc contengO[ les dépoations des rémoins que l'on

fai[ entendre Jilr un crime ou délit doot la partie civilo

ou pl1hlique a rendu pl.iote.

Anciennemenr les

",¡ormationJ

étoient qDelquefois qtla,

litiées

d'<>t'{"e,ts;

ma's ponr les dininguer des

enqll~tc,

quL

Ce

fom en matiere civile, on les appelloit

<>tf{I/Ü,,"

d.