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J

E U

" pres des cafT<ltes pteinos d'or , pour tes jouer en uo

" coup de dé " .

Ce qui

0" 01<

plus fiogntier, c'ell que ks Germ3ins

m!!mes

tl0ll«rent

li

fonomeO! les

'<IIX

de halard, qu'apres

u oir Joué tout leur bien, d't Tacite, ils finifTo;cnr p1r

fe louer eUl -mémes ,

&

,ifq\lQient de pcrdre,

n?'V~ffi"'o

ja./lll,

pllur me

~t:rvir

de

1'00

e~pre~oo

1

~eu~

perlunne

&

leur

libe,,~.

SI nous reg'rdo", 3uJo\lrd

hUi

les denes

du

;<u

cornrne tes plus

facré~

de [Ollle , c'<l1

pcul ·~tre

uo htrirJge qui tlOU' vicllI de t',uci.noe euéF[ude des

G ermain, • rernplir ce< fOrloS

d'en~agemeos.

TaO! de perfonnes de tour pay nOl mi,

&

mettelll

fans celTe une parrie confidérable de leur bien

:1

lo

merei

des carteS

&

des

dés ,

faos etl i¡(norer les mau"aifes fui–

[es , ql" oo ne peUl s'empeeber de rcebercher les caufes

d'un

3uraÍt

(j

pUiH3l1t .

U

11

joueur habite , d't I'.bb" du

Bos,

pnnrroil f.ire

tOU$

les jours un gain ccrtain

1

el) ne

rifq u:uu ron

argem

qu'aux

jellX

ou le ,cucees dépend eocore plu de I'H.–

bililé des renam que du h3fard des carles

&

des dés ; ce–

penda",

iI

pr{fere COllvent

le~

l'uX

00 t. gaio dépend

enrieremem du caprice des dé

&

de cartes ,

&

danl

Jefquels foo talen, ne lui donne poinr de fupériori[é

(ur les joueurs . La raifon principale d'une prédileélion

tellement oppofée

3

Ces inlérérs , proaéde de I'avarice

ou cc I'efpoir d'.ogmenler proprcment fa formne .

O Ulre cene raifon, les

¡<ux

qui t3i(fcllt une grande

par! daos l'évéoernen,

¡¡

I' habilité du Jouellr, exigent une

contemion

d~ef?rit

trap flliv ie ,

&

De tiennent

pas I'am!!

dan, une t!mo,itln cominu.elle, ainri que le fonl le palle–

dix, le 13nfqueaer,

h

b.lTene,

&

les autres

j<HX

OU les

él

~nem,us

dépeodent entieremelll du h.fard. A ces der–

niers

;e'/-I"

,ous tes coups fOn! décifif"

&

chaque

évé–

nellleO! f.i, perdre ou gagaer quelqlle chofe ; ils

rienn~1lI

done I'ame d:lns une efpece d'n.gitation, de

mouvemcl1C,

,!'cs¡3fe ,

&.

ils I'y ,icnne"1

eocQr~

fans qu'il foir befoin,

qu'elle contribue :\ fon pl3i(jr par une anemion

f~rieu(e ,

donr notre parelTe nAturelle e(l ravie de fe di('p.enfer.

M .

de MOlllefquieu confirme 10ut cela par quelques

couries réflexions fur celte mariere , " Le

leH

nouS pl,i[

" en génér3.1,

di[~il,

paree qu'iI attache norre

3varice,

" c'en-a -dire , !'cfperance d!3voir ptus .

11

ealle nOlre

11

vanilé,.. par t1idée de

la

préféranee que la fonune nous

" donne,

&

de 1" llomion qU,e tes ' UlreS Out fur notre

" bonheur .

11

fa,ilf.i¡

Ilorr~

curiori¡é , en nous proeu–

" ral)1 un [peélaele. Enfin,

iI

110 llS

donne les différens

" plailirs de la furprife. Les

j",x

de bar.,rd nous inté–

" relrcnt

particulieremcnr, paree

qu'i1 noos

préfenrcnc

" fans cerre des c!vénemens 1I0U venux, promPI'

&

inal–

., rendus. Les

¡<l/X

de fociété nous plaifenr eoeore par–

" ce qu'i1< [nnt une fuile d'évéoemen' imprévus qui

" on, f pur caufe 1'.drelTe jointe all haf3rd "

Auffi le

j'"

n'e(l-il regardé daos la fociéré que cp m–

me un amufcmenr ,

&

Je lui l.ilTe

c~lIe

appell.tion fa–

vor.bl

~,

de peu< qu!une au,' e plus exacre ne

fl,

rougir

trOP de monde .

S'jI

y

a meme lant de gens f.ges qui

jouen< voloo[iers, c'ell qu/ils ne

voye~,

ppinr quels

C.,\1I

les

i!garemens cachés dll

j"t,

fes violences

&

fes diffi–

parioos . C<: n'ell pas q ue je prérende que les

j cux

rpi–

xles, oi meme les

¡"'X

de h3r:"d ayelll ricn

d'injull~ ,

iI

en Jugor par te fcul droi, narurcl; car outre que

1'00

s'eng:lge .u

jeu

de pkin gré, chaque joueur expofe fon

lIrA~n¡

it

un

p~nl

égal; cb.cun aum, comrne nous le

fllppolODS , jOllc fon propre bien, do", " pe,!1 par con–

féqu~!]t difpof~r .

Les

;<ux,

&

alll,,:S coorrars ou il cn–

tre du hafard, fom lágilimes

di:~

que ce

q~'on

rifque de

Ptr<fr~

de part

&

d'autre, en

6~al ; ~ .

des que le dan–

s cr de peldre,

&

l'cCperanoe de g'gner, onr de par<

&

q'aulre une julle proponion avec la chofe que.!'on joue.

C<:p~o

3n[ , ce, amufement fe litn, raremem dans les

¡'Ortle~ q n~

fon nom promel; Caos parler du rem pré –

cieux qu'il nous fait perdre,

&

qu'on

pourroil IUic:u x

t l!lpl"yer, il le chl nge en habi",dc puérile,

~'iI

ne ,our–

ne pas en p. Oion funene par 1"lInorce du p,air¡ .

011

aqn–

noit a ce fuj e, les verS fi dé licals

&

(j

plein¡ ge véri[é

ele

Md~ ))eshouliere~

.

.

L.'

defir

d~

gag n"

,

'1";

(111;,

é:I

jo ur

of<UN ,

Efl

un

aanX~rtkX

oj ... 'l.I:;lIon :

SOlltJtllt '1Hoi'lItC ¡;,.fprie, J lloi911e

/(

C~Hr

foit bQn,

On

CQ"YI1~i!U(e

par etre dltpe ,

O,! finit p,t¡r ¿tre

frip~n

.

C'e(l envain qu'on Cail que les perConoes ruinées par

le

j<tt ,

patrent en nombre les geos robuOes que los mé–

¿ ecins om rendu infirmes ; on fe flale qu'on fera du pe–

til

!,~mbre

de ceU I que

fe~ bienf~ils

o nl favorjf" depuis

J'onglOe du mQnde .

J

E U

M.is

e

m~

te [ou\'er,io do il porter

Con

atteJllion

emp.?~h",

l. tu'ne d

~

Cil

~'en'

d os lOures CorteS

~e

70n–

trars ,

c'd l

3

lu. qu'i1 !ppil r;cn, de rc!gkr celul-cl,

&

de voir Ju lq ll',>¡l

t'int~r~l

de l'étnt

des puricuhers e¡i–

~e

qu'il défen e

k 1'" ,

ou C'lUff,. qu'll le permeue en

gén~rll.

Les

tois des

~UU\'erllemcn

C.ges ne {auroient

rrup C¿vir eontre les académ'cs de

Ph'¡ocub"

( pour me

il:rvir du [erme d' rinéoele )

eelles de tou les

JP" ~

de

h.f~rd

difproportioon!!s.

M. B

rbeyrac

3

pubhé un

Ir~iJI

ties

jtuJt,

3

AmOer–

dnm en

1709.

i"-ll. 00 celre n¡3Iierc, en vifagée leton

les principes

de

M o rak

ilt

de O roi! nalUret,

ell

trai[ée

:l

fond gvec auram de lum;« es que de jllgemeol : j'y

r<nvoie les leéleu" curicux.

( D

J . )

L e

j w

occupe

&

Hure l'eCprir par UII uCnge facil e de

Ce, fJcuhé ;

iI

amufe par I'cfpérance du gain. Pour I'.i–

rnc:r :lVec p3tJion

1

il

tlm

~(re

¡V3n: OU

accnblé

d'c:nnui ;

il lI'y a que peu d'hommcs qui ayem une .verlion fio –

cere poor le

1"', La

b,'"ne compagnie prélcnd que fa

conv<rf.rioll, Cans

J~

CecQllrs du

l'U,

emp~che

de fentir

le poid- du defrenvremen<: on Qe jouc pas alfez .

.I EU DE LA

N~TURE.

( AI/at. Phy!iol. )

On emend

p"

)<1/

de

la

I/oture

dans le corps hun¡ain , Ulle coofor–

mallon

d~

quetques-uncs, on de ptufieurs

eje

fes parlies

Colides, différenres de eelle qui en appetléc

npIN,,"e,

pare~

qu'etle fe préfeme ordinairemelll .

Si 1'00 ouvroil plus de c3davres

I

dit

M .

d,e Pome–

netle, tes lingulariré' des

¡wx

d,

la na",re

devieodroieot

plus cornmunes , les dilfóremes Oruélures mieux con–

Olles,

&

par conféquen, les hyporhéfe plus r'res. Peul–

t!rre en:ore qu'avec te lems, Oll pourroH

t

par

tomes les

conformadons parriculieres,

~ir!,r

.des c!clalrci!fernens fur

la contOrm.[ion générale.

Je n'cxaminer' l POilll fi ,oures ces conféquences fGnr

.:¡¡.kmem julles ; c'ell alTez de remarquer qu'on pcut

rarJembler un hombre trirs·cnnfiM rab)e d'Qbfer vatton qui

conflarenr tes

;'HX

de 1 ..

nalll"

:\

plu(jeurs

~g.rds,

&

qui font en méme

rem~

for< finguliers. )'avois

moi-m~me formé Cur ce fllJ e, un grand reeueil, que Je regre[–

te ,

&

qui a péri daos un naufrage. J e delire que que!–

qu'un plus heureu , travaille un plan de celte e[peee, ell

r~ul1irranr

avee choix les fa its épars fu r cerre rnutiere ,

&

fur-rout en aecompagmnt fon ouvrage de réflexions

phy–

fi nlngiqnes, dans le g041 de edlos qtle

M .

Hunaud nOU$

a donflées ¡¡,r les

jmx

dll cd ne . Ce tr.vai! ainl; digé–

ré, répand,oi" je penfe, des lum;"res illlérc!fulltes

fll'

I'éconornie

anirn~le .

Au pis .lIer , un

[e!

réper¡oire con–

[icnd roil quanrité de f.oirs curieux ; le leélenr en

J~gera

par

119

peli.! nqmbre

d'exerl)pl~ ,

qui m'om paru

di~lles

de lui

~Ire

commumqués,

&

d01l1 J'''; con[crvé le {ou–

venir.

P"mi"

e){<mpl..

J

NI'

'Vari/,

de la natu'!:

tia",

'lit

mém.

ji,i<t .

N Qn fculcmem I'on a déeouver< par I'A.

113tllmie

de~

;eux de la

;;atllre

dan$

di\"t'rlei

perfQl1nes)

fur quelques parties du cO,?S humain en pJrtiCllller ; m lis

iI

fe rencOlllre q\jelquefois dans

UII

meme IUJel plufieurs

C0'ltqfr'3t1qns

diff~rel]res

du courS ordinall

c .

M l>rgagni

en a vu de pareilles daos Irois ou qualrc ca<javres qu'il

di¡r~q¡¡O\I

en

1740.

Savoir,

10.

fi x vertebres lo mbaires dans u'l fujet qui

avoir ving l- fix c6 re , dOIll la premiere fo(¡[enOII les pe–

rites c6tes furnuméraires ,

&

la derniere é[oir cominuée

¡¡

la premiere de I'os Cacrum .

2°.

11

a [rt'uvé daos un

.utre fujel la veine iliaque droile revenam

á

10 11

o rigi–

ne , apres avoir fair quelque chc",m au-delTous du rrOllc

de la veine-cave,

&

formaor uue erptce d'!le .

3°.

Dan!

une femme de

39

nns, il a vd quatre val vules, au lielj

de rrois

1

¡¡

I'orífiee de t'artere pulUlQnaire . C omme les

.urres varié,és qu

1

j1

IrOUva

d~ns

les

m~mes

fUJel , por–

I" iem fur des ra'mifications de vailTeaux , (ur des yerte–

bres doubles , Cur des os,

&c.

nous o'en parle(ons pas .

S"q>1d

txcmpl< de femblabl<s

jeu~.

1V!.

e"4parl, fai–

fan, la

dllre~:<>1I

d'une fi lie

ag~e

de (epI ans, rrouva

qu'ellc n'avQil du c61é gauche, ni

arler~,

lIi velOe émul–

geme, .ni p:in.,

Qi

ure(erc, ni

anerc ,

n:

veints

fpermad–

qu~s ;

II ne

VIt

meme nulle apparellcc qu'aueune de ces

partle! ea, janl. i ex iqé,

&

fe fal flérrie ou Mtrui[9

p3r quelque indifpolition . I;e rein

&

¡'urerere du c6 té

droir é[oienr Ceulemen< plus gms qu'ils oe Cont Qam,.l–

lemen<, parce que ehacun d'eux éroil Ceul

a

faire Ulle

foné!iCll~

ríui auroi¡ dQ erre partagée,

Hifl. J.I'q<ad.

111m.

1700 ,

p.

35'.

Troifi~me e~empl(.

Jeux de la

0 3ture

I nll.1

i",bieltre–

men, f{II'ext l ritllremrnt.

Voici un ((oi(ieme exernpJe de

UIIX

de la natltye,

tant en-dedans qq'en dehors, daos

une pe,i[e fi lie qui

V~CIH

peu de jour¡ ,

&

qui fUI die,

f~q,!ée roig~eufemel1l

par

Sayi~rd

I'f

OpveroeJ,

Les _