J
E U
d~licMS ,
d3ns la conver[ation , les leures, les épigram–
mes , les madrigaux , les impromprus ,
&
autres
petite~
pieccs de ce genre . Voltaice pouvoit dire
it
M. Def–
louches ,
ÁutttlY
folid~,
inglniellx,
QTli
dft thlatre étn le
ffM
¡ere,
T7ó'lJ
1'';
fita
le Glorieux,
I1
r.(
tiend"oie fju'p,
V
OI.lJde
rt/re .
Ces [ortes de
jmx de mQts
ne [om point interdits, tor[–
qu'on les donne pour un badmage qui exprime
UII
[en–
timent
1
ou pour une idée
paff.1gere ;
car
fi
cettc idéc pa–
r01lrO;[ le fruit d'une réllexion ftrieure,
ti
on la débi- ,
loir d'un ton dogmatique, on la regarderoi
t
avee
rai~
fun comme une peti[e([e frivole . .
M lis on ne permet jamais
les
j."x
de
mQU
dans le
(ublime, dans les ouvrages graves
&
[érieux, dans les
ocoirons funebres,
&
dans les di[aolles oratoires. C'e(!
par exemple un
ieu
de
y,¡otS
bien miCérable que ces pa–
roles de jules Ma[caron, éveque de Tulles,
&
puis
d'Agen, dans I'orairon fllnebre d'Henrietre d' Anglater'
re. " Le grand
1
l'invineibilc, le magnanime
Loui~,
a
" qui I'an¡iquité ent donné millc
cmur¡,
elle qui les mul–
" tiplioir dans les hécos, relocr le nombre de leurs gran–
" des qllalités, re trouve lans
caJur
a
ce rpeábcle " .
1I
eO certa;n que ce mauvnis gOÍlt a parn
&
s'eO écli–
pfé
a
plulieurs repri[es dans les divees pay. ,
11
n'y a
m~lne
nnl
dOllte
qtl'il ne rcvienne daos
une nation, toutes
les fois, que ['amoM de la, frivolité, de
13
plaiCamerie,
&
du Cldlcule, ruccédera a 1'3mour dll bon, du {(,lide
&
du vrai . Si celle réflexiol1
eC!'
juOe, ccaignons, le re–
tour prochain de ce lIlauva;s gour parmi nOllS. Cepcn–
daot Je
n'appr~hende
pas [t·tilt le retour des
j",x d<
motr
Aromers; nons [o nmes eneore alfct délicats pour
les renvoyer, je ne dirai point aux gens de robe, com–
me
011
le prétend
:l
la cour, mais aux Cpeaaeles des
farceurs, ou aux ,mirans qui rOllt les plaifans de leur
voilil11ge.
(D.
'J.)
J EI1 ,
¡,,{tu
(B<l1.
1,·lt.
2
V.y<>:
JOUER
&
]Eux.
J EU
AE
THÉATRE, (."
poi/ie.) Vo ye>:
DRi\>l E,
T RAo':'D1E, CO>l ÉDIE,
&,c.
jEux (SALI.E DE).
V oy'"
THÉATRY-,
AMPHI–
TRVJ\TRE,
&c.
j ELlX, [. m. pI.
(//"ti07.
~r,,¡,
&
rom. )
rortes de
fpeaaeles publ1es qu'ont
ea
'I~
plt1 part de< pellples pOllr
fe d¿iaffe. , ou pour honorec
lellr~
dleux; mais puirque
parm; tant de
¡Iatioos
nous oc connoiffons gucres que
le'
j eux
des Grecs
&-
des Romains, nous nouS'
retrall–
cherons
a
en parler nniquerncnt dans cet anicle.
La religioo ennCacra che7. eux ces rorces de [peéb–
eles ; on n'el1 €ol1noilfhir point qul ne fat dédié
¡¡
quel–
qlle diell en partieulier, ou
m~me
¡¡
plunelles
cnremble~
iI
y aYoir
\111
arr':l d" Cénat r" 'TIain qui le porcoit exprer–
fémenc.
011
commen~oit
colijours
a
les [olemnirer par
des faclÍflccs ,
&
autres cé..émoni<'5 ¡eliy,iellCes: en un
lnot,
leur inftitution
avoit pour motif
apparent la
reH–
gian, bu
quelquc
pieux
devoir.
Les
¡etlx puMi"
des Grecs re diviroient en deux crpe–
ces différenccs; les
11l"
étoienr compris rons le Ilom de
g Y'l''Jiqucs,
&
Ics ourres fous le nom de
(clni'l1!cs .
Les
jUI X
gymniquc!O comprenoient tous
les exerciccs dll corps,
la
cour[e
3
pié ,
il
cheval , en "har, la lutle,
I~
fant, le
javcloc, le dlrque , le pngilar, en un mot le pcncathle;
&
le lien
na
I'on
s'qer~oit,
&
011 I'on faifoit
ees jMx,
fe '1om01oir
Gymna[e, P al_(Iu, S,,,d<,
&c.
rclon la
qualir~
des
jeux . VO )'C";
(i YMNtQlJES, GnlN.\SE , P.A–
LEST l' E,
~TADE,
& ...
A
I'é~ard
des
j eflx
{c!>¡i'loucs
on les reprérentoir rur
un lhé.tre, Oll rur la rcene, qui ert prifc pour le théa-
• tte enrier .
V o)'e>:
S~ENE.
Les
feux
de MUli'lue
&
de Poelie n'avoient point de
lieu.' parriculicrs pour Iturs reprérCI1t'lions.
Da:)s tous ces
j eux
il
y
avoit des Juges pour décider
de la viél o;re , ma;s avee ceHe dilférence que dans les
combats tranqllÍl\cs , ou
¡¡
ne s" gitroit que des OllYragcs
d'crprir, du cham, oe la muGquc, les jnges étoienr 3mS
10rfqu' i1s diOribuoient I"s p¡ix;
&
dans les combats vio–
lens
I\¡.
dan~ereux ,
les
JU!\~S pronon~oi""t
debout: nous
iglloror.s la rairon de cette dilférence. Pouc ce qui r'"
garde I'ordre,
les
lois, les C\atulS de ces derniers eom–
Dan;,
on
el1 trollvera
lo
dé(:lil
3\1 lTIOt
GVMNIQUES .
T oures ces ,hofes
proéfu~po[ées
eOllnues, nous nOll$
COllle{\tcrOns de
remarqqer,
que
panni
t¡1l1t
de
jrrlx,
les
Olymplques, les Pythien,s , le> Némécns
&
les IOhmiens,
nc fortiront
jatnais
de
la
mémoirc
des honlmes, rant
que les écrits de I'antiquité [ub[¡Ocrom dans le monde.
- pans \es ,\uatre
jeu.x
í<:>leqll1cls qu'oc¡ vient oe
1l01lJ-
T~me
VI/l.
o
J
E U
44
1
mer ; dans ces
ju,x
qll'OI1 fai{(,lt avec tant d'écl. [,
&
qui 3ttirojcnt de tous
les
c:ndroits de la terre une
(j
pro–
digieure multitudc de fpea.teur.
&
de
combau.ns;dans
ce~ J~.ux,
dis-je,
il
"1ui
fculs
nous
dt!vol1s
les..
odes iJn–
mortelles
de
Pindar~
on ne donnoit pour tOme récllm–
ponre qu' une limpIe couconne d' herbe; .elle étoit d'oli–
vier fauvagc
aux
¡etlX
Olympiques,
de
laurier
al1 X
;CfiX
Pythiques , d'ache verd
aux.jeux
N ém'Í<ns,
&
d'ache
rec aux
;"'.~
fflhmiques. La Grecc voulllt appren i re
a
Ces
enfans que
l'
hOnneur deybit etre I'uni'luc bUI de
l~lUS
aét:ions
I
Aulli lirons-nolls dan. Hérodote que durant
la
guer–
re de Perre, Tigrane emendanl parler de ce qlli conni–
luoit le' prix des
jCl/x
li famellx de la Grece, il re tour–
na vers Mardo nius,
&
S'
ó"ria, fcappé d' éconnement :
" Ciel,
avaC': quels homlncs nous avez-vous mis aux
" maios
1
infcnliblcs
a
I'intércr
1
ils oc combaticnt que
" pour la gloire ".
Vo)'c>:
donc jEUX OLYMPIQU¡¡S,
Pv
THI ENS,
N
E'ME'E
~S,
15TH
M
t ENSo
11 V
:\voit quantiré
d"autrcs
;CUX
paffagcls, qu'on cé–
lébro;l dlns la Grece; tels rOn! dans Homere ccux qui
forem fa;ts
al1~
fllnérailles de Patrocle;
&
dans
V
irgi–
le, ceux qu'Enée fic donner pour le jouc de I'annivcr–
raire de ron pece Anehire o Mais ce n'étoicllt-Ia que des
j cux
privés, des
;eux
ou
I'on prodiguoit ponr prix des
clIirat[es , des b,.Juc1iers, de< caCques , des épées, des va–
fes, des coopes d'or, des erclaves. On n
y
diClribuoic
point
de
cnuronnos
d'ache,
d'olivier,
de
laurier;
elles
élOicnt rérervées pour de plllS grands triomphes.
Les
;eux Romaínl
né font pn.s moins famenx que
ceur
des Grecs,
&
i1s furent portés:l un point i.}croyable de
grandeur
&
de magnifieence. On les ditlin,¡ua par le lieu
011 ils étoient célébrés, ou par la qualité du
di~"
a
'lui
on 1<'5 a\'oir dédiés . L es premiers ¿co.ent compcis rous
le
nom de
¡flUX
úrctnfi!J
&
d~
InlX !c¿l1ique/,
paree que
les uns
écoi~m
célébrés dans le cirque,
&
les autres Cor
la [céne.
A
I'égard des
i<ux
conracrés
au~
dieuA , 011
les divifoit
~n i~flx
[acrll,
en
reftx
710tlfl,
pn.r~e
qu'ils
re fairoient pour demander quelque grace au, d.eux; en
j eltx
fune"YrI
&
en
jeux
divcrtdTtIIlJ,
corpme
étoient
p.r exemple les
jeux
compita1tx. l/o)'e,<-
c.
K
e
E
N S
ES,
FU~EDRES,
SACRE'S, VOT'FS.
Les rois réglerent les
jc:tx
R,ma;",
pendant le rems
de la royauté; mais apres qu'i1s
eur~nt é,~
chalfés de
Rome, des que la république ellt pris une forme régu–
liore, les conruls
&
les préleurs prétidertnt .ux
ieux
CircenfeJ, Apolli",,;rcs
&
Slmla;res.
Les édiles p,lébóol'ens
eurcnt la dj/eéUon des
iCllx
PllhI"nI;
le
préleur, ou les
édiles cutules ', cene dOcs
ieux
dódiés
it
C éres,
a
!~pol
Ion,
a
Jupirer,
a
Cybe1e,
&
aux .urres grands dieux,
[ous le lilre de
j"'x jJ¡flgall!ir,. s .
Voye>:
ApOLLINA¡–
RES,]EUXCÉRÉAÚX, CAPITOI,tNS, MÉGALÉs'ENS .
Dans ce nombre de rpec1aclcs publics, il
Y
en ,,'oir
que l' on appenoit fpécialement
j <1I.>f
Roma;""
&
que
)'on
divifoir
en grand ,
mag1Ji ,
&
trcs-grands,
~axtYIU
•
Le rénnt
&
le pruple :lyam été réun;s I'on
387,
por
I'adreffe
&
l'habiteté de Camille, la joie
fm
li vive dans
tOl1S
les
ordr~s,
que ponr marqllcr aux
dielH
leur rceon ...
nonrance de la rranquil!ité, dom ils erperoient jouir, le
Cénal ordonna que I'on flt de grands
j eo;¿x
i
I' honneur
des dieux,
&
qu'on les Colemnish pendam quatro jours,
au lieu
qu'
~upar:J.vantles
;tuX
publics n'avoiclu efr Ii,eu
que penda'll trois jou!'s,
&
ce fut par ce
ch.ngemen~
qú'on
appella
II~d;
1tloxit"i
!es
j eux
qu'on
not;IlO'1oit
au...
paravant
Iltd:
mag;zj .
On, célébroit Ch"'L les Ra mains des
j."x,
non, Cellle–
m~~t:l
l' honnenr des di vin;tés qlli habicoicnt le ciel,
mais méme
~
I'honneur de cclles qui régnoient dans
les
enfers;
&
les
je1lx
inClill1és pour honorcr les d,eu:¡:
infernall' écoienc de trois Corres, conuus IDus le
110m
de
T au.rilia" C;oyap'tnlin ,
&
Tcr~ntin;.
ludí. I/oy.
TAU–
RII.IENS,
¡,,'X,
COMPtTALES
&
TfRENTlNS.
Les
jeux
(clni1u<s
comprenoienr toutes le. repr<:rcn–
talions qui Ce faiCoienr rm la reene.
EII,,~
contifloient
ell
trag-édjt=s
1
oomédies ,
faryrc:s
1
qu'on reoré (entoit
fur
le théane en l'hol1llcur de Bacchus , de
V
énus,
&
d'
A–
pollon,. Pour cendre ces divcrtilfemcns plus allréablcs,
on les pr61udoit par des danreu rs de corde, <loS voh,i–
geurs,
&
alltres
[peaac\~s pare,I~ ;
enruite
011
intcoduili t
fur la reene les
.~im"s
&
les p. ntomimes" dOlu \es
Ro–
'1\,ins s'cnchal1lerell! dans les tcms
011
la corruptiOll char–
fa
les
mreurs
&
la
vcrtl1 .
f,(ovet.
SCEX'QUES)
j~ltX ,
S¡;HOENOBATE, M'ME
&
PAN1'Ol\lIME.
Les
i CllX
[ céni'l,,'tJ
n'avoicnt point
de
tems
luarqu~s ,
non plus que
CClrx
que les con[u!,
&
les emperems don–
noien.t au peuple pour
ga~ner
ra bienvelllance,
&
qu'on
célébroit dans un amphithéarce envirol1né
de
loges
&
<;le
balcons; ta re donnoient des combals d'hommes
0 ).1
d'a-
1\
k
~
ni¡naux ,