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J

A

N

úe

dans

des

occ~íions

011 I'on ne peuI pas dire qu'il

ne peche pas; qu'elle avoil manqué

ii

Pierre en pareil

cas,

&

que

c~ue

doéhine étoil ceHe de l'Ecrirure

&

de la lraditÍ<m.

La SorDonne ceruura en 16;6 ces deux plopolilions;

&

M . Arnauld ayant reruCé de fe fOÚJneure a Ca dé–

ciúon, fut exclus du llOmbre des doéleurs. Les candi–

daIS ligoem encore' ceUe cenCure .

Cependant les difputes comiouoient. Pour les étouf–

fer, le clergé, dans différe'\tes aaemblées tenues de–

puis !6íf· Julqu'en t661, dre(fa uoe formule de foi

que les uos fouCcriyirem,

&

que d'aulres rcjeteerem.

Les éveques

.s'adr,:ífe~ent

ii

Rome,

&

,1 en viol en , 66j

une bulle qUl enlolgDlt la (ignatuLe du forrnulaire, ap–

l'ellé cpmmunémem d' Aleundre VII. aOnt voici

la

teneur.

ElJo

N,

.'o"fiieN/io,.i ¿poflolicl I1mocme. ·

X.

da/~

"i.

ter/la. <"di"" a,..

I6n,

&

confiitnlio"i Alex.

l/J!.

da–

,,,, d,. Jtxla Oélob. ano

16j6.

fNmmorum pontifiw", ,

me fribjicio,

&

'1"i11l{1'" propofition<J

eX

Curoelii Jan–

fmii libro .ui uomm efi

Apgullious

excerpta! ,

&

ir;

fonfr, ah eodem atrélore intmlu, prollt il/a" prd!diéla! pro–

pufilion," fedCJ

apofiuli~a

damnavil , jinaro a"imo dam,,?

8C

"jifio ,

&

ita ¡tiro .

Sic

me Deus aJjuvet,

&

hoCe

f anéla E1'tlngelia.

.

Lopis

Xl V.

donna.,., , 66j une déclar31ion qui fut

enreg,f!rée au parlemelll,

&

qui confirma la ftgnature

4u

forIUul~ire

[O\lS des peioes grieves. Le formulaire

devint ainli une loi de I'Eglife.

&

de l'EtaL

Les défeoCeurs du

formul~ire.diCeot

que les cinq prO–

politions

001

é,é <tondamnées daos le fens de lanCé–

n ius, ear elles out

.été

déférées

&

difc'ulées a Rome

dans ee fens.

Ce Cens

efi

clair ou obCeur. S'il efl elair, le pape,

les év€ques

&

lOut le clergé efl done bien aveugle.

S'il 'ell obfcur, les lanCélllfles foOl donc bien éelairés.

Le J.Ugemeol d'/ooocent X. en irréfoim3Dle, paree

qu'iI a été porté par un juge compéteol, apres une mil–

,e délibération,

&

accepté par l'Eglife . Perfonoe oc

aOUle, 'dit M. Bo(fuet,

l.tI

.

atlx

relig.

d. P. R .

que

"la

condimnarion des propolitions tle (oit canooique.

C¿pcñdaru: MM. Pavillon éveque d!Aleth, ChOlrt

de Buzenval év€q ue d'Amicns, Caulet éveque de Pa–

miers

"&

Arnauld évcque d' Angers diflinguerem exprcC–

fémeor ·dans.leurs mandcmeos la queflioo de fa it

&

celle

de dr.oir.

L e pape irrité voulut leur faire faire leur proees,

&

Ilomma des commi(faires. I1 s'éleva une conteflation fur

te

nombre des' juges. Le roi ea vouloil douze. Le pa–

pe n'en vouloit

qu~

di.. Celui-ci mnurut,

&

fous fon

fucee(feur Cléincnt IX . MM. d'Ellrées, alors

év~que

de Laon

&

depuis eardinal, de Gondrift

arch~veque

de

Sens, '

<se

'Vialan évéque de Chalon., propofereut un

aeCoIDlr.odement, dont les termes étoiem, que les

I:juatre é,véques donneroient

&

feroient donner dans leurs

,HocHes une nouvelle

~gnature

de f,!rmulaire l par .Ia–

Cjuelle on

cond~mnerou:

les propoUtlOOS de iaofélllus

faos aucune- reflriélioo, la pr.emiere

aya~t

été juóée in–

fufllfánte.

Les quane évéques

y

eonCeorirent. Cepel)danl daas

les proces-verb, ux des fynodes diocéfains 9u.'ils .tinrem

pom cene lfouvelle ligoamre, on tit la d,llmél,o? du

fait

&

du droit,

&

l'on inliEra la claufe du lilenee re–

fpeélueux fur le fait. La vnlomé du pape fut-elle ou

ne fut-elle pas éludée? C'ell

u~e

grande queflioo entre

les J ánCénirIes

&

leurs adverfaires.

11 en certaio que la quellion de fait peut etre prife

en divérs fens.

,Oo.

Pour le fait perfonnel; e'eft-a-dire

quellea été l'imentionperfonnelle de 1anfénius.

2°.

Pour

'Ie fait ' grarnmatieal, favoir U les propolitioos fe trou–

ven! mot pour !not dans Janféoius.

3

Q •

Pour le fait

dogmatique, 0\1 .

I~attribution

des

propoution~

a

1anfé–

nins,

&

lenr ha,Con 2vec. le dogme .

0\1

coÍlvient que la decilion de l'Eglife ne peut s'é–

tendre au fair pris foit au premier foit au fecond fens..

M ais efl-ee dn f<lit

pri~

daus ces deux fens, ou du f311

pris au Iroir.eme qu'il 13ut eotendre la dillinélJOn dans.

laquello pérlillerent les quatre éveqnes

&

les d,x·neuI

autres qui, fe Joig nirem

a

enx! Cell.

UIIO

diffieulté que

110US I..(fons a exanimer

a

ceux qUI fe chargeronl ¡je

I!hilloire eccléfiaflique de ces tcOlS.

'

.

Quoi qu'il

CI1

foit, voila ce qu' 011 appelle

la

p"'X

de Cl.mml

IX. .

L es éveqúes de Flandres aya

n!

fait quelql)e altéra–

tion

a

la' Coulcríption du formulaire, ql1elques doaeurs

de Louvain dépecherent

a

Rome un des leurs, appeIlé

He"neh.l,

pout fe plaindre di: celte témérité;

&

11100-

tem XI/. doona en IÓ91

&

en 1696 deu!

bre~s ~

dans

J

A N

!'un defquels il dít : " N ous altachant ill,;olablement

aux coullitutioos do oos prédécelfeurs lnnocem

X .

&

" Aléxandre

VI!.

nous déelaroos que nou ne leur

" avons donné ni ne donnons allcune atteime, qu'elles

" oot demeuré

&

demeurent eoeOre daos toute leur

"

fo~ce

".

lJ

ajo/lre dans I'aulre : " Nous avons ap–

" prlS avec itonoemem que eertaines gens On! oCe! avao–

" eer que dans Ootre premier bref nous avioos altéré

" &

réforrué la coollilutioo d'Alexaudre VII.

&

le

formulaire dOn! il a prefcrit la ft'oature. Rien de

" plus faux) puiCque par ledit bref

B~US

avons cou6r–

" mé I'un

&

I'autre, que oous y adhérons coollarnr

"

~em,

que .tel!.e eCl

&

a toOJo!lrs été ootre imen–

" tlon " .

Le pape, dans un de ces brefs, di! des

JanC~nille;J

les

prltendus J anflniJles.

Ce mOt de

prleendus

díverfe–

ment ioterprété par les deux pa,tls, aehéve d'obCcurcir

la queIlion de la fignalUre pure

&

limpIe du formu-

laire.

.

Depuis la paix de Clément IX. les ofprits avoieo.t été

a(fez

tr~lIquilles,

10rCqu'en r702 on vit paroItre. le fa–

mellX cas de cooCcieo,e. Voici ce que c'efl.

. On

CuPP?~oi(

un eccléftallique qui condamnoit les

clOq propofluoos dans tous les feos que l'EgliCe les avol!

condamoées, meme dans le Ceos de Jan(énius de la

maniere qu'lonneem XII. l'avo;1 emendu dans fes brefs

aux évéques de Flandres,

&

auquel cependant on avoit

r¿fuCé l'abfolutioo, paree que, qÚant

a

la queJlion de

fail, c'ell-a-dire,

a

I'attribution des propolitions au li–

vre de JaoCénius, il eroyoit que le menee refpeéllleux

Cuflifoit;

&

I'on demandoit a la Sorbonne ce qu'elle

penfoit de ce refus d'abColution.

11 parut une déeifton ftgnée de quarante dQélellrs,

dont l'avis étoit que lei"emimem de I'ecelélia(lique n'é–

toit ni nouveau ni fiogulier, qu'il o'avoit Jamais été

eondamné par l'Eglife ,

&

qu'on De devoit point pour

ce fujet lui refufer I'abfolotion.

.

Ccue piece ralluma I'incendie. Le cas de conCcieoce

o(!(!afionna pluueurs mandemcns . Le cardinal de N oáil–

les, arehevéque de París, exigea

&

obtiot des doéleues

qui I'avoieot ugoé

'lOe

rétraélation. Un feul tint ferme,

&

fut exclllS de la Sor!ioone.

Cep~ndam

les difputes renou1{ellées oe 6nilfant poIot.

Clémem XI, qui oecupoil alors la chaire de S. Plerre

t

apres plufteurs brefs, publia fa bulle,

f/ine4m DQmim

fabaolh.

Elle efl du Ij Juillet ' 70j. Et il parvlc que

COIl objel ell de déclarer que le filence rc!fpeéj:ueux fur

le fait oe Cuffit pas pour reodre a /' Eglife la pleine

&

emiere obéi(fance qu'eJle exige des tidelles.

La qüellioj étoit devenue

li

elllbarra(fée, ft fubtile,

qu'on diCpute eQcore fur Cl:tte bulle. Mais il,aut ayouer .

qu'clle fut re)lardée dans les premiers momellS comme

une autorité comraire au fiJence refpeélueux .

M .

I'év~que

de Mompellier, qui I'avo,t d'abord ae-

ceptée, fe rétratla dans la fuite .

.

JamaiS les hommes n'om peut-étre monteé lam de

dialeélique

&

de tineífe que dans toute cme affaire.

Ce fut alors qu'on !it la dillinélton du double feos

des propofttioos de Janfénius, I'un qui eflle feos vrai,

naturel

&

propre de JanCéoius,

&

I'autre qui ell uo feos

pmatif

&

imaginé.

00

convint que les propofit,oos

étoielll

~érétiques

dans le fens putatif

&

imagioé par

I¿ Cou verain poo¡ife, mais non dans lellr feos vrai,

prciprc

&

oaturel .

VoiH ou la quellion du

J"nflnifme

&

du formulaire

en eH venue.

L es d¡fputes

oe~atioooées

par le livre de QueCilel

&

par [., cOlldamnauon, ayam eommencé préciCément

lorC4ue eelles que I'ouvrage de Jallfénius avoit excitées,

alloieO[ peur-étre s'éreindre, 00 a dllllné le nom de

Jan–

flniJlo

:in, défenCeurs de Qndhel

&

aur adverf.ires de

la bulle

Um'genilus .

Voyez

les "rlicla

QUENEL'STES,

U _fIGENIT t: S,

&c.

]ANSENISTE,

f.

lll.

(Mode.)

c'ell un pctir pa–

nÍ<'r

il

I!ura~'e

des femmes Illodellcs,

&'"'

c'eil la raiCoo

pour la<¡uelle 00 I'a appellé

janflniJle.

Voyez /'

artide

PAN tER .

J ANT

E;,

f.

f. (

Arts ml.h4n.)

piece de bois de char–

rona¡¡c de deux

a

trois piés de long, courbée,

&

<jui

fait tille partie du eerele de la rOlle d'un mouli'l, d'un

carrolfc , d'une charrene

&

autres voitures.

11 faur

,0.

remarquer fur les

jan/es

des roues, qu'

elles doivent etre bien ehamollrnées: 2

Q

que qlloiqu'

elles n'.Íem pas befoin d'une épai(fellr confidéraDle, ce–

pendalll il efl néce(fairc de leur en. douner une d'au–

tam phls grande, que les tcoans des uis ferom

fo~ts

:

31'. iI f1pl enCOre avoir attelHion que les

j~nles

fOlent

faites de courbes naturelles, atio que leurs tibres ne

foient