JAN
foa calice deviene dans la Cuíee un fruit alié, qui n'a
qu'une feule capCule,
&
qni renferme une femence ar–
rondie.
Plumi<r.
• J A N
S
E'N!
S M
E ,
r.
m.
(HiJI.
#cdlf.)
diCputc
far la graee,
&
fUf
diffüeus aUlres points de la doélri–
ne chrédenne,
a
laquellc un oUYfage de Corneille Jan-
fénius a donné Iieu.
•
CorneiUe JanCénias naquit de parcns catholiques
ii
Laerdam en H ollande. I1 t tudia
a
Uerecht • Louvain
& ..
Paris. Le
fameu~ J~I¡.
du Verger de' Hauranne,
:1bbé de
S.
Cyran, foo ami, le mena.
~lyonne,
011
iI
paITa
dou,~e
ans en qt¡.alieé de príncip;1 du collége.
C~
fllt-lil. qU.11 éb!'.Ucha I'ou'lrage qui
p~rut
apres
C:1
more
f0!ls le tnre d'
/luguflinNs.
De reeour
a
Louvain, il
Y
pm le bonnee
d~
<joé):eur, obtinc
ll1~e
chaire de profefr
feur pour l'Ecnture-raincc
&
fut oommé
a
I'év€ché
d'Ypr~s
qu'il oe polf'éda pas long-eems. JI mourue de
pene quel')ues aooées apres
C:1
nomioaeion .
11
-ay.oie
Cf~v~illé
vinge ans
:l.
C<¡n
ouvrage.
11 Y
mie
la
de~Dlere
mlm
avam Ca more,
&
lailfa
a
quelc¡ues amis
le folO de le publier.
Ce Iiyre le fue en qree en 1640
ii
Louvaio en
QD
vo–
l,!me
in-folio ,
diviCé en erois parties, 'qui traieem príq–
clpal¡:mene de 1:1 grace.
On
trouve daos Ilouvrage de JaoCénius ,
&
dans
Coo
teflament, cliverfes p,roeeflaeioos de Ca Codmiffion au
S.
Siége .
. .
.
Le pape
Urb~iq
VIII.
proCcrivit en ,649
1'/lugriJli,
11,.S
de Corneille JanCénius , como¡e renouvellanc les er–
c~urs
du Bayar¡ifil}e.
Corn~e,
Cyt}dic de la ' facul té, en
tlr~
quelques propofitions, qu'i)
dófér~
a
la
Sorboqne,
qUl les
condamn~.
Le doaeur Saine· Ao¡our
&
foixan–
le
&
dlx autres appellereot de aetee déoifiQn
~11
parle–
mem . L a faculté porta l'affaire devaqe le clergé. 'Les
prélats, dit
M.
G odeau, voyant les efprits erop échauf–
fés, craignirenc de proooncer ,
&
renvoyerent
la
cho!'e
au pape lonocem
X .
Cinq c2rdinaux
&
erei'¿e conCul–
teurs tinrene par l'ordre d'!onQceo'"
d~qs
¡leCpace de
deuI ans
&
ql1~lques
rnois, ereou,·fix cnngrégadons.
L e
~ape
pré(jda ell perConoe aux cllx dernieres.
t...5
pro–
pofillons
y
furer¡e diCculées. L e doaeur Saim-Amol1r,
l'abbé de .Qouneis,
4
quelques alltres qui défendoien¡
l~
cauCe de Janú!l}ius , fureuI entendqs;
&
'I'on vi! paro'–
Ine en 16f3 le Jugemem de Rome ql1i cenCure
&
qua-
lille les
propo~lÍqlls '
Cuivanies .
.
. Premiere pfopQfieion.
/lli9"" D , i
pr~cepta
hominibus
JliJlu 71o«ntil¡us
&
conAntih/~s
,
[rcllndu"," li'1ffmta 9"as
habent 71ire", [unt i"".P0/Jib;li".
D.«(I
'1"0'1'" ¡{lis
gm.ia'luti p.J1ibilill fi.""t
I
~l!elq"e~ coullr¡~ndemens
de D ieu
font lf9po!fJbles
~
del' lj0!T\mes jufles quj
v~ulent
les ac–
coo¡phr,
&
ql1i tom
a
cee effee del¡ efforts "elou les for–
ces
pr~Cemes
qu'ils on!: La ' grace
n~elne
qui les leur
rendfQle p,offibles, lcur maoque .
.
Cel~e
l'ropotjeion qui fe trouve mor pour moe daos
JanC~l1ius,
fue déclarée téméraire, impie ,
~laCph¿maloi
re, fraRPée
d'anaeh~me ,
&
hérédquc.
CalVil1 avqie préeendu que 'toqs les cQmmandcmens
fon~
i'11poffibles
a
eQus les juf\es, meme
~vcc
la "race
effic~2e;
4
ceCte
eqe~,
avoie
~eé
profcriee
cj~ns
la 'lixie–
me l1!Q'jon du concile <\e Trente .
. La;
dQariLle de
l'
Egnt~
di
que
D ,," impoffibill
a
non
JlIbel,
[,,1'
Jubendo monee
&-
faC(r~
1"04,
p~¡¡;s,
&
p<te,
re 9"04, non po/Jis;
q'1"
'l~lell
'llo.rdnnne rien cj'impoffi–
ble \
mai~
avereie en erdoonanc
&
de faire ce qu" I'on
peuh
&
de demander ce que l'on ne peut pas.
Sec:onde propofitión:
interiorr; gratice
in
jlatu
nat/i,r~
lap[",
'!If,!~~am
r<ji(lit"r.
D.ans
l1éla~
de
11at~rc
tombée,
00
ne réfifle jamais.a la grace imérieure.
'
Celee
'p~qpoftli6n
n'efl p15 moe
a
mot dans I'ouvra–
ge de
JatlC~nillS;
mais la doéhine qll'elle préCente fue
noeée
d'hér~fie,
parce qu'elle parul oppóCée
a
ces paro',
les de J. C .
1'ru[~/<m,
9ltoti(S 71olu; CO>lgr<gare filios
t flos , jimt gallina congregat p"lIo, Júos
{i,b
'a
lis
,
&
110-
luijli.
Jérllfalell\, combien de fois n'ai-je pas voulu raC–
femb,ler ees enfans , 'comme la poule ra([omble (es peeies
foos Ces aíles,
&
tu
ne l'a p15 voulu?
&
~
celles.-ci que
S . E\ienne adreae aux Juifs :
d", tÍ cu",ice
&
incir~um-.
cijis cordib"" 710S Jemper Spirit"i [alllE. r<jiftitis.
T e,
les dures;
c~urs
incirconcis, VOl1S rélilkz.
eoíljo~rs
a,
l'ECprit
C~int; ilI '~
ce 'p,aITage de S. Paul,
71it{ete ""luis
71<j/rúm ''-jit
gr~ti;e
Q<i.
Faiees qu'aucull de vous n"
r~fifle
a
la grace de Dieu.
"'P~oilicme
proBol\tiqn
:,ad
n;1I!r~nd1¿m
'Vel
dcm¿r~f1dl¿m
in
Jl(l,t1t
"at~!rte
lapfd!, non
rl1,!uiritltr in
hom.in.e liher–
tas
•
n(C<ffi~ate
.. [<á fu.fficit hb<rtas a
coaElion~.
D ans
I'élae 4e nature
~o.mbée,
l'horqme pom mériter o.u pour
démolci¡er o'a pas beloin d'11ne liberté exernee .de
~\~<:C." ,
fit~,
illui [uflit'-cl'uÍle liberté 'exernee de conctaime .
lA
N
On ne lie p15 celte propo(iÍton dalls Janréoius, mais
¡:elle-ci: l'hocnme elllibre, .des qu'il n'el! pos conlTain:.
,La ¡¡éceffieé limpIe, c'efl-a-dire la délermin.tion in\'in–
cible qui par! d'un principe exeérieur, oe répugnE p"im
a
la libereé. Uue reuvre .efl méritojre ou déméricoire,
10rCqu'oo la faie Caos contraince, c¡uoi')u'on ne la fJ([e
pas (¡¡os nécellité.
Voy<z lib.
VI.
d< grflt. C hri(l.
C'ell
la fuie!! du penchanc de la déleaatron viélorieuCe, ou
l'homme
m~rite
&
démérlte , quolque Con aélion exemee
de contrainee ne le foil p15 de Iléceffité .
. L a
propofi~ioo
Iroifieme fue Melarée héréeique; car
II
~(l
de foi que le moúvement de
la
g.ace efficace me–
me o'emporee poim de néceffilé.
Lucher
&
Calvin n'avoieue' admis daos l'hornme de
liber~é
q.l¡.e POUt le
phy{jqn~
des aaiO)lS. Quanr au mo–
.ral, ils prélcndoiem que l'exemlion de contrainre Cuffi–
Coie;
&
que quorque nécefli eé, 011 pourroie mériter ou
déméri,eer; le cOllcil¡: _de T,ente avoie anae/lémaeiCé ces
e.rreUfS.
Q.uae~ieme
P!opofirion
:f<mirpdag;an;
admitt<ba,,~
prd!–
'Vcnlcntu
grallte
ntce--Jlitatcm
ad
Ji"gU/Ol
a4tn)
(tiam
ad
initjum
fiJti;
&
in
hac
tr:Znt
hl2retici
IfJlod
ptllent
eam
gr4tiam
talem
e1ft cui ptlfot hllmana
'Uf/Juntas
refiflert
71el obtemperarr.
L es Cemi-pél.gieos aqll1etlQient la oé–
, effi le! d'nne grace prével)al,le pour lOu¡es les bonnes
~u.yres,
meme p04r le cOmmeocemenc de )a foí;
&
iis
étoienl héréeiques, en ce qu'ils penCoient que
c~lee ~ra
ce
~eoi1
eelle que la
yolom~
de l'homme PO!!v ojt s'y
Coumetere
RO
y réfifler.·
J,.a premiere partie de celle propofirí>Jn efl UJl fair,
&
qn lie
d~ns
Jar¡Céniqs,
li71.
VII.
&
V III.
de /'hlrlf.
pllal{.
il
n'~fl
pas douleux
qu~
les demi-Pélagicos n'ayent
aqmls la oéceffieé d'une grace
aéh,eU~
&
intérieure pour
l~s premier~s
voloLués de croire, d'eCpérer,
&c,
Gelee opioion de J anCéqills Cur
l~
fémi pé)agianirme
:11
reg~rdé~
par taus les 'T'héologiens cOll1!T\e contraire
a la vérieé
&.
a
l'aotorilé de
S.
I\uguflm,
&
l~
quali–
!é de
f1lf4[e
de la cenCure tambe
L\·de([II~.
Quam
a
la Ceconoe pa reie qui concerne le
do~me,
elle '~
été qual itiée
d'hlrlti'lue .
Ainli
iI
parole qu',l ral–
loie dire, 1°. que les Cémi-Pélagiens n'oOl poil1¡ admis
IBe
lIéceffilé
d'ulI~
grace illlérieure pOllr le commence–
ment de la foi;
1°.
que, quand il, l'auroiem admire,
ils n)aurqienc póine
~rré
en prélendane
qu~ c~tle
grace
éeoie eelle
qu~
la YO!" l1lé pUl y conCemir ou
I~
rejetler .
Cinquiem~
propofi!iol1 :
!emi-PeI4gial1um
di
dic~,e
C hrififJm pro om1:l16lu
¡'qminibuJ
more/Han effi
nI!!
fan –
~uinem
¡lId;!!e.
C'efl une
err~ur
demi·pélagienne que
J
efus-Chrifl efl n¡or\ pOllr touS les
~ommes ,
ou qu'iI
~ie r~pandu
Con Cang pour eux .
JaqCéuius die,
de grat, (:h,i(l. lib,
IU.
cap. ii.
que
l~ p~res,
bien loin de poqCer que
J
~Cu~-Chrlll
Coir mort
p0'1r le Cal
m
de
equ~
les
homt¡l~s,
ont
r~p,:frdé
celle
opiniq" comme une errellr cOl]eraire
a
la foi calhoti-
. q':1e,
&;
que le Cemiment de
S.
Augu(\io efl, qQ'il n'ell
rh,or! qqe pour les pródeflioés ,
&
qu' jl n'a pas plus prié
fOil Pere pour le
ralll~
des réprouvé , que pour le f.luc
des démons.
.
L e Cymbole de Nicée a dit,
'l~i
pro,pter >tos homi–
nes
&
prQPter
,,#ram
fl,lutem d<fccnd;t de c(l!lis .
..
incarnat'"
eft
. . .
pa.Diu e(l
...
&
l~ cinqui~me
pro–
pofition fue condamnée cQmme impie, blaíphémalqire
&;
héréliQue .
CepelJ.dant
M.
~o([uee
die,
jl(f/if. des rij/ex. moral.
p.
67\ qu'i!
n~
fauc PllS faire un poine
qe
foi
~~aICt¡lent
décidé de \a vQlon\é de
C~uver '
IOUS les juflitiés ,
&
d. celle de Cal\ver eons les hom ll,es.
l'elle~
CQm \es cinq f'l,lI1.euCe, propofieions qui do n -
ne~em
tieu
a
la bl\lle d'\onocene
X.
a
laqu.ellé 01] ob ·
jeél;3: q'le les cinq prqpofilions n'éeoiem pas
dan~
le \i–
vre de Jal\fénius,
~
qu,"ellcs n'avoien.e
pa~
élé
con.da–
moéel¡ dans le fens de cel a.ueeur ;
&
I'on.
VI~
n.altre la
fameufe diílinaiol\ <\11 fa,i,\
&
du droie.
Div~rCes
af(emb.lécs du clergé de France. eenues en
, 6$4, ), 6 ,
&
7,
O.tl,erent,
I
Q
•
que les clOq propo–
filiolls étoieoc daos. le tivre de Jan Céoius;
,0.
'qu'elles
avoieoe élé
cond~mnée~
dallS le Cens propre
&,
n..eurd
de I'allleur .
.
~lln,¡icent ' X; \
adre([a
a.
ce Cujee un
br~f
en t6)4. A le–
xandre
Vll.
Con. fuece(fcur, dit dans fa conflielltlOO de
16)6, que les ci,nq
propo.fi(ions exrra,iles. de
I' /I.uguj/i–
nUJ,
cm été con.damnées dans le
Cen~
de l'aueeur .
Cepeodaoi
M..
Arllau.ld,lett.
,¡
.m d,((
(:t,
pair,
Co'íh int que les p.ropofi eions n'étoielle po'm
dan~
J anré–
nius; qu'elles.
n'a.~oiene
point éeé cotldamnées. qans. (on
feo.s"
&
qUe Ipule la CaülII.iffioo qu' on. pOlivoi, exiger.
des tideles
a
cel éll.a.\'<i, Ce rédu,lfoie au {j .ence
reC~e
aueux.
!l
prélendir encore que la grace. ma,nque a,ll
JU~
.' fle.