J
A N
Comme on
dinill~ce
dans les arOl.!" de
Cn
hautelTe
I<s lroupes d' Europc,
&
les lronpes d' A He, les
j(VJiJ–
Jaira
Ce di'..iCem aum en
pmigaira
de Connlminople,
&
jmúDaira
de D .mas. L eur paye efi depuis deux
afpres lufqu" dom.e; l'afpre vaUl enviro n fil Jiards de
nOlre monnoie .auelle.
Lenr habil ell de drap de Saloniqn., que le grand–
feigneur leur fai, donner coute, les aooées , le jour de
R3ma~3o.
Sous ce, habil ils meaem uoe furvdle de
duf' blcu; ils p" reeuc d'ordinaire un bonnee de feu"e ,
-<ju'tls appellene un
zarco/a,
&
un long ehaperon de
012-
-me
tlOffe qui pend fur les épaules.
Leurs ormes fonl en tems
de
guerre un fabre , un
moufqnel ,
&
un foucnimeot qui leur pend du ellté gau–
<he . Quanl
a
leur uourriture, ce font
les
foldals du
monde qui OO! toujours élt le m ieux alimeOlés; cha–
que oda de
jallilTaircJ
avoicjadis,
&
a
encare ,
un pour·
voyeur qui lui lOuenit du m outon , du ris, du beuCl e,
des légumes,
&
du pain en abondanee.
Mais eotrons dans quelq\leS détails , qu'ou fera peUl–
.etre bien·aife de trouver ici,
&
Joot nons avons
M .
de Touroefort pour garaO! ; les cha fes
a
ce, égard, n'om
poine ehangé depuis fon voyage en Tnrquic .
L es
janijJaires
vivem honnctemem dans Confiantino ·
pIe; eependar.e ils fone bien déchns de celte hau le efii–
me oü éenie", leurs pcédéeeffeurs, qui om tane eoncri–
bué
i
l'établiffement de' l'empire lure . Q uelques pré–
cautions
qu'gyen[
pris
aurrefois
les
elnpereurs
1
pour
ren–
dre ces Iroupes incorruptib!es; .elles on.t dégénóré . II
femble
m ~me
qu'on COII blen-al[e depUls plus d'un lie·
ele, de les vuir moins re[peélées, de crainte ql1'ellc; ne
fe rcodent plus redoutablcs.
Quoique la plus grande partie de l'infaneerie lurque
farrogc le nom de
janijJairu,
il efi pounant sfir que
dans toue ce vafie empire, il n'y en a pas plus de
2,
mille qui foicnt vrai.
janiffair<l,
ou
janijJairu
de la
POrle : antrefols cene m iliee n'étoit compofée que de, ·
eofans de tribU!, que I'on ¡n!lruifoit dans le M ahomé–
tifme. PréCentement cela ne Ce pratique plus, depuis que
les officiers prennen! de l'argene des Tures, pour les re–
cevoir dalls ce eorp• .
11
n'étoit pas permis autrefois al1X
ja"ijJuirtI
de fe marier, les Mufulmaus étant perfuadés
que les foins du ménage rendeoe les foldaes moios pro–
pres
a
la profemOIl des armes: aujourd'hui fe marie qui
yeuI avec le eonCeneement des chefs, qui ne le donne11l
pounam pa [alls argellt; mais la principale raiCo n 4ui
détourne \es
janifftlircJ
du mariagc, e'e!1 qu·il
lI'y
a que
les
gar~olls
qui parvienncnt aux eharges, dom les plus
reehecehées Cone d'Ctre chef de lellr oda .
Tou,e celte m ilice lo;(e dans de grande eafernes, di–
ftribllécs en plnliel1rs chambres: cluque ehambre a COII
chef qui
y
commande.
11
re~oit
!es ordres des eapi13i–
nes , au-delrus de[quels il
y
a
le
Iiemenaol général, qui
obéit
a
l'aga feul .
¡"'e bonnet de eéré monie des
ia1/ifraircs
e!l fait com–
nle la manche d'lIne eafaq ue ; I' un des boU!s fere
iI
eo u–
"rÍr
leur tetc ,
&
l'autrc tombe
tur
leurs épaules;
"on
atlaehe
ii
ce bOllnet [ur le froO! , une eC¡>cee de tuyau
d'argent doré, lon¡: de demi-pié , garoi de fau(fes pier–
reries. Q uapd l es
Jú?JiJj¡'iru
marehent
a
l'armée, le ful–
tan leur fourlllt des ehel'aux pour porter leur. bagage ,
&
des chameaux pour. porter leurs teUles; favolr un che–
val pour 10 foldats ,
&
un dameau pOllr
20 .
A l'avé–
nement de chaque Culton fur le trone, on angOlente leur
paye pendaut quelque tems d'un aCpre par ¡om .
Les chambres héritent de
la
déponille de eCl!X qui
meurellt fans ."nfalls;
&
les autres, quoiqu'ils ayenc
d~s
en
fans , no lalffent pas de léguer qudque choCe
a
leur
ehambre . Parmi les
ja,¡iffairu,
iI
n'y a que les folaes
&
les peyes qui Coiem de la garde de l'empereur; les
auties ne vonf :tu f\!rrail, que
pOllr
3.ccompa~ncr
leurs
eommandalls les jours de divall,
&
pour
cJnp~cher
les
defordres . Ordinairemem on les mel en Concine11e aux
porte,
&
aHX carrefours de
h
\'ille: tout le monde les
eraint
&
les reCpeéle, quoiqu'i1s n'ayellt qu' une aanne :l
la main, car
Ql1
ne \ellr donne leurs armes, que lor[qu'
ils VOOI en eampagne.
Plufieur' d'emre eux ne maoquenc pós d'éducation ,
élani en ponie lirés du eorps des a'l.aueoglan , parmi
J.Cquels !eur impatienee, ou quelqll'al1lrc défaut, ne leur
a
pas permis de reller, eeux qui doivent
~tre re~fis,
pa(fcnt en rcvuc devane le commilT.1.irc,
&
chacun
tient
le bas de la velle de fon eo mpagnon . On écrit leurs
noms Cur le regifire du g ralld-fclgneur; apres quoi íls
courcnt
(OU5
vers
lcurs
mairres de chambre, qui pour
lellr apprendre qu'ils [ont [ons fa jurifdiélion, leur don–
lle
¡¡
ehleun eo paffsnc , uo aoup de main derriere
1'0-
reille .
.
.
J
A N
00
leur fait fajre deul: Cermens lors de leur
cnr~1c
mellt; le premier, de (ervir fide11emeot le grand-[ei–
goeur; le (econd, de fuivre la volomé de leurs
co.ma–
rades . En etfec, il n'y a poiot de eorps plus uoi que
eeluí des
janifTairu,
&
eelte grande union foutiene
fill–
g ulierement
'eur
amorité; C2r quoiqu'ils nc foient que
t,
:l
t
3
m;11e daos Coo!lancinople, i1s fone sllrs que
lem s camarades oe m.oqueroO! pas d'approuver lrur
eonduite.
D e-la vieDl leur force, qui efi telle, que le graod–
feigneur n'a rien au monde de plus. eraiodre que leurs
caprices. Celui qui fe dit I'iovincible [ulran, doit trem–
blcr au premier lignal de la mUlinerie d'un
miC~rable
j"1fi"ffair~
.
Cambien de fois n'ont·ils pas fuit changer
a
leur fun–
taHie
h
fuee de I'cmpire? les plus 6ers empereurs,
&
les
plus h. bite m ininres, Out fouvem tprouvé qu'il
~toit
pour eUN du d(rnier donger d'entreten;r en tems de paix
une miliee fi redomable. E l1e dépofa
BOJa-z.et11.
en
'S12 ;
elle a
an~a
·Ia m ort d'Amural
lll.
<o
I S9{;
elle me–
na,a Mahomet ", . de le dl!trOner . Ofman l. qui 3\'o it
Juré leur perte, ayanl imprudemmene fail
~clater
ro n
dc!(ein, en lut indignement traité, puirqu'ils le tirenl
marcher
¡¡
coups de piés depuis le ferrail jurques au cha–
teau des Cept tours , oü íl fu t ótranglé l'ao 16n. Mu–
Itapha que eette inroleme milice mil
a
la place d'Ofmar.,
fu , dótrllné au bout de deuI mois, par eeux-H m éme
qui I'avoiem élev.! au ralte des grandeurs . lIs tirent aum
l110urir
le fultnn
lbrahitn
en 1649,
apres l'avoir
Hainé
iXllomioiellfement
aux
fept taurs;
ils renverferen[
du
tru ..
IIC
(on tils Mahom et IV .
a
cauCe du malheureux fueee.
du fiége de Vienne, lequel pourtant n'échoua que
p3~
lo
fauce de
Car~-Mu!lapha,
premier viiir. lis préfére–
rem
a
et t habile Cultan fon frere Solim.n
lll.
prlllea
faos mérile,
&
le dépoferenc
¡¡
Con tOur quelque
1<111'
apres. Enti n , en r730 , non-eOOlen. d'avoir obtenu ql\'
on leur Cacritiac le grand vilir, le rei- Effendi,
&
le ea–
pitan baeha; ils dépoferem Aehmet
IJ 1.
l'cnfermerent
daos la pri[on , d'"ü its tirerem fult.n M ahomet , tils de
M u!lapha
11.
&
le
~roclamerent
i
[a place. Voila eom–
me les fuecelIioRs a l'empire fODI réglées en Turquie .
(D .
J. )
] 1\
N N
A
(LA)
Glog.
contrée de la Turquie euro–
péenne dans la Maeódoine , fur
l'
A rehipel , bornóe N .
par le Comenolilari , S . par la L ivadie, O. par l'Alba–
nie,
&
E. par l' Arehipel. Elle répond
a
la TheUalie
des anciens; Lariffe en ell la capitale ; Ces principales ri–
vieres font le Sélampria, le Pénée des
G
rees, l'Epidc–
nc qui e!l leur
~id"''''J,
&
l'Agrioméla, qui efi leur
SpachiflJ .
(D.
. )
] A N AN I S , f. m .
pI.
( Hift. modo JNftrftit. )
c'e!l le nom que les N egres de quelques partles inté–
rienres de l'Afriqne donnent
¡¡
des eCprits qu'il croient
~tre
les ombres ou les ames de leurs
ane~tres,
&
qu'ils
vo m eonCulter
&
adorer dans les tombeaux. Quoique
ces peuplos reoonnoiffent un dieu fuprEme nommó
K an–
>J. ,
Icur principal culte ell ré[ervé pour ces prételldu
eCprits. Chaqne oégre a
[011
iannanin
tutélaire,
~
qui il
s',dreffe dans fes oefoins ,
iI
va le eooCuller dans Con
IOmbeau,
&
regle fa co nduíle Cur les rópon[es qu'il croit
en avoir re¡yaes. lis vom fur-toue les interroger fur I'or–
ri"ée des vaiOeaux européens, dont les marchandifes leur
plaifeot autant qu'aux habitans des clltes. Ch.que vil1a,
go
a
un
j illl1nanin
pro teaeur,
a
qui
1'00
rend un cuhe
publie, auquel les femmes, les enfans
&
les efelaves
110
fon t poiO! .dmis : on eroiroit s'ateirer la colere du gé–
nie,
(j
o n permettoit la violaeion de eecte regle.
] ANOU ARE ,
f.
m .
(Hift. nat. )
animal quadrupe–
de du Bré fil , m onté [m des- jambes hautes
&
feches
comme un lévrier, ce qui le rend tres-léger
a
la eour–
fe.
11
en de la grandeur d'un ehien, [a peau en laehc–
tée eomme celle d'un tigre. Cet animal, qui e!l treS–
a~ile
&
tres-voraee, cau[e beaucoup de frayeur . u%ha–
b,tans.
] ."\NOW,
(Glog.)
il
Y a
Irois villes de ce nom en
Pologne . L a premie
re
efl dans la haute Podolie; la Ce–
eoode
d~ns
la provinee de Ma-z.ovie} fur les frolllieres
de la Pruffe ;
&
la troifieme efl en L ithuaoie, daos la
provinee de BrieCeia .
] ANOWECZ,
(Glog. )
ville de la petite Pologne .
lituée dans le Palatinat de Sendomir.
]ANOWITZ,
(Glog.)
petite ville de
Boh~me
au
cercle de Kaur[chim, fameu[e par la bataille de t645" ,
on le général fuédois Tor!lenfon deñt les lmpériallx.
Elle ell
¡¡
fix milies de Progue, en allaol vers la M o.
ravie.
L ong.
32. 28.
/atit. S.
12.
( D .
J .)
.T
A N -RA 1A,
r.
f.
( Bot.)
geore de planle :l
Reor
el!
ro!"e, eomporée de plufieurs pétales gifpafé en ronó ;
fOIl