/
ROM
La CO(¡IUlI1e de POiIOU,
arto
108)
dit que qo!conque
a
hommage pour raifon d'aocune chOCe,
di
fondé fur
celle d'avoir jurifdiélion,
Ii
ce
n/tloil
hom",agc
de dé–
vOlion, comme celui qui etl dooné en tranche aumÓne
~ l :
éll.li~e ;
leq,!el
hommagc.
de dévOlion I)'emportc tief,
JunfdiéllOn,
DI
autre devotr.
Barrand, fur le
tito da fioft
de certe codtume
e¡'. x.
n .
2 .
dil que le /ief de dévotiou donné en
fran~he
au–
mÓoe
i
I' églif .. , ne doil pas etre propremeot appellé
hommage,
paree qu'll n/emporte /ief ni jurifdiélion
&
ne doil devoir
i
perfonne.
'
Bouchenl, fur
l'
arto
108.
que lIon
a
cllé dit que
l'hommage de dlvotian
efl de deulO foree, ou
dú
a
I'é–
glife ou par I'él(hfe
¡
que celui qui efl da. '. l'éJ(ife n éfl
pas .eo ligne d'obéiITance, mais par
l1l'"
efpec~
de dé–
votlon. Brodeau, fur
¡t
ar!.
63
de la
("tJútum~
de Rúri¡,
n.
2~.
rapporte div¡:rs exemples de ces /iees ou
hommagu
de plécé
&
de dévolÍon, qui ne conlifleO! qu'en la lim–
pie charge de
I'hommage
&
aurres redevances d'honneur,
eomme cire, cierges,
&
aotres femblaQles, fans au:
cuo devQir pécuniaire.
L'homm¡rxe de dlvoti01l
da. par
I'églife e!l pour les chofes qui lui ont éré doonées en
aumllne,
e'en-~-dire
libres, fmucbes,
&
déchargécs de
toures
for.tC$de devoi"
~
red.evances,
ad ob[e'l"i/tr1 pr.c–
&,,>1<.
Ni 1"10 ni
I'au~re
de ces deux
hommqge!
n/em–
porte de foi /ief I)i jurifdiélion.
f/oJ(~
Galland,
traiel contre le! franc·a lell, Ih.
1Jij.
pago
9f
&
96. Cafcoeuve,
traiel
contr~
fe franf-alcu,
uv.
Ir.
ch. ii.
n.
f.
p.
17[. deroiere édiriul1,
&
F r
f;
F
DE
I?É.v0T'roN . (A)
H b "
M ..,. G:E L 1 G E
o
U P L E I N
eR
celui OU le yaf–
fal promer de rervir fon
feig~eur
enverS
&
aonlre
rou~
.
On l'app,elle
lige,
paree qu'll en dd pour uo
fief lig<,
:ail)ti :appellé
a
ligando,
paree qu'i1 Iie plus érroi[emellt
ql1e Jes
~ulres.
l1 Y
en avoit aurrefuis <je deux [orres ,
l'un plI lequel le vaITal ' slobli¡¡eoir de Cervir Con Céi–
gnellc en vers
&
contre
tous,
melne
cQntre
'le Couverain,
comme I'a remarqué Cujas,
lib.
lJ.
feudo tito
f .
lib.
IJ?;
tito
3
r.
90.
&
9,9.
&
éomme
iI
parq?1 par
ji
arto
f O des établilfemens de Franee; le feeond, par lequel
le va(fal s'"bligeoit de fervir fon feigneur' eOlltre rons ,
a
I'exeeplion de. autre. feigneurs dont le vaITal éroit
déJ' homme Iigc .
11 Y
a plulieurs de ces
homma/!,,,
.-apponés da!]s le. preuves
da hifloireJ deJ "?,,ifonJ
¡II,,–
/ira. Poye:t.
3Um ehanrereau,
4es
¡¡rfI, pago
1
r
&
"¡.
.Les guerres
priv~es qu~
fe faifoieO! 'Iulrefois les fci–
g.ueurs, fUTen¡
I~
principale occa(ion
de
ces
hQmma~Cf
"gu.
Plur.~urs
ont Gru que
I'hommage lige
n'avoit eom–
mencó d'élre prariqué que dans le xii. tieele; nous
avion~
lJleme
ir¡cliné pour cette opinion en parlant ci–
devant des ticfs liges; mais dopuis I'impreffion de oer
article,
M.
Gouliart
d~
la Feuillie, confeiller-e1erc au
parlement de pouay, dom j'ai déja parlé fur le mot
NOlprnage
en général, m'a fJil obrerver qlle
I~s
/iefs Ii–
ges éreiem eonnus en F raoce
IQng~lcms
avam le xij.
lleele, qu'en
199,
fe tin[ le eoncile de Clcrmont en
Auvergne,
all~\!el
affitlerent Urbain
11.
&
un gr3nd
n ombre
d'év~ques,
&
enlre autres Lambert,
év~que
d' Arras, qui en
109'7
tiO! un fynade eonnu fons le nom
de
code
lamber~in,
dans lequel
iI
rappelle une partie des
c~l~ons
du cancHe,
t¡1!qJ Ca1101l(J
e
daromontano
con–
"fto attulera';
&
q\1e l'
artiele
11' de ce Gade
~tl
conc¡:u
en ce, termes ,
nec cpifcopllI 'Ve
[t1{erdQf
regí
vel
q/;('II;
laico in manibuJ ligiam fidditatem faciat
i
d'o\}
iI
ea
aifé de s'apper(!evOlr ql\e I'on abur"i, dcs-Iors des ñefs
ligcs, ce qui donnc lie" de conelure
qu'iI~
éroieO( con–
nus depuis quelque Icms dans roure la France
&
I'lta–
líe, non feulement quant
ii
l'
hommage,
mais meme par
rapport au nom de
li~CJ
,
S .
Antonin
&
le
J
éfl1ite Mau–
ru~
paroilTellt avoir éré in!lruits de
ee¡r~
décifioll, lorf–
<ju'i¡S
0 0(
expliqué le mot
lig a
par
ob[e'lttittm ,
&
p~r
les mors
legitimam
ci
faciente! fidelJt4um.
Tous les
deu1: om voulu faire
~l1tendre p~r
ces
expreffiol1~,
que
I'Abbé de
S.
Jean d'Angely n'a poiO! faie
d'hommag.
lige
a
Louis Vil!. mais qu'i1 avolt uniqueltlent
promi~
la
fidéliré.
M.
de la Feuillie obfeeve aum, que lodxlue le
con~
die a défendu all:¡: éveQl1es
&
aux
prétre~
de rendre
aucun
hommage lige,
roit au roí, foje aux laYes, il n"&
pas pr¿rend¡¡ approuver qu'un pareil
hommRge
pa.t fe
rendr/! d'eeclélianique
¡¡
eceléuaflique; oe qui ne fe
pOllrroi¡ fai re Jans abus, puifque le roi en
I~ f~igneur
dominaO! de IOllS les vaa:'uI de fon r01'aume,
&
qu'i1
n'etl poiO! poffible d'imaginer un devoir de
Vlrr~lité
qui
pe puíITe
&
ne doive etre rendu au roi au
q¡oin~
dal1s
Je ea¡ d'ouyer!Ure da. /ieL
·Tom.
I/Il!..
ROM
N
~aomoins
les évéques
eIi~eoieO!
aum
l'
hommag~
lig e
des ecclér.afliques
qui
étoiem leurs jnlcrieurs
&.
leu15
vaITaul:. On en voir des
preuv.csdans la nouvelle dl–
plomatique,
pago 1-0/6.
Eo/in
M.
de la Feuillie a eoeore obCervé que
le
mot
lig ittm
éroif rendu en Italie dans les yj.
&
xij. r.eeles
par le mot
hominiuYIJ,
comm~
on le vQit d"un ancien
coneqrdar et)Jre le pape Adrien
&
Fréderic
r
epifc.pib alite fo/um f acramentum fiJtlitati! fin.e hrJm;n;o
four,
debent dum ;no impertltf,,.;.
De-1ft \'(ent 9u·eu Franee les
év€ques ne font point
hommage
au roi; R).llis prúcnt
feulemem le' Cerment de /idélité :
&
I-'aureur des 110U–
velles notes rur la derniere édirioll de Ferrel, s'ell Irom–
pt eu
avan~aO!
que I' on erouvoil le mOl
hommav;e
dans
'luelqu'uac des. formules du rerment de ñdélir¡f rappor.
¡ées dans le Iu're des liberLé, de l' Eglife Gallicane.
On pCUI ajoa.ter
a
eelte remarque de
M.
de la Feuil–
Jie, que le roi L ouis le Gros
&
L Ol1i, VII. fon 61s,
~Iors
duc d' .4,.qúiraíne
&
eomle d'-Poirou,
~ar
des let–
tres de I' an
1
(37, ordonn.rent ql1e IdS éleaiOl/s, roíe
,¡
I'~reheveché
dJ!
Ilqr<l.eallx, aUI év€ch<!s fuffragalls
&
aux aSbaye, de certe
provin~e,
reroiem fai[es librement
fui_am les canons ,
&
que ceu< qui
feroi~m
élllS ne
feroiellr poi,,1
hommage
pour le,!r, bénéfiees, !1i I)'en
qemat}deroiene
p~s
I'inve!lirure .
pOllr
q:
qui etl du rems ou
l'humma",e lige
cOll)men~a
a
etra en ufage, les re'llarques <le
M
de la Feuillie
nous ayanl
I'n¡;~gé
a
raire de norre
d) ,
é de t}nu vellas
r.eeherches, nou¡
~VQIIS trQUv~
que
I'ho",,,.age
li~e'était
déja ulicé en France des le ix. liecle.
00
",oie
011
ef–
[ce,
dalls un diplome de Gharles le Ch'llve de I'an 84f.
r~pporré
par dom Bouquer
dal}~
ron
hifl. de L aagu<–
dqc (qm.
V /[{.
p.
470, que le comle Vanqrille
y
~ll:
qu.lifié
hon¡me Itge, homo ligi/tl;
1
porrédoit des bc!né–
tices civils
&
d"s alel1x; on ne fait po; melltloll de
tiefs , Plllage lI'en
~roir
pas encare étlbli; a'r¡fj
I)hon¡–
,,?age "ge
a cOllJllJeoeé 10n!1;-lemS avant les inféodarjor¡s ,
&
éroi[ dd pour les bénéfices civils qui avoient érc! aon–
cédés
a
cette condirion,
OJ
pOllr le, alOUI qui éloient
copveriis en bénéljees par le moyeo des ree"mmallda–
tion.
lllilécs
fbuS les dcux
prefllit!rc~
ra
:as.,
&
dQot ¡'cf–
tet éloi[ que le porrolTour d'un aleu fo menoit fQllS ¡a
¡
>Totea.ol}
d~
'luelq'le ígignCl1r
puia:,n~,
&
(o
rendoit
fOt} homme,
On voir daos un
anden
¡'QY4»ta~e
rcni1u
~
un fcigncpr
de Beaujeu, qu'ell ligne de \:icf
Ii~e,
le
valf~1
toucha dI'
(a main dam eelle du proeurcnr gdnéral du feigneur.
¡'es femmes
faifoi~!Jt
alllfi
I'hommage lig,.
On vait,
par exemple, dans un terricr d9 13!"l , qt¡'i Chalalnant
&
Dombes, une femme
fu
reconnut femme lige, quoi–
que fot} marí filt bomme de noble homme Philippe le
M~(f<; ·
Depuis I'abolition des guerres privées,
I'h7mmage lige
n'e(\ propremeO! du qu'au roi ; quand
iI
efl rendu au
roi
&
autres grands feigneurs,
iI
f.utexceprer le roi.
L'hummage lige
doit
~~re
rendu
eQ
perConne, de;
llu~l
que eondirion que roit 1" varr,l. (
A)
H
o
M M A G E DE F
o
I
&
D
I!
S E R
v
1
e
E
en
lor!~
que le vaIT"1 s'obl ige de relldre quelque ferviee de Ion
propre carp'
~
fon feigneur, comme
~llrref"is
larrqu'iI
s'obligeair de
I~i
fervir de ehampillu, Oll dc' oombawe
pour lui en cas de gage de baraille.
PO)'C1[. I'ancie",!e
c(J~ttlme d~
N f},.ma¡td,e latine
&
franfoifc , ch. :t:xix.
Bonrelllier dans
[(1
fqmme rurale, pog,
479.
(A)
H
O" M A G E
DE P
A l
¡¡,
fuiv~nr
J!aueionne CO"!U–
me de Normandie,
ch. xxix.
e'ell 'lnalld quelqn'ull
pourfui[ un altrce ponr un erime,
&
que la paix ell ré–
pblie elltre eu>! <je maniere que cclui qui érr>ir pour–
fu ivi rair
hommage
ii
'I'aurre de lui
gard~r
la
paix. Poyn
Bouteillier
dansJa [omme ,
p.
419,
&
la glofa fur
le
ch.
xxix. de I'ancienne coAtume de N ormaná,e .
(11)
H
Q
M M A G E
f.
1.
A " E
au
P L El"
efl la memo chofe
qu'
h.mmage lige,
comme on
~e
voir qans I!,s ootltttlnes
de
la
Roehelle,
arto
4. I"onrhleu, 77. Amlens,
arto
7·
25".
186.
&
rS9.
Po)',
BrnrTelle,
1I[1I~~e
del fie[r. Vo)'ez ·
HO~lMAG!\
LIGE.
CA)
H
Q
~\
M
1\
G E S I
'1
P
r,
E
en o.lui
"ti
'1 n'y a pas de
preflation de foi, m. is feulemem l'
hommagc
qui fe rend
au feigncu< lIue
r~te,
les mains Jaime, avee le b ,if<;r .
On I'appeile
filpM/,
par Oppor.lion
a
la foi
& •
I'h~m
mage
que le valr.,1 doit faire les maius joimes fur les
évangiles avce les cermens requis .
Vo)'ez
H
o
~l
M A G E
LIGE.
(A)
H
O
M
1\1
A.
G E R,
r.
m.
(']ttri{prttd. )
etl cQln¡ qui
aoit hommage au feigncur; oe terme en ulité dans qucl–
ques eoummes
&
provinces de drolt 6eril, pom ligni–
/ier un vaITal .
Voye<-
Cambolas,
liv.
[V.
chapo ,.¡'iv.
D qlivc,
liv.
l .
ch. xxix.
(Ji)
P d
•
HOM-
/
.,