94
HEM
dieation
a
eet égard: on doit an ffi reconrir
quelqu~foi!
aux norcotiques, al1X antirpafmodiql1es,
&
les
m~ler
.nx
autres méJ eamens ind:qués , lorfqu'on a lieu de penfer
qu'll el: fie une tenfion dan
I~
genre neryeu. , qui
dé~
termine les hum"ur-s
¡¡
Ce porter vers la partie .ffeaée,
comme étant refpeél ivemem la plus roible dans le fy–
fieme des lo lides.
f T
oya. ,
H FMORRHAGIE, ABSoR–
BANT, ASTRI"GENT,
NAR~OTlQUE,
A"TlSPASMO–
DIQUE .
H E' M O R R HA G
lE,
f.
r.
(P~tholog;.)
lumor–
rha¡,ia .
C e tenne cmprumé des G recs,
el}
employé
dans fa figni6 cation propre, pour
ex
primer une effulion
de f3ng hors de fes ,·. i(feat'x
&
de la panie qu'i1s com–
poCent, qui fe fait d'ulle maniere fenlible
&
allc7. eon–
lidérable.
Le mor
",i"",;;..",.
parolt ctre dérivé,
.-:rO
'tll
~P.CTot
..d,
;~,._'CI:
it
a le meme
r~ns,
Cclcm GaJicn
1
dnns
fu
OEuvru [ter Hippocrate,
que
¿6pto<s
.,p.e.,
fortir,
jai'~
lir abondammmt
&
al'" nOez dt f orce;
ear lorfque
le fang fort de quel Ql1e partie avec
kl1t~llr
&
en petite
quant'té, e
en
ce
ql1'Hippocr:u~
:lppclle
.;;urrIJ
1
ou
s-c–
l.4-Y"'';':
néanmoins Galien averrit que lorrque 1'on trou–
ve daos H ippocrate le mot
hlmqrrbngi.
f311S adJeétif,
pour déterminer de quelJe partie le [.ng
s'~coule,
il doit
alors oe .'entendre
qu~
de I'érupdon de ce fluide par
les narines: m.;s on a le plus eommullémellt employé
le
m e
hdmorrhagi.,
,comme un '., me lténérique, pour
Jignificr tOUI<: fOIle
dé
flux-de-rang qui fe fait immédia–
tement bors du eorps, de la
malJi.requi vicnt d'erre
ex~orée
dalls la définieioo. C'efi fous ceUe acccp,iol1
qu II va erre traité de l'
hlmorr"ha¡,ie
dans cee anicle : nu
furplus, on peue cooCulter les définitions médicales de
GottéS
0\1
I'on IrO:1vera difcuté tout ce qui
a
rapport
aux
dilt~rentes
fignifications de ce. mot .
11
o'y
a aucnne pnrtie
do corps humain viyant, qui
ne foit fujelte
¡,
l'
h¿morrhagie,
paree qú'il n'y a aucu–
lle Rartie
011
il ne fe trouve
d~s
vaitre.uxfanguills fu–
fcepribles d'';tre ouvens par quelql1e eaure que ce foit,
tant externe qu'interne; I'expérience prouve journelle–
mem que les eotps de
fi~ure
3
couper,
a
piquet,
3
pereer,
ii
déchirer, peuvent donoer lieu
a
des éeoule- .
Jl1ens de fan" , dans quelque partie
ro
lIe que foient
produits ces effets, par I'écartemenr des fibres entre el–
les qui compofent les p;\rois des vai(feaux, par la foh,–
tion de cootinuité de leurs membranes, de leurs euoi–
ques.
Mais ce qui en le plus remarquable, c'efi que, fe–
Ion I'obfervaeion des médecins, tant anciens que mo–
dernes, I'on a vu
pa~
de feules eaures imernes, le fa'lg
s'écouler par les plupleres, par les angles des yeux, par
l'extrémité des cheveux, par le b" l1I des doigts, des
orteils , par le no mbril, par les mamrnelons,
&<.
on
a
Jl1"me vu de véritables
hlmorrb.•gieJ
fe faire
p~r
les po–
res · de différemes parties des tégumens. fans aueune cau–
fe, fans aucune marque fcol;ble de folu,ion de comi–
nuité; eependant ces fortes
d'hlmorrha~itJ
f0nt treS-ra–
res: celles qui fe préCeotem communémem par I'effet
de callfes internes, font ceHes qui re font par la voie
des nadnt!s, par le crachemenc
1
par l'expeél:oration, par
le vomilfement, par les déjeéHons, par I'ilfue de la ma–
trice, por le vagin, par la yoie des urines,
&
meme
quelquefois par celle des íi.Jeurs.
Les
hémorrhagiu
prodnites par des eaufes méchani–
ques externes, doh·cnt ttre regardées comme des fym–
prollles des diff':rentes fortes de ble(fures, de plaies (
vo–
ytZ
PLAIE), ou comme dcs effe,s quclquefois utiles ,
. .rres-follvent néce(fJires,
&
dans eertaios C3S inévirables,
des différent<s npérations de
Chirur~ie,
te s que la fai ·
gnée, les fcarifieot ioos, les amputlltions
&<-
Voy~z
O
P
É
R A T
ION
(e
hirttrgie
),
S
A 1
G
N
É
E, S C
A R
¡–
FICATION, AMPUTATION,
&c. .
11
oe pem erre traité dans
ce!
article que des géné–
ralités concernant 'Ies
blm()rrhtlg;~.r
de
C3\lre
interne;
ces
hlmorrhagits
font de différenrc na,ure, felon les caufes
qui les produifent; les effufions de
f.ng, qui n'arrivent
'dans les matades que par accidenr , par U1)e fuire de mau–
vais cffets de la caufe morbifique, ·font appellées
hm–
p eomatilf"u.
Celles qui
Cont
une
fuite des effon s (alu–
t3irt's
que
fai~_
oature,
pour préveoir,
pOllf
empccher.,
ou pour f.irecerrar les effets de la cauCe motbifique
qui fe forme aétuelIemenr, OU qui en déla formée, fOl)t
regardées eomme critiques.
Vo)'ez
CRISE.
L es
hlmorrhagiCJ' ,
de quelquc efpeee qu'elles foient,
dépendent de cau[es générales ou particulieres, ou des
unes
&
des amres enfemble.
Dans toute
hdmorrhagi.,
la caufe prochaine efi )'im–
pullion du fang vers les vailfeaux d'ou Ce
f.itI'écou–
!&mem; impulfi911 qu.i doit f tre alfez forte pour ¡urpaf-
' ó
"
•
HEM
rer la fGrce.d:, cohéUon des part"es intégrames qu' cOm–
pofent ces v..(f<auI; eerte force , qni tant qu'ellc fub–
lille, conferve I'intégrité de leu" parois. La
ca"f~
p:o–
chaine de
I"h¡m{)rrhar.i~
doit done
~
re! anrinuée ,
r'\o :l
l 'aa~ment3tion
en géuéral do mouvemenc pro.{reffif du
faog ,
&
ii
la foible(fe
re~eaive
des vailreaux foreés par
lefquels fe fait l'
hl",'"ragie,
qui ne peuvent r':lifier
:i
un plus grand effart des 6uides qU'lls contienncnr,
Oll
:i
la foible(fe abfolue des vai(fe' llx qUI s'ou vrcm comre
nature, puce qll'i1S perdem leur force nllurelle de foli–
dité, par quelque caufe que ce foit,
&
ne font pas en
ér3t de réfiller aux monvemens des hnmeurs ,
m~m.
:.
ceu. qui ne fonr que I'effet des forees vitlles ordin.i–
res OU peu augmentées.
11
(uit également de chacune de ces caufes, que le
v. i(feau fo<",': fe dilate outre meCure, ou qu'il fe dé–
ehire dans le point
0\1
iI
ne pel1l réliner, fo.t p" le dé–
faut d'équilibre entre les folidClS panieuliers qui le com–
potcnt,
&
ceux de tomes les autres parries du
corps,
par la contrenitcnce de ces parties, vers celIe qoi clt
forcé.
:l
céder,
( v oytz
E'Q U I LID RE,
leo". " ..i",.)
foit. toue étlnt
é~al,
p1r l'addition de force dans tous
les folides en général, qlli fe réu••irfent contre la partie oa
cene addidon n'a pa4i
lieu,
o n'er! pas
prnportionn~e;
ce qui rend entiérement pamve la
parri~
qui cede refpe–
I:livement
a
toutes eelles dont I'aaion efi augmeméc
i
fon c,aluClon; ce qui établit une
in<:~alité
bien réeIle
dans le coors du
f.ng, laquelle ne peut
~tre
attribuée qu':l.
l'autOcratie de la nature,
qui
opere ces cffcts
par
d:~s
mouvemens fpafinodiques appropriés.
Vo)'tZ
N ATURE ,
SPASME.
L'engorgement des vailfeaux, dans le cas d'io6am–
mation ou dans aeloi d'obflruélioo, en augmental1t les
rélillances au cnUrs des humollrs dan. la partie all-.:aée,
en y
g~nant
leur mouvement progremf, donnc \ien
a
de pI>lS grandes diht.ttions des parois de ces _ai(fea" x,
on des GolIatéraux; <1'ou s'enfu,t, lorfque la dilpolition·
s'y trouve, qu'ils font foreés
¡¡
fe rompre, ou
ii
[ouf–
frir une forte de dila,ation dans les orifices qui ré?on–
dent
¡,
leur cavité, effet qui en ce qu' on appelle
a""–
flomoft,
&
<¡ui S'(lpOre a' p ,im de lallfer
pllf~r
par
cr–
reur de Jieu, les fluides qu'ils contiennem dans un genre
de vai(feaux différens, qui fe
laiIf.ntaum forcer de plus
en
plus, d'aurant qn'i1s font moins p"'pres :l. réfifier
aux effurrs d'un fluide ql.\i leur en érran,:er par la trop
grande confifi",cc,
&
par fon mou_emem diCpropor–
tiooné, permetrent
ii
ce fluidc de les patcourir,
&
enlin
de fe répandre hors de leurs c.viré, par le premier ori–
tiee qui fe préfente.
Ce deroier cas efi ordinairement celui des
hémo,,·b,,–
git J
fymp,omatique.: le précéJent convicm
a
celle" qui
fonr critiques; dans celui-!i tout ell, pour ainli dire,
méchauigue; dans eelui-ci, les effets fllnr
eom.nepr/!–
déwrmidés .
11
fuit, de ce qui vieor d'erre d't, que le.s di.fférclJ–
tes caufes de
I'hlm.rrha$;e
peuvent fe rédu:re a deux
fortes de changemens· q
lit
fe
f.mtdans la partie
0\1
elle
• lieu, relpealvement
a
I'é,ar narurel; favoir
(0.
:i
la
difpolition particuliere des vai(fe;¡ux d'ou fe fait I'effu.
lion de lang, difpolition plr laq 'Jelle la fJrce retelltrice
de ces vai(feau, efi confidérabkmont diminuée, aH point
de céder
a
la force expultrice ordinaire, ou peu augmen–
tée;
2
Q
•
a
la difpotinon géné ra\c, par laquelle la force
retelllrice refiam la
m~me
que datlS I'éra, habiruel, la
force e.xpultrice 3U!{menre dans
t
lutes le; :lutres p3rtics,
au point de [ufm"Jlller la
r~
fiIlanc< de eetre partie, de
la f.ire ce(fer,
&
de ¡;'rcer les vai(f'3-"x
a
fe dilater
outre merure, ou
a
fe:
rompre.
00
ne con<;" it pas aifémem que le limpIe écanement
des tibres, qu i compofen, les vaitreJ"x des pare'es qui
fouffrem une
hl m.rrhaf!;it,
puitre {hffiee p:>l1r la proeu–
rer, par I'tfpece de difpolition qu'on appoLe
diapldeze.
Voyez
VAIS5EAU. Cet c!ca,tement nc peu[ donoer pJf–
fage au fang, qu'en tam que les i!lterllices ,'nuvrent
de la méme man;"re que ?ourroit faire I'orificoe des vaif–
fcaux c ·.llatéraux non f,n<luins, pour adm <ttre daos leur
cavité de¡ globules de
ram~,
par erreltr de bou .
Vo)'ez
ER REUR DE LIEU . M ais un tel
éeartem~m,
fans fo–
Imion de cootinuité, ne parolt guere poffiblc; au lieu
que la dilatation des collaté raux pan't fuffir.,ntC pour
expliquer tllUS les effees qu'on attrbue
:l
la diapédeze,
fur-tout dans le ros de la di(folmioo du fang, qui rend
plus fadle la pénétration des globules rouges dans des
vaiCJeaux étraneers .
. L'éro(Joo des vai(feaux, qu'on appelle
diabroft,
( tlO–
Y'z
VAISSEAU) ne patolt pas
plu~
propre
ii
produi~e
des
hlmorrhagitJ
que la di.pédeze, parce que l. qual\–
t{ di(folvame, l'aorimooie dOJl1im,nte da!!s
la
ma(fe dc¡¡
humeurs