GRE
de la
grllt,
on n'en verroít jamaís tomber que péndaot
le jour .
Differt. fur la glace,
pp.
2f9
&
260.
M.
de Mairan ayaot oblervé que de l'eau expofée
~
un couraot d'nir fe rdroidit de deux degrés au-dela de
la rempérarure aéluelle de cer aír environnant, crolt qoe
le
m eme effet doit
8''0Í!
lieu
a
l'égard des vapeurs
a–
IJUCufes fulpendues dans un nÍr agité
1
&
qu'il doit
C·
tre plus coulidérable
a
raifon de la téuuité des ces mo–
lécules. Voila d'oií nai!fent
íelon lui cenaines
gréi<I
d'été
(a).
Un íeotimcnt fort différeot de rous ceox que nnus
venons d'expofer, e!l celui de l'auteur de la dilfertation
déj~
citée, qui a remporté le prix au jugemcnt de l'a–
cadémie de Bordeaux. La
grUe
ell
fe ion luí un mé–
lange d'eao glacée_, de íd volatil' de fel. concrev
&
de íoufre; c'e!l le réíuhat d'une congelanon anifictelle
pareille
a
celle que noos faiíons tous les JOUrs por le ma–
yeo des fels : les idées de l'autcur fur les fels répandus
dans l'air, ne font pas to11¡ours conformes aux princi–
pes de la boone Chimie. On peut fe palfer d'admeme
avec Jui des parti.s frigorifiques proprement dires: il
y
a d'ailleurs des viles trcs-ingénieufes dans fa dilfena–
tion.
Toutes ces explications roulent vifiblement íur quel–
ques idées principales qui ne paroi!fcnt pas devoir rc–
fuíer de s'unir. Peut-érre fuffira- t- il de les co,nbiner
'une cenaine maniere , pour approchcr beaucoup du
(rflcme de la nature.
A la haureur
od
fe forme
1a
gréle
dans notre atmn·
fphere, la température de l"air efl fouvenr exprimée par
10
011
8
degrés du thermometre de
M. de
R éaum ur
au-ddTus de la congelatioo . Ce premier point lera fa–
cilement accordé.
U''
venr médiocrement froid ,
tel qu'il s'en éleve
au commencement de prefque
tous
les orages, dimi–
nuera ceue température de trois ou quatre degr <!s.
Lt•s gouues d"eau rcfroidies au cioquieme ou fixieme
dcgré par la communicatioo du froid de l'armofj.h,•re,
recevront encore deux degrés de froideur, par ce la fe u!
qu'clles feroot expoíées
¡¡
un
couranr d' air'
a
un air
incdla mmerH
renouvellé.
Eocore quelques degrés du froid ,
&
les gouttes d'eau
perdant leur liquidiré fe converriront en glace.
Ici
Je peníe avec l'auteur de la dilfertation couronnée
par l'académie de ll" rdeauK, qu'il fllur avoir recours
a
quelque opération chimique íemblable
a
une iofioiré d'au–
tres que nous mettons tous les jours íur le compte de
la nature.
Nous avons vu que le tonnerre accompagnoit le plus
fouvent la
gréle;
les íeules vapeu rs aqueufes ne paroilfeot
done pas devoir íuffire pour fair
o
nattre ce météore:
11
faut que l'air foil chargé de plufieurs fones d"exha–
h ifons .
LÚ panies propres de l'air qui nous environne
&
que
nous
re\piro"ns,
font melées avec p:ulieurs
fubflances
hétérogenes. Notre atmoíphere contient de l'rau, un
acide vitrioliqur connu fou s le nom
d'a&ide univerfel,
des m
a
rieres oléagineuíes, gralfe•
&
ioHammables four–
nies par la piOpart des corp> rerr<llres, des alka(is vo-_
latils qui s'exhalent des animaux
&
des végétaux putré–
tiés.
Je ne parle point du nitre aérien ni de rous ces nu–
tres fels fixes qu'on ne faifoit. pas difficulré d'ad meme
aurrefois comme abondamment répandus dans notre at–
molphere. Ces Cortes de fels ne fauroient s'y élever en
grande quaotité, moins encare s'y foOtenir a une cer–
taine haureor.
Les alkalis volatils diO"ous dans l'eau la refroidi!fent
fans la glacer, ils foot avec l'acide vitriolique des ef–
ferveíccnces froides: ces dilfolutions
&
ces cfferveícen–
ces font defcendre le thermometre de plufieurs degrés.
11
luir bidemment de-la qu'une certaine quanriré d'al–
lulis volatils combinés avec l'eau
&
l'acide vitriolique
dans une nuée,
y
exciteront un froid coofidérable.
Ce froid nc glacera point les gouttes d'eau intime–
ment mclées avec l'alkali volatil, mais il pourra glacer
les gouues voiúnes
auxquelles
il
fe commuoiquera.
Toutes les goutres d'eau qui compofcn t une uuée de–
llituée d'alkali volntil, fe glaceront par le
froid d'une
ouée voifine dans laquelle
la préfence des fels volarils
aura excité des diffolutions
&
effervefcences froides.
Les nlhlis volatils s'éleveot daos l'air avec les
ma-
(a)
N'e!l:-ce pas en facilitant l"évaporation de l"eau, que
l"air agité la refroidit? Les expériences communiquées
dcpuis peu
a
l"académie des Sciences par M. Bea<Unet,
GRE
807
tieres inflammablcs;
&
quand celles-ci font abóndam–
ment répandues dans
l'atmofpherc, les prem<ers s"y
rrouvenr pareillement en grande qoantité :
voil~
pour–
quoi le tonoerre accompagoe
fi
fouvent la
gréle
.
On
explique auffi par-la pourquoi il grele plus fréquemment
fur
la fin du printems
&
pendaot l'été, qu'en aucun
autre tcms de l'année , t<Jutes ces Cortes d'exhalaiCons
ne s'élevant qu'n uo cenain degré de chaleor .
Tous les aurres phénomenes de
In
gréle
s'explique–
ront avec la meme facilitt', un plus long détail feroíc
inurile ; ceux qui fe plaiíent
a
la recherche des caufes
phyfiques, pourront appliquer d'eu x-mcmes les princi–
pes que nou s avons expoíés;
&
~
l'égard de ceux qoi
n'esigeot de nous que le fimple rédc des faits , peot–
etre trouveroot-ils que nous en avons trop dit . Muf–
fchenbroek ,
cffai de Phyjir¡. to>ne
ll.
chap. xxxjx.
De Chal les,
de meteorÍi;
Noller,
lc¡on de Phy/iq.
tome
lll.
&c.
Arti&lede
M.
DE RATTE.
G
RE LE,
terme de Chimrgic,
maladie des paupie–
res ; c'_e!l une perite
tumeur ronde , mobile , dure ,
blanche, a!fez femblab le
a
un gtain de
grlle.
La mariere qui forme ces fortes de tUmeurs ell
fi
épai!fe, qu'on ne doit ríen efpércr des remedes qu'on
propoíeroit pour ramollir ¡;ette humear: ce n'e(i point
une malad ie dangereufc, nlais elle cfl tres-incommode
quaud la
gréle
efl fous la membrane Íl)ter¡Je des pau–
pieres. L'opération e!l
l'unique re!Tource ,
&
elle doic
fe pradquer ditféremment íuivaot le fiége de la tumeur.
Quand elle en
a
la
íuperficie extérieure de !'une ou
de· l'autre paupiere, on étend avec les doigts la peau
de la paupicre d'un angle
a
l'aurre' afiu d'alfcrmir
la
grélc
fur laquelle on fait une incifioo fuffiíante tclon la
loogueu r de
la paupiere. O n fair
íauter
k
g1ain avec
une petire curerte . Le panícment doit ctre des plus
fimples , c'ell une plaie qui fe
réunir d'elle-méme,
&
qui íeroit inditférente au bon ou au mauvais traitemenr.
L oríque la
gréle
en en-dedans, apri:s avoir !itué com–
mod~meot
le malade , on renverfe la paupiere pour dé–
cou vrir la maladie; il faut iociíer jufqu'au graio: mais
a la paupiere inférieure' la direélion de
l'incifion doit
etre d'un angle
ñ
l'aurrc' comme pour . l'exr érieur; au
conrraire
il
la paupiere
íupérieure' l'inctfion doir etre
longitudinale. Ce lnnt les connoii.Tances anatomiques qui
prefcrivent ces différences: par une incifion rranfverra–
le, on pourroit couper les libres do relevenr de la ¡>au–
piere fupérieure, en opérant fans attention fous cene
partie. L e panfement conli(le
a
défendre l'reil de l'in–
ft~mmarion:
ce qu'oo obtient aifément par le régime ,
&
par l'application des collyres convenables.
(Y)
G
R EL E,
f.
f.
(
Tabletier- Cornetier,
)
c'e!l une
lame d'acrer piare
&
denrelée , dont on fe fert pour
greler les denrs de pcigoe.
f7oya:.
G
R
1!
L
1!
R.
G
RE LE ,
adj. il fe dit de> corps qui ont benucoup
plus de longueur
&
de fragiliré qu'ils n'en doivent a–
voir naturellemcor. Un cerf
a
le merrien
gréle
:
on
dit aufli des cha!lés
&
de ceux qui en ont la voix , qu'
ils ont la voix
gré/e.
La
m~me
épithete fe donne
a
une panie du canal inteflinal.
f/•yez
/"article
fr<i11ant
é!J'
J"artic/e
J
N T
1':
S T 1 N •
G
RE LE,
en Jlnatomie,
c'e!l un muícle de la jam–
be aioli oommé
a
caofe de fa forme
gréle
.
f/oy,·z l.s
PI. anatomiques.
11
prend fon origine par un tendon plat de
la brao–
che de
l'o< pubis
&
d~
l'iíchium, defceud fur le córé
interne du fémur,
íe retrécit
&
dev ient
tendineux un
peu nu-delfous du coururier,
ií
la partie fupérieure de
la face
ióternc du tibia . Lorfqu' il e!l parvenu
a
la
partie locérale interne du condyle interne de cer os, il
fe contourne
&
va s'attacher
a
la panie laréra e in tero
e
de la tobérofité antérieure du tibia.
Oo donne eocore le nom de
gréle
,mtlrimr
a
un
mulcle de la jambe qui s'appelle aufli
droit nntlrieur.
f/oyez
D
R
o
1 T . (
L
)
G
RE LE' ,
adj . on appelle,
en terme de Blafon,
cou–
roones
gr~lées,
celles
qui íont chargées d"uo raug de
perles gro.ffes
&
rondes , comme les couronnes des
'(
comtes
&
des
m~rquis.
\
G
RELEA
U,
C.
m. (
Eronomie
rtJftiqt~e.)
C'e!l
ainfi qu'on appelle dans la
for~r
ct'Orléaos un balivean
an-dc!fus de rrois piés de rour. C'efl ce qu'on appellc
chlneteart
daos d'autres fort!rs.
Voye¡¡;
le diélionn. dt<
Commcrce
&
de Trlvoux
.
GRE-
mattre apothicaire de Paris, ne permettent guere d'en
douter.