GRE
fulats de la province de Langoedoc,
&
rel{'ort de la
cour des aides de Mompellier.
Par un autre édit du mois d'AoOt
1690,
on créa
pareillemeot des offices de
greffitrs des róles
&
des
~ni/les,
&
impo/itions ordinaira
&
extraordinair<J
en
chaque ville, bourg,
&
paroi!Te taillable du relfort des
cours des aides de Paris, Roüen,
M
onrauban, L ibour–
ne, Ciermom-Ferrand,
&
Dijon : on en créa
d'alter–
natifs
dans le relfort de ces
m
emes cours, par une dé–
claration du mois de Novembre
1694·
Tous ces offices furem encare fupprimés par un é–
dit du m ois d' Aout
1698.
Oo les rétablit dans le relfort des cours des aides de
París , R oüeo , Mootauban, Bordeaux, Cicrmont-Fer–
rand,
&
D iJon, par un édit du mois d'Oélobre
1703 ;
m ais en meme tems ils furent unis
au ~
offices de l"yn–
d ics créés par édit de Mars
170z,
a
ceux de
gre.ffitrs
des h6tels-de-ville établis par l'édit de Juillcr
1690 ,
ou
il n'y avoit poinr de fyudic,
&
a ceu x de maire, créés
par édit du mois d'AoOt
1692 ,
ou il n'y a ni
greffitr
ni (yndic.
Ces mémes offioes furcnt fupprimés par édit du mois
de Novembre
1703 ,
&
leurs fooélions, droils ,
&
pri–
viléges attribués aux o ffices des fynd ics.
lis furent cocare rétablis par un autre édit du mois
d'
AoOt t
712,
&
confirmés daos leurs fonélioos par
qn arrct du coo(eil d'état du
I.f
Février
1724 ,
por–
tant qu'aucun r61e des tailles ne pourra étrc mis a e–
xácution qu'il n'nit été flgoé par eux.
Eufin ces memes offices ont dcpuis encare été fup–
prim~s .
(11)
G RE
E' E'
O 1R,
f.
m.
voyez les oueils du 'Jardi–
nier
n
/'
articfe
j
A R D 1 N A G E .
GREGORIEN, adj.
(Hift . eccllf.)
i1
fed it de
quelques inOitotions, ufages , réglernens eccléliafl iques
dont on arrribue !'origine
a
S. Grégoire le ¡¡rand, pa–
pe qui vivoit daos le vj. fiecle. Ainli l'on d1t
rit_gd–
gorien
,
&
cbant grégorien.
L e
rit grfgorien
(onr
les cérémooies que le pape faiut
Gré~oire
imroduilit daus
l'E~li(e
romaine, taot pour la
célébration de la liturgie, qoc pour l'adminifl ratioo des
fa cre mens ;·
&
qui font con tenues daos le livre de ce
pootifc, connu
(ous
le no
m
de
facramentaire de S. Grl–
goire . Voyez
L
1 Tu R G 1E,
S
A eRE M E N S &
S
A–
CRAMENTAIRE.
S. Grégoirc ne fe contenta pas de regler les prieres
que \'on devoit chanter : i\ en regla auffi le chant;
&
c'efl ce chant que l'on appelle
grégorien ,
du nom de
Con
auteur, qui, pnur e
o
cooferver la tradition , établit
ii
R ome une école de chantres qui fub fi floit eocore trois
cents aos apres, do terns de J ean D iacre. Le m aine
Augul\io allant en Angleterre,
emmen~
des chantres de
cene école romaine, qui io flruifi reot auffi les Gaulois.
Quan!
a
la nature
&
au caraélcre diOioélif du chant
grigorien
voy.
CHANT,&PLEIN-CHANT.
eG)
G
R
~·G'
o
R
1
E N ,
e
Cb~o1Jol.)
on appelle
calmdrier
grigorien,
le cal
endrier réformé en
1
r8z
par 1; pape
Grégoire
Xlll.
e vo.ve~
e
AL
E N D R lE
~
) ;
annee grt–
gorienne,
1' aooé
e JUileuoe réformée (Ulvaut .ce ,caleo–
drier
(voy<z
A
N);
&
on appelle que\quefots
~peque
grEgorimne ,
l'anoée 1
f82,
époque de la réformai!OO de
ce
m
eme caleodrier. A ioli on dit : l'aooée
17r7
ell la
1
7r•
de
1'
l~oque
grcgorienne
.
G RE LE,
f.
f. (
P hyfiqu•.)
La
gréle
e!l
de me–
me nature que la glace
ord~naire;
ce
IOIJ[
des
gla~ons
d'une figure qui approche le plus fou.vent. de, la fphé–
rique, formés par des gouttes de plute qut s
éta~t g~l ées daos l'air, 1ombent fur \a terre avam que d avotr
pu (e dégder.
Voyez
_G
LACE
f!
p
L U
1
E..
•
La neige dont les d1tféreoces d avec la
grele
font
VI–
tibies
&
conoues de tour le mo nde, o'ell auffi que de
l'eau qui s'eO glacée daos l'air . Lorfque les molécu–
Jes aqueufes qui fe fo ot élevées dans. l'atrno(phere _eu
forme de- vapeurs, reto mbent eo brutne ou en plo1e,
il arrive fouv ept qoe le froid ell alfe-¿. conlidérabl: pour
les geler ; eHes (e changent alo rs en ne1ge o u eo
grelt
i
en
oeige ,
fi
la congélation les faiút avaot qu'elles re !oteo!
réuoies eo gro!fe¡ gouttes ; eo
grüe,
G
les
parttcul~s
d'eau ont le tems de fe joiodre avaot que d'etre prt–
fes par la gelée.
V oyez
N
E
1
G E .
Les petits g\ac;ons dont la neige efl c.ompo(ée s'u–
ni!fant m al eorre eux
les floccons qui ré(ulteot de cee–
te union imparfaite
ro~t
fort rares
&
fort legers; _il n'en
ell pas de m
eme
des graios de
gréle,
dont le
u
{fu ell
compaét
&
(erré, la dure té grande,
&
qui en un m ot
font remblables
3
la glace ordinaire .
On remarque d'ailleurs daos les grains de
~die
une
G RE
sos
affe'L graode variété; ils ditferent par la groiTeur,
par
la figure, par la couleur : euminons en particulier too–
tes ces différences.
La groileur de la
gréle
dépend beaucoup de
e
elle des
gouttes de pluie donr elle ell formée · cela el! évideot.
Ainli les m émes variétés qu'oo obfe;ve daos les gout–
tcs de pluie _quaot a l,a gro{feur '· fe
feront remarquer
daos les gratos de
grele.
On fa
u
qoe la pluie eO fort
meoue
a
une certaiue hauteur daos l'atmofphere
&
qu'
elle devieot !OtljOurs plus gro!fe a·mefure qu'ell'e toro–
be, plufleurs perites gouttes s'uoilfaot en une feo le.
ll
o'efl done pas furprenant que la
gréle
qui tombe fur
le haut des montagocs, foit plus perite, toutes chafes
d'ailleurs égales, que celle qui tombe dans les val\ées ,
comme Scheuchzer, Fromond,
&
plulieurs aulres pby–
ficieos
&
naturalifle · l'ont ob(ervé.
11 femble d'abord que la
gréle
oe devroit jamais etre
plus gro!fe que
des
gouttes de pluie: mais
G
l'on fait
réflexion qu'un grain de
gréle
déJa formé par un degré
de froid coofidérable, g ele toutes les particules d' eau
qu'il touche daos fa chtne, oo concevra aifétnent com–
m ent il peut devenir le ooyau d'une ou de plurieurs cou–
cbes de glace, qui augmenteroot confidérablemeot roo
volome
&
Con poids ; ce qui prou ve que la grolfe
gréle
fe forme de cette maniere, c'ell qu'elle n'eO jamais d'une
denfité uniforme depuis
la rurface jufqo'au centre .
Les gouues de pluie ont rarement plus de trois
ll·
gnes de diametre, ce n'eO que daos certaines pluies ex·
traordinaires qu'oo a vO romber des gounes dont le dia–
metre átoit
d~
pres d'uo poucc: oo voit par-la jufqu'
ou peur aller la grolfeur des grains de
gréle,
lorfqu'el–
le n'e¡¡cede point celle des gou ttes de pluic; ce qui el!
re
cas le plus fréquen[.
L orfque par les caufes que nous avons expo(ées , ou
par quelque autre femblable, le vol um e
&
le peids de
la
gréle
font plus grands qu'ils ne devroient étre oatu•
re\lement,
il
arrive quelqoefois que la
gréle
eO d'une
grofreur prodigieure; o o en a vil deot le; grlins étoient
auffi gros que des reufs de poule
&
d'oie, d'autres qui
pefoient une demi- livre, trois quarts ,
&
une livre: daos
les m emes orages comme daos les orages différens , les
grains de
gré/r
ne fo;H pas tous de mt'me gro!Teur .
L"hifloire de l'&cadémie des Sciences parle d'une
grél~
qui ravagea le Perche eo
1703;
les m oindres graio
éz
toient comme des noix, )es m•1yens comme des reuf.s
de.
poul~,
les aurres étoieot comme le poiog ,
&
pe–
foleot cmq quarteroos. Ce n'eO pas "daos les feu ls é·
crits des phyficiens, qu'il faut chercher des détai\s fur
ces forres de phénomene<;
les hifloriens daos rous les
tems Ont pris foio de noos en traofmett<e le (ouveoir.
Aujourd'hui, lorfq u'uoe de ces
gré/es
extraordioaires de–
faJe quelque contrée, les nouvelles publiques oe man–
queO! guere d'en faire mention .
Nou~
avo?s _dit que la figure des grains de
gréle
ap–
prochott ordiOatrement de la fphérique; cette roodeur
ell une fuite de celle qu'affeétent naturellemeot les gout·
tes de pluie, comme tootes
les autres. gouues d'eau ,
taot par l'auraélion mutuelle des particules qui les com–
pofeot, que paree que
l'eau s' unir difficilement avec
l'air ; plufieurs caufes peuveot empikher que cene ron·
deur oe foit parfaue; le vem en e(l une des principa•
les; il comprime
les gouues de pluie,
il
les applatit ,
il les reud coocaves ou anguleufes daos certaines por–
tioos de leurs furfaces,
L~s
gooues en fe cooverrilfan t
en
grele,
confervenr ces m emes figures,
&
de-la vient
qu'il el! fi rare de voir des grains de
grBie
parfaitement
(pbériques, principalement quand lcur chilte efl accom–
p~goée
d'un veor violent .
La grolfe
grile
formée par la réunion des ditféren–
tes couches de glace, efl rantót conique ou piramyda–
\e, quelquefois hémi-fphérique, fouvent for t anguleure.
Une chore ailh con llanee parmi
tootes ces variétés ,
c'efl que les grains qui tombent dans le meme orage
(ont toos a-peu-pres de m eme figure; daos cerraios o–
rages , par exe mple, ils fonr rous coniques, daos d'au·
tres hémi-fpbériques,
&c.
La tran(pareoce
&
la couleur de la
grile
ne font pas
plus cxemptes de variatioos que
fa grolfeur
&
que fa
figure . Si l'on voit romber des graios de
gréle
done
la tran (parence eft (eulemeot
UD
peu maindre que celle
de l'eau dont ils (ont formés, o o en obftrve alfe-z, com–
munémeot qui
foot opaques
&
blanch~tres.
Souveot
le noyau qu'on
apper~oit
au milieu de certains graios
de
grUe,
efl fort blanc, taodis que les couches de gla–
ce qui l'environoenr foot trao(pareotes: en découvrant
ce noyau, on le trou
ve
femblable
a
de la oeige ramaf–
Ue,
11