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842

ESS

tr,ez

¡,

ce qu'elle pefera

la

moitié de fon.

poicl~:

pla–

ccz-Ia fou s la mou Ae dll

¡o",,,eaH d'ejJflI

,

ou vous

aurez allumé le feu comme nous I'avons dit: faites·la

évaporer peodant le tems requ is, 11 faut la tellir ren–

verfée , de craiote qu'il ne tambe dedans quelques eorps

¿trangee< , qu'on o'en retireroir peut·etre qu'en d"trui·

Í1tH

(on poli ,

Metra

delTus le régule de plomb fé-

( paré de fe s feories,

&

apres avoir abartu fes angles

a

eoups de maneau, de peur qu'il n'endommage la ,ca–

vité de la eoupelle, Le plomb ne tarde pas

iI

entrer

en fonle; il boul

&

il fume ; il lance 'des élineelles lu·

mineu fes ; & I'on' voit fa furfaee eontinuellement re·

couverte d'une petile pell'lcule qui lombe vers

I~s

bords ,

ou elle forme uo pelit eerc1e dont le p\omb efi en·

vironoé

~'pcu'pres

eomme une rofe I'eft de fon eha·

ton, Cene pellieu le, qui n'eft autre chofe que de la

l itharge, s'imbibe dans la eoupelle

¡,

mefure qu'elle S,y

forme . Taot que le plomb n'efi pas trop agité, trap

bombé ,

&

que fes vapeurs qui leehent fa furfaee s'é·

leveot aClh haut,

il

faut foil tenir le feu dans le me–

me état; mais s'il eft trop eonvexe,

&

que 'Ia fumé"e

du plomb s'f. leve jufqu'á la voate de la mouAe, e'eft

une preuve qu'il efi Irop fon,

&

qu'il faut donner

froid . Si le bouillonoemenl au eontraire éroit peu con·

il dérable ,

&

qll'il parut peu de vapeurs , ou point du

tout ,

il

faudroit donoer ehaud , pour empecher que

l'

..

{fai

ue fti l éloulf" OU noyé .

I/oyez re> moti .

A

mefure que le régule diminue , il fau t hau(fer le

.feu, paree que le mc! me degré n'eft plus en état de

te nir I'argent eo fome , qui efi moios fufible que le

plomb , S'il eootieol de I'argenl, foo éc1at fe eonver–

tit en des iris qui eroifeot eominuellemeol

&

rapide·

meot fa fur faee en rous fens, ce qu,On appelle

<ir&H'

ler.

La lilharge pénetre la eoupelle, & le bouton de

fin parolt

&

fait fon éc1 air

('Voye<.

E

e

LA

I R).

Si·

tÓt que le feu n'eft pas

.(fez

fon pour le teoir fondu ,

on le lai(J"e un peu refroidir fous la mouBe ,

&

eofu ite

a

foo cmbouchure ,

pare.~

que u 00 le retire u·t/}t qu'

ji

en palTé , il fe rarétie en vellie (

'Voyez

E'e

A RTE'

M

~

N T ) . '

Q43nd on

s'apper~oil

qu'il <\oit élre figé ,

on le fuuleve de deflus la eoupelle, paree que fi on

aHeodoit qu'il filt froid, on en emponeroit un morceau

avee lui .

CeHe opération prend le nom

d'affinage,

foit qu'elle

fe

fa(fe pour eonnoitre fi la quaotilé d'aegent que le

plomb eOlHiem, peut etre affi née .vee bénétiee, ou

~

de(fein de /eonnnh re quelIe eft la quantité d'argent que

cOIH ieo! le plomb grenaillé qu'on employe au x

ejJait,

ii

laq uelle 00 doolle le nom de

g "ain de plomb ,

de

g rail1 de fin ,

ou de

t l moin ('Voye<. <ti moti).

Si on

fait I'alli llage <Í!los uo cendré, ou grande eoupelle, on

ii:

fert des foorneaux qu'oo trouvera daos

no>

PI.

Voy,

ltur explication .

...

11

el\

d relHiel de donner chaud fur la fin ., pour

oc·

calionller la defiruétioo IOlale du plomb, dont

il

ne

maoquera pas de rener une pelile quamité dans l'argeot,

<jui illd uiloit en erreur.

11

eft vrai que <J1land le bou–

tOIl el\ tam- foit.peo eooudérable,

il

efi a(lcz fuj et

11

en

reteoir quelque portion don! on le dépouille par le raf·

fi nage , lequei détruira en méme tems le 'euivre qui peut

s'y trouver ,

L e raffinage de I'argenl n'el1 que ' Ia repétition de

l'opé"ration que nous venons de détailler, exeeplé qu'on

y

ajollte du plomb granulé

a

diverfes reprifes.

f/oyez

R AF FINAGE.

L'a ffinage' & le raffi oalle en grand, font précifément

les memes qu'en petit . On peut retirer par la eoupelle

rargeot de quelques.uues de fes mines, en les feorifianr

avee panies égales de litharge, ti elles foot de fulion

diffieile , les pulvérifanl, leur ajoulaot huit fois autant

de plomb granulé, ti elles font douees,.. ou le double,

Ji

ell es font rebelles . On mel d'abord la moitié de la

greoaille,

a

laquelle on ajoate la mine rotie par fra·

élions. Le eoupelage fe fait eomme nous I'avons men–

lionoé.

Si r argenl eonlienl de l'or, on le précipite

&

on le

eoupelle en meme tems. On les fépare aU moyen du

dépan .

l/oye<.

<e

mot

&

1

N QU A R T .

'

La mine de euivre pyrileufe, ful phureufe,

&

arféoi·

cale , fe traite par la lorréfa étion

&

la précipitation,

comme celle de plomb; avee eelte dilférenee, qu.'il

faut la rOlir jnfqu' a Irois fois en la triturant

¡,

ehaque

fois pour faire parollre de nOllvelles furfaees,

&

ache·

ver de la dépnuifle r de fon foufré

&

de fon arfenie :

comme ces malieres faeilitent la fonte

d~

la mioe, il

faut donner peu de reu au eommelleement du gdllage,

de erainte qu'elle ne fe grumeJle , fur-Iout quand la

ESS

mine eft douce; auquel eas I'opération . dure le doubie

de tems . 00 ajoa te un peu de grai(fe fur la fio pour

aehever de diffi per le refio dll foufre ,

&.

empeeher que

le euiv re ne deviennc irréduétible par la pene IOtale de

fon phlogiftique,

.

Si la mioe eonlient beaueoup de eui vre, la poudre

en fera noid\tre : elle fera d'autant plus rouge, qu'elle

fera melée d'une plus grande quaqtité de fer , !\.'le lez

eettc poudre avee égal poids d'éeume de verre,

&

qua·

tre fois autant de tlux noir: meúez le lout daos un

ereufet,

&

avee les préeautioos que nous avons dit,

vous aure'l. un eulot demi·malléable , ordioairemeot noi–

r~tre

,

&

que lquefois blanchatre, qu'on appelle e0t!l·

munément

cuivre noir .

On purifie ce euivre noir en le mettant fur uo tell avee

un quart de plomb granulé , s'j( n'eo eolltieot poiot , On

lui donne uo feu eapable de le faire bouillir legerement ,

Le euivre ell raffiné quand 00

apper~oit

fa lurface pure

&

brillante; mals eomme on ne peut fa voir aU jufie

quelle efi la quaotilé de euivre

fill

qu'on devoit retirer,

paree que le plomb eo a détruit une panie, il faot eom–

pter une partie de euivre détruile par douze de plomb .

Tels ,fon! a-peu -pres les rapports qu'on

a

déeouverts la·

de(J"us.

0.11

raffioe eneore le euivre noir eo le mellanl au

ereufet avee égale quaotité de Aux noir: 00 le pile a–

vaot,

&

on le rorréfie plufieurs fois, s'jl efi extreme–

meDt i.mpur.

On viem " boUI de délivrer ainti le euivre de

lOme

maliere étrangeré, exeepté de I'or

&

de I'argent, qdi

demandem uoe opération partieuliere qu'on appelle

Ji·

'lHation. I/oyez <ct areide . •

Nous !ranferirons iei la mélhode de

M.

Cramer,

/

pour tirer I'étain de fa mine . Apres l'avoir féparée de

fes pierres

&

terres par le lavage, merrez · en fi x quio-

taux dans uo tell; eouvrez· le,

&.

le place. fous une

mouHe embrafée ; découvre-z-Ie quelqoes minu tes apres.

11 n'en di pas de eeUe mine , camote de eelle de eui·

vre

&

de plomb doO[ on a parlé ; elle ne pale poim

a

la. "iolenee du feu: ti ·IOt que les fumées blaoehes di·

fparoltrom,

&

que l'odeur d'ail, qui efi eeUe de I'arfe-

nie, ne fe fera plus feolir, Olez, le feorificaloire : la mille

étan t refroidie ,

grillez.la

une feeonde fois, jufqu'a ce

que vous ne fent iez plus d'odeur arfeoieale, apres I'a-

voir retirée . L'odorat efi beaueoup meilleur juge que

la vue en ces fortes d'oceafions . Si vous eraignez d'e·

Ire ineommodé en refpiram fur le teft, eouvrez·le d'une

lame de fer épaifre & froide,

&

la rel irez avam qu'elle

ait eu le lems de s'y échaulfer: elle fera eouverte d'uoe

"apeur blanehatre,

(i

la mine eootient encare quelque

peu d'arfenie,

On rédui! eetre mioe rotie eomme celIe de plomb,

exceplé qu'on lui ajoute un peu de poix .

On oe trou ve prefque jamais de mine d'étaio fulphu–

reufe: e'en au moyen de I'arfeoie que ce métal efi mi·

néralifé,

&

pour lors la mine eo eft blaoehc prineipale–

ment, demi.diaphane,

&.

re(femble en quelque

fa~on,

quanl

a

I'extérieut, a uo fpalh ou

ii

une fia laétite blan·

che: elle en obfcure quaod il

s'y

trou"e du foufre;

mais la quaotiré de ce mioéral ne mérile pas d'eotrer

eo eon fidéralion aupres de eelle de I'arfenie . Comme

I'arfenie ent ra¡ne avee lui beaueoup d'é!ain,

a

I'aide du

feu, qu'il le ealcioe rapidemeot, détériore le rene ,

&

le réduit eo un eorps aigre

&

demi métallique; il eft

I

e(fendel d'en dépouiller fa mine par la torréfaél ioo, le

plus qu'¡¡ eft pollib le . 11 efi

a

obferver que ce mé,tal fe

détruit en d'autant plus grande quaolité

&

d'aut..nt plus

aifément , ,que fa mine fuppone mieux la "ioleoee du

feu, fans fe réuurr en

m~(fe,

Alors il eft irréduétible ,

&

fe eonvenit eu une feorie a(fez réfraétaire , au lieu

de fe réduire ,.

fl

faut aJouter

a

cela que l'étain prove–

nant d'uoe mine

¡,

laquelle on a donné la tonure par

le feu, n'eft jamais ti boo que quand il n'a éprouv é du

feu que le degré eonveoable de durée

&.

d'inleo Glé.

On peut véritier eette doétrine avee le boo étaio ré·

duit : alors on reeonnoitra qu'il devienl d'aulant plus

ehétif , qu'il efi ealcioé

&

ré"duit plus de fois ,

&

qu'on

le traite :\ un feu plus fort, plus long , & plus pur ,

V.

ETA

I N.

011

ne peut done guere eompter fur I'exaéti¡ude d'un

ejJai

fait par la réduétion

&

préeipitQtioo dans les vaif·

("aux fermés de tout métal deftruétible au feu,

&

de

I'étain fur-lOut .

11

en bien rare qu'un anille , quelque

exereé qu'il foit, qui répetera plufieurs fois ce proeédé

rétire des eulols d'égal poids de la meme mine,

quoi~

que réduite eo poud re ;

&

exaétemelH melée . La mine

ou la ehaux d'étain fom aCI"tz réfraétaires, quand il s'a-

git