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J

EQU

'1:rieaeio, l'a8ioll d' alltr

a

eh,v al;

elle en conndérée

.:omme un exercice qui fail panio de la Gymnaflique,

&.

qui peul elre employé ulilemenl pour la conferva–

lion de la fa,Olé,

&

pour fon rélablillemenl.

Le m ouvomcnl du corps que procure l'

é'{"itatinn

lor(qu'elle eH moMrée, peu! Clre lres-r.,lulsire ; il cau–

fe

dc dopees fecouírcs ,dans le. vifeeres de

la

poilrine

(!¡

du bas-velllrc; il les applique

&

les

prefre fans ef–

JOel

les uns eontre les aUlres; il donne oeealiofl

ti.

ce

'lue l'on change d'air,

&

que l'on refpire celui de la

.:arnpagne; il fait que ce fluide péoetre avee plus de

(orce dans la pailrine; iI difpofe

a

l'exerélÍon des ma–

tieres féeales.

11

réfulle de toUS

ces

cffets eombinés des chaogemens

ti

avaOlageux, dans les eas ou

l'I,!1Iieaeion

ell faile

a–

propos , qu'ils fon! prefqu'ioeroyables. E lle eonvient cn

H,énérnl aux perfonnes d'un lempéramem foible, déli–

ca t, dans les maladies qui produifom de grandes di–

miomions de force: on doir obferver qu'el!e ne doi! pas

avoir lieu pendant que l'eflomae efl plein d' alimens ,

mais avant les repas, ou lorfque la digeflion efl pref–

''lue faite, auendu que les fecoufres que donne le che,

val, ne pourroien! que caufer des tiraill emens doulou–

reux

a

ce vifeere par le poids des malieres contenues .

L'cxpérienee al'oil appris

i1

Sydenham

a

faire lalH de

cas de

l'é'{uitaeion,

qU','1 la croyoit propre

a

gl1érir, fans

:lU lre fecours, non-feu ement de petites infirmités, mais

encore des maladies defefpérées, tdles qoe

la

eonfom–

plion, la phthilie meme accompagnéc de fueors noé/ur–

Iles

&

de diarrhée colliqualive;

&

il lémoigne dans fa

diO'en ation épiflolaire, n'etre pas moins afstlré de l'effi–

cacilé de ce fecours duns celte dernierc maladie, que

de celle du m erco re dans la curatiori de la vécole,

&

¿ e eello du kinquina contre les fievres intermittenles:

iI

al'enit en meme lems qu'iI ne faut pas que ceox qui

mellen¡ en ufage

l','{,titation,

fe fatiguen! lOut-d 'un-eoup

par une cGurle trap préeipilée; mais -qu'ils doil'ent faire

eet exereice, d'abord fon dOllcement

&

pendant un pe–

til efpaee de tems, enfoile en augmen ter peu·a-peo le

mouvement

&

la dun;e. 11 rapporte un grand nombre

d'excmples de tres-belles cores qu'il a failes par ce mo–

yen.

I/oyet.

la difrenation eilée ci-deffus , parmi les ceu–

vees de cet auteor.

I/oy.

G y

M N A

S

T

l

Q

lJ

E •

(d)

E Q U I T E', Cub. f. (

M oral., Droit_poli'i'{.)

c'efl,

en général, cette vertu par laquelle nous reodons ¡., cha–

cun ce qui lui appartienl juflemem,

conforrn ~ ment

aux

ditférentes cireonOances ou chaque perfonoe peul et re re–

Jativement a notre égard

&

aux lois de la fociélé.

On coofOlfd quelquefois

l'é'{uitl

avee la

jufliee;

mais

ectte derniere paroil plalÓt délignée pour réeompcnCer

ou punir, eonformérneOl · a quelques lois ou regles é–

rablies, que conformément aux circonflances variables

d'une aé/ion . C'ell par cetle raiCoo que les Anglois

ont une cour de chancellerie ou

d'''l"ité,

pour tempé–

rer la févérité de la leme de la loi,

&

pour enviCa–

ger l'aftaire qui y en portée, uniquemelll par la regle

de

l'I'{l/itl

&

de la coufcience. Ceue cour de chao–

eelltri. efl un des beaux élabliffe mens qu'il y ait en An–

glelerre,

&

des plus dignes d'elre imilé par les nalions

civilifées.

En efT'et, l'intéret d'uo Couverain

&

fon amour pour

fes peuples, qui I

eng~ge

l Plendre garde qu'il ne fe

ralTo rien daos fon

emp~e

de eOlllraire au bien eom·

Illun, demande aum qu'il

r~reffe,

qu'il reé/ifie,

&

qu'

iI

corrige ce qlli peu l avoir

eré

fai! de tel .

Ainfi

l','{,út<,

peife dáos ce

[¡~s

partieulier, en une

v olomé du prince, difpofée par le regles de la pru–

cience

:i

corriger ce qui fe trouve da

s

une loi de

Con

étal, ou dans un jugemeot civil de la magiflralure é–

rablie par fes ordres, quand les choCes y ont été re–

glées aUlrernent que la vae du bien commun ne le

demanderoi! dans les circonnances propofées; car il ar–

Tive fouvenr que la loi fe fervant d'expremons géné·

rales, ou la foiblefre de ]'efi>rit humaio étan r telle qu'

elle empeche les législateurs de prévoir tous les eas

poC–

lihles, les ehefs de I'étal s'éJoignem du but auquel ils

tendoient lincerernent.

L 'amour du bien eommun exige done alors, que

les législaleurs mernes, apres avoir examioé de pres les

circonflances du eas préfem mieux qu'i ls n'om pa le

fa;re en I'envifageanl de loin, corr igent par une cour d'':–

'I." it<,

a

la

fayeur de la connoilfanec plus parfaile qu'

lis onl des chafes expoCées

a

leurs yeu!, ce qu'ils a–

,'oiem élabli pour regle la-deffus .

C 'efl de la loi nalurelle que tire toute Con autorilé

un jllgement favorable, ou

l'

on prononee, non

a

la

rigueur, mais avee un adoueitlcment équilable;

&

par

T ome

1/.

r

EQU

761

conféquenr cel!e loi oalUrcll" en In vraie fource de

1'1-

'1'';1',

dignc de toute nOlre atteotion .

I/oy.

Lo

f

N A –

TtlRELLE.

OUlre fon ufage tres-important dans la correé/ion des

\pis civiks,

&

qu;¡nd il s'agi l de fa ire de lelles lois,

elle cfl de la derniere néeeflilé dans les cas

011

les lois

civiles fe taifollt ,

&

pour le dire en un mor, dans la

pratique de lOuS les de"oirs des ho munes les uns eoverS

les autres,

d Ol1l

elle efl la regle

&

le fondemem.

En eflet, ce o'ell poiO[ des coo vemiulls humaines

&

arbitraires que dépend

l'I",úel;

fon origine efl élernelle

&

inallérable, de m aniere que fi nous étions libres du

joug de In religion, oous ne devrions pas l'elre de ce–

lui de

l'I,,"i:l ;

aum quelle joie, dil M. de M onte–

fqu;eu, quel plaior pOllr un hommo, quand il

s'e.~n mi­

l1e, de trou,'er qu'il a le cceur JUO.

I

11

voit fon clre

aUlam au·dcllus de ceux qu; no goalent pas ce bon–

heur, qu'il fe voit

au·d~ffus

des tigre's

&

des nurs; oui ,

Rhédi, njnlllc eet aimable

&

"ertueux éeriv aio, fous

le nom

d·U..bek ( L ett. Paf Ixxx;.

),

fi

J'

élOis

CUr

de luivre iOl'iolablement eeuc

''{lIiei

que

J'

ai dev3m

les yeul, je me eroicois le premier des hommes

I

Vo–

yet.

D

R

o

t

T,

J

u

S TIC E,

E

e

O' N

o

M I E PO LIT

t–

Q

II E,

B

I E N ,

M

AL,

&e. .IIre. de M . le Chev.

DE

]A UCOtlRT.

/

• E

Q

1J

I T E' ,

(Mythol.)

divinité des Grecs

&

des

Romains. lis la repréfenlOient tenam une épée d' une

m"in,

&

une balance de l'aUl re. Jls la confondoient

quelquefois avee Aflrée

&

am la ] ufliee; quelquefois

ils l'en diflinguoienr . Pindare donoe trois filies

a

I'E–

'l"ieé ,

la Paix, Eunomie,

&

D icé.

EQU I VA LENT, adj.

(Philof)

fe dil de ce

qui a

la

meme valeur, la meme force

&

les

m~lI1es

eltets qu'uoe autre chofe .

I/oyet.

E

G AL

t

T

t,' .

11 }' a l plllfieors fortes

d'irl'tiv,zlence:

daos les propo–

lit ions , aans les termes,

&

dans les eJlOfes.

Les prbpo'fitioos

é"uivalentrJ

Cont

celles qui difent la

meme chÓCe eo difié rens lermes, eommo:

il eft midi

jllfle: le Soltjl paffe "" méridien

tlU

-

d.ffuI de I'hori–

fono

Les termes

l'l"ivalem

foO! ceux qui, quoiqu e dif–

férens ponr le Ion, ont cependant une feule

&

méme

lignifi cation, comme

teml

&

dl/rle,

&e.

L es choles

I'{"ivalenttl

fom ou

mora/~I,

ou

ph)fi-

~

'{"'I,

Oll

ftatiqtlel: moraltl,

eomme quand nous difons

que cnmmandcr ou cooCeiller uo meurtre, en un cri–

me

Iqu¡"alcnt

~

celui du mcumier:

phyfi'{ueJ ,

comme '-

, qoand

0 0

dit qu' un homme qui a la for ce de deu!

hommes,

é",ú,'a,!.I-

ti.

dellx:

ftati'lue

,

comme quand un

moindre poids

l'l,tit'aut

a

UII

plus grand, en l'éloignant

davaDt3ge du centre .

Chamberl.

E

Q

tl l

V A L E N

t,

(')flri!pr. )

efl une impor.tiou

qni fe paye su roi dans la pro vince de La ng uedo.c,

fur certain.s marehandiCes: on la nomme

''{"ivalent ,

parce qu'elle fUl élablie poor tenir Jieu d'une aide que

l'on payoit auparal'anl. Pour bien entendre ce que e'ea

que eet

<,!uivalent,

&

¡¡

quelle occalion iI fUl ':tabli,

il faU! oblerver que Phil;ppe de Valois , dans le tems

de fes goerres avee l' l'lngle terre, ayant élabli une aide

ou fubrtde fur le pié de 6 deniers pour Jivre de tou–

te s les marchandifes qui feroiem vendues dans le ro–

yauune; le roi Jeao, du coofentelllem des

élat~,

porta

ce droil jufqu':t 8 den .

&

Charles V.

a

12

den. ce

qui fait le villglÍ<me;

&

pour le " in vendu en détail ,

il eo fixa le droil au huilieme,

&

au quntrieme du prix,

felon les différens pays' ou/ s'en faiCoil la venle.

Charles V l . au eommencement de fon regne , dé–

chargea Ces fojels de Cetle importtion.

Elle fut rétablie par C harles V II. d' abotd

p~r

tout

le royaume; mais il la Cupprima en t444, pour le L an–

guedoe feulemen t, au moyen

d'u~e

Comme de 80000

Ji–

vres qui lui fUl promife

&

payée pendam trois années .

Pour former celte Comme iI permil de lever un droit

d'uo denier pour livre Cur

b

ehair frniche

&

falée,

&

Cur le poino o de mer, avee le lixieme du vin vendu

en délail. Ce droit fUl nommé

''f'tivalmt .,

paree qu'

en eflet il équivaloil

a

l'impOnl ioll de ¡'aide .

L es trois aonécs élam expirées ,

&

les befoins de l'é–

tal ¡'lam lOaJOUrs les mémes, le L anguedoe

fu~

obligé

de eominuer le meme payement,

&

ro.!me de l' aug–

melller; car fous prétexte- que la fomme de 80000

!i–

vres ne fu ffi foil pas pour indemnifer le roi de ce qu'il

auroil pu tirer de I'aide, la provinee confemit

ir

I'im–

pofidon d'uo nouveau droi!, montanl a

1

t t 776 livres ,

pou r remplir ce qui manquoil

a

la valeur de l'

<'{tlT–

valent;

a

coodilion néanmoins que fi la receue de

l'é–

'l./livalent

montoi!

¡¡

plus de 8ccoo livees il leroit

fai~

D d d d d

di-

\

/