XJV
ELOGE DE M LE
PRESIDE-Nr
plus °on en fera convaincu
o
Fidele
a
fe s diviuons générales ,
l'
Auteur rapporte
a
cha–
cune les obj: ts gui lui
al?pa rtien~e flt exclufiv~rt.Jent;
&
a
I '~gar?
de ceux
o
qui par dif–
fé rentes branches appartlennent a plufieur s dlvluons
a
la fOl S,
11
aplacé fous chaque
diviúon la branche qui lui appartient en propre; 'par-la on apperyoit aifément,
&
f~ns
I'rinee imbécille de
hl
F able, pret
a
mourir de
faim, pour avoir demandé aux Dieux que tout
ce qail toucheroit íe conven¡r en or o L' uíage
de la mol'lnoie étant une partie conlidérable de
l'objet du Commerce,
&
íon principal infl:oru–
ment, il a cru devoir, en coníéquence , traIter
des opérations íur la molinoie, du change , du pa–
yement de$ dettes publ iques , du pret
a
intéret,
- dont il fixe les lois
&
les limites ,
&
qu' il en con–
fond nullement avec les exces fi jufl:ement con,
ch1mliés de l'ufure o o
La population
&
le nombre des habitans , ont
avec le Commerce un rapport immédiat;
&
les
mariages ayant pour obJet la population,
1\1
ode
M omefquieu approfoll'clit ici cene importante
matiere o Ce qui favo riíe
le
plus la propagarion,
cll:
la csmtinence publique; l'expérjence prouve
que le, conjonél:ions i!licites y contribuent peu ,
&
meme y
nuifen~
o On a établi avec jufl:ice,
p our ks mariages , le confentement des peres ;
cependant on y doit mettn! des refl:riél:ions ; car
la loi doié en général favorifer les mariages oLa
loi qui défend le mariage des meres avec les fils,
efl:
( indépendamment des préceptes de la Reli–
gion ) une tres-bonne loi ci vile; car fans parler
de
plufieuTs autres '-raiíons , les contraél:ans étant
d'age tres-différent, ces íortes de mariages peu–
vent raremcnt avoir la propagation pour objet o
La loi qui défer.d le mariage du pere avec la fil–
Ie,
efl: fond ée oíur les memes motifs; cependant
(a.
ne parler que ci vilement ) elle n'efl: pas
íi
in–
difpeníablement néceíraire que l' autre
a.
l' objet
de la population, puifque la vertu d' engendrer
finit beaucoup plus tard dans les hommes ; auffi
ruíage contr¡lÍre
a-t-i~
eu lielj. chez cenains peu.
( 1)
Puifque les critiques de Montefq\lieu l' ont attaqué en–
core fm ce qui regarde le célibat, afin que tout Leéleur
fache comme il a penfé fur cela, j'aiocru bien de placer
ici ce qu'on trouve dans la défenfe de l"Efprit des Loix
fous le titre ou Célibat:
NOI"
voiei
( l'on
y
dit )
¡.
l'ar,
!¡e,le dlf
dlibat,
lout
ce que l'Aultur en
4
di, fe
rapforre
a
eelte propofition qui fe trouve au
l¡'Urt
xxv.
chapitre
j1);
la voici .
J
e ne parlerai point ici des conféquenees de la loi du
Céhbat: on fent qu'clle pourroit devenir nuifibJe"" pro–
portion que le corps du Cler¡¡é feroit trop éyendu,
&
que
par co!,fequent cel", des la"iques ne le ferolt pas all"ez o
11
ejl e/arr qu, l"Au"ur ne parle iei que de la plus grande
au de la mqindre exttnfion. que l'on doit ¡{oflner
411.
t é/ibat,
pa~
rapport au plus grand ou au moindre nombre de reux qui
t1o/vent l'embraJ{tr;
f!fJ'
comme .fa dir fAuteur en un
aUlre
end" it
,
eelte lo; de
perité/ion
ne peuI pas irTe faite
pOllr
tous
les hommes; on fFait d'ailleurs que la lo; du , élibat, telle que
710!H
Favons , n'eft
~II'lme
Joi de difcipline; il n'a jamais
été
quefl loll dans l"
Efpr"
tles loix de la nature du dllbat m b ne
~
du
d~.~ré,de
fa bon/é ;
V'
ce ?J.'eft en allcune fafon une ma–
/ltre ljm
d~l~e
en/rer dans un lilJre de loix politlques
f!7
cilJi–
~es .
Le Gnll,'1ue ne lJeUf jnmnis que l'Au./t/lr traite Ion fllJa ,
fl~
lJeuf. con/lnu!llrment lJu'il traite le fíen
s
f.!J'
paree qu'il
el!
rOl~JO/lrS r~e~log'!n
J
/1
ne
'UtU/
paJ 'lIle m¿me dans un.
J~'f.J~e
de
Dro~~
1I
fOil
jur;ffon(ul/e, CepeJ1dant on verra
101lt
~
I
h~Jtrt
'1"
ll"eft fu r le ctliLar de l'opinion des théologienI,
, eft-a-du-e
'I~
Il
en a ruonnu la bond ,
11
faut fFavoir
que
~ans
le l,vre
XX/lJ,
ou
il
eft Ira;té (iu rappor! que
le~
¡o/x on:
~vec
le nombre des habitans , l' Aultur a don–
ne une ¡heone
~e
ce 't'!'e I,es loix poliriques
(JI'
civ iltI de di–
~ers
,peuplfs
alJ~/en,t
{alt a
~et
ézard , JI a fait 'VDir en e–
)Camln~T11
les hifl.DJrts des dlvers peuples de la ttrre, qu'il
/j
alJoJt eu dtI ,clrconj1ances ou ces loix,/urent plus néceffai–
res que,da"s d
aurr~I,
dtI peutltI '1m en avoienr eu plus
de hefom,
~e
certalns lems ou ces pcuples en a1JDienr eli
¡lu, de beforn mepr,;
<:7
,omme
il
a pmfó
que
1" Romains
COI1-
pIes, que la lumiere du Chrifl:ianiíme n'a point
éclairés o Comme la nature porte d'elle-meme a'U
mal'iage, c'e fl: un mauvais gouvernement que ce–
lui ou on aura beíoin d'y encourager o La liber–
té , la sureté , la modération des impots, la pro–
[cription du luxe, íont les vrais principes
&
les
vrais
íoutien~
de la population; cependant on pcut
avec fucces fa ire des lois pour encourager les ma–
riages , quand, malgré la corruption, il refl:e en–
core des reírons, dans le peuple qui l'attachent
a.
f.o¡
patrie o Rien o'efl: plus beau que les lois
d'Augufte pour favol'iíer la propagation de l'e–
ípece ; par malheur il lit ces lois dans la déca–
dence , ·ou plutc3t dans la chu te de la R.épubli–
que;
&
les cjtoyens découragés , devoient prévoir
qu'ils ne mettroient plus au monde que qes
eícla~
ves; auffi I'exécution de ces lois fut-elle bien foi–
ble durant tout le tems des Empereurs payens o
Conftantin enhn les abolit en íe faiíant Chretien,
comme
íi
le
Chrifl:ial~iíme
avoit pour but de dé–
peupler la íociété, en coníeil\ant á un petit nom-
bre la perTeCl:ior¡ du célibat o
( 1)
o
L'
établiírement des hopitaux , íelon l' eíprit
dans leque! il efl: fait, peut !mire
a
la population,
ou la favorirer o
11
peut,
&
il doit meme y avoir
des hopitaux dans un Etat dont la plUpart des
citoyens n'ont que leur indufl:rie pour reírource,
paree que cette induftrie peut quelquefois etre
malheureufe; mais les íecours que ces
hopital.lxdonnent, ne doivent etre que paíragers, pour ne
point encourager la mendicité
&
la fainéantiíe o
11
faut commencer par rendre le peuple riche,
~
batir eníuite aes hopitaúx pour les beíoins
imprév us
&
preírans oMalheureux les Pays ou la
p1ultituqe des hopitaux
~
des
monafte~es,
qui
r¡e
o
fUrml le peuple du monde le plus fage ,
O'
qui pour r'parer
fes pertes
ti"
1, plus de befoin de pareilles loix, il a recueil,
Ji tI'Vtc exaélitude les lo;x qu'jls avoient {aites
a
'u égara ,.
il a ma,rqué alJe, préciJion dai1r qllelles circonftances elle,
1l1Joienr
lié
fa¡(ts,
C7
dans lfuelles Ilutres circonftanctlS elles a–
'lIoien/
élé
otées .
11
n'" a poml de théologie dans fout cec;,
er
il nOen fa"t point pour lo"t eui
o
eependant il a jugó
~
propos tl°y en mettre; voiei fes paroles:
( I..,ivo XXUI.
ch.pitre XXI.
a
la ñn o) A D ieu ne plaife que je parla
ieí
contre le
célib~t
quOa adopté la reJigion: malS qui pour–
roit fe taire contre celui qui a formé le
libertin.ge, ce–
lui ou les deux fexes , fe corrompant par les fentimens na–
ture1s mcme, fuient une union qui doit les rendre meil–
leurs pour vivre dans celles qui les rendent
toi\jour~
pi–
res ?
C'efl une regle tirée de la nature/que plus on diminue
le nombre des m.riages qui pourroient fe faire , plus on
corrompt ceúx qui font faits; moins il
y
a de gens ma–
riés , moins il
y
a -de 6délité dans les mariages , comme
!orfqu O
¡¡
y
~
plus de voleurs, il Y a plus de volso
L'Auftltr n'a done point defapproltvé le cél¡bar, qui atou,.
moti[ la religion: on ne po"voit fe plaindre de ce qu'i s'é–
lev IJit contre le
cé!ibat
;nuodui, ,ar le
ljb~rtinage;
de ce
qu
il defapprO/lvoit quOlfne infinite de gens riehes
cr
volu–
fttlwx
lo
porlaJ{tnt
4
fiúr le jouS" du mariage PQur la eom–
modité de leltrs déréglemens; 3u'IIs pri!fent
pOllr
eux les dé–
lices
(7
la lIoJupré ,
(JI'
laiffaffent les peines
all X
miférables :
on ne pouvoir. dis-je, ¡'en plaindre. Mais le CYJtique,
a–
¡r"es flvoir cité ce que l'Allreu" a dil, prononce ces paroleI:
On
apper~oit
ici tome la malignité da I"Auteur qui veut
j etter fur la reJigion chrétienne des defordres quOelle dé–
~efle
o
11'
nOy a pas d'apparence ¿oaceufer le eritiq"e de nOa_
voi~
pas :voulu entendre
l"A.~teur :
je dirai ftu/eme7lt 'JuoU
11e
1
a,I.0In!
~nrendu,
f!.!J'
,qu Il, lul
fa/~ dlr~ contr~
la rellgion
~e
;J"
1I
a dll eontre le /¡bertrnage;
1/
dOI! en .tr, bien
Id,
eh,o
•
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