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200

ECH

du régulnleur,

&

que la levée ou l'are 'lile le balaocíe.r

pareourr, lorfque ces eourbes lui fonr

appliquée~,

fOl!

d'env iron 36 degr';s. Voici I'dler qu'elles produlfent .

Le eyliodre

D E K

(fig.

22. )

étant dans I'intervalle

de deUK dents,

&

la mootre remontée , l' uoe d' elles

.d

P,

par

~¡"mple,

écane au !D0yen de . fa

courb~

uoe

des levres , Jufqu':i ce que lUl ayanr fal! parcounr un

are de 18 degrés, le poinr

.d

foil arrivé en

D,

&

la

pointe

P

vers

K;

alors la levre

K,

eomme

il

en mar–

<¡ué par la ponéluarion, en avancéc dans la rOue d'une

quantité égale á

IS

degrés de l'are cylindrique

K D .

Le poin!

.d

parvenu au poin!

D,

la deot éehappe, &

fa pointc

P

rombc dans l'iorérieur du eylindre, en laif–

fam un are de 18 degrés eDlr'elle

&

la levre

K;

le ré–

gu lateur eootinue fa vibratiou fans aueuo obllacle, que

celui du fronemen! fur fon eyliodre & fur fes pivors.

Mais apres qu'en eel étar

il

a parcouru enviroo un arc

de 71 degrés, fa vttelfe aequife s' é!ant confumée

a

vainare les frouemens fufdits, &

a

tendre le re/fon fpi–

ral, dont la rl!fillanee n'a ce/fé 'de s'augmeoter, ce ref–

fOr! réagir, & en fe débandsot falt touroer eo arriere

le cyliodre, & ramene l'entaille: la deut chaUe enfuite

la feconde levre, comme la précédente; ce qui ne fe

peut faire faos que la dent fuivante

B

fe trouve

arr~tée par la circonférence convexe du cyliodre , jufqu' 11

ce que par le retour de I'entaille, elle produife le) me–

mes etfers que celle qui I'a

dev~ncée .

Ainfi de filiee.

Cel

"happ.mcn'

a un grand avantage fur celui qu'

on employe dans les mODlres ordinaires; c'en de com–

penfer iofiniment mieux les inégalités de la force mo–

trice & du roliage. Cette elceHente propriété lui vient

de ce que les pOlotes de la roue de renCOlllre, en s'ap–

puyant fur le cylindrc

&

daos fa cavité, lai/feo! le ré–

gulaleur prefque libre; de forle que I'augmentation ou

la dimioution de la force motrice, ne fait qu'augmen–

ter

00

diminuer les arcs de vibration, fans en changer

fenfiblemeot la duréc:

&

que I'ifochronifme des réci·

.proquations du relfort fpiral, ou dú pendule qui ofcil–

le en cycloi"de, ¡eut n'y fouffrir d'aulres altérations que

celles qoi font oecalionnées par la quantité du frolte–

ment fur le cylindre & dans Ca cavité : froltement qui

change felon les ditférentes fOrces motrices . Mais ces

erreurs ne fOn! pas comparables a' celles que les

m~mes

ditférenc:es apponent dans les montres, doot les

é<hap-

,.menJ

font rétrograder les roues.

L

'lrhappem.nl

a

cylindre a encore un avanlage con–

fidérable; par fon moyen, le roüage, le reUon, toute

la montre ell moins fujelle

a

l'ufure; la roue de ren–

contre ne rétrogradan! pas,

iJ

en réfulle bien "l0ins de

froltemen! fllr les piVOIS, fur les dents des roues

&

des pigoons.

Plu fieurs défaot! obfcurci/fent en quelque forte tou–

tes ces be Iles qualités, & font que ces fortes de moo–

tres, & en général toules

~elles

qui fOllt faites fur les

m~mes

príncipes, ne foOticnnent pas toute la regularilé

qu'elles eo! quaod elles fom réce/Tl/Tlent nenoyées; d'a–

bord

il

fe fair, comme le l' ai dlt, un frollemenl fur

la portion cylindrique qUI y produit de ¡'uCure, & par

conféqueDl des

variation~

dans la juneere.

11

el} vrai

que pour reodre ce froltement moitu fenfible, on met

de I'huile au cylindre; mais par·U le mouvement de

la montre devient fufceptible de

tO\It~S

les varialiaos

lIurquelles ce ftuide en fujet,

Moo pere a ImagIné un moyen de rEmédier en par–

!ie

a

ces accidens: c'en

d~

placer les courbes de fa–

ejon

qu'ell~s

roucheot la circooférence du cylindre

&

tes

levre~

a dilféreotes hauteurs, en les éloigoaol plus

ou moins du plan de la roue; de

fa~on

que

(jig.

23.)

fi

l'une vient s'appuyer en

.d,

par exemple, la voiline

agi/fe

~n

C',

uoe autre en /), &c.

par.la,

ti

le rochel

a rreize, les altérations dans Ja régulariré, caueées par

I'ufure peuvent ftre diminuées daos le rapport de treize

á

Puniré; mais il faut convenir que cela rend cene roue

plus difficile a faire,

• Ecbapptmen'

dtI

p...Ju/tr

J

¡uDndtr dt

M.

Graham.

e n

a vu

(are;".

C

y

c

L

o 'I' D

E)

que les petiles ofcil–

latioos du pendule approchent plus de l'ifochronifmc

que les grandes & qu'tlles fotll en meQle tems moins

fUJet~es

11 elre dérangées par les ioégalités de Ja force

mOtrlce .

P~lUr

joüir de ces avantages, M. Graham a!1onge

conhdérablem:Dr

l~s

bras de l'ancre, auxquels

il

fait

embraiTer em'l(oo la moitié du rocher

&

réferve en

Outre une dinance

(fig .

2

r . )

.d

B

de ia circonféreoee

de ce rochel 3U celltre de mouvement de l'ancre:

de plus les ,parries

e

D E F

fOn! des portions de

(er~le

décrites du centre

B.

. , .

ECH

Quand la roue a

~carté,

par exemple, te plan in·

cliné

D P

que lui oppofoit un des brss , l'autre bmn–

che lui préfenre la pon ion de cerele

E F;

de

fa~on

que

la dent répofant fucceffivement fur des poinrs toujnurs

égalemenr dillans du centre de mouvemem

B

de l'an ·

ere, le pendule peur achever

f.,

vibration fans que le

rotiage rérrograde, conime avee I'ancre du doac ur

Hook.

Le témoignage avan!ageui que MM. les Aeadémi·

ciens qui 00[ éré au N ord , onl rendu 11 la pendule de

lVJ,.

Graham, ne perme! pas de douter que cet

Echaf–

p.mtnt

ne foir un des meilleurs , quolqu'¡¡ paroilTe ln–

Jet

a

beaucoup de frouemens. On pourroie peut-erre re–

procher

a

J'auteur le retranchement des courbes com–

penfarrices prariquées fur les faces de l'ancre ordinairc.

A cela il répondroít fans doure que les ares élam ex–

trememeot dimioués, ces courbes dev ien droient fuper–

ftues . En etfer, M . de Maupertuis a ob(ervé qu'en re–

tranchaO! la moiríé du poids mOleur de ectre pendu le ,

ce qui réduil les ares de quarre degrés viogr minutes

a trois degrés, ces grandes difierences ne caufent qu'

un avaocement de trois fecondes & demie

a

quarre

fe–

condes par jour: ceue courbe feroir done a/fez inutile,

&

mor,alement impoffible

a

connruire e¡;aaemenr.

Apres avoir donné la defcripiion de ces ditférens

1-

<bapp.mtns

de monere

&

de pendule,

&

apres avoir

fail mentioo des avanlages & des inconvénicns de cha–

cuo d'cux en paniculier, ce feroir ici le lieu de

dé–

rerminer ceux qui fon! les meilleurs,

&

qui doiveDl

a–

tre employés préférablemenr aux autres. Mais

li

la

chofe en facile par rapport a ceux etes pendules,

1'¡ –

,happemtnl

de M . Graham , & celui

a

deuI verges

perfeélionné par mon pere , fatisfaifaot I'un

&

l'aurre

tres-bien

~

rout ce que

1'00

peul exiger du meil leur

Irhapp.menl ,

il n'en ell pas de meme

~

l'égard des

¡:

ebappcmmJ

de montre; car quoique

l'échapp.mmta

roue

de rencoorre, & celui de M . Graham ou :\ eylindre,

réuoi/fent diverfes propriérés avantageud:s, ils foor en–

core éloignés de la perfeélion requife; leurs avaOlages

&

leurs iDcollvéniens femblent meme rellement fe balan–

cer, qu'il paroit que

ti

I'un doit elre préféré

a

l'au–

tre·, ce n'ell pas qu'il procure aUI ·montres uoe plus

grande jullefle, mais parce que .eelle qu'il leur procu–

r e en plus durable

&

plus connante .

En effer, on ne peur difconvenir que les montre,

a

"happem.n:

a

cylindre n'aillenl avee beaucoup de

julle/fe,

&

mEme quelquefois, lorfqu'elles font nou–

vellemeot neltoyées,

&

qu'il y a de l'huile fraiche au

cylindre, avec une jurteUe fupérieure

a

celle des mon–

tres

:l

roue de rencontre, parce qu'elles ne foot fujet–

res alors

a

d'autres irrégularirés (n'l!lant point ici que–

Ilion de eelles qui n.i/feO! de I'aélioo de la eha leur fur

le re/fon fpiral'), qu'a eelles qui foor produ'ires par

les inégalités de la force motrice; ioégalirl!s que ' cel ¡–

<happ.men',

comme oous l'avoos remarqué plus haur

a la propriéré de cumpeo!er. Mais cette jullelfe de;

montres

a

cylindre ne fe foíltient pas; car le. frolte- \

mens qui font dans cet

¡.happtmenl,

taor fur les le–

vres du cylindre que fur les circonférences coovexes

&

concav.s, augmentent des que I'huile commeoce

a

fe deflécher,

&

produifent des variatioos qui diminuent

bieo!Ot la JullelTe de ces moorres. Devenus enfuite plus

coofidéi~bles

ces frottemens donneot lieu

a

l'ufure ;

&!

¡¡

meCurc 'lo 'elle fait du progres & que !'huile fe def–

feche, les

variat~pns

augmentent,

&

quelquefois

a

un

tel poiot qu'oo a

víl

des montres

a

cylindre avancer

ou retarder de c1nq ou Jix minutes & plus eo 24 heu.

res). fans qu'il fat poffible

de

parvenir 11 Jes régler.

Ur les montres

a

I<happm¡;nl

a

roue de rencon–

tre, bien faires, font exemptes de

p~reils

IÍcartS; leur '

régularité ell plus durable , & elles fonr ¡noios fuj ettes

aUl( inBuenees du froid

&

du chaud . De tout cela il

réfulte que oonobnan! que leur julleiTe ne folr pas

ti

grande, comme nous I'avons dir, que eelle que l'on

obferve quelquefois dans les bonues mODlres a cylin–

dre, cependaot on polll dire que dans UD tems donné

pourvíl .qu'i! foit

~o

peu

100!l ,

elles iront mieux

qu~

celles CI,

C

en-a-dtre que la (omme de leurs variations

fera moilldr. ; car rien n'en plus éommuD que de voir

des montres

a

roüe

~e

renCOOlre aller tres - bien pen–

daD! des deux ou trOIS ans faos étre oerroyées: ce qui

en tres-rare dans les mootres

a

cyliodre, leur jullelfe

ue fe foureoaot pas

Ii

loog-tems:

il

oe leur faut pas me-

me quelquefois un !erme fi long pour qu'elles fe mer–

reol a varier . OO ,en voit qui fix mois apres avoir éré

neltoyées,

001

déJ'

perdu toure leur jufle/fe : ce qui

acrive ordioairemeD! lorfque

l'l&bapptmm&

D'

ell pas

bien