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ART

orr:~i,

'lu'un petit fac

a

meme du Cable,

011

I'on en

~Jo11te

&

ron en rerrüoche autant

&

¡¡

peu que J'on

YCUt. Ce moyen

di

le plus propre ponr les

artifiu;

dont le contrcpoids en ajouté exrérieurement: mais

Ii

I'on vouloir le meme intérieUIement an foad du car–

touehe, avam que de le remplir des matieres combuni–

bies, il faudroir s'y preodre antrcmenr.

Apres ave-ir enduit le cartouche,

iI

faut le

~emplir

d'un poids égal

a

eelui des matieres qui doivent y en–

trer,

&

le plonger daos un pot ou Ccau d'eau plein au

ras de fes bords, poCé dans un grand ballin propre

:t

reeevoir I'cau qui en tambera 10rCqu'on y plongera

I'ar–

tifice

jufqu'" la

~orge

ou

a

I'orifice de I'amorce. Cet–

te immerlion fera Conir du pOt ulle cerrnine quantité

d'eau qui retombera dans le ballin préparé pour la re–

cevoir, laquelle Cera égale au volume de

l'artifiu.

On peCera cetre cau: In difrérellce de fon poids avec

ccllc du cartouche

&

des marieres

q'J'ii

doit contenir,

elonnera le poids qu'i1 faut

'!

~i()ftter

pour le tenir en–

foncé " fleur d'cau, de maniere qu'il rene

iI

flot fans

s'eufoncer

davama~e.

On pefera autant de fable qu'on

mema au fond Oll· cartouche avant de commeneer

it

le

remplir de matieres cornbunibles, qul doivent achever

la peCanteur requife.

Jlrtifice; fiXCI

'1,,,;

[avent de

fanallx Ote

d'illtlmina–

tio1/;

¡ilr

I'ea"

.

Toures les matieres des

artificeJ

deni–

nées pour bn'ller dans I'air a fec, peuvent etre employées

ele meme fur I'eau par le moyen des endljits dont on

couvre les cartouchcs aquatiques pour les rendre impé–

nétrables

:l

I'eau. On peut

don~

y

f~ire

une illumina–

tion de lances

a

feu,

&

de tous les aurres

artificu

qu'on employe fur les théatres, ell les affujeétiffant a

quelque arrangemcnt par des tringles ou tils de fer ca–

chés dans I'eau; on fait cependant des

artificu

expres

pour I'eau, qui ditferem entr'cux , fuivaDt I'efret qu'on

veut qu'i1s produifcnt. L es premiers fom ces eCpeces de

fanaux que Semionowitz appelle

globe; aquatirueJ,

par·

ce qu'i1 les faifoit en forme de globe" quolque ceue

figure foit affez arbitraire ,

&

qu'elle n'alt d'auue avan–

tage fur

la

cylindrique, qui en la plus ordinaire, que

celui de florer plus facilement

&

de ne p011voir fe ren–

verfer; mais aum

la

figure de leurs canouches efl plus

dífficile

a

connruire,

&

leur feu n'en pas

Ii

égal du

commencement " la fin: d'ailleurs les cylindriques étant

bien lenés, peuvent aulli balancer Cans fe renverfer.

Voici la connruétion de ces globes aquatiques

:l

I'an.

cienne mode.

On fait faire par un Tourneuc une boule creuCe, dont

J'épai(J"eur extérieure en la neuvieme partie de fon dia–

metre cxtéricur; pour couvrir le Irou qui n fervi

pou~

vuider le

~Iobe,

00 fait une picee en forme d'écuelle,

Jlropre

:l

s adapter au rene, laquelle en percée au mi–

lieu d'un trou , auquel on donne aulli un neuvieme du

grand diarnetre pour I'ouvenure de la gorge. O" rem–

plit le cartouche par la grande ouverture, d'une de ces

compolitions faites pour bruler dans I'eau;

&

apres I'a–

voir bien foulée, on le couvre de la piece oú en le

lrou de la gorge par oú on acheve de remplir le glo–

be, apres l'avoir bien collée

&

cIoüée fur la premiere;

&

en6n on I'amorce avec un pell de poudre comme

touS les

artificeI.

II

ne rene plus qu'a couvrir le tout

de I'cnduir néce(J"aire, pour empccher que I'eau n'y pé–

netre,

& "

lui ajouter le contrepoids de Ilorage, pour–

le faire enfoncer jufqu'i I'amorce.

Un globe fait ainfi, De produit qu'un feu tixe; mais

fi

I'on veut lui faire jetler des ferpenteau x ou des fau–

ciffons

i\

mefure qu'i1 brule,

iI

faut qu'il foit d'un bois

plus épais qu'on De I'a dit, pour pratiquer dans fon

épaiffeur des trous de la grandeur uéceUaire pour y fai–

ce entrer les gorges de ces

artificeI

po(\iches qu'on

y

v eut ajol\ter, eomme on voit en

S;,

fig.

8 lo

Planche

117.

areific.

dom un cÓté en le protil du pot. Ces trous

ne daivcm

~tre

pouffés que jufqu'a environ un demi–

pouce pr!:s de b furface imérieure, oú I'on en fait un

fott petit, qui pénetre juCqu'au.deda11s du globe pour

fervir de porte-feu de communication du dedans au-de–

hars, comme on volt en

Ff.

Si 1'0n veut faire tirer des coups, on y met des fau–

ciffons bien couvem de toile enduite de cire ou de

goudron , cornme on voit ·au cÓ¡é droit qui repréfente

le dehors d'uDe moítié. 1I en vilible que la variadon

de polition de ces trous peut produire des eflets ditfé–

rens,

&

varier

l'

areifitt .

Jlrlifiee JJydraulique 'lui rend un jon de ga[ortil/e–

menl.

On rait creuCer un cylindre de bois, dom la hau–

tellt en d'un tiers plus grande que fon diametre, laif·

fant un fOl1d d'une épaiIIeur

CI)DV~Dable .

ART

629

On remplit ce canouche d'une de ces compolitions

Caites pour brGIcr dans I'cau; on le couvre d'un cou–

vercle qu'on y 3nache avec des clous,

&

dom on gou–

dronne la jonétion pour empecher 1''''10 d'y entrer. Le

milieu de ce couvercle el! percé d'un trou conique ,

dont la largcur inférieure en d'une neuvieme parrie de

la hauteur du canouche,

&

la Cupérieure moitié plus

que cellc-cí, pour reff.rrer la flamme

a

fon dégorge–

rnem.

On ajol\te :\ cet

artifice

le poids néce(J"aire pour le

faire enfoncer jufqu'a fleur d'eau, fans qu'il coule

a

fond, apres I'avoir enveloppé d'une toile goudronnée

ou trempée dans de la poix pour

la

garantir de I'eau_

L'artifice

étant dans cet éta!, on lui ajouee par dehors

une poire

a

feu ou un

¡.Iipile ,

ou boule de cuivre

mioce

E,

faite de deux hémifpheres bien foudés, a la–

quelle font au

Ili

foudés deux tuyaux

e

r,

e

o,

prefque

capillaires, c'en-a-dire, percés d'un trou preCqu'aulli pe–

tit qu'on le peut,

&

repliés en forme de eornes, com–

me on le voit a la

figure

82, pour qu'i1s viennent s'em–

bolter dans deux autres canaux de plomb

N,

ou aju

o

fiés

&.

auachés aux cÓtés du canouche de l'

artifiee .

L'éolipile étant préparé comme il faut, on le met

au feu fous des charbons ardens dont on le couvre

- pour le , chautfer au polnt qu'il eommence " rougir;

alors on plonge dans I'eau fes branches ou cornes par

olÍ l'eau s'efraree d'entrer par la comprellion de la co–

lomle d'air dont elle en chargée; parce que l'air en–

fermé dans l'éollpile étallt extrcmemem raréfié par le

feu

&

venam

a

fe condenfer par le froid , lai(J"eroit

Ul!

~uide,

Ii

I'eau ne venoit occuper l'eCpace que I'air

rempliffoit pendant fa dilatation. Sans cetre précaution,

il feroít impolliblc d'imroduire de I'eau dans I'éolipile

par fes embouchures.

011

connolr qu'il ne peut plus

y

entrer d'eau, IQrfque le métal en emieremem refroidi,

VOln

E

o

L ( P

t

LE.

Pour faire ufage de cet éolipile,

il

faut I'macher for–

tement a c6té de I'embouchure du p t avec des c10us

paffés au u avers d'une anCe qui a du

~tre

foudée au–

deffous de I'éolipile,

&

faire cntrer les bouts de fe. deux:

carnes ou tuyaux dans les cállaux de plomb

r

N,

ou

qul doivent 3ulli étre cloués fur le carra uche dU pot

p~r

le moyen des petites bandes de plomb qui les em–

brafTem

~n

haut

&

en bas. Tout

I'artifice

étant ain r.

diCpOCé lor(\lo'on veut en faire ufage pour en voir I'ef–

fet, on' met le feu " I'amorce de la gorge;

&

lorfqu'il

a pénétré jufqu'i la matiere imérieure, ce que I'on

connoit par un bruit de lifflement, on jene le tOUt dans

¡'eau, oii I'éolipilc furnage étant poCé fur le por qul

doit floner; la le feu de la gorge qui frappe contre

I'éollpile échauflc aullitÓt le mélal qui el! mince,

&

par conféquellt I'eau qu'il renferme, laquellc venan!

3

s'échaufler ,

&

ne pouval1t f" dilater ,

ell

forcée de

fortir avec tam d'impémOlité , qu'elle fe ré[out en

V:1-

peur humide femblable

iI

un vem impétueux, lequel

~'engorge

dans les luyaux de plomb trempés dans I'eau

extérieure , qu'il agite avcc tant de force, qu'il en ré·

fulte 11n gafouillemenl Cemblable " celui

d~s

oiCeaux.

D e la flr1!Elltre de; eh/aere; d'artifieeJ .

Avam que

de forlller le deffein d'un feu

d'artifice,

on doit en ti–

xer la

d~penfe,

&

fe régler fur la fomme qu'on y de–

nine, taO[ pour

1:1

grandeur du thé:me,

&

de fes M–

corations, que pour la quantité

d'artificeI

néceffaires

pour le garnir convenablement, fans mefquinerie

&

fans

confulion ; obCervant que ces deux parties font rehti–

ves, Cavoir que le théatre doit

~tre

fait pour les

artifi–

ce;,

&

réeiproquemem les

areificeI

pour le théatre;

&

qu'ayam un objct de dépenfe déterminée, ce que I'on

prend pour les décorations en autant de dirniuué fur le

nombre

&

la quamité des

artificeI

.

-

Suppofam un deffein de théatre

arr~té,

tam pour l'iD–

v~ntion

du fujet que pour la Mcoration, il faut faire

des plans, des protils,

&

des élévations de la carcaffe

de charpente qui doit porter le genre d'éditice qu'oo

vcut imiter par des décorations poniches, comme peu–

vem ctre un arc de triomphe, un temple, un palais,

un obélifque , une fontaine,

&

m~me

un rocher ou une

rnontagne; ear toutes ces chofes foDt mifes en ceuvre

pour nos théatres.

11 convient encore de faire en relief des modeles

d~

ces édi6ces, 10rCqu'ils fom un peu compofés , pour

micu. prévoir l'arrangement des

areifieeJ

dans la lima–

rion convenable, les moyens de les placer

&

d'y com–

muniquer pour les faire Joüer

a

propos,

&

prt'venir les

inconvéniens qui pourroieot arriver,

Ii

l'on manquoit

de ces commodités de cornmunication pour aller

&

ve–

lIir oll. il en

l1éc~ffaire.